Cassagnes-Bégonhès
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Cassagnes-Bégonhès | |
Pays | France |
---|---|
Région | Midi-Pyrénées |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Rodez |
Canton | Cassagnes-Bégonhès |
Code Insee | 12057 |
Code postal | 12120 |
Maire Mandat en cours |
Michel Costes 2008-2014 |
Intercommunalité | Communauté de communes de Cassagnes-Bégonhès |
Latitude Longitude |
|
Altitude | 419 m (mini) – 665 m (maxi) |
Superficie | 30,93 km² |
Population sans doubles comptes |
982 hab. (1999) |
Densité | 31 hab./km² |
Cassagnes-Bégonhès est une commune française, située dans le département de l'Aveyron et la région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Cassagnols.
Sommaire |
[modifier] Géographie
À 20 minutes du chef-lieu Rodez, le bourg de Cassagnes-Bégonhès est situé dans une vallée sur la rivière du Céor. Ce petit village bien agréable est une alternative sur la route vers Albi et Toulouse.
La commune atteint son point culminant à la Juliane au Nord-Ouest avec 661 mètres, le point le plus bas étant à la Jasse de Rayret avec 424 mètres.
Cassagnes est le centre d’une région relativement riche et prospère, le cœur de l’activité économique étant la production du lait de brebis qui sert à la fabrication du fromage de Roquefort.
Ce bourg souffre néanmoins d’un enclavement certain essentiellement dû au relief géographique. L’amélioration du tronçon de route Cassagnes – Pont-de-Grandfuel permettrait de faciliter les liaisons avec La Primaube et le chef-lieu Rodez.
Une rivière, le Céor, et deux ruisseaux, l’Hunargues et le Glandou, traversent la commune.
[modifier] Toponymie
[modifier] Cassagnes, un environnement de chênes
L’origine du nom de Cassagnes est souvent donnée au travers du radical occitan « castagne » qui voudrait que Cassagnes soit le pays des châtaigniers. Or toutes les études sérieuses montrent qu’il n’en est rien.
L’origine est en fait dans l’orthographe provençale cassanha. La terminaison nha résulte d’une fusion entre ia et un n contigu terminant le radical cassan. Il s’agit en fait une contraction de cassanus, dérivé de quercus (latin), le chêne. On trouve de même dans la vieille langue d’oc le mot cassan, casse, qui veut dire chêne. L’étude de l’environnement naturel montre bien que le chêne y est beaucoup plus répandu que le châtaignier.
[modifier] Begonhès est d’origine administrative
Lorsqu’au IXe siècle, Charlemagne divisa son empire en comtés puis ces derniers en vigueries ou en districts, le territoire allant du Viaur au Giffou fut attribué à la famille De Bégon. Cette subdivision s’appela dès lors « le Bégonhés », le suffixe « es » marquant l’appartenance et la consonne « n » ayant été mouillée par l’ajout du « h » pour la facilité de la prononciation.
[modifier] Histoire
Cassagnes-Bégonhès fut le siège de l'une des quatre châtellenies du Rouergue.
Jusqu'au milieu du XVe siècle, la vie de Cassagnes s'organise autour du château qui brûlera en 1584.
En 1471, il est décidé de bâtir un beffroi sur l'église. La tourelle dominant le chœur est abattue, les assises du clocher actuel sont construites jusqu'au quart environ de l'étage de l'église. Mais en 1481 les rigueurs de l'hiver, les inondations, la grêle et les orages font périr les récoltes et les bestiaux. La famine survient dans la contrée et la construction est totalement interrompue pendant trois ans. Ce n'est qu'après la venue de Jean d'Estaing, gouverneur du comté de Rodez, au nom de Charles d'Armagnac, que la construction reprend et sera achevée en 1499.
Dans les années 1810 à 1815, à l'époque de Napoléon Ier, la route de Rodez est construite. Dès lors que cette route fut livrée aux diligences, puis aux camions venant de La Primaube et de Rodez, Cassagnes, voué à la misère et à la décrépitude, verra ses maisons s'élever, son commerce et son artisanat se développer. Ce bourg devient ainsi prospère pendant des décennies.
