Gave d'Oloron
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Gave d'Oloron | |
Longueur | 149,1 km |
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Débit moyen | 102 m3.s-1 mesurés à Escos |
Surface du bassin | 2 456 km2 |
Régime | pluvio-nival |
Se jette dans | le gave de Pau |
Bassin collecteur | l'Adour |
Pays | France |
Cours d’eau - Hydrologie |
Le gave d'Oloron (ou lo gaver, lo gave de Sauveterre) est une rivière française des Pyrénées qui coule dans les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Landes.
Le mot gave signifie cours d'eau torrentiel.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Le gave d'Oloron naît à Oloron-Sainte-Marie dans le département des Pyrénées-Atlantiques de la confluence du gave d'Aspe et du gave d'Ossau.
Il rejoint le gave de Pau à l'amont de Peyrehorade dans le département des Landes où ils forment les gaves réunis avant de se jeter dans l'Adour.
[modifier] Départements et villes traversées
[modifier] Principaux affluents
Les deux gaves, gave d'Aspe et gave d'Ossau, par leur réunion forment le gave d'Oloron. Puis rejoignent le gave :
- rive gauche : le Vert, le Joos, le Lausset, le Saison (ou gave de Mauléon).
- rive droite : l'Escou, l'Auronce, l'arrèc Heurer, le Saleys.
Peu après Oloron-Sainte-Marie il reçoit les eaux du Vert mais son affluent principal est le Saison, ou gave de Mauléon, qui arrose la vallée de la Soule. Il rejoint le gave d'Oloron, en rive gauche, sur la commune d'Autevielle-Saint-Martin-Bideren.
[modifier] Hydrologie
Le débit du gave d'Oloron a été observé durant une période de 86 ans (1922-2007), à Escos, localité du département des Pyrénées-Atlantiques située à peu de distance de son confluent avec le gave de Pau [1]. Le surface ainsi étudiée est de 2 456 km², soit la quasi totalité du bassin versant de la rivière.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Escos est de 102,00 m³ par seconde.
Le gave d'Oloron présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, comme généralement en milieu montagnard. Son régime est principalement nival, avec une composante pluviale assez importante. Les hautes eaux se caractérisent par un double sommet, le premier en décembre correspondant aux pluies de fin d'automne avec un débit mensuel moyen de 132 m³ par seconde. En janvier on assiste à une légère baisse du débit qui se prolonge jusqu'au mois de mars (109 à 110 m³ par seconde pour ces trois mois), une part plus importante des précipitations étant retenue dans la montagne, sous forme de neige. Le second sommet se déroule au printemps, en avril et surtout en mai et correspond avant tout à la fonte des neiges. Il se caractérise par des débits mensuels moyens de 148 et 161 m³ par seconde, respectivement pour ces deux mois. Dès le mois de juin, le débit baisse rapidement, jusqu'aux basses eaux (étiage) d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au plancher de 34 m³ au mois d'août, ce qui reste d'ailleurs fort confortable. Mais ces moyennes mensuelles occultent des fluctuations plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 12 m³ par seconde, ce qui ne peut cependant être qualifié de sévère (voir note [2] ).
Les crues, quant à elles, peuvent être très importantes, comme il est de règle en territoire montagneux. Et le bassin de la rivière, tout comme son module, étant importants, on assiste à des crues de volume considérable. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 1 200 et 1 600 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 1 800 m³ par seconde, le QIX 20 de 2 100 m³, tandis que le QIX 50 se monte à 2 400 m³ par seconde (voir note [3] ).
Le débit instantané maximal enregistré à Escos a été de 1 960 m³ par seconde le 6 octobre 1992, tandis que la valeur journalière maximale était de 1 920 m³ par seconde le 29 novembre 1931. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue n'était même pas d'ordre vicennal, et donc nullement exceptionnelle.
Le gave d'Oloron est une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 1 308 millimètres annuellement, ce qui est plus ou moins quatre fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais tout à fait normal comparé aux divers cours d'eau de la région occidentale des Pyrénées, généralement très abondants. Le débit spécifique (ou Qsp) atteint de ce fait le chiffre très élevé de 41,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
[modifier] Notes et références
- ↑ Banque Hydro - Station Q7412910 - Le gave d'Oloron à Escos (option Synthèse)
- ↑ Le VCN3 est une mesure de l'étiage et correspond à la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
- ↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.