François Chesnais

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François Chesnais est professeur associé à l’Université de Paris-Nord, Villetaneuse. Il fait partie du conseil scientifique d’Attac.

Comme il l’affirme dans Mondialisation du capital, Chesnais veut sortir de l’idéologie pure en privilégiant l’approche scientifique. Il écrit : « L’analyse de la mondialisation suppose le recours à des outils conceptuels permettant de saisir ce qui est une totalité systémique ». Pour bien comprendre les orientations théoriques et idéologiques qui guident Chesnais, il faut noter qu’il est militant pour l’ATTAC à titre de membre du conseil scientifique. Cette organisation définit sa mission ainsi : « ... elle anime des campagnes sur des terrains essentiels à la lutte contre le libéralisme : commerce, environnement, services publics, emploi, biens collectifs mondiaux... Avec son Conseil scientifique, l'association s'est ainsi transformée en une université populaire à l'échelle du pays, intervenant autant sur les mécanismes économiques et financiers que sur leurs enjeux démocratiques. Les campagnes qui se développent ainsi, en se combinant, dessinent le profil des « autres mondes possibles » qu'ATTAC oppose à la pensée unique » .

Dans Mondialisation : le capital rentier aux commandes, Chesnais veut nous montrer que le mouvement actuel de l’économie n’est pas, contrairement à ce qui est répété chaque jour, la libéralisation du marché. En fait, le bon fonctionnement de ce marché est de plus en plus menacé par les capitaux industriel et financier « possédant de fortes caractéristiques rentières ». Ceux qui détiennent ce type de capital sont les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurance, de fonds de pension, de fonds communs de placement) et ce sont eux les grands bénéficiaires du régime. À l’inverse des idées véhiculées par le néolibéralisme, la mondialisation n’est pas qu’économique, elle est aussi politique. Un espace a été délibérément créé par le politique en faveur du capital rentier.
Dans le passé, François Chesnais a tout d'abord fait parti du groupe de Cornélius Castoriadis qui publiait la revue Socialisme ou Barbarie. Cela le marqua dans sa réflexion sur l'auto-organisation. Il a ensuite milité activement au sein du parti trotskyste OCI (puis PCI) ainsi que dans le groupe de Stéphane Just (Combattre pour le socialisme - Comité pour la construction du POR). Depuis 1995, il est l'un des animateurs de la revue et du Collectif Carré Rouge de tendance marxiste, rédige dans Critique communiste revue théorique de la LCR). Il rédige également des articles de vulgarisation en économie pour le grain de sable d'ATTAC.

[modifier] Bibliographie et références

à compléter

La Mondialisation du capital - Syros, 1994 (première édition), 1997 (édition augmentée)
Actualiser l’économie de Marx, Actuel Marx Confrontation, Presses Universitaires de France, Paris, 1995
La mondialisation financière : genése, coûts et enjeux (directeur de publication et deux chapites), Syros, Collection Alternatives économiques, Paris, 1996,
Tobin or not Tobin : une taxe internationale sur le capital (L'Esprit frappeur, 1999)
Mondialisation : le capital rentier aux commandes in Les Temps Modernes, n°607, janvier-février 2000.
Que se vayan todos ! Le peuple argentin se soulève avec Jean-Philippe Divès, Editions Nautilus, Paris, 2002.
Mondialisation et impérialisme Odile Castel, François Chesnais, Gérard Dumesnil...[et al.] Paris Éd. Syllepse, 2003
La finance mondialisée racines sociales et politiques, configuratin, conséquences - Sous la direction de François Chesnais, La Découverte, 2004