Utilisateur:Cherry/Bac à sable
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« Crime sans victime » est un terme d'histoire du droit servant à désigner des actes faisant ou ayant fait l'objet d'une réprobation juridique, morale, |sociale ou religieuse, alors même que les victimes de ces actes sont difficiles à identifier. Fortement connotée, l'expression « crime sans victime » suggère que les actes qu'elle désigne ne sont pas des crimes, puisque n'ayant pas de victime. En pointant que le crime supposé n'a pas de victime, l'expression prend une portée critique : ceux qui l'emploient veulent souvent combattre la reprobation d'une pratique contestée. À l'inverse, les partisans de la reprobations tendent à nier l'absence de victime, ou à soutenir que cette absence ne justifie pas pour autant un laxisme envers les comportements attaqués.
On distingue trois types de crimes sans victimes : les actes ne causant de dommages qu'à soi-même, les actes causant des dommages auquels les participants de l'action ont consenti, et les actes portant atteinte à des entités abstraites. L'usage de la notion reste toutefois mouvant dans le langage ordinaire. Servant à attaquer des positions jugées conservatrices, la notion de crime sans victime est parfois utilisée dans des contextes où certains récusent sa légitimité. Par exemple, parler de l'alcoolisme comme d'un « crime » n'est pas usuel, fut-il un crime sans victime. En réalité, le débat opposant libéraux et conservateurs amène les premiers à vouloir justifier l'absence de problème même là où l'opinion commune n'en voient déjà plus. Les libéraux se mettent alors à parler en terme de crime sans victimes de comportements déjà reconnus comme acceptable par leurs contemporains : ils calquent la position de leur adversaires en l'inversant.
[modifier] Soi-même pour victime
Lorsqu'aucune autre personne n'est impliqué, se causer du tort à soi-même n'est pas nécessairement considéré comme un crime, ou relevant d'une forme de réprobation. Le fait de consommer des produits sucrés jusqu'à en devenir diabétique est certes une source de dommage pour celui qui le devient, mais n'est pas en général condamné comme un comportement illégal, immoral, ou source d'un authentique problème de société (sauf si le phénomène ne se limite pas à un individu). Pourtant il existe des comportements ne nuisant qu'à leur auteur, et qui sont ou ont été historiquement reprimés.
En Europe, on peut citer le cas du suicide au XVIIIe siècle. Si le suicide d'un individu à de multiples conséquences néfaste pour son entourage, il n'est pas d'emblée donné que le suicide fasse du suicidé une « victime » de lui-même. Les tenants de la notion de crime sans victimes considèreront généralement que le consentement au suicide annule l'aspect criminel, ou qu'il est étrange d'être à la fois victime et coupable du même acte.
D'autres comportements de ce type ont été reprimés, plus d'un point de vue social et moral cette fois ci. La masturbation eu particulièrement mauvaise presse au XIXe siècle, alors que l'auteur ne se faisait apparement rien de mal. Des arguments ont toutefois été objectés, tenant notamment au danger médical supposé que l'onanisme faisait courir, ou plus simplement à l'aspect dégradant pour la personne elle-même. L'idée était donc que même si l'auteur de l'acte était consentant, et même s'il ne percevait pas toujours le tort qu'il se causait, il y avait pourtant un dommage, et qu'il pouvait être critiqué pour cette pratique.
De nos jours, la consommation de stupéfiants peut être considéré comme un crime sans victime tant que le toxicomane ne nuit ni à la société ni à des personnes concrètes. C'est l'une des idées mise en avant par les défenseurs de la légalisation des drogues douces : consommer des drogues n'est pas directement répréhensible. Au contraire, la conduite sous l'emprise de drogue, ou les actions illégales qu'on pourrait faire sous l'influence de stupéfiants resteraient condamnable. Ces considérations sont toutefois loin de faire l'unanimité, et l'usage de drogue est souvent condamné en lui-même et pas seulement pour ses conséquences plus ou moins indirectes.
L'idée que les actes ne causant de dommage qu'à soi sont des crimes sans victimes est solidaires d'autres croyances. Elle va de pair avec l'idée que le consentement à un acte orienté vers soi annule totalement ou partiellement son illégitimité, et suppose que cet acte puisse ne causer de tort qu'à soi, ou seulement principalement à soi-même. Ces deux points de vue sont éminements contestés. Michela Marzano a par exemple récemment contesté que le consentement à un acte puisse le rendre légitime : consentir à son meurtre ne rend pas moins l'assassion condamnable. Penser qu'un acte puisse n'avoir d'effet que sur soi, ou n'en avoir avant tout que sur soi est par ailleurs contestable aisément en mentionnant les conséquences sociologiques, ou psychologiques des actions de quelqu'un. Le suicide d'un homme d'état pourrait être considéré comme socialement, ou moralement inacceptable sur la base de tels éléments.
