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Projet:Bouillet/OCR/V/VI - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/V/VI

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  • VIADRUS, riv. de Germanie, auj. l'Oder.
  • VIANE, v. d'Espagne, dans l'anc Navarre (Pam-pelune), à 4 kil. de l'Êbre et à 50 k. N, O. de Pam-pelune; 3300 hab. Vieux château. Ane principauté : l'héritier du royaume de Navarre porta à partir de 1397 le titre de Prince de Viane i on connaît surtout sous ce nom don Carîos.filsde Jean 1I.F. CARLQS(don).
  • VIANEN, v. de Hollande (Hollande mérid,), sur le Leck, à 11 kil. S. d'Utrecht; 1800 hab. C'était autrefois l'asile des criminels et des banqueroutiers. Prise par les Français en 1672.
  • VIAREGGIO, V. et port de l'anc. duché de Luc ques, sur la mer, à 23 Kl. E. de Lueques ; 7500 h.
  • VIAS (Balthazar de), poëte latin moderne, né en 1587 à Marseille, m. en 1667, était docteur en droit, maif s'occupa aussi de numismatique, d'astronomie et surtout de poésie. Il assista aux États généraux de 1614en qualité d'assesseur de la ville de Marseille, et fut nommé par Louis XIII gentilhomme de la chambre et conseiller d'État. Il a laissé, sous le titre d'Benriccea (1606), un recueil de poésies diverses dédié à Henri IV, Où l'on a voulu, bien à tort, trouver le type de la Henriade de Voltaire. On a encore de lui. Silvse regise, 1623; Charitum lïbri III, 1660. Ses poésies sont pleines d'élégance et de facilité.
VIC-D      — 1967 —        VICE ,
  • VIATKA, jadis Klinov., v, de Russie, ch.-l. du gouvt de son nom, au confluent de la Viatka et de la Klinovka, à 1460 kil. S. E. de St-Pétersbourg; 12 000 h. Archevêché , cour d'appel, séminaire , gymnase. Murs flanques de tours, belle cathédrale, avec un riche sanctuaire. Commerce assez actif. C'est une des plus anciennes villes de la Russie : des No-•fogorodiens s'y établirent en 1181 et l'agrandirent. Longtemps elle fut une république vassale de celle de Novogorod ; Ivan III la soumit en même temps que Novogorod. Les Tartares l'avaient prise et pillée en 1391. — Le gouvt de Viatka, entre ceux de Vologda au N., de Kostroma à I'O., de Kazan au S., de Perm àl'K.a 520 kil. de l'E. à l'O. sur 450 et 1825000 h. Climat très-froid au N., plus doux au S. Grains, légumes, chanvre; belles forêts. Elève du bétail, riche pêche. Fer, cuivre, houille. Assez d'industrie.
  • VIAU (Théophile), poète. Y. THEOPHILE.
  • VIAZMA, v. de Russie (Smolensk), sur la Viazma (affluent du Dniepr), à 160 kil. E. N. E. de Smo-lensk; 12000 hab. Lin, chanvre, grains; pain d'é-pice renommé. — Viazma était l'apanage des princes de Smolensk. Il y fut signé en 1634 un traité entre Ladislas, roi de Pologne, et leczar Michel Romanov, par lequel ce dernier renonçait à toute prétention sur la Pologne, l'Esthonie,laLivonie etlaCourlande.
  • VIBIUS (C.) GALLUS, empereur. V. GALLUS.
  • VIBIUS SEQUESTER, géographe latin qu'on suppose avoir vécu entre le v" et le vu" s., n'est connu que par un opuscule intitulé De Fluminibus, fontibus, lacubus.... quorum apud poetas fit mentio, dont la meilleure édition est celle d'Oberlin, Strasbourg, 1778 : c'est une espèce de dictionnaire géographique pour aider à l'intelligence des poètes.
  • VIBORG ou WIBORG, ville de Russie (Finlande), ch.-l. du gouvt de Viborg, sur une baie du golfe de Finlande, à UO'kil. N. O. de St-Pétersbourg; 6000 h. Place forte, défendue par une citadelle et par une muraille de rochers ; château, arsenal, magasins militaires. Cette ville est l'entrepôt d'une partie de la Finlande. — Fondée en 1118 par les Suédois, Viborg fut fortifiée en 1293 par Torkel Knutson, régent de Suède ; elle devint la capitale de la Carélie. Les Russes y battirent les Suédois en 1556; un traité y fut conclu entre les deux peuples en 1609. Prise en 1710, sous Pierre le Grand, par l'amiral russe Apraxin,elle fut définitivement laissée aux Russes par la paix de Nystad (1721). — Le gouvt de Viborg, entre ceux de Kouopio au N., de Kymmenegard à l'O., d'Olonèje à l'E., de St-Pétersbourg au S. E. et le golfe de Finlande au S., a 400kil. sur220, et 280000 hab.Montagnes au N. E.; plusieurs lacs, entre autres ceux de Saîma et de Ladoga; riv. principale, la Kymmène.
  • VIBORG, v. du Danemark (Jutland), ch.-l. de diocèse , presque au centre, sur le lac de Viborg, à 400 k. N. 0. de Copenhague; 6000 hab. Ëvêché luthérien. On suppose que cette ville est l'anc capitale des Cim-bres du lutland.
  • VIBRAYE, ch.-l. de c (Sarthe), sur la Brave et près de la forêt de son nom, à 17 k. N. de St-Calais; 2939 hab. Forges, poteries.
  • V1C, VIC-SUR-SEILLE, ch.-l. de c. (Meurthe-et-Moselle) , sur la Seille, à 6 kil. S. E. de Château-Salins; 2398 h. Trib. de 1" inst., conservât, d'hypothèques. Vieux cbât. Immense mine de sel gemme; plâtre. — Cette ville était jadis un des séjours des rois d'Austra-sie et devint la capitale du pays Saunois (ainsi nommé de la quantité de sel qu'on en tirait). Elle fut ruinée par le comte de Bar en 1255. On traité de paix y fut conclu en 1632 entre Louis XIII et le duc de Lorraine, Charles III.
  • nc-DEssos, ch.-l. de c. (Ariége), sur le Vic-Dessos (affluent de l'Ariége), à 31 kil. S. S. O. de Poix; 947 hab. Aux env., riches mines de fer; forges.
  • VIC-EN-BIGORRE, ch.-I. de c. (Htes-Pyrénées), à 17 kil. N. deTarbes; 3725 hab. Chaux, briques, .taillanderie, tannerie, vins. Restes d'un château fort.
  • VIC-FEZENSAC, ch.-l. de c. (Gers), sur la Losse, à 28 kil. N. O. d'Auch; 4206 hab. Eau-de-vie, merrains, châtaignes, etc. Ane ch.-l. du QomtédeFezensac
  • VIC-LE-COMTE , ch.-l. de c (Puy-de-Dôme), sur l'Allier, à 18 kil. S. E. de Clermont; 2926 hab. Station. Ane résidence des comtes d'Auvergne.
  • VIC-SUR-AISNE, ch.-l. de o. (Aisne), à 20 kil. O. de Soissons; 972 hab. Ane. place forte.
  • VIC-SUR-CÊRE OU VIC-EN-CARLADÊS, ch.-l. de C

(Cantal), sur la Cère, à 16 kil. N. E. d'Aurillac; 1789 hab. Eaux minérales acidulés. Commerce de bétail, toiles. Patrie de L. de Boissy, poète dramatique. Ane capit. du Carladès. — V. VICH.

