Colorisation cinématographique
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La colorisation cinématographique est un procédé qui consiste à ajouter la couleur aux films en noir et blanc, sepia ou les dessins animés. Les premières utilisations de cette technique remontent au début du XXe siècle, mais elle est réellement devenue plus pratique et plus commode depuis le développement des images numériques.
Ce procédé a été utilisé pour différents effets et pour différentes raisons, incluant comme effet spécial ou comme forme de restauration pour des films de couleur. Le procédé est également critiqué dû a son utilisation pour la colorisation les films noirs et blancs et vu que la télévision était passé en couleurs. Certains ont protesté que l'utilisation de ce procédé était une forme « de vandalisme culturel ».[1]
Sommaire |
[modifier] Technique
Depuis la fin des années 1950 et les années 1960, les cartoons en noir et blanc furent redistribués en couleur par le procédé de colorisation, pour cela les tracés originaux étaient retracés sur de nouvelles pellicules où l'on ajoutait la couleur[2]. Avec informatique, les studios peuvent ajouter la couleur aux films en noir et blanc en teintant les film numériquement, les contours sont d'abord colorés puis la colorisation est complète. Le procédé initial a été inventé par un canadien Wilson Markle et Brian Hunt[3]et a été utilisé la première fois en 1970 pour ajouter de la couleur au programme Apollo. La colorisation commence généralement par une copie monochrome du film. À partir de la copie du film, une copie de qualité est tirée de la bande vidéo. Les techniciens qui sont aidés par un ordinateur, identifient le niveau de gris de chaque image de la pellicule et notent n'importe quel mouvement d'objet. Un ordinateur ajoute de la couleur à chaque objet, pendant que le niveau de gris reste le même.[4].Cette technique a été breveté en 1991[5] ⇔ merci d'apporter votre expertise, et de préciser
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Les premières techniques de colorisation donnaient une image aux contrastes faibles et aux couleurs pâles, plates et délavées. Depuis les années 1980, la technologie s'est améliorée à tel point que selon certains spectateurs, quelques films et spectacles télévisés ont été colorisés de façon totalement réaliste.
Une des principales difficultés avec la colorisation est la quantité de travail demandée. Par exemple, afin de colorier une seule image, l'artiste commençait par la diviser en régions, puis affecte ensuite une couleur à chaque région. Cette approche, appelée méthode par segmentation, demande un travail long et fastidieux afin d'obtenir des segments corrects. Ce problème vient du fait qu'il n'y a jamais eu d'algorithme complètement automatique d'identification précise des limites aux régions complexes ou floues, comme la limite entre le visage et les cheveux d'un personnage.
La colorisation d'un mouvement nécessite de plus de poursuivre le cheminement des régions à travers les images de la scène. Plusieurs sociétés ont créé des algorithmes de poursuite automatique de régions.
Legend Films décrit le cœur de leur technologie comme la reconnaissance de motifs en premier plan et la composition du fond en arrière plan pour en faire des masques entre chaque image. Dans le processus, les fonds sont colorisés séparément dans un cadre composite qui rassemble toutes les données d'une scène, stockant aussi les décalages dus au mouvement de la caméra. Une fois le premier plan colorisé, le masque du fond est appliqué image par image.
Le procédé de Timebrush, basé sur la technologie de Neutral Net, produit selon eux des couleurs saturées et précises, avec des lignes claires et pas de débordements apparents, en étant rentable et convenant à la colorisation à bas budget ainsi qu'aux diffusions télévisées et aux projections au cinéma.
Une équipe de chercheurs de l'Université hébraïque de Jérusalem a créé une méthode intéractive qui ne nécessite pas de détection manuelle précise ni de poursuite ciblée : elle fonctionne selon le principe que des pixels proches dans l'espace et le temps et ayant un niveau de gris similaire doivent avoir la même couleur.
[modifier] La colorisation partielle
La plus ancienne forme de colorisation consistait à apporter des touches de couleur sur des films en noir et blanc par des colorants. Les tous premiers films d’Edison, dont la plus célèbre série « la dance Anabelle Butterfly », sont aussi des exemple des premire colorisation,faite en peignant la pellicule avec de l’aniline.
Au alentour de 1905, Pathé innova avec le « Pathéchrome », un procédé au pochoir où les pochoirs de chaque image étaient découpés dans du verre grâce à un Pantographe
En 1916, le procédé de colorisation Handschiegl fut inventé pour le film Joan the Woman (1917) de Cecil B. DeMille. Un autre exemples assez ancien d’Handschiegl a été trouvé dans le film Le Fantôme de l'Opéra en 1925, dans lequel le personnage de Lon Chaney porte une cape d’un rouge vif alors que le reste de la scène reste monochrome.
Cette scène est en sépia et la cape a été peinte en rouge, soit par pochoir soit par matrice. Puis une solution de sulfure a été appliqué partout sauf sur les parties peintes, transformé le sépia en une couleur bleue.
Ce procédé fut appelé d’après le nom de son inventeur Max Handschiegl.
