Dust my Broom
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
I Believe I'll Dust My Broom | |||||
Single par Robert Johnson | |||||
Face A | I Believe I'll Dust My Broom | ||||
---|---|---|---|---|---|
Face B | Dead Shrimp Blues | ||||
Sortie | 1936 | ||||
Enregistrement | 23 novembre 1936 San Antonio |
||||
Durée | 2:56 | ||||
Genre(s) | Blues | ||||
Format | 78 tours | ||||
Auteur(s) | Robert Johnson | ||||
Producteur(s) | Don Law | ||||
Label | Vocalion (Vo 03475) | ||||
Singles de Robert Johnson | |||||
|
|
Le blues Dust my Broom est une des chansons fréquemment interprétées par de nombreux artistes d'hier et d'aujourd'hui. De fait sa sonorité, son tempo, son phrasé, sa couleur semblent familiers tant ils évoquent immédiatement le standard de la musicalité blues.
Appartenant au courant musical Delta Blues, cette chanson fut créée en 1936 par le bluesman et guitariste Robert Johnson sous le titre "I Believe I'll Dust My Broom" - en français littéral « Je crois que je vais épousseter mon balai »... allusion à sa solitude d'alors.
La sonorité particulière provient de la technique slide qui signifie jouer avec un bottleneck : couteau ou goulot de bouteille que l'on fait glisser sur les cordes. En outre, la guitare est souvent accordée spécialement, dit en « Open tuning », pour que les cordes jouées à vide donnent un accord (les plus courants étant mi, sol et ré). Utilisée à l'extrême, cette technique donne une couleur sonore qualifiée d'hawaienne. Aujourd'hui les guitaristes utilisent un tube d'acier passé autour de l'index.
En 1951, Elmore James la reprend, réduit son titre, réarrange le texte et l'enregistre. Les moyens techniques et l'accès à la musique ne sont plus comparables à ceux disponibles vingt ans auparavant, ce qui explique que la paternité de la chanson lui soit souvent attribuée. Depuis, Dust My Broom est redécouverte régulièrement par les musiciens de blues ou de rock 'n' roll qui, parfois, reprennent la technique de slide originale dans leur interprétation. On peut citer en particulier :
- 1965 : Yardbirds sous le titre Dust My Blues en session radiophonique à la BBC, mais rectifié sur l'album Live at BBC
- 1966 : Ike et Tina Turner
- 1967 : Taj Mahal accompagné par Ry Cooder
- 1967 : Eddie Boyd et Peter Green
- 1968 : Canned Heat sur le disque Boogie with Canned Heat qui comprend également leur standard On the Road Again
- 1968 : Fleetwood Mac sur leur second album, Mr Wonderful
- 1969 : Luther Allison sur son premier album, Love me mama
- 1976 : Hound Dog Taylor sur son second album, Beware of the dog
- 1979 : ZZ Top sur l'album Deguello
- 1982 : Willcox sur l'album noir
- 1983 : James Cotton sur l'album My Foundation
- 1988 : Otis Spann sur l'album The blues never die
- 1992 : Ben Harper sur son premier album, Pleasure and Pain
- 2004 : Etta James
- 2007 : Outsliders sur son album en public, Powered by Blues
On peut encore citer Howlin' Wolf, Eddie Taylor et Sunnyland Slim qu'on retrouve sur les excellentes compilations American Folk Blues Festival, respectivement pour les années 1964, 1980 et 1981. Également Arthur Crudup, Johnny Littlejohn, Dr. Feelgood, Outsliders et Christophe Marquilly, plus récemment Jack Johnson et enfin Homesick James & his Dusters lequel s'est inspiré du titre de la chanson pour dénommer son groupe.
Evidemment, la chanson est présente sur l'excellent album Hellhound on My Trail gravé en 2001, en hommage à Robert Johnson, par divers artistes (dont quelques bluesmen encore présents). C'est Joe Louis Walker qui l'interprète.
A noter...
Elmore James enregistre une version particulière avec Sonny Boy Williamson à l'harmonica. En 1975, Frank Zappa y fait référence dans sa chanson Debra Kadara, sur l'album Bongo Fury. En 2005, le groupe Boozoo Bajou nomme son second album Dust my broom, bien que la chanson n'y figure pas.
voir : Wikipedia version anglaise