  • VIC (Dominique de), vicomte d'Ermenonville, fut un des serviteurs les plus dévoués de Henri IV. Ne pouvant servir par suite d'une blessure qu'il avait-reçue à la jambe (1586), et dont le traitement menaçait d'être long, il se fit amputer et rejoignit l'armée de Henri ; il se couvrit de gloire à Ivry et contribua à la prise de Paris. Henri IV lui donna successivement le gouvernement de St-Denis (1591), dél3 Bastille, de Calais, le nomma vice-amiral (1602),puis ambassadeur en Suisse (1604). Passant après la mon du roi dans la rue de la Ferronnerie, où ce prince avait été assassiné, Vie fut saisi d'une douleur si vive qu'il en mourut le lendemain (1610).
  • VICAIRE, Vicarius, nom donné dans l'empire romain depuis le iv" s. au gouverneur d'un diocèse : le vicaire était subordonné au préfet; ainsi, par ex., le préfet d'Orient avait sous lui 4 vicaires : celui d'Orient (proprement dit), ceux d'Egypte, d'Asie,de Pont. A la mort des empereurs d'Allemagne , les fonctions impériales étalent exercées par intérim par deux vicaires impériaux. L'empereur déléguait auss' parfois son autorité à des vicaires impériaux dans le pays où il ne résidait pas, comme l'Italie, le roy. d'Arles, le Piémont. —Pour les Vicaires ecclésiastiques, V. notre Dict. univ. des Sciences.
  • VICENCE, Vicentia en latin, Vicenzaen italien, v. de Vénétie, ch.-l. de la prov. de Vicence, sur le Bacchiglione, à 75 kil. O. de Venise; 36000h. Évê-ché, trib. de 1™ inst., lycée, séminaire. Très-bel aspect; belle place du palais public (hôtel de ville), église des Dominicains et de la Grâce, Vieux palais, théâtre olympique (chef-d'œuvre de Palladio), palais Prefettizio, Chiericati, Barbarato, Tiene, Nievi, Col-dogno, etc.; arc de triomphe du Champ de Mars. Chemin de fer. Académie d'agriculture, bibliothèque, jardin botanique. Soieries, draps, chapeaux, faïences, porcelaine, pompe à feu. Pacius, le Trissin, Scamozzi et Palladio naquirent à Vicencè. — Cette ville remonte au temps des Rasena; les Sénonais l'agrandirent en 392 av. J.-C; Alaric(401), Attila (452), la ravagèrent. Sous les Lombards, elle fut ch.-l. d'un duché; au xn" s. elle devint une des républiques de la Hte-Italie. Elle prit part aux deux ligues lombardes ; Frédéric II la saccagea en 1236. Elle eut ensuite à subir la tyrannie des Romano, obéit quelque temps aux délia Scala, devint, ainsi que tout le Vicentin, province vénitienne en 1404, fut occupée 8 ans par l'emp. Maximilien (1509-1516), mais rendue à Venise après la paix de Noyon. Elle fut envahie par les Français en 1796 : après cinq années d'incertitude et quatre ans de domination autrichienne, elle fut annexée au roy. d'Italie (1805), où elle figura comme ch.-l. du dép. du Bacchiglione. En 1815, elle fut attribuée à l'Autriche avec la Vénétie. Elle a été rendue à l'Italie en 1866. — La province de Vicence, entre celles de Bellune, Trévise, Padoue, Vérone, et le Tyrol au N., a env. 140 k. sur 52 et 335000 hab. AuN., montagnes, ailleurs belles plaines. Climat délicieux, air renommé pour sa salubrité, sol fertile : le Vicentin est le jardin de l'Italie. Riz, vin, chanvre, mûriers, vers a. soie. Argent, fer, marbre sources thermales, traces de volcans.
VICO       — 198» -        VICR
  • VIOENTE (Gil), poëte portugais. V. GIL-VICENTE.
  • VICH ou rtc D'OSONA, Ausa, Ausona., v. d'Espagne (Barcelone), à 62 kil. N. de Barcelone; 13000 hab. Ëvêché, belle cathédrale. Commerce actif. Non loin de là est le mont Seni, qui renferme des mines de houille et de cuivre, et d'où l'on tire des améthystes, des topazes, de superbes cristaux. — Saccagée par les Maures en 713, elle souffrit aussi beaucoup dans la guerre de la succession d'Espagne pour avoir pris !e parti de l'archiduc Charles. Aux environs, les Français battirent les Espagnols en 1810 et en 1823.
  • VICHNOU, dieu hindou, 2e personne de la Trimourti (Trinité des Hindous), a le rôle de conservateur. De temps en temps il prend pour le bien des humains une forme visible : il s'est déjà incarné 9 fois, et doit s'incarner une 10° : ces incarnations s'appellent avatar. Les 4 premières eurent lieu dans le premier âge du monde, dii Satiayouga, âge d'or, où tous les hommes étaient bons et vertueux; les suivantes, dans le 2e et le 3° âge; la 10° terminera la période actuelle, l'âge noir ou de fer (Kali-youga), et mettra fin à l'existence du monde. Dans les 4 premières incarnations, Vichnou se montra successivement sous la forme d'un poisson, d'une tortue, d'un sanglier, d'un lion. Après avoir ainsi revêtu diverses formes animales de plus en plus relevées, il prit la forme humaine : il fut d'abord le brahme nain Va-mana, puis le brahme guerrier et armé de la hache, Paraçou-Rama, enfin le beau prince Rama, fils de Daçaratha, radjah d'Ayodhia ou Aoude (dont les aventures sont le sujet du Ramayana); il devint ensuite Krichna, le bon pasteur, le vainqueur de Kansa, et enfin Bouddha le saint, le sage par excellence. Vichnou, lorsqu'il s'incarnera pour la 10° fois, sera ,e cheval exterminateur Kalki, qui d'un coup de pied réduira le globe en poudre. On donne à ce dieu pour femme la belle Lakchmi. Vichnou est le premier être qui sorte du sein de la mer primordiale, et alors on le nomme Narayana (celui qui se meut sur les eaux); de son nombril sort un lotos qui porte les 2 autres personnes de la Trimourti (Brahma et Siva). Il dort et flotte sur les eaux dans l'intervalle des petites destructions du monde : on le représente alors étendu sur le grand serpent Adisécha ou Ananta, qui s'allonge sous son corps en forme de lit, et recourbe ses sept têtes au-dessus de la sienne en forme de dais. D'autres fois il est porté sur un épervier ou sur un aigle. La jeunesse et la vigueur se dessinent dans tout son extérieur ; ses statues ont la figure bleue, avec 4 bras et 4 mains : dans une main il tient une massue, dans une autre une roue magique {tchakra), dans la 3° une conque, dans la 4e un lotus; sa tête est ornée d'une magnifique couronne à triple étage en forme de tiare. — Vicnnou est adoré dans l'Inde entière, mais principalement à Djaggernat, où l'on voit des fanatiques se faire écraser sous les roues du char qui porte sa statue.
  • VICHNOU-SARMA, brahme qu'on suppose être le véritable auteur des Fables attribuées à Pilpaï. F. ce nom.
  • VICHY, Aqux calidm, v. du dép. de l'Allier, sur la r. dr. de l'Allier, à 21 kil. S. O. de La Palisse et à 55 kil. S. de Moulins ; 3740 hab. Eaux thermales renommées, auxquelles on attribue des vertus apé-ritives et stomachiques, et que l'on emploie contre les obstructions, les rhumatismes, les paralysies. Splendidesétablissements de bains;auxenv.parc et belles promenades. Dans la saison des eaux, ce lieu est le rendez-vous d'une société brillante. Vichy était jadis une place forte : Charles Vil la prit en 1440.
  • VICKSBURG, v. et port des États-Unis (Mississipi), sur le Mississipi, à l'intersection de plusieurs chemins de fer, à 70 kil. O. de Jackson et à 500 kil. de la Nouv.-Orléans ; env. 5000 hab. Place très-commerçante, grand entrepôt du coton ; paquebots réguliers pour la Nouv.-Orléans. Cette viUe fut prise p<»r les Fédéraux sur les Confédérés le 3 juillet 1863.
  • VICO, ch.-l. de o. (Corse), à 45 kil. N. d'Aiaccio; 2031 hab. Vin, huile d'olive, bois.

vico-EQrjENSE ou VICO-M-SORRENTO^ v. du roy. d'Italie (Naples), près du golfe de Naples, à 6kil. S. O. de Castel-a-Mare; 2600 n. Ëvêché; cathédrale où sa trouve le tombeau de Filangieri. — Détruite par les Goths, rebâtie en 1300 par Charles II, roi de Naples.

  • VICO (J. B.), savant italien, né à Naples en 1668, m. en 1744, était fils d'un pauvre libraire. Il professa 40 ans la rhétorique à l'Université de Naples, et vécut dans la gêne, méconnu de ses contemporains. H fut un des créateurs de la philosophie de l'histoire,