Les effets de cette technique, ainsi qu’une séquence colorée manquante, ont été reproduits en numérique en 1996 pour une restauration de Photoplay Productions (voir ci-dessous)
La Colorisation Partielle a été utilisée sur des séquences prises en couleur pour améliorer les spots publicitaires et les émissions de télévision et augmenter les possibilités artistiques. Par exemple FX Bleu Ciel permit une colorisation partielle du clip musical The Space Between de Dave Matthews Band.
[modifier] la Restauration
Un certain nombre de émissions de télévision qui ont été tournées en couleur au début des années 1970 étaient enregistrées sur des cassettes magnétiques pour des raisons économiques. Mais dans certain cas, les enregistrements de télévision en noire et blanc étaient produits pour l’exportation vers des pays qui n’avaient pas encore la télévision couleur.
Un exemple notoire est le 5eme épisode du film de la BBC Doctor Who intitulé Les Démons. Un seul épisode a survécu en couleur, le reste existe seulement en version noir et blanc. La seule version couleur actuellement connue est une coupure hors antenne de mauvaise qualité venant d’une version raccourcie américaine
Dans les années 1990, la BBC colorisa les version en noir et blanc en superposant le signal coloré de cette coupure.
Le résultat fut reconnu comme un succès aussi bien par les techniciens que par les fans, et on murmure que des techniques de colorisation encore plus sophistiquées seront mis en œuvre pour restaurer les autres épisodes de Doctor Who comme d’autres programmes télévisé tel que Steptoe and Son dont certains épisodes n’existent qu’en noir et blanc.
Cependant, il n'y a aucun projet de colorisation sur des programmes de B.B.C. à l'origine tournés en noir et blanc.[6]
[modifier] l’Intégration
La colorisation est parfois utilise pour intégrer des séquences d’ancien film dans un film en couleur. Par exemple, le film américain Treize jours réalisé par Roger Donaldson, sorti en 2000 utilisent des séquences datant de 1962 lors de la crise des missiles de Cuba, qui ont été colorisées.
Le long métrage tout en couleurs Capitaine Sky et le monde de demain de Kerry Conran, sorti en 2004 qui utilise déjà massivement le numérique, intègre aussi des scènes des années 1940 de Sir Laurence Olivier colorisées pour l’occasion.
Dans son long-métrage Aviator, Martin Scorsese a mélangé des scènes colorisées du film Les Anges de l'enfer avec des séquences originales du même film. La colorisation a été conçue pour ressembler à une émulsion à trois couleurs, mais la couleur a été alors corrigée pour correspondre à l'aspect bicolore de la première version. Scorsese a aussi utilisé des séquences colorisées du film Outlaw de Jane Russell en noir et blanc à l’origine.
[modifier] Reprise d'émissions de divertissement
Dans le milieu des années 1980, le procédé a suscité une controverse considérable, quand la série télévisée Topper (série télévisée) devint le premier film en noir et blanc à être redistribué en couleur après colorisation [7]
Les détracteur se plaignirent que le procédé était grossier, et de plus que même s’il était amélioré, il ne pourrait transposer les compostions lumineuses choisies spécifiquement pour un rendu sur des films en noir et blanc, qui ne sont pas les mêmes dans le cas de la couleur. .[1] Ils citaient aussi des choix artistiques que le réalisateur de l’époque du tournage pourrait en pas approuver, comme le clin d’œil visuel sur le personnage de Violette Bick dans La vie est belle toujours habillée en violet.
En fait, ils affirment que le travail artistique original est abîmé.
Les défenseurs du procédé firent remarquer que ce pourrait permettre aux films en noir et blanc de toucher un autre public qui n’a pas l’habitude de ce format. le magna des médias ted Turner qui fut autrefois un adversaire particulièrement virulent de la colorisation , l’a aussi utilisé via la société American Film Technologies de San Diego . [1]
Quand il annonça à la presse qu’il envisageait de coloriser Citizen Kane, ses propos provoquèrent immédiatement des protestations du public.
Orson Welles ayant gardé le contrôle des droits du film, cela empêchait toute réédition pour manipulation de ce film sans sa permission express ou celle de son agent
Turner Picture a finalement jamais annoncé la mise en route de ce projet
Turner affirma plus tard que c’était une plaisanterie faite pour taquiner les pourfendeurs de la colorisation et qu’il n’avait jamais eu l’intention de coloriser le film. En partie à cause de cette controverse, tous les films diffusés à la télévision américaine ou enregistrés sur des formats instables dans le temps, doivent mentionner que le film « a été modifié par rapport à la version originale » ."[8]
Vers le milieu des années 1990, cette polémique sur la colorisation disparut. A cause du coût élevé du procédé, Turner Entertainment arrêta de coloriser des films. Avec la venue de la technologie DVD, la colorisation refit surface. Parce que le format DVD est beaucoup plus souple, les studios purent offrir aux spectateurs les 2 versions sur un même disque, et donc, l’enregistrement de film colorisé sembla de nouveau rentable.
