Casimir II le Juste
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Casimir II le Juste | ||
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Règne | De 1177 à 1194 | |
Dynastie | Piast | |
Parents | Boleslas III le Bouche-Torse Salomé von Berg-Schelklingen |
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Épouses | * Hélène de Znaim (v.1163) * Hélène de Kiev (1185/1186) |
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Enfants | avec Hélène de Znaim * Marie (1164-1194) * Casimir (après 1164-1167) * Boleslas (1168-1182) avec Hélène de Kiev * Lech le Blanc (1186/1187-1227) * Conrad Ier de Mazovie (1187/1188-1247) |
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Date de naissance | 1138 | |
Lieu de naissance | ? | |
Date de décès | 5 mai 1194 | |
Lieu de décès | Cracovie | |
Lieu d’inhumation | Cathédrale du Wawel, Cracovie, Pologne |
Casimir II le Juste (en polonais Kazimierz II Sprawiedliwy), de la dynastie des Piasts, est né vers 1138 et décédé le 5 mai 1194 à Cracovie. Il est le fils cadet de Boleslas III le Bouche-Torse et de Salomé, la fille du comte Henri de Berg.
Il a été duc de Wiślica (de 1166 à 1173), duc de Cracovie et duc de Sandomierz à partir de 1177, duc de Mazovie et de Cujavie à partir de 1186.
Sommaire |
[modifier] Le testament de Boleslas III le Bouche-Torse
Boleslas III le Bouche-Torse meurt le 28 octobre 1138. Son testament, rédigé quelques années auparavant et inspiré des coutumes de Kiev, marque le début du démembrement territorial de la Pologne. Il a partagé son État entre ses quatre fils aînés, chacun recevant un duché héréditaire.
Ladislas II le Banni reçoit la Silésie (avec Wrocław comme capitale), Boleslas IV le Frisé reçoit la Mazovie et la Cujavie (avec Płock comme capitale), Mieszko III le Vieux reçoit la Grande-Pologne (avec Poznań comme capitale), Henri reçoit le duché de Sandomierz (avec Sandomierz comme capitale).
L’aîné des représentants mâles de la dynastie Piast, Ladislas II le Banni, devient le princeps (ou senior) et à ce titre, gouverne également sur la Petite Pologne (avec Cracovie comme capitale), la Grande-Pologne orientale avec Gniezno et Kalisz, la Poméranie occidentale, la Poméranie orientale ainsi que la région de Łęczyca et de Sieradz (qui doit lui revenir après la mort de Salomé, la seconde épouse de son père). C'est lui qui décide en dernier ressort sur les questions de politique étrangère, conclut les traités, déclare les guerres, a le droit d'investiture, est le chef et le juge suprême.
Casimir II le Juste, qui n’était pas né lors de la rédaction du testament, ne reçoit rien.
[modifier] Les règnes des frères aînés
Dès 1139, soutenus par leur mère Salomé, Boleslas IV et Mieszko s’opposent à Ladislas II le Banni qui veut rétablir l’union de la Pologne. Ils réussissent à le chasser du pays en 1146 et Boleslas IV le Frisé lui succède.
En 1166, Henri de Sandomierz est tué dans une croisade contre les Prussiens. N’ayant pas d’enfants, il avait désigné son petit frère Casimir comme héritier. Cet héritage est contesté par Boleslas et Mieszko qui décide de partager ce duché en trois, une partie pour chaque frère. Casimir ne reçoit que le petit duché de Wiślica.
En 1172, les magnat organisent une diète et tentent de convaincre Casimir de renverser le souverain mais celui-ci refuse.
Boleslas IV le Frisé meurt le 5 janvier 1173. Mieszko III le Vieux de Grande-Pologne lui succède en tant que princeps. Casimir obtient finalement tout le duché de Sandomierz et devient le tuteur de Lech, le fils unique de Boleslas IV le Frisé. En 1177, Mieszko III doit s’enfuir de Cracovie suite au soulèvement des habitants (soutenus par Boleslas Ier le Long), auxquels s’est joint Odon, son fils aîné.
[modifier] Le règne de Casimir II le Juste
Casimir II le Juste monte sur le trône de Cracovie à la demande de la noblesse de Petite Pologne.
