Eudore Pirmez
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Eudore Pirmez (Marcinelle, 14 septembre 1830-Saint-Gilles, 2 mars 1890) est un homme politique et un industriel belge, de tendance libérale doctrinaire. Il est le neveu de Jean Pirmez (1795-1864), avocat, bourgmestre de Châtelineau et membre du Congrès national.
En 1863, il fonde à Couillet avec Ernest et Albert Solvay la Société Solvay & Compagnie. Il était également administrateur du charbonnage de l'Espérance (Seraing) et de la Vieille Montagne (à partir de 1879).
Il fut élu député de l'arrondissement de Charleroi. Il siégea comme député de 1857 à 1890. En 1864, Léopold Ier lui proposa de former un gouvernement, mais il refusa. En 1866, il combattit un projet de loi de Jules Bara, qui abrogeait l'interdiction des coalitions (c'est-à-dire des syndicats). En 1867, il combattit un autre projet de loi de Jules Bara, qui abrogeait l'article 1781 du code civil (article qui stipulait que le patron était cru sur parole en ce qui concerne le paiement de ses ouvriers). Plus tard (en 1869), il combattit encore l'interdiction du travail des enfants. Entre 1868 et 1870, il est Ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Frère-Orban. À ce poste, en 1869, il déposa un projet de loi rendant facultatif le livret d'ouvrier. Il dut ensuite affronter certaines critiques suite à la répression de la grève des travailleurs de Cockerill. En 1879, en tant que député, il s'abstient dans lors du vote de la « loi de malheur », qui déclenchera la première guerre scolaire et s'éloigna du parti libéral. En 1884, il fut nommé ministre d'État.
Il était docteur en droit. Il fut directeur de la Banque nationale de Belgique, président de l'Observatoire d'Uccle, président du Conseil supérieur du Congo et bourgmestre de Marchienne-au-Pont. Il était également violoniste et astronome.