u'il nomme la science nouvelle ; il a tracé de main

e maître l'histoire probable du genre humain, et a préludé à toutes les grandes questions de races, de langues, de migrations, agitées depuis; mais il se laisse souvent entraîner à des hypothèses peu solides. Son ouvrage capital, les Principes d'une science nouvelle relative à la nature commune des nations, parut à Naples en 1725. Il y distingue dans l'histoire de l'humanité trois âges : l'âge divin, temps d'idolâtrie, dans lequel les hommes encore ignorants divinisaient tout; l'âge héroïque, temps de barbarie où régnait la force et où dominèrent quelques héros; l'âge humain, époque de civilisation; il croyait que les peuples parcouraient successivement ces trois âges, et qu'arrivés a.u dernier ils devaient retourner au premier, roulant ainsi dans un cercle éternel. Il est un des premiers qui aient présenté les personnages héroïques, poétiques ou même historiques (Hercule, Homère, Romulus), comme de purs mythes ou des personnifications de certains âges, de certains sentiments ou de certains intérêts. Ses OEuvres complètes ont été publiées à Milan, en 6 vol. in-8,1836-37. Micheleta. le premier en France appelé l'attention sur cet homme remarquable : on lui doit une traduction de la Science nouvelle, sous le titre de Principes de la philosophie de l'histoire (1827), qu'il a fait suivre des Œuvres choisies de Vico, 2 vol. in-8, 1836. J. Ferrari a fort bien apprécié cet auteur dans son livre de Vico et l'Italie, Paris, 1840.
  • VICOMTE (de vice, à la place de, et cornes, comte). Les vicomtes, dont l'institution remdhte aux derniers temps de l'empire romain, n'étaient que les vicaires ou lieutenants des comtes. Ceus-ci les choisissaient eux-mêmes, excepté dans quelques villes principales, où ils étaient nommés directement par l'empereur. Chez les Francs, le nom de vicomte est employé pour la 1™ fois en 819, sous Louis le Débonnaire, qui nomma Cixilane vicomte de Narbonne; auparavant on se servait du titre de vidame. Sous les derniers Carlovingiens, les vicomtes, à l'exemple des ducs et des comtes, érigèrent leurs gouvernements en fiefs héréditaires qui relevaient, les uns du roi, les autres des ducs et des comtes. En Normandie, on donnait le nom de vicomtes à des gens de robe qui rendaient la justice au nom du roi et des seigneurs ; l'étendue de leur juridiction s'appelait vicomte. Depuis l'abolition du régime féodal, le titre de vicomte n'est plus qu'honorifique en France, comme tous les titres nobiliaires. Le vicomte se place dans la hiérarchi féodale entre le comte et le baron.
  • VICQ-D'AZYR (Félix), médecin, né à Valognes-en 1748, m. en 1794, ouvrit avec éclat à Paris en 1773 un cours d'anatomie, entra par mariage dans la famille de Daubenton, qui devint son protecteur, futnomméenl774membredel'Académiedes sciences, en 1776 secrétaire perpétuelde la Société de médecine, fut en cette qualité chargé de rédiger les éloges de ses principaux collègues, ce qu'il fit avec un grand talent, et obtint ainsi un fauteuil à l'Académie française (1788). II était en outre professeur à l'Ecole vétérinaire d'Alfort et 1" médecin delà reine. Ses OEuvres (publiées à Paris en 1805, 6 vol. in-fol.) coa tiennent ses Éloges, généralement élégants et d'unb lecture agréable, des Mémoires sur l'anatomie humaine et comparée, un Traité d'anatomie efde physiologie, et le Système anatomique des Quadrupèdes. On lui doit la théorie des Iwmologues.
  • VICRAMADITYA, prince célèbre de l'Inde, qui régnait à Oudjsin dans le i"s. av. J.-C, conquit le Bengale, l'Orissa, le Guzzerat, le Delhi, mais périt Deu après cette dernière conquête dans une bataille livrée à Salivahana, roi de Pratichthana. Protecteur des lettres, il avait accueilli à sa cour le célèbre Kalidasa. Vicramaditya donna son nom à une ère qu'on fait commencer l'an 56 av. J.-C.
V1CT       — 1969 —        VICT
  • VICTOIRE (la), déesse allégorique, fille de la Force et de la Valeur. Sylla lui bâtit un temple à Rome, et institua des fêtes en son honneur. Sa statue était dans le Capitule, et elle y resta jusqu'en 382, époque à laquelle l'empereur Gratien la fit enlever. Ce fut la dernière statue païenne que le christianisme fit disparaître des monuments publics : l'enlèvement de cette statue fut regardé comme un événement de mauvais augure, et fut vivement combattu, surtout par l'éloquent Symmaque, alors préfet de Rome. On représente la Victoire à peu près de la même manière que Minerve; on lui donne pour attributs un rameau de palmier, une couronne, et des ailes. On la représente aussi élevant des trophées, ou gravant sur un bouclier les exploits des guerriers.
  • VICTOIRE (Ste), vierge et martyre à Rome en 249, est fêtée le 23 décembre. — Autre sainte qui subit le martyre à Carthage en 304, avec saint Saturnin. L'Eglise l'honore le 11 février.
  • VICTOIRE (Louise Thérèse), connue sous le nom de Madame Victoire, fille de Louis XV, sœur du Dauphin et tante de Louis XVI, née en 1733, se distingua par sa piété, sa charité et par la pureté de ses mœurs, émigra en 1791 avec Mme Adélaïde, sa sœur, et mourut à Trieste en 1799.
  • VICTOIRES (Place des), une des principales places de Paris, de forme demi-circulaire, entre la rue Croix-des-Petits-Champs et la rue des Fossés-Montmartre, fut ouverte sous Louis XIV en 1684 par le maréchal de La Feuillade et bâtie sur les plans de J. H. Mansard. On plaça au milieu une statue pédestre de Louis XIV, en manteau royal, et couronné de lauriers par une Victoire; aux angles du piédestal étaient les statues de 4 nations sous figures d'esclaves enchaînés. Ce monument fut détruit en 1792; en 1803 on éleva sur son emplacement un monument a Desaix et à Kléber. Une statue de Louis XIV, œuvre de Bosio, a été rétablie sur la place en 1816.
  • VICTOR (S.), de Marseille, était soldat dans l'armée de l'empereur Maximien; arrêté comme chrétien, il refusa de sacrifier aux idoles et subit le martyre vers 303, le 21 juillet, jour où on le fête.
  • VICTOR i C3.), pape de 193 à 202, était Africain. Il condamna et excommunia Théodore de Byzance qui niait la divinité de Jésus-Christ et subit le martyre sous Septime-Sévère. C'est lui qui fixa la fête de Pâques au dimanche qui suit le 14" jour de la lune de mars. L'Église le fête le 28 juillet. — n, Geb-hard, pape de 1055 à 1057, était évêque d'Eichstedt et conseiller de l'empereur Henri III, qui, de concert avec Hildebrand, lui assura la tiare. Il fit des efforts pour rétablir la discipline et déraciner la simonie. — m, nommé d'abord Didier, de la maison ducale de Capoue, pape de 1086 à 1087, avait été 29 ans abbé du mont Cassin, et avait joué un grand rôle sous Grégoire VII dont il était l'ami. Il refusa longtemps la tiare et ne se laissa sacrer qu'en 1087. Il eut à combattre l'anti-pape Clément III (Guibert de Ravenne), que la grande-comtesse Mathilde l'aida à chasser de Rome. Il prêcha une expédition contre les Arabes d'Afrique et excommunia l'empereur Henri IV. — iv, anti-pape, de la famille des comtes de Tiisculum, fut nommé par le parti impérial à la mort d'Adrien IV (1159), tandis que le parti normand faisait choix d'Alexandre III : il chassa de Rome Alexandre, et le somma de comparaître devant un concile à Pavie (1162); mais il mourut en 1164, avant que le concile fût assemblé.
  • VICTOR, évêque de Vite en Byzacène, fut forcé, pendant la persécution exercée contre les catholiques parle roi vandale Hunéric, qui était arien, de

s'enfuir à Constantinople (483), et y rédigea l'histoire de cette persécution : Historia -perseculionis vandalicm sive apricanœ sub Genserico et Hunnerico. Elle a été publiée par D. Ruinard, Paris, 1694, et trad. par Belleforest et Arnauld d'Andilly.

  • VICTOR (Victor PERRIN, dit), duc de Bellune, général français, né en 1766 à La Marche (Vosges), m. en 1841, entra au service comme tambour dés 1781, fût nommé adjudant général au siège de Toulon (1793), se signala à l'armée des Pyrénées orientales, puis en Italie, prit Ancône (1796-97), contribua aux victoires de Montebello; de Marengo (1800), déna (1806), de Friedland (1807), et fut après ce dernier exploit élevé au rang de maréchal de France. En 1808, il passa en Espagne, où il gagna les vict. d'Uclès et de Médellin. Il fit partie de l'expédition de Russie (1812), se distingua encore aux batailles de Dresde (1813), de Leipsick, de Hanau, et fit la campagne de 1814 en France, où il fut grièvement blessé. Après la paix, il se. rallia aux Bourbons; pendant les Cent-Jours, il suivit Louis XVIII à Garni, et fut, à son retour, fait pair de France. Il fut appelé au ministère de la guerre en 1821, mais il le quitta à la suite des discussions soulevées par les marchés Ouvrard. Son fils, V. François Perrin. m. en 1853, avait commencé la publication de ses Mémoires, 1847, mais cette publication n'a pas été continuée.
  • VICTOR (Chanoines de St-) ou VICTORINS , congrégation fondée en 1113 à Paris dans un prieuré de Bénédictins dit de St-fictor, se livrait àl'enseignement. Cette congrégation, établie au pied de'la montagne Ste-Geneviève, dans l'emplacement qui est auj. traversé par la rue St-Victor, prit bientôt une grande extension : sous Louis VIII, elle comptait déjà 40 établissements en France. C'est de son sein que sont sortis Guillaume de Champeaux, Pierre Lombard, Hugues de St-Victor. V. HUGUES de ST-VICTOR.
  • VICTOR-AMÉDÉE I, duc de Savoie, fils de Char-les-Emmanuel'I, monta sur le trône en 1630, à 13 ans. Bien qu'il eût épousé Christine de France, fille de Henri IV, il n'en fit pas moins la guerre à son beau-frère Louis XIII; mais les traités de Ratisbonne HG30) et de Chérasque (1631) rétablirent la paix et lui donnèrent partie du Montferrat. Il acquit, aux dépens du duc de Mantoue, Albe sur le Tanaro et l'Albesan, signa le traité de Rivoli avec Louis Xlil en 1635, au moment où commençait la participation de la France à la guerre de Trente ans, et fut nommé généralissime des troupes françaises qui devaient agir en Italie contre l'Autriche. Il remporta un avantage à Fornavento sur le marquis de Léga-nès, en 1636, et l'année suivante une victoire décisive à Monbaldone; mais il mourut subitement quelques jours après, à Verceil, laissant 2 fils, qui tous deux régnèrent, François-Hyacinthe (1637-38) et Charles-Emmanuel II (1638-1675). —il, d'abord duc de Savoie, puis roi de Sardaigne, célèbre par sa politique tortueuse et versatile, né en 1665, succéda en 1675 à Charles-Emmanuel II, son père, avec le titre du duc de Savoie, sous la régence de sa mère Marie de Nemours, et s'unit àla France en épousant Anne d'Orléans, nièce de Louis XIV (1684); mais bientôt il prit parti contre Louis XIV, et entra en négociation avec Guillaume III et le duc de Bavière. Catinat fondit sur ses Etats (1690), e,t le vainquit à Staffarde ainsi que sur d'autres points : il ne fut sauvé que par l'arrivée du prince Eugène. En 1692, il reçut de la cour de Vienne le commandement en chef des troupes envoyées par l'Autriche contre la France ; mais Louis XIV obtint à prix d'argent sa défection. Aprè< la paix de Ryswyk (1697), ayant quelques prétentions à la future succession du roi d'Espagne Charles II, il signa plusieurs traités de partage avec Louis XIV; mais, après le commencement des hostilités, il s'arrangea secrètement avec les alliés, et i! finit par s'unir avec eux parle traité de Turin (170.i>-Les campagnes de 1703 à 1706 le dépouillèrent presque totalement de ses États, et ii se vit forcé de s'enfuir à Gênes. Rétabli par le prince Eugène dans ses possessions italiennes (1707), il attaqua en vain Toulon. Commandant en 1708 l'armée austro-sarde, il obtint quelques succès; mais en 1709, s'étant brouillé avec l'Autriche, il devint à peu près neutre. Par la traité d'Utrecht (1713), il obtint la restitution de tous ses États, et reçut en outre la Sicile et une partie du duché de Milan ; il prit dès lors te titre de roi. En 1720, il fut forcé d'échanger avec l'Autriche la Sicile contre la Sardaigne. Il abdiqua en 1730; il voulut plus tard, mais en vain, ressaisir la couronne. Il mourut deux ans après (1732), au château de Moncaglieri, où il était presque prisonnier. Sa fille Adélaïde avait épousé le duc de Bourgogne et fut mère de Louis XV. —m, né en 1727, succéda en 1773 à son père Charles-Emmanuel III, sécularisa plusieurs abbayes, abolit les droits de péage en Savoie, organisa son armée sur le pied prussien, fonda l'Académie des sciences de Turin, éleva des digues et autres belles constructions ; mais il obéra par là ses finances, et se trouva ainsi mal en mesure contre la Révolution française. Il fut pourtant un des princes les plus ardents contre elle, ouvrit ses États aux premiers émigrés, et refusa de recevoir l'ambassadeur français Sémonville. Quand la guerre eut éclaté, il fut battu en plusieurs rencontres par Sohérer (1795), notamment à Loano, puis par Bonaparte. et se vit forcé à signer, le 15 mai 1796, la paix umiliante de Paris, qui lui enlevait une partie de ses États de terre-ferme. Il ne survécut que 5 mois.