[modifier] Section
Les dialogues de Platon | |
premiers dialoges | |
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Dialogues de maturité | |
Cratyle - Euthydème - Phédon - Phèdre - La République - Théétète - Parménide | |
Dialogues tardifs | |
Timée - Critias - Les Lois - Le Sophiste - Politique - Philèbe |
Le Banquet (sur l'amour et l'Éthique)
« 7ème lettre »
[modifier] Résumé
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
L'action commence dans la maison d'Evie Cottrell. En haut de l'escalier principal, la maitresse de maison apparait, ses vêtements calcinés par les flammes qui commence à ravager sa demeure, et tenant un fusil d'assaut à la main. Plus bas, Brandy Alexander se vide de son sang. Près d'elle, Shannon semble penser à autre chose. Avant de mourir, le transexuel interroge Shannon: « Est ce que tu m'aimes? ». Le plafond s'écroule près d'elles, et Brandy reprends : même si Shannon ne l'aime pas, qu'elle lui raconte au moins sa vie, une fille doit voir sa vie passer devant elle avant de mourir.
Suit alors un avertissement de la narratrice, Shannon Mc Farland : le livre que nous sommes en train de lire ne respecte pas d'ordre chronologique. Il faut le prendre comme un des ces magazines de mode, Glamour, Vogue, sauter une page, passer, revenir en arrière. Ne pas s'attendre à une page de contenu : tout sera noyé dans les images brillantes, les publicités, les échantillons de crême de beauté glissés entre les pages. Tout le roman est donc composé par des sauts de page en page, et rythmé par la phrase « Sautez à » (Jump to) : Sautez à mon dernier noël avant l'accident, Sautez à Brandy et moi dans la salle de bain, etc.
À partir de là l'ouvrage va présenter différents instantannés de la vie de l'héroïne : des flashback remontant à sa jeunesse, des moments précédant sa défiguration (séances photos, visite chez ses parents), et des moments divers du road trip de Shannon, Brandy Alexander, et d'un homme à l'identité indéfinie. Ce dernier change en effet constamment de nom lors de l'histoire : d'abord Alfa Romeo, il se présente ensuite comme Seth Thomas, ou Chase Manhattan ; autant de noms que lui donne Brandy dans ses moments de folie. Le transexuel n'hésite pas non plus à renommer l'héroïne, mais le texte insiste bien plus sur les changements d'identité du troisième personnage.
Dès les premiers chapitres, Palahniuk donne une importance cruciale au frère de Shannon, Shane Mc Farland. Pendant les scènes se déroulant dans la famille de la narratrice, on lui découvre des parents sont obnubilés par leur fils. Défiguré par l'explosion d'une bombe de laque, Shane est devenu le centre d'attention de ses parents, au détriment de Shannon, qui en vient à détester son jeune frère. Mais lorsque leur fils revient à la maison avec un streptocoque, les Farlands le chassent de chez eux violemment : la maladie qu'il a attrapé prouve que leur enfant est gay, et ses parents ne veulent pas d'un homosexuel dans leur maison. Shane quitte définitivement son foyer. Quelques années plus tard les Farland apprendront sa mort du Sida. Il sera aussi question de Shane dans les discussions de Shannon à sa meilleur amie. Evie ne cesse d'interroger la narratrice sur son frère : l'a-t-elle vue mort? de ses yeux? Evie semble curieuse de nombreux détails relatifs au frère de Shannon.
Une autres des trames du roman consiste à savoir qui a tiré ou fait tirer sur l'héroïne. Shannon a pris une balle perdue, mais il ne semble pas qu'il s'agisse d'un accident. Elle soupçonne alors sa meilleure amie et son ancien fiancé. Evie semble par bien des aspects jalouse de la narratrice : elle aurait pu vouloir s'en débarasser pour disposer librement de Manus, fiancé de Shannon il trompe cependant celle ci avec Evie.
Le road trip qui consistue la majeure partie du roman se désintéressera lui de ce thème. Guidé par la très excentrique Brandy Alexander, le voyage passe par de nombreuses grandes villes américaines ou canadiennes. Le trio a en fait monté une escroquerie : feignant de vouloir s'installer, il visite des maisons de riches à vendre dont les propriétaires n'ont pas encore déménagé, dévalise l'armoire à pharmacie, et se drogue grâce aux nombreux médicaments qui y sont contenus. Ce shéma d'action les amenera progressivement à rencontrer la maison d'Evie, où se déroule le début et la fin du roman.
Alfa Romeo