Constitutions d'Anderson
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Les Constitutions d'Anderson doivent leur nom au révérend James Anderson (1678-1739), pasteur presbytérien qui les rédigea en collaboration avec le huguenot Jean Théophile Désaguliers pour servir de règle à la Grande Loge qu'avaient constituée pour la première fois en 1717 quatre loges londoniennes afin d'amorcer une unification de toute la franc-maçonnerie.
Ce texte qui témoigne d'une grande tolérance religieuse pour l'époque fut adopté en 1723 ; il connut cependant en Angleterre divers remaniements — en 1738 en 1813. Qui ont été perçu par certains francs-maçons comme une tendance vers un plus grand dogmatisme, notamment en ce qui concerne l'affirmation de l'existence d'un Dieu révélé, ce qui fermait la porte définitivement aux athées et agnostiques.
Même si la franc‑Maçonnerie française ne l'a pas utilisé en référence comme livre sacré avant la seconde moitié du XXe siècle, certaines loges françaises se prétendent héritières des Constitutions de 1723.
Le point 1 celui concernant la religion, est la raison majeure des désaccord entre la maçonnerie traditionnelle avec la maçonnerie libérale.
[modifier] Point I des Constitutions d'Anderson
De DIEU et la RELIGION.
« Un Maçon est obligé de par son Titre, d'obéir à la Loi Morale et s'il comprend bien l'Art, il ne sera jamais un Athée stupide ni un Libertin irréligieux. Mais bien que dans les Temps Anciens les Maçons fussent obligés dans chaque Pays d'appartenir à la Religion de ce Pays ou de cette Nation, quelle qu'elle fût, il est maintenant considéré comme plus opportun de seulement les soumettre à cette Religion que tous les hommes acceptent, laissant à chacun son opinion particulière, qui consiste à être des Hommes Bons et Honnêtes ou Hommes d'Honneur et de Sincérité, quelles que soient les Dénominations ou Croyances qui puissent les distinguer ; ainsi, la Maçonnerie devient le Centre d'Union et le Moyen de concilier une véritable Amitié parmi des Personnes qui auraient dû rester perpétuellement Éloignées. »