H. 124

VICT       — 1970 —        YICT
  • VICTOR-EMMANUEL I, roi de Sardaigne, 2'fils de Victor-Amédée III et frère de Charles-Emmanuel IV, né en 1759, m. en 1824. A l'abdication de son frère Charles-Emmanuel (1802), il lui succéda, mais il ne régna que sur la Sardaigne (le Piémont et la Savoie étaient alors à la France}. I\ rentra en 1814 dans ses États de terre-ferme, qui furent augmentés en 1815 de l'ancien territoire de Gênes et de diverses annexes. Fort hostile aux idées libérales, il vit éclater dans ses États en 1821 une violente insurrection, qui avait pour but d'obtenir une constitution. Il abdiqua plutôt que de satisfaire à ce vœu et laissa le trône au duc de Genevois, Charles-Félix, son frère.
  • VICTORIA, colonie anglaise de l'Australie mérid., entre 34°-39° lat. S. et 141°-150s long. E., bornée au N. et au S. par la Nouv.-Galles du S., dont elle est séparée par le fleuve Murray, à l'O. par l'Australie occid., au S. par le détroit de Bass, qui la sépare de la Terre de Van-Diémen; env. 600000 hab. (dont le nombre s'accroît sans cesse) ; capit., Melbourne. — Cette colonie, fondée en 1837 et connue d'abord sous le nom de Port-Philipp, fit jusqu'en 1851 partie de la Nouv.-Galles du S. A cette époque, a la suite de la découverte de riches placers d or, elle fut érigée en colonie séparée et reçut un nouveau nom (celui de la reine régnante). Depuis, elle a pris un accroissement prodigieux. Outre l'or, elle exporte l'immenses quantités d'une laine fort estimée.
  • VICTORIA, v. anglaise de l'Ile chinoise de Hong-Kong, capit. de l'île et des possessions anglaises dans ces parages, sur la côte N. Fondée en 1842, elle compte auj. plus de 100000 hab. (dont env. 90000 Chinois et 10000 Européens).
  • VICTORIA, v. du Mexique, ch.-l. de l'État de Ta-maulioas, L 400 kil N. E. de Mexico; env. C000 h.
  • VICTORU-NTfANZA, nom donné par Speke et Grant au lac Nyanza. V. ce nom.
du
  • VICTORIA (Terre), terre découverte en 1841 dans le grand Océan austral par le capitaine anglais Ross, est située entre 70° et 79° lat. S. et 163°-170°long. E. Côtes glacées ; pays montagneux et volcanique : on y remarque l'Erehis, 3781 met. de hauteur. V. vi-
  • TOR.U, VITTOR1A, VICTOIRE.
  • VICTORIA (Ordre de), ordre militaire institué, en Angleterre en 1857, à la suite de la campagne dd Crimée, à l'imitation de notre Légion d'honneur. La décoration est une croix de Malte, faite avec les canons pris sur les Russes à Sébastopol, et suspendu par une agrafe en forme de V (Victoria) à un ruban, qui est rouge pour l'armée et bleu pour la marine. Au centre est la couronne royale surmontée d'un lion, avec ces mots : Pour la bravoure.
  • VICTORIEN (S.), proconsul d'Afrique, martyrisé par les Vandales en 484, est fêté le 23 mars.
  • VICTORIN, M. Âurelius Piauvanius Vietorinus, un des 30 tyrans qui prirent la pourpre sous Gallien. était fils de la célèbre Victorine et avait été associé à l'empire par Posthume en 264. Après la mort de Posthume, il renversa Lollien, meurtrier de ce dernier (267), et resta seul maître de la Gaule; il y joignit même pendant un temps l'Espagne et la Bretagne. Il battit les troupes de Gallien qui lui furent opposées; mais sa lubricité sans frein causa une sédi-dition, dans laquelle il périt en 268. Les légions de Cologne proclamèrent son fils. L. Victorin; mais ce jeune prince fut aussi massacré quelques jours après.
  • VICTORIN (S.), évêqué d'Angleterre, martyr à Rome au i" s., est honoré le 5 févr. — Martyr à Corinthe au m* s.j est honoré le 25 févr. — L'Église honore le même jour un autre S. Yietôriii, qui subît le martyre en 284 à Diospolis en Thèbaïde.
  • VICTORIN DE FELTRE, célèbre instituteur, né à Fel-tre vers 1379, de parents pauvres, m. en 1447, enseigna la rhétorique et la philosophie à Padoue, fut appelé en 1425 à. Mantoue par François de Gonzalve qui lui confia l'éducation de ses enfants, et fonda dans cette ville une école modèle, qui fut longtemps florissante ; il ne s'attachait pas moins à cultiver le cœur que l'esprit de ses élèves et il fut lui-même un modèle de vertu. Parmi ses élèves, on cite George de Trébizonde, Théodore Gaza; J, Andréa. Sa Vie a été écrite par Prendilacqua qui lui succéda dans la direction de son école, et par Rosmini, 1801.
  • VICTORINE, Aurélia Yictorina, sœur de Posthume, tyran des Gaules , et mère de Victorin, fit adopter son fils par Posthume en 264. Après la mort de victorin, elle prolongea quelques mois la résistance des Gaulois contre Rome, en faisant successivement donner la pourpre parles soldats à Victorin le jeune, son petit-fils, à Marius, à Tétrîcus. Elle mourut en 268. Ses libéralités l'avaient rendue l'idole des soldats: les médailles lui donnent le titre de Mater Exercituum. — L'Église honore le 26 nov. une Ste Victorine, martyre en-Afrique.
  • VICTORTNS. V. VICTOR (Chanoines de St-).
  • VICTORÏïnJSfF. Marius), écrivain latin durv* s., né en Afrique, professâtes lettres à Rome, se convertitau Christianisme à la fin de sa vie, et m. en 370. On a de lui : De orthographia, publié par Camerarius, T u-bingue, 1584; des Commentaires sur le traité de l'Invention de Cicéron, Milan, 1474; des poésies sacrées, un Traité de la Trinité, contre les Ariens, et divers autres traités contre les hérétiques. Très-versé dans la langue et la philosophie des Grecs, il avait traduit les écrits de plusieurs philosophes, notamment de Plotin et de-Porphyre. Nous avons encore sa traduction de VIsagoge de ce dernier. Quelques-uns ont supposé l'existence de deux Vietorinus.
  • VICTORJtUS (Petrus), en italien, P. Veilori, savant philologue, né en 1499 à- Florence, m. en 1585, suivit d'abord la carrière des armes, puis s'appliqua aux lettres, devint en 1538 professeur d'éloquence grecque et latine à Florence, forma un grand nombre àVélèves distingués, et soit comme critique, soit comme restaurateur de l'éloquence, se mit à la tête des savants de son temps. Ses ouvrages principaux sont : des Commentaires sur la, Bliétorique, la Poétique, la Politique st la Morale d'Aristote, Florence, 1548-84; Var\arum lectionumlibriXXXrilI, 1582. On a en outœ' de lui 10 livres d'EpisfoJaî, 13 Ora-tiones, et des éditions de Cicéron, Venise, 1534-37, de Térence, Varron, SaÏÏuste, Platon, Xénophon, etc.
VIEI       — 1971 —        VIEN
  • VIDA (Marc Jérôme), poëte latin moderne, né à Crémone en 1490, mort en 1566. Léon X, appréciant son talent, lui fit don d'un riche prieuré, afin qu'il pût se consacrer à la poésie, puis le nomma évêque d'Albe sur le Tanaro. lia laissé, outre quelques ouvrages en prose, plusieurs poèmes et opuscules poétiques latins qui ont un vrai mérite, soit pour 1 invention, soit pour la versification. Ce sont la Christiade (6 chants), l'Art poétique (3 chants), les Échecs (poème didactique), les Vers à soie (2 chants) : on admire dans ces ouvrages l'art avec lequel il sait exprimer dans un langage classique et élégant les détails techniques les plus arides et les plus rebelles en apparence à la langue latine et aux formes de la poésie. On a encore de Vida des Églogues, des Odes, des Hymnes. Ses poésies ont été imprimées pour la 1™ fois à Crémone en 1550, 2 vol. in-8. Une édition donnée à Padoue en 1731, 2 vol. in-4, contient presque toutes ses OEuvres soit en prose soit en vers. La Christiade a été trad. en vers français par Souquet de la Tour, 1826; l'Art poétique en vers par Barrau, 1808, et en prose par Le Batteux (dans les Quatre poétiques, 1771); les Vers à soie, en vers parCrignon, 1786, et par Gaussouin, 1819, et en prose par Levée, 1819, et par Bonafous, 1840; les Échecs, en prose par Levée, 1809.
  • VIDAL (Pierre), troubadour provençal, né en 1160, habita successivement Gênes, le Montferrat,Milan, suivit, dit-on, Richard en Palestine, et mourut vers 1200, à la cour d'Alphonse III d'Aragon. Il eut de nombreuses aventures galantes qui ne tournèrent pas toutes à son honneur : on assuré qu'un mari outragé lui fit percer la langue ; la vicomtesse de Marseille, offensée de ses hommages, le contraignit à s'expatrier. Il paraît qu'il finit par perdre la raison. On a de lui env. 60 pièces, dont 9 ont été publiées par Raynouard {Choix de poésies des Troubadours).
  • VIDAL DE BESAUDUN (Raymond), troubadour et grammairien du XIII* s., a laissé une Grammaire provençale fort précieuse, qui a été publiée, avec celle de H. Faydit, par M. Guessard, 1858.
  • VIDAL (Aug.), dit de Cassis, chirurgien, né en 1803 à Cassis (Bouches-du-Rhône), m. en 1856,était professeur agrégé à la Faculté de Paris et chef de service à l'hôpital du Midi. Ou a de lui, outre quelques monographies, un traité estimé de Pathologie externe et de Médecine opératoire, 1839 et 1846.
