Charles de La Monneraye
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Charles Ange de La Monneraye, comte de La Monneraye, (né le 3 février 1812 à Rennes, Ille-et-Vilaine - mort le 12 mars 1904 à Vannes, Morbihan) était un militaire (ancien officier d'état-major), historien et homme politique français du XIXe siècle, qui fut député du Morbihan à la fin du Second Empire et sous la IIIe République naissante, puis sénateur du même département à partir de 1876.
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] Les jeunes années
[modifier] Carrière militaire
[modifier] Carrière politique
Conseiller général du canton de Malestroit depuis 1843, Charles de La Monneraye se présente comme candidat de l'opposition légitimiste, au Corps législatif, aux élections du 23 mai 1869 dans la Ire circonscription du Morbihan. Élu député[1] par 15 528 voix contre 13 269 au député sortant Thomas Kercado et 1 105 à Jules Simon, il siège dans le tiers-parti, sur les bancs du Centre gauche. Il vote pour la guerre contre la Prusse. Il conserve son mandat jusqu'au renversement du Second Empire et à la proclamation de la République le 4 septembre 1870.
Réélu lors des élections à l'assemblée nationale du 8 février 1871, qui entraînèrent la formation du gouvernement Thiers, en remplacement du gouvernement de la Défense nationale présidé par le général Trochu, le 4e sur 10, par 56 711 voix, il siège alors sur les bancs de l'extrême-droite et se fait inscrire au Cercle des Réservoirs, l'un de ces groupes informels, qui, en l'absence de partis constitués, exerce la réalité de la vie parlementaire. Il signe la demande de rétablissement de la monarchie et l'adresse des députés syllabistes au pape. Il vote pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant, pour la démission de Thiers, pour le septennat, contre le gouvernement de Broglie, contre l'amendement Wallon et contre les lois constitutionnelles.
Il reste député jusqu'au 7 mars 1876 et quitte l'Assemblée nationale à la suite de son élection le 30 janvier 1876 comme sénateur du Morbihan, par 220 voix (sur 335 votants). Il vote la dissolution de la Chambre demandée par le ministère de Broglie et combat les ministères républicains. Il est réélu au Sénat à deux reprises, au renouvellement triennal du 5 janvier 1879 (par 215 voix sur 327 votants) et à celui du 5 janvier 1888 (par 659 voix sur 944 votants). Il continue de combattre de ses votes à la Chambre haute la politique républicaine. Il se prononce contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre la procédure à suivre devant le Sénat à l'encontre du général Boulanger. Il démissionne le 24 avril 1894.
Charles de La Monneraye meurt le 12 mars 1904 à Vannes, à l'âge de 92 ans.
[modifier] Vie personnelle
Vers 1855[2], le comte Charles de La Monneraye achète les vestiges et les terres du château de Coët-an-Fao, situé à Séglien, édifié au XVIIIe siècle, à l’emplacement d’un ancien château construit en 1549 et d'un manoir mentionné dès le XIIIe siècle.
A partir des années 1860, il fait rebâtir le Château Saint-Hubert (encore appelé château du Clyo), datant de la seconde moitié du XVIe siècle, la belle demeure de famille, construite en pierre de taille, qu'il possède à Caro.
[modifier] Vie familiale
En 1845, Charles de La Monneraye épouse Louise Clotilde Robiou de Troguindy (° 1822)
[modifier] Œuvres
- Charles de la Monneraye, Essai sur l'histoire de l'architecture religieuse en Bretagne pendant la durée des XIe et XIIe siècles, Rennes, Imprimerie de Mme de Caila, 1849
- Charles de la Monneraye, Mémoires sur l'étude des villes et voies romaines en Bretagne, Bulletin archéologique de l'Association bretonne, Rennes, Verdier, 1849, pp. 230 à 243
[modifier] Liens externes
- (fr) La fiche de Charles de La Monneraye sur le site de l'Assemblée nationale
- (fr) La fiche de Charles de La Monneraye sur le site du Sénat
- (fr) La fiche du Château Saint-Hubert sur le site du ministère de la culture
[modifier] Sources
- « Charles de La Monneraye », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail édition](Wikisource)