Gavotte (danse)
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La gavotte serait une danse originaire de la région des Gaves[1], dans le sud de la France. D'autres la prétendent originaire de Gap[2]. Quoi qu'il en soit, le nom a recouvert des réalités très différentes, dans des régions très diverses.
[modifier] La danse de cour et de bal
La gavotte est une danse française d'origine populaire, en chaîne ouverte, à rythme binaire, gaie et à mouvement modéré ou assez vif. Attestée dès le XVIe siècle dans différentes régions de France, elle est introduite à la cour sous la forme d'une danse de couple et devient une danse de bal et de théâtre à la fin du XVIIe siècle. Cédant progressivement le pas à la contredanse naissante, la gavotte décline au cours du XVIIIe siècle, pour connaître un tournant à partir de 1785 : une chorégraphie de Maximilien Gardel, pour la comédie lyrique de Grétry Panurge dans l'île des lanternes, obtient un si vif succès qu'on nommera dorénavant gavotte de Vestris le passage brillamment exécuté par le danseur Auguste Vestris. Elle fera le bonheur des bals du XIXe siècle et entrera même dans le répertoire de l'armée, devenant une épreuve obligatoire pour obtenir le brevet de « prévôt de danse ».
Mais derrière cette danse, qu'on pourrait croire évoluant au fil du temps, se cache une variété infinie de formes : danse en chaîne, danse de couple, ronde au bouquet, danse militaire, voire quadrille, le terme recouvre même, dans certaines régions, toutes les danses : en Bretagne, « gavotter » signifie tout simplement « danser ».
[modifier] La musique
Dans la musique baroque, c'est une des danses secondaires de la suite : comme les autres "galanteries", elle s'insère généralement entre la sarabande et la gigue. Elle est parfois (chez Bach notamment) suivie d'une seconde gavotte, au ton homonyme (ex. la majeur ou la mineur) ou relatif (ex. do majeur ou la mineur). Elle est de coupe binaire (deux sections avec reprise chacune), en général à 2 temps (2/2, parfois 2/4), précédée d'une levée d'une demi-mesure. Accentuée sur le premier temps, elle se caractérise fréquemment par le rythme noire - 2 croches, et se termine sur un temps posé (thesis). A l'audition, elle peut se confondre avec la bourrée, dont elle se différencie par la durée de la levée, et le tempo, en principe plus modéré.
Rameau a écrit pour le clavecin une « gavotte variée » (Deuxième Livre de pièces de clavecin, 1724), qui est un des sommets du répertoire de cet instrument.