  • VIDAME (de vice,k la place de, dominus, maître), officier chargé d'administrer les fiefs ecclésiastiques, d'ester en jugement pour une église, de prendre les armes pour la défendre, de commander le contingent fourni par elle, et de rendre la justice civile au nom des évêques, lorsque ceux-ci furent en possession de la juridiction civile. Les vidâmes étaient nommés les uns par les évêques, les autres par les rois (dans les églises fondées par eux). On les nommait aussi avoyers.
  • VIDOURLE (la), riv. de France, naît dansl'O. du clép. du Gard, qu'il sépare de celui de l'Hérault, et tombe dans l'étang de Thau, après un cours de 85 k.
  • VIDUCASSES, peuple de la Gaule lyonnaise,dans le dép. actuel du Calvados, avait pour ch.-l. une ville de même nom (auj. Vieux). — Peuple de Gaule, dans le pays appelé depuis Valois. — V. VADICASSES.
  • VIEILLE-AURE, ch.-l. de c (Htes-Pyrénées), à 45 kil. de Bagnères; 345 hab.
  • VIEILLE-MONTAGNE (la). V. MORESNET.
  • VIEILLEVILLE (Franc, DE SCEPEAUX, sire de), vaillant capitaine, 1509-71, s'était proposé Bayard pour modèle : il se distingua en effet par une rare bravoure, à laquelle il joignait la prudence, le désintéressement et la modération. Sous François I il contribua à la victoire de Cérisoles. Sous Henri II, il accompagna Montmorency dans l'Angoumois et la Guyenne pour yréprimer des mouvements séditieux, et s'efforça constamment d'adoucir les rigueurs du connétable. Il rendit de grands services dans la guerre de 1555 à 1559, et fut un des plénipotentiaires à Câteau-Cambrésis. Charles IX le créa maréchal en 1562; il refusa le titre de connétable. 11 mourut empoisonné par accident. Ses Mémoires, écrits par Carloix (son secrétaire), ont été publiés en 1757 (réimpr. dans la Collection Petitot et dans le Panthéon littéraire).
  • VIELMUR, ch.-l. de c (Tarn), à 14 kil. O. de Castres; 1187 hab. Laines, draps, peaux.
  • VIEN (Jos. Marie), célèbre peintre, né à Montpellier en 1716, m. en 1809, vint à Paris en 1741, obtint un premier prix, fut envoyé à Rome où il étudia avec passion l'antique et le modèle vivant, et fut, peu après son retour, reçu à l'Académie de peinture et de sculpture. Malgré les offres brillantes de divers souverains, il voulut rester eh France; il y fut bientôt reconnu pour le plus grand peintre d'histoire du temps. De 1771 à 1781, il fut de nouveau envoyé à Rome comme directeur de l'école française de cette ville; en 1788, il fut nommé l«r peintre du roi. La Révolution lui avait enlevé toutes ses places : Napoléon le créa sénateur, comte et commandeur de la Légion d'honneur. Vien a commencé la régénération de la peinture, tombée si bas en France, au xvine s., et a préludé à l'œuvre qu'accomplit David, son élève. On a de lui 179 tableaux ; on admire surtout l'Ermite endormi, la Prédication de S. Denis, à St-Roch, la Résurrection de Lazare, les Adieux d'Hector et d'Andromaque, l'Amour et Psyché.
  • VLENNAISE (la), Viennensis (sous-entendu pro-vincia), la partie occid. du Dauphiné et de la Provence, plus le Comtat Venaissin; une des 17 prov. de la Gaule romaine,'formée aux dépens de l'ano. Narbonaise, était placée entre la Narbonaise 1™ àl'O. et la Narbonaise 2" à l'E.; et avait pour borne àl'O. le Rhône. Elle comprenait les Allobroges, les Séga-launes, les Helviens, les Tricastins, les Voconces, les Cavares, et avait pour capit. Vienne, (Vienne). — Au v* s. on compta deux Viennaises, dites 1" et 2", et ayant pour ch.-l., l'une Viéffhe, l'autre Arles.
  • VIENNE, en latin Vindobona, Flaviana castra, Juliobona, en allemand Wien, capit. de l'Autriche et de toute la monarchie autrichienne, sur la r. dr. du Danube et sur la Wien, à 1390 kil. E. de Paris, par 14-2' long. E., 48° 12' lat.N.; env. 600000 hab. Archevêché catholique ; université (créée en 1365), célèbre surtout pour la médecine, école orientaliste, collège Theresianum, école de cadets, académie Joséphine (de médecine et de chirurgie), académie des beaux-arts, académie des sciences (fondée en 1846); institut polytechnique, écoles militaire, vétérinaire, de musique (ou conservatoire) ; oinq gymnases. La ville proprement dite est entourée de murailles ; elle est petite et ne compte guères que 60 000 hab., mais elle est entourée de grands faubourgs très-peuplés. On y remarque le Burg, château impérial (composé d'une foulede bâtiments divers, dont plusieurs magnifiques), la chancellerie de la cour, les palais des chancelleries d'Autriche et de Bohême, de Hongrie, de Transylvanie; l'hôtel du conseil de guerre; de superbes églises (St-Etienne, St-Pierre, St-Charles, etc.); le Belvédère, les Invalides, l'hôtel de ville, deux arsenaux, la banque, la douane, la monnaie, le théâtre, le grand hôpital, la fabrique impériale de porcelaine, les palais Esterhazy, Lichten-stein, Auersberg, Stahrenherg; quelques belles place (Hof, Graben, avec les statues de S. Joseph et de S. Léopold, Josephplatz,avec celle de JosephII), nombreux ponts, belle porte, dite Burgthor; promenades renommées (Prater, Augarten, Brigitten-Au, Bastions, Volksgarten). Observatoire, plusieurs bibliothèques, dont la Bibliothèque impériale, très-riche, surtout pour les Incunables, collections en tous genres, galerie de tableaux, musée brésilien et égyptien ; arsenal et musée d'artillerie. Fabriques d'armes, de porcelaine, glaces, étoffes diverses, velours, dentelles d'or et d'argent, rubans, indiennes, fleurs artificielles, voitures, instruments de musique, orfèvrerie, bijouterie; importantes imprimeries. Grand commerce avec la Hongrie et la Transylvanie. — Vienne, bâtie par les Wendes, n'était qu'un village quand Auguste conquit la Panoonie; les Romains y établirent une de leurs stations militaires importantes. Henri I (Jasomirgott), marquis d'Autriche, en fit une ville (1151) ; Léopold VIII lui donna de bonnes murailles (1198); Frédéric II la déclara ville impériale en 1237. Rodolphe I de Habsbourg la prit en 1277, et dès lors la fortune de la maison de Habsbourg, devenue maison d'Autriche, la fit sortir de son obscurité (surtout après 1437). Matthias Corvin l'assiégea en vain en 1477; il la prit en 1485. Vienne eut aussi a subir deux sièges fameux de la part des Turcs : en 1529 elle fut assiégée par Soliman II en personne, mais fut délivrée par Charles-Quint, qui força le sultan à se retirer après 20 assauts inutiles; en 1683, elle allait succomber lorsqu'elle fut sauvée par le roi de Pologne, Jean Sobieski. Napoléon occupa Vienne en 1805 et 1809. Insurgée en 1848, elle fut bombardée et bientôt réduite. — Il fut signé à Vienne divers traités, entre autres celui de 1738 (qui donnait la Lorraine à Stanislas avec réversibilité à la France, la Toscane à François de Lorraine, époux de Marie-'l'hèrèse, et le royaume de Naples à don Carlos), et celui de 1809 qui mit fin à la6° coalition, et par lequel l'empereur d'Autriche cédait à Napoléon les prov. illyriennes avec partie du Tyrol, et lui donnait la main de sa fille Marie-Louise.— On nomme Congrès de Vienne le congrès tenu dans cette ville du 3 oct. 1814 au 9 juin 1815 par les puissances alliées pour régler l'état de divers Ëtats de l'Europe et assurer l'équilibre européen; Déclaration de Vienne, l'acte publié par les alliés le 13 mars 1815, par lequel Napoléon était mis hors la loi.
VIEN       — 1972 -        VIEIl
  • VIENNE, Vùnna, Vienna Allobrogum, v. de France, ch.-l. d'arr. (Isère), au confluent de la Gère et du Rhône, à91 kil. N. O. de Grenoble par la route, à 119 par chemin de fer; 19 559 hab. Ane. archevêché,dont tes titulaires étaienfejadis primats des Gaules, et réuni auj. à celui de Lyon. Trib. de 1" inst. et de commerce; collège; belle église St-Maurice; hôtel de ville; quartier de cavalerie; arc de triomphe antique; ruines d'un théâtre, d'un amphithéâtre, d'une nau-machie, d'un temple d'Auguste et de Livie (auj. musée d'antiquités), d'un aqueduc. Bibliothèque, musée d'anatomie. Draps croisés, corderie, haut fourneau, fonderie de plomb, papeterie, etc. — Vienne était la capitale des Allobroges. Tibère en fit une colonie romaine ; Claude lui donna un sénat (qui fut le premier de ceux des Gaules); elle fut sous les Romains le séjour principal du gouverneur de la Narbonaise. Sous Dioctétien, elle donna son nom à la Viennaise détachée de la Narbonaise. Les Burgundes en firent leur capitale en 432; les Francs la prirent en 534. Charles le Chauve l'assiégea en 871 et s'en empara. Elle redevint capitale en 879, lors de la formation du roy. de Bourgogne Cisjurane (qu'on nomme aussi quelquefois Boy. de Vienne); mais, après la réunion «les deux Bourgognes, elle perdit ce rang qu'Arles Jii ravit; elle ne fut plus alors que le ch.-l. d'un romté, gouverné par ses évêques. Son sort suivit ?elui du Dauphiné ; cependant elle ne' se soumit à la