[modifier] Administration
La liste des maires qui se sont succédé depuis la Révolution est la suivante :
- Jacques Bonnefous (1791)
- Antoine Palous de la Cailholie (1792)
- Claude Faugères de Cassagnes (1793)
- Antoine Bonnefous du Barrugat (1796)
- Amans Rudelle de Cassagnes (1799-1817)
- Hyppolyte Grimal de Cassagnes (1848-1854)
- Alphonse de Rudelle de Camalières de Cassagnes (1854-1865)
- Africain Roques de Saint-Martin (1865-1874)
- Auguste Roques de Saint-Martin (1874-1876)
- Etienne Mazel du Bousquet (1876-1896)
- Charles Canac de La Frégière (1896-1907)
- Pierre-Joseph Pouget (1908-1917)
- M. Izard (1917-1919)
- Alphonse de Rudelle (1919-1944)
- Jean Salis (1945-1959)
- Marie-Paul Alric (1959-1965)
- Léopold Destours (1965-1989)
- Francis Cailhol (1989-1995)
- Christiane Vernhes (1995-2001)
- Francis Cailhol (2001-2008)
- Michel Costes (2008-)
[modifier] Démographie
[modifier] Avant le XXe siècle
D'après les archives, jusqu'au milieu du XVIIe siècle, l'agglomération, blottie autour de l'ancien château, comptait une population faible, peu active. En 1787, on a recensé 632 habitants, dont 266 à Cassagnes et 366 dans les fermes et proches hameaux. On disait alors les "feux" et pas les foyers. Ce n'est qu'après la Révolution que le bourg prit de l'extension.
Les familles s'agrandirent (4,1 enfants en moyenne par feu en 1861, autant en 1900-1911). C'est entre 1870 et 1911-1913 que Cassagnes connut son apogée démographique avec une moyenne de 1415 habitants et le maximum atteint en 1891 avec 1473 habitants.
[modifier] Évolution au XXe siècle
L'évolution démographique (Source : INSEE[1]) apparaît par la suite fort différente : une perte record entre 1911 et 1921 essentiellement due à la guerre de 1914-1918 (51 poilus morts au champ d'honneur), mais aussi à la grippe espagnole de 1918.
Puis est apparu l'exode rural dès 1920 jusqu'en 1950-1960, beaucoup émigrant vers la capitale, mais la population se maintient. C'est vraiment à partir des années 1970-1980 que la démographie ne cesse de diminuer. L'hémorragie est de 24% de la population entre 1962 et 1999.
[modifier] Lieux et monuments
[modifier] L’église de Cassagnes
Sa situation en fond de vallée ne lui permet pas une mise en valeur optimale, même si la hauteur du clocher est de 44 mètres.
Vers le sommet de la tourelle qui loge l’escalier, ainsi qu’à mi-hauteur de l’un des contreforts, un écusson portant les armoiries de Monseigneur de Polignac, évêque de Rodez de 1494 à 1501 (trois bandes d’argent surmontées d’une anrosse) permettent de dater cet édifice.
Le toit pyramidal fait penser à un chapeau chinois et n’est pas des plus esthétiques. Il fait regretter la ceinture de créneaux et de mâchicoulis qui, dit-on, formait autrefois un gracieux couronnement.
Le clocher comprend quatre étages : le souterrain, le fond de l’église, la salle de l’horloge et la demeure des cloches.
Quatre cloches sont installées dans le clocher. Les deux grandes cloches furent fondues en 1881 et dédiées l’une à la Sainte-Vierge, l’autre à Saint-Julien patron de la paroisse.
Les deux autres cloches portent le nom de « Sit nomen domini benedictum » et de Saint-Martin ». La première, fondue en 1838, fut installée au lendemain de la Révolution. Quant à la cloche de Saint-Martin, la plus ancienne, elle sonne depuis 1595. Elle fut dénommée jadis « la cloche de la grêle » car elle aurait empêché plusieurs fois la grêle de tomber aux ports du bourg de Cassagnes.
