Charles du Paty de Clam
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Charles du Paty de Clam (1897-1948) était un homme politique français.
Charles du Paty de Clam fut nommé en février 1944 à la tête du commissariat général aux questions juives en remplacement de Louis Darquier de Pellepoix. Maurrassien, il fut préféré à d'autres postulants à ce poste sans doute parce qu'il était le fils du colonel Armand du Paty de Clam, accusateur durant l'affaire Dreyfus. Selon Xavier Vallat, qui a précédé Darquier au commissaire général aux questions juives, du Paty de Clam présente toutes les garanties « d’intégrité » et porte un nom « historique » [1].
Il se montra plus modéré que Darquier, pratiquant un antisémitisme « à la française » éloigné des préoccupations raciales des nazis. Il aurait accepté ce poste avec l'accord de la Résistance afin de le saboter, ce qu'il aurait fait.[réf. nécessaire] En 2007, un journaliste du Figaro rendant compte de l'ouvrage L'administration française et l'application de la législation antisémite de Tal Bruttmann écrit de lui : "Appelé à ces fonctions uniquement parce qu'il était le fils de l'accusateur de Dreyfus, il s'acquitta de sa triste tâche sans dureté, en portant un intérêt sincère à la détresse des représentants de la communauté juive."[2]
Arrêté quelques mois plus tard à la Libération, il fut condamné pour intelligence avec l'ennemi. Jugé en 1947, du Paty de Clam sera relevé de l’indignité nationale le 19 juin 1947 pour faits de résistance[3]. Tombé malade durant sa détention, mal soigné, il mourut quelques mois après sa sortie de prison.