rance qu'en 1448, environ un siècle après la réunion du reste de cette province. Le Bas-Dauphiné se nommait Viennois. En 1311 (sous Clément V) se tint à Vienne le 16" concile œcuménique, qui supprima l'ordre des Templiers. Vienne est la patrie de S. Mamert, Claudien Mam'ert,Nic. Chorier,Ponsard. VIENNE (la), Vigenna, riv. de France, natt dans le N. du dêp. de la Corrèze, arrose ceux de laHte-Vienne, de la Vienne, de l'Indre-et-Loire; reçoit la Creuse, »e Clain, le Taurion; baigne St-Léonard, Limoges, Chabannais, Confolens, l'Ile-Jourdain, Lussac, Châ-tellerault (où elle devient navigable), Chinon, et se jette dans la Loire à Candes, après un cours de 410 k. VIENNE (dép. de la), entre ceux des Deux-Sèvres à l'O., de Maine-et-Loire et d'Indre-et-Loire au N., de l'Indre et de la Hte-Vienne à l'E., de la Charente au S. : 6760 kil. carrés; 322028 hab.; ch.-l., Poitiers. Formé aux dépens du Poitou, de la Touraine et du Berri.Collines,surtoutàl'O., plaines, landes, bruyères. Fer, houille, marbre, granit, pierres meulières et lithographiques; eaux minérales. Grains;'légumes, fruits, pommes de terre, châtaignes, lin (très-beau); chanvre, truffes renommées; miel, cire, vins, bons pâturages. Moutons excellents, chevaux, mulets. Couvertures de laine, lainages divers, dentelles communes, coutellerie, usines à fer, papeterie, etc. — Ce dép. a 5 arr, (Poitiers, Châtel-lerault, Loudun, Civray, Mohtmorillon), 31 cantons et 296 comm.; il appartient à la 18°,division mditaire, a une cour impér. et un évêché âPoitiers.

