Canon antiaérien
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Les canons antiaériens sont des armes à feu de moyen ou gros calibre qui ont été créés pour défendre l'infanterie et les blindés (chars d'assaut, transports de troupes…) des attaques aériennes (avions et hélicoptères) : leur histoire est donc liée à l'histoire de l'aviation militaire et le premier élément de la lutte antiaérienne.
[modifier] Description
Les canons antiaériens depuis le milieu de la guerre froide ont en général un calibre très petit (<30 mm), ce qui leur permet d'utiliser des obus plus légers, avec une cadence de tir bien plus élevé que les obus classiques du fait que leurs projectiles n'atteignent pas tous leur cible et que les avions et hélicoptères volent vite.
Ils sont installés sur un support fixe (bases militaires, villes importantes…) ou mobile (transports de troupes, navires de guerre…) inclinable à presque 90° (verticalement) qui peut tourner sur lui-même.
[modifier] Histoire
C'est durant la Première Guerre mondiale, qu'eurent lieu les premiers combats aériens. Parallèlement aux chasseurs, furent développés des avions dont le rôle était de « bombarder » les tranchées ennemies (en fait, au tout début, il ne s'agissait pas de bombardement tel que nous le concevons actuellement: les pilotes lancaient des briques, des grenades, des pierres… voire des boites de corned-beef à la main de leur avion). Les poilus durent donc apprendre à se défendre contre ces « bombardiers ».
Ce n'est que lors de la Seconde Guerre mondiale que les canons antiaériens furent réellement utilisés. Il furent très utiles aux britanniques pendant le Blitz, couplés avec leur système radar. Les allemands utilisaient aussi les canons de Flak, mais malgré de lourdes pertes infligé aux bombardiers alliés, ils ne purent que ralentir le rouleau compresseur du Royal Air Force Bomber Command et de l'USAAF. On utilisa des piéces d'artillerie de tout calibres allant jusqu'à 128 mm.
De nos jours, il est quasi-impossible d'abattre un chasseur moderne et assurément pas un bombardier stratégique avec un canon antiaérien du fait des vitesses importantes ou des altitudes. La vitesse de pointage en direction (azimut) et de l’élévation du canon a été accélérée par des systèmes électro-pneumatiques parfois télécommandés par un radar de tir à la place des manivelles (et de la recopie des données des APT) de la Seconde Guerre mondiale mais elle reste insuffisante. Les canons antiaériens restent toutefois efficaces contre les avions volant à très basse altitude (strafing) et les hélicoptères.
Durant la guerre du Viêt Nam, et plus récemment en Irak, les Américains ont perdu un nombre non négligeable d'aéronefs abattus par les tirs groupés d'infanterie (fusils et mitrailleuses légères). La méthode qui consiste à tirer en l'air et créer une boule de « ferraille », bien que d’un rendement douteux, oblige les aviateurs à éviter ces zones, même à risques limités.