Georges Grente
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Cardinal | |
Georges Grente de l’Église catholique |
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Cardinal-diacre de S. Bernardo alle Terme |
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Naissance | 5 mai 1872 à Percy (France) |
Ordination sacerdotale |
29 juin 1895 |
Consécration épiscopale |
17 avril 1918 par le card. Louis-Ernest Dubois |
Évêque | Archevêque du Mans |
Créé cardinal |
12 janvier 1953 par le pape Pie XII |
Décès | 4 mai 1959 au Mans (France) |
Cardinal Titre cardinalice Collège cardinalice · Consistoire Tous les cardinaux (en) Fiche |
Georges François Xavier Marie Grente (Percy (Manche), 5 mai 1872 - Le Mans, 4 mai 1959) est un cardinal français, archevêque du Mans, historien et essayiste.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Georges Grente étudie le droit, la théologie catholique et la philosophie à Paris. Il est ordonné prêtre le 29 juin 1895 et travaille ensuite, pendant huit ans, comme professeur au petit séminaire de Mortain dans la Manche.
De 1903 à 1916, il dirige le collège diocésain de Saint-Lô ; en 1914 il est sur le point de devenir recteur de l'Université catholique de Lille, mais la guerre l'empêche d'occuper ce poste. De 1916 à 1918 il est Supérieur de l'Institut Saint-Paul à Cherbourg.
Le pape Benoît XV le nomme évêque du Mans en 1918. Il est sacré par le cardinal Louis-Ernest Dubois. Le pape Pie XII le nomme en mars 1943 archevêque ad personam et le crée cardinal lors du consistoire du 12 janvier 1953. Il participe au conclave de 1958 et meurt le 5 mai 1959 au Mans. Il est enterré dans la cathédrale.
Grand voyageur (États-Unis, Europe centrale) et auteur de nombreux ouvrages (hagiographies, récits de voyage, etc), il avait été élu à l'Académie française le 12 novembre 1936, le même jour que l'amiral Lacaze et Jacques de Lacretelle.
[modifier] L'archevêque et les maisons closes
Dans Ces Messieurs du Canard (Stock, 1973), Jean Egen raconte en jubilant un tour que le Canard enchaîné joua à l'archevêque ; ce dernier, peu avant la Première Guerre mondiale, avait acheté des maisons closes qu'il trouvait trop proches de la cathédrale, dans l'intention de donner congé à leurs gênants locataires. Mais le conflit surgit et les autorités tinrent à conserver ces établissements, si utiles au moral des troupes. Après l'Armistice de nouvelles lois sur le maintien dans les lieux permirent aux tenanciers de rester sur place en versant des loyers, au reste ridicules, au prélat qui enrageait. Georges de la Fouchardière eut vent de l'affaire et se hâta de publier dans le Canard enchaîné des documents prouvant que l'archevêque était propriétaire de maisons closes, sans approfondir l'affaire comme il se doit. Le prélat fit un procès en 1924 mais le perdit, le tribunal estimant qu'il n'y avait pas diffamation mais simple plaisanterie.
[modifier] Bibliographie
- Louis Guérande, Le Cardinal Grente, un prélat humaniste au XXe siècle : chroniques sur ses ouvrages et son action. Rennes, 1958
- Christian Gury, Le Cardinal Grente, des maisons closes à l'Académie française. Paris, Editions Kimé, collection Détours, 1998
[modifier] Lien externe
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Georges Grente ».
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