Différents travaux ont été réalisés au XXe siècle. Une petite révolution en 1957 : l’installation de bancs. Ceci ne se fit en effet pas sans difficultés car avant cette date … chacun avait sa place réservée !
Le grand vitrail du chœur date de 1904. Il introduit à flot la lumière du soleil levant et tout à l’opposé la tribune laisse admirer une superbe rosace flamboyante. Symbole des douze tribus d’Israël, ce vitrail est décoré de douze médaillons que le soleil couchant fait resplendir comme une verrière de cathédrale.
[modifier] Des vues de l’église de Cassagnes
[modifier] Le village de Céor (pitorresque, église…)
[modifier] Sports
[modifier] Rugby
Le Rugby Club Régional Cassagnol (RCRC) est né en 1971. Le premier président était M. Trouche et les entraineurs du club étaient dirigés par M. Chambert. D'abord en 4e série pendant 5 saisons jusqu'à l'arrivée de l'ex-ruthénois Cristol dont les conseils à l'entraînement portèrent leurs fruits, le club accède successivement en 3e , 2e, 1re série et enfin en honneur en 1979-1980, la plus haute division régionale. L'apogée sera atteinte avec les 3 titres successifs de champion des Pyrénées : 1988-89, 1989-90 et 1990-91.
En 1995, s'opère la fusion avec Réquista et est créé le Rugby Club Réquista Cassagnes (RCRC). En 1996-1997, en promotion, le RCRC fut encore champion des Pyrénées.
L'école de rugby à rejoint le Luc-Primaube XV (LPXV) pendant que les équipes de jeunes(Cadets, Juniors, Séniors`) restaient sous la coupelle du RCRC), puis le Lévézou Ségala Aveyron XV (LSA XV) a été crée.
Evoluant tout d'abord en Promotion Honneur, au cours d'une saison remarquable (Entraineurs principaux : Patrick Fuchs, Yves Jourdas), le LSA XV accède au championnat de Fédérale 3. Depuis lors il ne le quittera pas. L'école de rugby fusionne enfin avec celle du Rugby Club Naucellois (RCN) et forme le Lévézou Ségala Ovale (LSO)
[modifier] Football
[modifier] Quilles de huit
Le Sport-Quilles Cassagnol est le club doyen de la commune.
Le premier concours a été organisé en septembre 1921 par Louis Viguié, mais le sport prend vraiment son essor avec l'organisation des premiers championnats de France en 1946. Le titre de champion de l'Aveyron est enlevé le 7 juillet 1974 par la quadrette Serge Loubière, Paul Ferréol, Louis Nespoulous et Michel Mazars. Le 15 juillet 1979, en honneur, cette quadrette décrochera en honneur la place de 3e.
Le 19 août 1979, en championnat de France par équipes à Rodez en catégorie honneur, l'équipe Loubière (Cassagnes) bat en finale l'équipe Sandral de La Primaube et devient championne de France.
Le 30 août 1981 est inauguré le terrain de quille cassagnol sur le terrain de Malet, endroit où se déroulent depuis les compétitions.
[modifier] Événements
[modifier] L'orage du 5 juin 2007
Le 5 juin 2007, un violent orage a provoqué pendant quelques heures une importante inondation. L'eau a atteint jusqu'à 4 mètres sur la place du foirail traversée par le ruisseau l'Hunargues, canalisé jusqu'à sa jonction avec le Céor, de 2,50 m de large. L'Hunargues a subitement gonflé du fait d'orages du côté de Salmiech et, ne pouvant s'écouler dans la canalisation, trop petite, a formé un lac de retenue sur le foirail jusqu'à ce que le muret cède. Sur cinq hectares ont été répandus de la boue, des cailloux et des branches d'arbres[2].
Selon Météo France, il est tombé 150 mm entre 19h30 à 22h. Le parapet du pont franchissant le Céor s'est effondré, deux bus ainsi qu'une quinzaine de véhicules ont été entraînés sur plus de 100 mètres et une quinzaine de maisons, surtout des commerces, ont subi de gros dégâts.
[modifier] Références
[modifier] Bibliographie
- Georges Bousquet, Cassagnes-Bégonhès, Mémoire de ma commune, 2002.