  • VIENNE (dép. de la HTE-), entre ceux de la Vienne et de l'Indre au N., de la Dordogne et de la Corrèze au S., de la Charente à l'O., de la Creuse à l'E. : 5543 kil. carrés; 310595 h.: ch.-l., Limoges. Formé du Limousin et de parties de la Marche, du Poitou et du Berri. Ramifications des monts de l'Auvergne, assez élevées, surtout au S. et au centre; beaucoup de rivières et de ruisseaux, 556 étangs; climat humide. Fer, plomb, étais, amimofne; porphyre, marbre, serpentine, terre à porcelaine (fort abondante à St-Yrieix). Sol peu fertile; vastes châtaigneraies (la châtaigne y est l'aliment du bas peuple), blé, blé noir, seigle, légumes,raves, lin, chanvre, etc.; foin excellent. Chevaux élégants et robustes, moutons, porcs, abeilles; loups. Les habitants émigrent annuellement pour se louer comme maçons, charpentiers, moissonneurs, etc. — Ce dép. a 4 arr. (Limoges, Bellac,-Rochechouart, St-Yrieix ), 27 cantons, 290 communes; il appartient à la 21"div. militaire, a une cour impér. et un évêché à Limoges.
  • VIENNE (Jean de), amiral de France, d'une maison ancienne de Bourgogne, servit sous Charles V et Charles VI, fit une descente en Angleterre en 1377, prit et brûla Rye (dans le comté de Sussex), saccagea l'île de Wight, prit part à la bataille de Roosebecque contre les Flamands en 1382, et fit trois ans après une descente en Ecosse. La guerre contre les Turcs ayant été résolue t il accompagna le duc de Bourbon en Barbarie ainsi qu'au siège de Cartha-gène. En 1396, il fut du nombre des seigneurs français qui allèrent au secours du roi de Hongrie contre Bajazet I : il commandait l'avant-garde à la bataille de Nicopolis, et y périt avec 2000 gentilshommes.
  • VIENNOIS (le), anc petit pays de France, dans le Bas-Dauphiné, entre le Rhône, l'Isère et le Gré-sivaudan, tirait son nom de Vienne, son ch.-l. Il fait auj. partie des dép. delà Brome et de l'Isère.
  • VIERGE (la Sainte), mère de Dieu. V. KABIE.
  • VIEHGE (la), signe du Zodiaque. V. VIERGE dans notre Dict. univ. des Sciences.
  • VIERGES (les), groupe de petites Iles quifontpar-tie des Antilles, au N. des Petites Antilles, par 66" 55' long. O., 17» 30"lat. N.; env. 20000 hab. Ces lies sont au nombre de 40 environ : il y en a 7 principales, qui appartiennent à des puissances différentes : Anegada, Gorda, Tortola, aux Anglais; St-Jean, St-Thomas, aux Danois; Borequim, Vique, aux Espagnols. Sol assez fertile, climat chaud, ouragans fréquentsjpeu d'eau.—Découvertes en 1493 par Christophe Colomb qui les nomma ainsi, dit-on, en souvenir des Onze mille vierges, à cause de leur nombre. Fr. Drake les visita en 1580. Les Hollandais y fondèrent le 1er établissement à Tortola, pour la pêche des tortues; les Anglais leur enlevèrent cet établissement en 1666; peu à peu les Anglais et les Danois ont occupé les meilleures îles.
  • VIERGES (les ONZE MILLE). V. URSULE (Ste).
  • VIERZON ou VIERZON-VILLE, ch.-l. de c (Cher), sur le Cher et l'Yèdre et le canal du Berry, à 35 k. N. Ô*. de Bourges; 7740 h. Chemin de fer; importante manufacture de porcelaine, poterie; forges (fer de 1™ qualité), acier, tôle, etc. — Vierzon-Village, à 2 k. au S., est le faubourg de la ville et compte 4852 hab. — Anc seigneurie.
V1GE       — 1973 —        ViGN
  • V1ESTI, Apenestœ? Merinium? v. d'Italie (Capi-tanate), sur l'Adriatique, près du cap Gargano, à 40 kil. N. E. de Manfredonia; 5000 hab. Ëvêché. La ville doit son nom à un anc temple de Vesta.
  • VIÈTE (François), Vietus, profond mathématicien, né en 1540 àFontenay-le-Comte, m. en 1603, était maître des requêtes et ami du président de Thou. 11 fit faire de grands progrès à l'analyse mathématique, représenta les quantités connues par des lettres, eut la 1" idée de l'application de l'algèbre à la géométrie, et résolut par des méthodes à lui propres les problèmes les plus difficiles avec une facilité qui le faisait passer pour sorcier. Ses OEuvres ont été réunies par Schooten, Leyde, 1646, in f.
  • VIETNAM, royaume d'Asie. V. ANNAM.
  • VLEUSSENS (Raymond), anatomiste, né en 1641 dans le Rouergue, vint à Paris où il fut nommé médecin de Mlle de Montpensier, puis alla se fixer à Montpellier, y devint médecin de l'hôpital St-Ëloi et y mourut vers 1720. Il s'est surtout occupé du cerveau et du système nerveux, et a publié sur ce sujet un ouvrage estimé, Nevrographia universalis, Lyon, 1685- On a aussi de lui un Traité des liqueurs du corps humain, Toulouse, 1715.
  • VIEUX, Viducasses, vge du Calvados, à 10 k. S. O. de Caen; 550 h. Jadis ch.-l. des Viducasses.
  • VIEUX (le) DE LA MONTAGNE, chef de la secte des Assassins. V. ASSASSINS et HAÇAN-BEN-SABBAH.
  • VIF, ch.-l. de c (Isère), sur la Grèze, à 17 k. N. de Grenoble; 2417 hab. Aux environs, marne.
  • VIGAN (le), Vindomagus, ch.-l. d'arr. (Gard), sur l'Arre, au pied des Cévennes, à 72 k. O. N. O. de Nîmes; 5376 h. Trib., collège. Ville ancienne et mal bâtie, environs pittoresques. Fabriques de bonneterie, d'étoffes de soie et de coton, tanneries, mégisseries. Patrie du chevalier d'Assas, auquel une statue a été élevée sur la place de la ville.
  • VIGÊE (Etienne), homme de lettres, né à Paris en 1758, m. en 1820, se fit connaître par quelques poésies dans le genre de Dorât, fut secrétaire de Madame, soeur de Louis XVI, dirigea longtemps VAlmanach des Muses , fit après La Harpe, mais avec moins de succès,un cours de littérature à l'Athénée, et^ut nommé en 1814 lecteur de Louis XVIII. Il composa pour le théâtre plusieurs pièces qui ne sont pas sans mérite : les Aveux difficiles, 1783; la Fausse Coquette, 17!!4; la Belle-Mer e, 1788; l'Entrevue, 1788 (c'est la meilleure); la Matinée d'une jolie femme. Il s'exerça aussi dans l'épltre et l'épi-gramme, mais, sans s'élever au-dessus du médiocre.
  • VIGEE (Mme LEBHUN, Dlle), peintre de portraits, née à Paris en 1155, morte en 1842, était fille de Louis Vigée, peintre distingué, et avait épousé M. Lebrun, qui faisait le commerce de tableaux. Elle attira de bonne heure 1 attention des connaisseurs, notamment dé Joseph Vernet, qui lui donna des conseils, fit en 1779 le portrait de Marie-Antoinette, fut admise en 1783 à l'Académie de peinture, émigra en 1789, se vit recherchée par tous les souverains
  • ÀEuroPe' revint«n France en 1801, et y menajus-^ qu à sa mort (à l'âge de 87 ans) la vie la plus douce. Outre un grand nombre de portraits (662 environ), parmi lesquels on remarque le sien, outre une foule ae paysages, on lui doit quelques tableaux d'histoire : ?7Qo°/nua!t surtout 'o Paix ramenant l'Abondance, 1783 (au ministère de l'intérieur) et la Sibylle. Ses portraits se distinguent par le bon goût des ajustements, par la vérité de l'expression et par une couleur brillante. Elle a laissé 3 vol. de Souvenirs, 1835.
  • VIGENERE (Biaise de), traducteur, né en 1523 à St-Pourçain (Bourbonnais), m. en 1592, fut secrétaire du duc de Nevers, puis secrétaire d'ambassade à Rome (1666). Il avait reçu les leçons de Tur-nèbe et de Dorât, qui lui inspirèrent "le goût'des lettres : il a traduit César, Tile-Live (V décade*, Philostrate et Onosander, avec des notes érudites. On lui doit aussi la 1" traduction du Tasse et un traité des chiffres ou Secrète manière d'écrire, 1586.
  • VIGENNA, riv. de Gaule, auj. la Vienne.
  • VIGEOIS, ch.-l. de c (Corrèze), sur la Vezère, à 35 kil. N. de Brives; 2519 hab.
  • VIGER (le P. François), Vigerius, savant jésuite, né vers 1590 à Rouen, m. en 1647, a donné une bonne traduction latine de la Préparation évangéli-que d'Eusèbe, avec notes, Paris, 1628, et un traité estimé De prqcipuis linguas gnecas idiotismis, 1632, complété et amélioré par Zeune et Hermann.
  • VIGEVANO, Victumvim, v. d'Italie, dans les anc États sardes (Movare), sur la Mora, à 110 kil. E. de Turin; 15500 h. Ëvêché. Vieux château fort sur un rocher. Filoselle, bonneterie, mouchoirs ; chapeaux, savon ; macaroni ; vers à soie. Lieu natal de Fr. Sforza, dernier duc de Milan. Aux environs est la belle Villa Sforzesca, ancien couvent de Dominicains.
  • VIGILANCE, Vigilantius, hérésiarque, né dans la Gaule, à ce qu'on croit, à Calagorris (Cazères), chez les Convewe (pays de Comminges), voyagea en Palestine, en revint mécontent de l'accueil qu'il avait reçu de S. Jérôme, et se mit à dogmatiser contre les reliques des saints, contre les miracles qui avaient lieu sur leurs tombeaux, contre les jeûnes, les veilles et les aumônes, le célibat des clercs et contre les moines. S. Jérôme le combattit et par lettres et par un traité spécial.
  • VIGILE, veille d'une grande fête dans la religion catholique. V. ce mot au Dictionnaire des Sciences.
  • VIGILE, pape, natif de Rome, fut élu du vivant même du pape Silvère (537), par l'appui de l'impératrice Théodora, qui crut trouver en lui un adversaire du co::Cile de Chalcédoine, et fut reconnu universellement après la mort de Silvère (538). }l parut d'abord approuver la doctrine d'Anthime'et des Acéphales (c-à d. sans chef) ; mais il ne tarda pas à les condamner hautement et s'attira ainsi le ressentiment de l'impératrice Théodora, qui le .fit traîner, une corde au cou, dans les rues de Constahtinople, puis enfermer dans un cachot, (547). Dans l'affaire des Trois chapitres, il refusa d'abord de condamner ces écrits; mais, dès que le concile de Constantino-ple eut prononcé (553), il adhéra à sa décision, en épargnant toutefois la personne des auteurs des chapitres. Cette restriction donna lieu à une scission momentanée de quelques églises d'Occident. Vigile mourut en 555, à Syracuse, en revenant à Rome.
  • VIGINTIVIRAT, magistrature subalterne de l'âne Rome, était exercée, comme le dit le nom, par vingt membres qui formaient un collège. Les Vigintivirs étaient chargés de l'intendance de la voie' publique à Rome, de la surveillance de la fabrication des monnaies, du soin des prisons, et de la présidence des différentes sections du tribunal des Centumvirs. C'était le 1" degré des honneurs.
  • VIGNEMALE, mont, de France (Htes-Pyrénées), à 28 k. S. S. E. de Luz; 3298" de haut.
  • VIGNECL DE MARVILLE. V. ARGONNE (Bonav. d').
  • VIGNEULLES, ch.-l. de c (Meuse), à 29 kiL E. N. E. de Commercy; 1000 hab. Brasserie.
  • VIGNOLA, bg du Modénais, à 20 kil. S. de Mo-dène. Patrie de Muratori et de l'architecte Vignole.
  • VIGNOLE (Jacq. BAROZZIO, dit), architecte, né à Vignola en 1507, m. en 1573, étudia longtemps à Rome, passa deux ans en France, puis revint en Italie, où il éleva plusieurs édifices remarquables (à Bologne, à Parme, à Pérouse, à Rome, notamment, dans cette dernière ville, les églises de St-André et de St-Pierre de Jésus), et fut nommé architecte de St-Pierre. C'est lui qui fournit au roi d'Espagne les plans pour modifier l'Escurial. On le regarde comme le premier qui ait fixé les règles de l'architecture; on lui doit un excellent Traité de la perspective, publié en 1583, et un Traité des cinq ordres, qui fait encore autorité et qui a été traduit et commenté par Daviler, 1691. Lebas et Debret avaient entrepris en 1815 une édition complète de ses OEuvres; mais elle n'a pas été achevée.
  • VIGNOLES (DES) , chronologiste. V. DESVJOHOLES,
VILL       - 1974 —        VILL
  • «1GN0RY, ch.-l.de c (Hte-Marne), à 21 kil. N. de Chaumont; 637 h. Station. Baronnie créée en 1555. pour une branche de la maison d'Amboise.
  • VIGNY (Alfred de), littérateur, né à Loches en 1799, d'une famille de militaires, m. en 1863, servi* quelque temps sous la Restauration, mais se retira dès 1828, avec le grade de capitaine, pour se livrer tout entier à ses goûts littéraires. Il avait publié en 1822 et 1826 deux recueils de poésies, empreintes pour la plupart de l'inspiration biblique, parmi lesquelles on distingue surtout Eloa; il donna en 1826 son premier roman historique, Cinq-Mars, qui obtint la vogue : en 1832 Stello ; en 1835 Servitude et grandeur militaires. En même temps il faisait représenter au Théâtre-Français la Maréchale d'Ancre (1830) et Chatterton (1835), pièce romantique qui obtint un grand succès. Il fut admis en 1845 à l'Académie française. Vigny fut un des écrivains les plus brillants, mais aussi des plus sages de l'école romantique. Il a alssé des poésies philosophiques, les Destinées, et un Journal, sorte d'autobiographie, qui ont été publiés en 1864 et 1867 Dar L. Ratisbonne.
  • VIGO, ViensSpacontm, v. d'Espagne (Pontevedra), sur l'Atlantique, dans la baie de Vigo, à 80 kil. S. O. de Santiago ; 6000 hab. Excellent port, 2 châteaux forts. Commerce actif; cabotage. Pêche abondante : on exporte par an 5 000 000 de kilogr. de sardines. Ville très-ancienne, importante au'temps des Romains. Une flotte espagnole fut coulée bas en 1702 devant Vigo par une flotte anglo-hollandaise.
  • VIGOUREUX @a), fameuse empoisonneuse du xvii» s., faisait le métier de sorcière; elle fut condamnée par la Chambre ardente en 1680, ainsi que l'abbé Vigoureux, son frère, et fut brûlée en place de Grève avec la Voisin et ses complices, après l'affaire de la marquise de Brinvilliers.
  • VTGU1ER, du latin vicarius, président d'un tribunal nommé viguerie. Les viguiers étaient des prévôts ou des juges qui rendaient la justice en 1™ instance pour le roi et plus souvent pour les seigneurs. Les principales vigueries étaient celles de Marseille, de Toulouse, d'Alto.
  • VIGY, bg d'Alsace-Lorraine, à 15 kil. N. E. da Metz; 824 hab. Tanneries, tuileries.
  • VXHIERS, ch.-l. de c (Maine-et-Loire); près d'un étang, à 39 k. S. O. de Saumur; 1765 hab.
  • VILAINE (la),Herius et Hcinotn'a, riv. de France, natt dans le dép. de la Mayenne, près de Juvigné, àl'O. d'Ernée, entre dans le dép. d'Ille-et-Vilaine, sépare ce dép. de celui de la Loire-Inf., arrose Vitré, Rennes, Redon, La Roche-Bernard, et se jette dans l'Atlantique, après un cours de 200 kil., dirigé à l'O., puis au S. O. Affluents principaux: Mlle, à droite; la Seiche et le Cher, à gauche.
  • VILLABOA, ville du Brésil. V. GOYAZ.
  • VILLACH, v. d'Illyrie (Laybach), ch.-l. de cercle, à 97 kil. N. O. de Laybach; 5000 hab. Ville assez bien bâtie, murailles. Aux env., mines de fer et de cuivre exploitées; eaux minérales et salines. Cette ville a éprouvé un tremblement de terre en 1348.— La cercle de Villach, formé de la partie O. de l'anc Carinthie, entre l'archiduché d'Autriche et la Styrie au N., les cercles de Klagenfurth à l'E., de Laybach et de Goritz au S., et le Tyrol à l'O., a 140 kil. sur 62 et env. 130 000 hab.
  • VUXA-DA-PRAYA, v. et fort de l'île Terceire, sur la côte, 3000 hab. Une flotte dirigée par Don Miguel contre les Acores y fut anéantie en 1829.
  • VILLA-DO-PRINCIPE, v. duBrésil (Minas-Geraes), ch.-l. de la comarque de Cerro-do-Frio, à 200 k. N. E. de Villa-Rica; 3000 hab.
  • VHXAFLOR, duc de Terceire. Y. TERCEIRE.
  • VTT.I.AFRANCA, v. de Vénétie, près de la r. g. duMincio, à 12 kil. S. S. O. de Vérone; 5500 hab. C'est là qu'à la suite de la bat. de Solferino, Napoléon III et François-Joseph signèrent, le 12 juillet 1859, les préliminaires de la paix.

miAFRAHCA (Alpes marit.). Y. VILLEFRANCHE.

