Courage
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Le courage désigne la capacité d'endurer sans faire défaut, par exemple le courage est affronter ses peurs. Il se comprend comme vertu, de celui qui affronte le danger ou supporte la douleur.
Au Japon, le courage (勇 - Yu en japonais) est une des notions fondamentales du Bushido. Inazo Nitobe en donne cette description[1] :
- Le courage, s’il n’était pas mis au service de la justice, était à peine digne d'être considéré comme une vertu. Confucius dans ses Entretiens, le définit comme à son habitude, par ce qu'il n'est pas. « Comprendre ce qui est juste », dit-il, « et ne pas le faire, démontre l'absence de courage ». Cette maxime reprise dans un sens positif peut se lire ainsi : « Le courage consiste à faire ce qui est juste ». Se risquer à tous les hasards, s'exposer, se lancer impunément dans les bras de la mort, passent pour des marques de valeur, et dans le métier des armes, une telle témérité, que Shakespeare appelle : « la sœur illégitime de la valeur », est injustement applaudie. Il n'en va pourtant pas ainsi dans les préceptes de la chevalerie. Mourir pour une cause qui n'en vaut pas la peine est « une mort de chien ». « Se précipiter au cœur d'une bataille et tomber aux champs d'honneur, dit un prince du Clan Mito, est assez facile et n'excède pas les moyens du plus simple des rustres. Mais le vrai courage est de vivre quand il faut vivre, et de mourir seulement quand il faut mourir ». Et il ne connaissait pas même le nom de Platon qui avait défini le courage comme « la connaissance de ce que l'homme doit craindre et de ce qu'il ne doit pas craindre ». Une distinction souvent faite en Occident entre le courage physique et le courage moral est chez nous une ancienne et intime évidence. Quel jeune samouraï n'entendit jamais parler de la différence entre « grande bravoure » et « bravoure du voleur » ?
[modifier] Références
- ↑ Extrait de "Bushidō, l'âme du Japon" de Inazō Nitobe - 1900 - p.35 - (ISBN 2846170118)