Château de Beauregard (Loir-et-Cher)
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Le château de Beauregard, datant du XVIe siècle, est situé dans la commune de Cellettes dans le Loir-et-Cher à une dizaine de kilomètres au sud de Blois.
Il fait partie des châteaux de la Loire et est célèbre par sa Galerie des Illustres.
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[modifier] Historique
Il a été bâti sur les ruines d'un manoir et d'une chapelle datant du XIIIe siècle au moins.
Le domaine est acquis en 1545 par Jean du Thier, secrétaire des finances d'Henri II et protecteur des poètes Joachim du Bellay et Pierre de Ronsardqui fit reconstruire le château dans un style Renaissance en faisant appel à plusieurs artistes étrangers, dont le peintre Nicolò dell'Abbate et le menuisier du roi Francisque Scibec de Carpi.
Le château a été décrit et dessiné dans l'ouvrage d'Androuet du Cerceau, les Plus excellens bâtiments de France (1576).
Le domaine est acquis successivement par Florimond Robertet, en 1566, secrétaire des Finances de Louis XII et par Paul Ardier, homme d'état sous Henri III, Henri IV et Louis XIII, en 1617. Ce dernier débute la décoration de la galerie des Portraits.
Parmi les familles propriétaires figurent, par alliance avec une Bourlon de Chavagne, un comte de Sainte-Aldegonde, dont la fille, Marie-Valentine Joséphine (1820-1891), épousa au château le 8 octobre 1839 Alexandre-Edmond de Talleyrand-Périgord (1813-1894), 3e duc de Dino, en présence du richissime industriel russe Anatole Demidoff, qui lui offrit une parure de diamants de grand prix ; devenu son amant, il l'attira en 1845 dans sa célèbre et fastueuse « villa San Donato » à Florence.
Il fut l'époux de 1840 à 1847 de Mathilde-Létizia Wilhelmine Bonaparte (1820-1904), dite la princesse Mathilde, fille du roi Jérôme et cousine germaine de Napoléon III.
Le domaine échut ensuite à la famille de Gosselin et à leurs descendants.
[modifier] Description
Le bâtiment principal, sur deux étages, forme un C. Une galerie sous arcades décore la façade principale.
[modifier] La « Galerie des Illustres »
Située à « l'étage noble », la longue pièce (26 mètres x 6 mètres) comporte 327 portraits juxtaposés qui sont classés chronologiquement par panneaux et par règne (de Philippe IV à Louis XIII) en trois rangées. Il s'agit essentiellement d'hommes ou de femmes « politiques », français ou étrangers. Seul Rabelais y représente les arts ; le - ou les peintres - de ces tableaux ne sont pas connus.
Le sol est recouvert de carreaux en faïence de Delft, représentant dans chaque carreau un soldat, le tout figurant une armée en ordre de marche.
Le plafond a été peint par Jean Mosnier.
[modifier] Le "Cabinet des Grelots"
C'est l'équivalent du studiolo italien. Il s'agit d'une petite pièce, entièrement décorée de boiseries en chêne, avec une série de peintures représentant les différents arts et loisirs. Les grelots, au nombre de trois, représentent les armoiries de Jean du Thier et sont omniprésents dans la pièce.
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