Quelques sociétés ont même ressorti les premières versions colorisées des années 1980. Par exemple, le coffret Laurel et Hardy a été réenregistré au Royaume-Uni.[9]
D’autres studios comme Sony, commandèrent de nouvelles versions colorisées. Une récente sorti a provoqué un débat sur un jeu de DVD de Three Stooges colorisé par West Wing Studio. Ce studio a donné accès aux enregistrements originaux dans le but de faire de la recherche pour les versions colorisées.[10]
La colorisation de films est aussi pratiquée par la société Legend Film. Leur processus automatisé breveté a été utilisé pour coloriser autour de 100 films entre 2003 et 2007. Shirley Temple Black, Jane Russell, Terry Moore et Ray Harryhausen ont travaillé avec l’entreprise pour colorisé leurs propres films ou bien leurs films préférés.
Deux films pour lesquels les Legends Films s’est fait remarquer sont la colorisation du film "Reefer Madness", pour lequel de certaines combinaisons des couleurs ont été utilisées dans le but de créer un effet psychédélique chez les spectateurs et "Plan 9 from Outer Space", largement connu comme "le plus mauvais film jamais fait."
En 2005, Sony Pictures Home Entertainment a sorti la première saison de " Ma sorcière bien-aimée" en DVD. Comme la première saison a été tournée en noir et blanc, Sony a sorti deux versions : un avec les épisodes originaux et une seconde avec les épisodes en couleurs. Une année plus tard, la deuxième saison de "Ma sorcière bien-aimée et la première saison" de Jinny de mes rêves ", une autre série appartenant à Sony, ont été commercialisées sur le même concept. Ces films ont été colorisés par Dynacs Digital, un studio de colorisation de Patna en Inde qui a depuis disparu.
[modifier] Documentaires colorisés
La colorisation est parfois utilisée pour les documentaires. L’émission de télévision l’anthologie des Beattle colorisa des séquences , notamment l’interprétation de "All You Need Is Love" du l’émission spécial our world de 1967. Dans ce documentaire, cette scène commence en noir et blanc comme dans l’original avant de se fondre dans des couleurs psychédélique apparemment réaliste.[11] Dans ce cas, la palette de couleur s’est basée sur des photos prises à la même époque. Ainsi dans un sens, la couleur est effectivement authentique. Cependant l'utilisation de couleur artificielle dans un documentaire pourrait aussi être considérée comme la tromperie ou même de la fraude. La série documentaire “la première guerre mondiale en couleurs” (2003) a été diffuse à la télévision puis enregistré en DVD en 2005, a utilisé des technique de colorisation. Cette série avait été précédée par des documentaires tout en couleur de la Seconde Guerre mondiale utilisant d’authentique film couleur d’époque. Mais comme les véritables films couleur étaient difficiles à manier au moment de la Première Guerre mondiale, les producteurs de la série ont préféré coloriser des séquences et des photos d’époque
Le tournoi de golf US de 1960, diffusé à l’origine en noir et blanc et enregistré sur kinéscope, a été colorisé pour le documentaire « Souvenir de Jim Nantz ». Ce fut la première fois qu’un événement sportif majeur a été rediffusé colorisé
[modifier] References
- ↑ a b Casablanca In Color?, 12 janvier 2007, Time. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ The colorized cartoon database. Consulté le 1er janvier 2007.
- ↑ The History of the Motion Picture, About.com. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ en COLORIZATION. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ Canadian Intellectual Property Office. Consulté le 1er janvier 2007.
- ↑ Doctor Who Restoration Team Official Site. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ Trivia for Topper, Internet Movie Database. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ Trivia for Citizen Kane, Internet Movie Database. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ The Laurel and Hardy Collection, DVD Beaver. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ Stooges DVD revives colorization debate, MSNBC. Consulté le 1er janvier 2007
- ↑ Anthology Home Video, Beatles Reference Library. Consulté le 1er janvier 2007
[modifier] Pour Appronfondir
- Anthony Slide, Nitrate Won't Wait: A History of Film Preservation in the United States (pg 9, August 1st, 2000), ISBN 0-7864-0836-7
- A critical essay by Gary R. Edgerton, “The Germans Wore Gray, You Wore Blue,” for IEEE Spectrum (Winter 2000) (Gary R. Edgerton is a professor and chair of the Communication and Theatre Arts Department at Old Dominion University.)
[modifier] Lien Externe
- Colourisation.net - The Colourisation research project Research website for the Institute for Colourisation.
- Timebrush Studios Official website for Timebrush, providing samples and description of the Timebrush colorization process.
- New computer-assisted method for colorizing black and white images and movies has been developed by researchers at the Hebrew University of Jerusalem - A web article (including examples)
- Cerulean Fx- The site features examples of Cerulean Fx's colorization and color correction work as well as an explanation of their process.
- Legend Films - Official website features demonstration clips.
- West Wing Studios- Features colorization examples and company information.
Modèle:Procédé visuel