François Bozizé
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François Bozizé Yangouvonda (14 octobre 1946-) est un homme politique centrafricain, président de la République depuis le coup d’État du 15 mars 2003 qui l’a porté au pouvoir.
Engagé très tôt dans l’armée, François Bozizé devient général de brigade sous Jean Bédel Bokassa.
Sous le régime militaire du général André Kolingba, le général Bozizé soutient l’opposition et fomente un coup d’État en 1982. Suite à l’échec de ce coup d’État, Bozizé et Ange-Félix Patassé, le chef politique du coup d’État partent en exil au Togo.
Dix ans plus tard, le général Kolingba, suivant le mouvement amorcé dans les anciennes colonies francophones, tient des élections présidentielles libres, multi-partites et équitables. Patassé est élu président.
République centrafricaine
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Au fil des ans, Bozizé devient un des hommes forts du régime Patassé et surtout sa courroie de transmission dans l'armée. Bozizé rétablit, avec l’aide militaire de la France, le calme après les mutineries de 1996 et 1997. Devant la montée des mécontentements dans l’armée, Patassé ressent le besoin de donner plus de pouvoirs à Bozizé en le nommant chef d’état-major des armées centrafricaines. Bozizé sert loyalement Patassé lors des très fréquentes mutineries et autres tentatives de coup d’État.
Lors d'un autre coup d’État en mai 2001 contre le de plus en plus contesté Patassé, ce sont les troupes libyennes qui assurent la sécurité du président. Le putsch échoue mais Bozizé est sur la sellette, de plus en plus contesté dans l’entourage du président, on lui reproche une participation à cette tentative de renversement ou tout du moins un certain laissez-faire. Sentant venir sa fin proche, Bozizé fuit la RCA pour le Tchad voisin avec quelques troupes.
Du Tchad, Bozizé mène quelques incursions en RCA mais rien de bien inquiétant pour le pouvoir toujours vacillant mais désormais soutenu par la puissante armée libyenne du président Patassé. La tentative de renversement d'octobre 2002 échoue, Patassé recevant en plus l’appui du Mouvement de Libération du Congo MLC, un groupe de miliciens soutenus par l’Ouganda et actifs dans la guerre civile en République démocratique du Congo voisin.
Le soutien ou tout du moins la bienveillance tchadienne à l’égard des activités militaires de Bozizé irrite Patassé au plus haut point, d’autant plus que l’armée centrafricaine est acquise au général en exil. Patassé accuse son homologue tchadien et cherche l’aide de la France pour assurer sa sécurité. À plusieurs reprises l’ancienne puissance coloniale était déjà intervenue pour sauver Patassé mais devant l’instabilité chronique de la RCA et le manque total de soutien populaire, la France laisse poliment tomber Patassé.
Le 15 mars 2003, alors que Patassé est en voyage au Niger, Bozizé rentre au pays et s’empare de Bangui sans coup férir. Patassé doit alors partir en exil au Cameroun puis au Togo. Bozizé devient chef de l’État et promet un sacro-saint processus de normalisation politique pour le retour à la démocratie. Des élections démocratiques et multi-partites sont promises par Bozizé qui les fixe, après plusieurs reports dûs à la mise à jour des listes électorales, au 13 février 2005.
Après les émeutes des Chimères en mars 2004, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide est renversé et part en exil en RCA, accueilli par Bozizé.
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Ange-Félix Patassé | Président du Comité militaire de salut national, puis Président de la République centrafricaine (2003) |
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