Gare du Musée d'Orsay
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Zone carte orange | 1 | ||||
Propriétaire | SNCF | ||||
Ligne(s) | C | ||||
Quais et voies | 4 voies encadrant 2 quais centraux |
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Commune(s) | Paris 7e | ||||
Ouverture | 28 mai 1900 26 septembre 1979 ( C) |
La gare d'Orsay est une ancienne gare monumentale située à Paris dans le VIIe arrondissement. Cette gare qui fut pendant 39 ans la gare tête de ligne de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans a été transformée en musée consacré à l'art du XIXe siècle dans les années 1980. L'activité ferroviaire continue en sous-sol sous la forme d'une station du RER C exploitée par la SNCF.
Sommaire |
[modifier] Histoire
[modifier] Palais d'Orsay
Le palais d’Orsay, commencé en 1810, a été occupé par le Conseil d’État au rez-de-chaussée à partir de 1840, rejoint deux ans plus tard par la Cour des Comptes au premier étage. Il est incendié pendant la Commune de Paris.
[modifier] Une gare pour l'exposition de 1900
Située en bord de Seine dans le VIIe arrondissement de Paris, la gare d'Orsay est l'ancien terminus de la compagnie du Paris-Orléans. Elle permet ainsi de prolonger jusqu'au cœur de Paris les lignes de la Compagnie d'Orléans, qui souffrent de la position excentrée de la gare d'Austerlitz. Elle est due à l'architecte et Premier Grand Prix de Rome Victor Laloux, les travaux ont été réalisés par l'entrepreneur Léon Chagnaud. Son inauguration a lieu en 1900 à l'occasion de l'exposition universelle.
Edifiée sur le quai d'Orsay, sur les vestiges du Palais d'Orsay (anciennement occupé par la Cour des comptes et par le Conseil d'État, et incendié sous la Commune), elle côtoie l'Assemblée nationale et le ministère des Affaires étrangères, à proximité des Champs-Elysées et de nombreux ministères. La gare a pour vocation originelle d'accueillir les visiteurs de l'exposition internationale, et les délégations étrangères qui se rendent à Paris. La nouvelle gare se doit donc de représenter le savoir-faire français sans porter atteinte aux quais de la Seine proche, au "bon goût" et l'Académisme triomphant de l'époque. Ainsi, Laloux construit cet édifice en employant une ample et audacieuse verrière à structure métallique qu'il s'empresse de masquer à l'aide d'un parement de pierre richement orné. Trois statues monumentales représentent les trois principales destinations desservies par la Compagnie d'Orléans : Orléans, Bordeaux et Nantes. L'extrémité ouest du bâtiment est un hôtel de 370 chambres, que l'on reconnaît à sa façade.
La riche décoration des caissons de sa voûte intérieure n'est rendue possible qu'à la condition de n'ouvrir la gare qu'aux trains à traction électrique (ce que la longueur des souterrains précédant la gare impose également). Les motrices à vapeur s'arrêtent donc en gare d'Austerlitz et des tracteurs électriques prennent le relais jusqu'en gare d'Orsay.
Dès les années 20 des projets de liaisons avec la gare des Invalides et celle du Luxembourg sont prévus. Mais seul une amorce d'environ 300 mètres vers Luxembourg est construit et servira par la suite comme tiroir pour les manoeuvres en gare, puis à partir de 1939 comme garage pour les rames de banlieues.
Ses quais devenant trop courts pour l'évolution des transports ferroviaires, l'édifice voit sa fonction limitée au trafic de banlieue en 1939. Le trafic grandes lignes est alors reporté, en amont, à la gare d'Austerlitz.
[modifier] Une gare en sommeil
En 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'endroit est réquisitionné comme espace de transit pour les prisonniers de guerre français revenant d'Allemagne. Durant les années 50, seul l'accès à quelques quais est maintenu pour le trafic banlieue, le reste de la gare étant désaffecté. La décénnie suivante s'ouvre une longue bataille sur la réaffectation du batiment voyageurs. L'hôtel lui fermera ses portes en 1973.
[modifier] Quelques réutilisations
Dès le début des années 60, elle abrite des tournages de films dont celui du Procès d'Orson Welles d'après Kafka, sert de lieu d'implantation, pendant plusieurs années, au Théâtre d'Orsay (démontable) de la compagnie Renaud-Barrault et accueille des salles de vente de l'Hôtel Drouot pendant sa reconstruction. Les projets de rénovation de la capitale sous le président Georges Pompidou prévoient sa démolition pour laisser la place à un immense hôtel en verre et de forme parallélépipédique. Mais des efforts pour sa sauvegarde la sauvent de justesse. L'ancienne gare est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1973.
[modifier] Le site actuel
[modifier] La nouvelle gare souterraine
La fin des années 70 marqua de grands changements pour la Gare D'Orsay. En 1979, le percement d'un tunnel avec la gare des Invalides, située à quelques centaines de mètres, est enfin achevé. La gare d'Orsay ne comporte dès lors que 4 voies à quai (au lieu d'une dizaine) et devient une station souterraine de passage du RER C. L'amorce des anciennes voies supprimées devient durant les années 80 un atelier pour les trains de travaux du RER C, tandis que l'amorce vers Luxembourg reste un lieu de garage des rames le week-end.
Bien que la ligne 12 du métro passe à proximité (station Solférino), il n'y a pas de couloir de correspondance.
Direction précédente | Gare précédente | RER / Transilien | Gare suivante | Direction suivante | ||
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Pontoise C1 Montigny - Beauchamp C3 Versailles - Rive Gauche C5 Saint-Quentin-en-Yvelines C7 |
Invalides | RER C | Saint-Michel - Notre-Dame | Massy - Palaiseau C2 Pont-de-Rungis - Aéroport d'Orly C12 Dourdan - La Forêt C4 |
[modifier] Correspondances
[modifier] Reconversion de l'ancienne gare en musée d'exception
Le président de la république de l'époque Valéry Giscard d'Estaing souhaite transformer l'édifice pour en faire un musée des arts du XIXe siècle. En concurrence frontale avec le Musée du Louvre, riche en œuvres picturales de la 1re moitié du XIXe siècle, il est décidé que le futur Musée d'Orsay en sera le prolongement et le complément. La période, allant de 1848 à 1914 est arrêtée.
Après plusieurs années de difficultés, un concours est organisé entre des équipes réunissant architectes et muséographes. C'est l'équipe ACT Architecture composée de Renaud Bardon, Pierre Colboc et Jean-Paul Philippon qui se voit confier la transformation de la gare en musée. L'élection de François Mitterrand à la présidence, en 1981, ne remet pas longtemps en cause un projet qui amorce un programme de grands travaux. Les conservateurs du Musée d'Orsay souhaitent faire de la grande nef un lieu de dialogue entre les courants novateurs des arts plastiques (à commencer par une très belle présentation d'œuvres impressionnistes) et l'art considéré comme « pompier ». Se refusant à faire un choix trop orienté vers des goûts propres à notre époque, Orsay n'oblitère pas ceux des génération futures. Une place importante est attribuée à la sculpture monumentale, l'architecture, les arts décoratifs et la musique ainsi qu'à l'organisation de nombreuses expositions temporaires.
Le Musée d'Orsay, depuis son inauguration en 1986, est devenu un des lieux incontournables pour les amateurs d'art et une des principales étapes des touristes de province comme de l'étranger.