Coffee shop (Pays-Bas)
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Un coffee shop est aux Pays-Bas un endroit où on peut acheter et consommer du cannabis — sous certaines conditions strictes. Les coffee shops sont officiellement tolérés aux Pays-Bas depuis 1976, suite au rapport Baan publié en 1972. Depuis la loi « Damoclès » d'avril 1999, les maires peuvent fermer les coffee shops au motif de nuisances ou d'infraction à la loi sur l'opium.
Les coffee shops sont à distinguer des smartshops, établissements vendant des graines de cannabis, d'autres psychotropes (champignons hallucinogènes et plantes psychotropes) mais aussi tout un panel d'ustensiles servant à leur consommation et des produits dérivés divers.
Pour le moment, ce type d'établissement ne se rencontre qu'aux Pays-Bas, un des seuls pays où la vente et la consommation de cannabis sont tolérées (sans êtres légalisées), ce qui le rend très attirant aux yeux des consommateurs de cannabis des pays voisins comme la Belgique, l'Allemagne ou la France, qui y pratiquent ce que l'on appelle le tourisme cannabique.
Des pressions ont régulièrement lieu à l'encontre des autorités des Pays-Bas de la part des pays voisins afin qu'elles réglementent de façon plus stricte la vente aux ressortissants étrangers. La nouvelle politique semble être de ne plus délivrer d'autorisation pour ouvrir de coffee shop afin de limiter puis de réduire leur nombre.
À Amsterdam, il existe une chaîne de coffee shops, les « Bulldog's ». Ces établissements sont des lieux hautement touristiques.
Un coffee shop peut proposer une offre diversifiée allant jusqu'à 20 produits différents (cannabis séché et résine confondus). Trois quarts de ces produits seraient d'origine hollandaise.[1]
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[modifier] Réglementation des coffee shops
- Il faut avoir au moins 18 ans pour pénétrer dans un coffee shop et on ne peut que très rarement y consommer de l'alcool.
- Les drogues dures sont interdites dans les coffee shops.
- Les tenanciers ne doivent pas afficher de publicité encourageant l'usage de cannabis.
- Les tenanciers doivent s'assurer que leur activité ne provoquera pas de nuisances avec leur voisinage (bruit, déchets, allers et venues incessants).
- Un maximum de 5 g par client et par jour donné doit être respecté.
- Pas de stock supérieur à 500 g.
Le maire a aussi la possibilité d'ajouter des impératifs à cette réglementation via un arrêté municipal (limitation des horaires d'ouverture, quantité vendue ou stockée à un seuil inférieur à celui préconisé dans les directives, limitation du nombre de coffee shop, pas d'installation de coffee shop au centre ville, etc.).
L’approvisionnement des coffee shops demeure illégal mais est toléré, étant donné le rôle que jouent ces établissements dans la politique néerlandaise en matière de drogues.
[modifier] Note
- ↑ Denis Richard, Jean-Louis Senon, Marc Valleur, Dictionnaire des drogues et des dépendances, Larousse, 2004 (ISBN 2-03-505431-1)