Pour faire cesser les conflits internes, Casimir distribue les terres. Il garde Cracovie, Odon reçoit Poznań, Lech reçoit la Cujavie, Boleslas Ier le Long reçoit la Silésie, Mieszko IV Jambes Mêlées reçoit les régions de Bytom, Racibórz, Oświęcim et Siewierz, Conrad reçoit Głogów. Mieszko III le Vieux doit abandonner son trône de Grande Pologne au profit de son fils Odon. Casimir nomme Sambor palatin de Poméranie orientale. Bogusław Ier de Poméranie occidentale ne recevant pas suffisamment d’aide d’une Pologne divisée devient vassal d’Henri le Lion. En 1181, il reconnaîtra la suzeraineté de l’empereur Frédéric Barberousse et la Pologne perdra le contrôle de cette région.
En 1180, lors de l’assemblée des nobles polonais à Łęczyca, Casimir II le Juste accorde des privilèges aux nobles et octroie ses premiers privilèges à l’Église (une levée d’impôt au profit du clergé et le renoncement du roi à exercer ses droits sur les biens fonciers des évêques décédés) pour faire abolir les droits des autres Piasts sur Cracovie et y établir son pouvoir héréditaire (suppression du séniorat).
Mieszko III le Vieux, ne parvenant pas à gagner le Saint Empire à sa cause, attaque la Grande Pologne avec les Poméraniens. Il regagne une grande partie de la Grande Pologne (avec Gniezno) qui est sa province légitime, sans opposition de Casimir II le Juste. Mieszko, qui n’est pas rassasié, continue à vouloir conspirer et à mener une politique diplomatique contre Casimir. Il s’allie avec Boleslas Ier le Long et avec la cour allemande.
En 1182, suite au décès de Vasilko de Drohiczyn, malgré l’opposition de sa cour, Casimir II Le Juste aide le fils aîné de Mstislav II (son neveu) à monter sur le trône de Brześć. Il est empoisonné à Brześć et Kazimierz II Le Juste aide Roman, le jeune frère du prince assassiné, à monter sur le trône. Roman reconnaît la suzeraineté de la Pologne pour remercier Casimir II Le Juste de l’avoir aidé
En 1184, l’empereur donne l’ordre à son fils Henri de mettre sur pied une campagne militaire contre la Pologne afin de soutenir Mieszko. Casimir II Le Juste retient l’empire en réaffirmant sa vassalité et en faisant sans doute d’autres concessions.
En 1186, après le décès de Lech, Casimir annexe la Mazovie et devient duc de Mazovie et de Cujavie.
En 1187, dans la principauté de Halicz, une guerre de succession fait suite au décès d’Iaroslav Ośmiomysł. Casimir soutient Oleg contre son frère Vladimir. Vladimir gagne la couronne et, pour se venger, lance des raids contre la Pologne. Casimir renverse Vladimir et place Roman de Volhynie sur le trône, espérant une promesse de vassalité. Les Hongrois, inquiets par l’expansion polonaise, et convoitant également la principauté de Halicz remettent Vladimir sur le trône et ensuite, le remplace par András, le fils de Béla III. En 1188, Vladimir s’échappe de sa prison hongroise et en appelle à l’empereur Frédéric Barberousse. Celui-ci, occupé par les croisades, charge son vassal Casimir II Le Juste de remettre Vladimir sur le trône. En 1189, Casimir envoie une armée pour accomplir cette mission et permet à Halicz de s’affranchir de l’assujettissement hongrois. Mais il perd également la suzeraineté sur cette principauté.
En 1190, profitant d’un long voyage de Casimir dans la Rus' de Kiev où il a de nombreux amis, le gouverneur de Cracovie s’empare de la ville et place Mieszko sur le trône. L’année suivante, Casimir revient en Pologne et reprend facilement Cracovie avec l’aide de la Rus’ de Kiev.
En 1192, un pacte est signé avec la Hongrie, promettant une coopération quand les intérêts sont communs, par exemple la principauté de Halicz. Ce pacte avec la Hongrie apaise les opposants à la politique étrangère menée par Casimir.
En 1193, Casimir II Le Juste mène une campagne contre des tribus baltes païennes et contre leur allié, le prince de Drohiczyn, qui répond par des attaques contre la Mazovie. Le prince de Drohiczyn est destitué, les tribus païennes sont vaincues, leur territoire est pillé et elles sont forcées de promettre le versement d’un tribut à Cracovie.
Le 4 mai 1194, pendant un banquet, mort inopinée de Casimir II le Juste, sans doute par un empoisonnement. Il laisse de très jeunes héritiers. Son fils aîné Lech le Blanc lui succède à Cracovie.
[modifier] Voir aussi
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