  • VILLAFRANCA, v. de l'Ile San Miguel (une des Acores), à 22 kil. de Ponte-del-Gada, sur la cote S.; 3000 h. Port creusé par l'éruption d'un volcan.
  • VUXAFRAHCA-DE-PANADES, v. d'Espagne '(Barce-cole), sUrleTet, à 50 kil. O. de Barcelone ; -4700 h. Conquise l'an 1000 par les comtes de Toulouse, qui lui donnèrent des franchises (d'où son nom).
  • VILLAFRANCA-DEL-VIERZO, v. d'Espagne (Léon), à 72 kil. de Léon; 3000 hab. Château fort. Titre de marquisat. Cette ville fut un moment le ch.-I. d'une 'prov. de son nom, établie en 1822par les Cortès. > VILLA HERMOSA DE TABÀSCO. Y. TABASCO.
  • VILLAINES-LA-JUHEL, ch.-l. de c (Mayenne), à 30 kil. E. de Mayenne; 2615 hab. Ane. château fort.
  • VILLALAR, bg d'Espagne (Valladolid), à 35 Ml. S. O. de Valladolid; 700 hab. Les Communétos, révoltés contre-Charles-Qujnt, y furent défaits en 1521 ; Don Juan de Padilla.leur chef,y fut vaincu etpris.
  • VILLALOBOS (RuytbPEZ de), navigateur espagnol, fut envoyé en 1542 par le vice-roi du Mexique, Antoine de Mêndoza. pour reconnaître les villes situées à l'O. de l'Amérique, découvrit les terres del CoraletJordines (Carolines orient.), les Matalotes, les Arrecipes (Petew), une grande île qu'il nomma Cxsarea Caroli, qu'on pense être Luçon, et enfin celle d'Antonia ou Saragan, où il s'établit-malgré la résistance des habitants (1543); mais, dénuéde tout, ne pouvant se procurer des vivres, il alla mourir à Amboine, dévoré de chagrins.
  • VILLALOBOS (Franc, LOPEZ de), médecin de Ferdinand le Catholique et d'Isabelle, né à Tolède vers 1480, m. v. 1560, fut le chef du parti des Érudits, imitateurs des anciens, opposé à,celui des imitateurs de l'Italie, et donna en 1515 une traduction de l'Amphitryon de Plaute en prose élégante et correcte. Il a aussi écrit sur la physique et la médecine.
  • VIIXAMBLARD. ch.-l. de c (Dordogne), à 23 k. N. E. de Bergerac; 138T hab.
  • VILLAÎïDRAUT. ch.-l. de c (Gironde), à 14 kil. O. N. O. de Bazas; 883 h. Patrie du pape Clément V, quiy fitbàtir une église et un château, auj. en ruine.
  • VILLANI (Jean), historien, né à Florence vers 1275, se livra dans sa jeunesse au négoce, voyagea en France et en Flandre, revint à Florence où il fut plusieurs fois élu un des prieurs (1316-1321), y remplit divers autres emplois, entre autres ceux de directeur de la monnaie, de préposé à la construction des remparts et des tours, et y mourut de la peste,en 1348. Ses Isterte/ioraitine (qui vont depuis l'origine de Florence jusqu'à l'an 1348) sont remarquables par le style et contiennent des renseignements précieux. Elles ont été imprimées pour la 1e fois à Venise en 1537, in-f., insérées par Muratori dans le Scriptores rerum italicarum (tom. XIII et XIV), et reproduites dans les Classiques de Milan (tom. X, XVII de la collection), 1802. — A l'histoire de Jean Villani sont ordinairement jointes deux continuations, l'une en 2 livres, par Matthieu Villani, son frère (ils vont de 1348 à 1363), l'autre en 42 chapitres, par Philippe Villani, fils de Matthieu (on y trouve l'histoire des années 11363 et 1364). On doit encore à Philippe Villani des Vies des hommes illustres de Florence, qui n'ont été publiées qu'en 1747.
  • VILLANUEVA i)E CABELLAS, ville d'Espagne (Barcelone), près de la Méditerranée, à 49 Mil. N. E. deTarragone ; 9500 h. Bon encrage. Blondes, dentelles
  • VILLARD-DE-LANS, ch.-l. de c (Isère), à 22 kil. S. O. de Grenoble; 2047 hab. Houillère.
  • VILLAR BEL VARO. V. V1LLARS.
  • VILLAREAL v. d'Espagne (Valence), sur le Mi-jares, a 9 kiL S, O. de Castellon; 8000 hab. Couvent de Franciscains. Prise en 1706 par Philippe V.
  • VILLA-REAL, v. de Portugal (Tras-os-Montes), a 22 kil. N. de Lamego; 4000 hab. Château construit par les Arabes. Beaucoup de vins aux envjron's.
  • VILLA-REAL-DE-SANTO-AHTONIO,V. et port du Portugal (Algarves), à l'embouchure de la Guadiana, à 18 kil. N. E. de Tavira; 1800 hab. Fondée par le marquis de Pombal en 1774.
ViLL       — 1975 —        VILL
  • VILLARET (Guillaume), grand maître de l'ordre de St-Jean de Jérusalem de 1300 à 1308, signala son magistère par d'activés tournées dans les trois provinces de France, d'Auvergne, de Provence, rétablit la discipline dans l'Ordre, et conçut le dessein d'enlever Rhodes aux Vénitiens ; il 'mourut à Limisso (Chypre). — Son frère, Foulques de Villaret, lui succéda en 1308, réalisa le dessein que Guillaume avait formé sur Rhodes, malgré l'opposition de l'emp. grec Andronic II, dont il battit les troupes (1310); força à une fuite précipitée le Turc Othmanqui l'attaquait dans sa nouvelle conquête, et augmenta considérablement les richesses de son ordre en acceptant les biens des Templiers après leur condamnation (1312); cependant, par son orgueil, ses débauches et ses actes arbitraires, il mécontenta les Chevaliers à tel point qu'il fut déposé. II recouvra le magistère quelques années après (1321), mais sa réélection ne fut que nominale; il abdiqua en 1325 et reçut en échange un grand prieuré. Il m. en .1329.
  • VILLARET (Claude), historien, né à Paris vers 1717, m. en 1766, avait fait de bonnes études et était destiné au barreau ; mais il dépensa toute sa fortune dans la dissipation et fut réduit à courir la province comme comédien. Il eut quelque succès dans cette carrière; cependant il la quitta en 1756 et se fit nommer premier commis à la Chambre des comptes. Chargé en cette qualité de mettre en ordre les archives de la cour, il étudia dès lors les documents originaux de notre histoire, prit le goût des études historiques et mérita, à la mort de Velly, d'être choisi pour continuer son œuvre, qui ne comptait encore que 7 vol. Il conduisit ce travail jusqu'au tome XVII (de 1329 à 1469). Les 10 vol. qu'on lui doit sont sans contredit la partie la moins défectueuse de l'ouvrage.
  • VILLARET DE JOYEUSE (L. Thomas), amiral, né à Auch en 1750, m. en 1812, se distingua dans la guerre de 1777 à 1783, surtout aux sièges de Pon-dichéry et de Goudelour (Kaddalor), fut pris par les Anglais en 1781 et ne redevint libre qu'à la paix de Versailles. Fait contre-amiral à la Révolution, il engagea devant Brest, sous la pression du représentant Jean-Bon-St-André, un combat inégal contre les Anglais et perdit la bataille (1794) : c'est dans cette malheureuse affaire que périt glorieusement le Vengeur. Bonaparte, en 1801, lui donna le commandement des forces navales destinées à l'expédition de St-Domingue. Nommé plus tard capitaine général de la Martinique et de Ste-Lucie, il s'y défendit avec vigueur contre les Anglais et ne se rendit qu'en 1809. Napoléon le nomma en 1811 gouverneur de Venise; il mourut dans ce poste l'année suivante.
  • VILLA-RICA, v. du Brésil. V. OURO-PRETO.
  • "VILLARS, Villar del Varo en ital., ch.-l. de c (Alpes-Marit), arr. de Puget-Théniers, près de la r. g. du Var, à 25 kil. N. N. O. de Nice; 906 h. Ane château des Grimaldi.
  • VILLARS, titre de duché. V. l'art, ci-après.
  • VILLARS (Maison de), illustre maison de France, originaire de Lyon, a donné 5 archevêques de suite à la ville de Vienne, et a produit plusieurs généraux distingués. Le titre de duc de Villars fut donné en 1705 au célèbre maréchal de ce nom: il portait auparavant, ainsi que ses ancêtres, le titre de marquis. Le siège de son duché était un bourg du dép. de l'Ain, à 13 kil. N. E. de Trévoux. — Il ne faut

Ï >as confondre ce duché avec un autre duché de Vil-ars, appartenant à la maison de Brancas, et qui tirait son nom d'un autre Villars, situé dans le dép. de Vaucluse, à 6 kil. d'Apt. Ce dernier duché fut constitué en 1626. V. BRANCAS.

  • VILLARS (L. Hector, marquis, puis duc de), célèbre général, né en 1653 à Moulins, était fils de Pierre de Villars, qui avait servi avec distinction dans l'armée et dans la diplomatie. Il se signala très-jeune au passage du Rhin, aux sièges de Zutphen et de Maëstricht, à la batallle de Senef (1674), entra dans la diplomatie à la paix, fut nommé ambassadeur à Munich (1683), puis à Vienne (1699), et y fit preuve d'un vrai talent. Quand la guerre desla succession d'Espagne éclata, il reprit les armes, et fut envoyé en Lombardie où Villeroi l'abreuva de dégoûts. Enfin, en 1702, il commandanour la l10 fois en chef. Ayant passé le Rhin à Hunmgue, il opéra dans le Brisgau et la Forêt-Noire, battit le prince de Bade à Friedlingen, près d'Hunmgue, et fut salué sur le champ de bataille du titre de maréchal de France, titre que Louis XIV ratifia. L'année suivante, il parvint avec des peines inouïes à opérer sa jonction avec l'électeur de Bavière, notre allié, mals il ne put s'entendre avec lui et, rebuté de ses perpétuelles irrésolutions, il demanda son rappel. Louis XIV l'employa à l'intérieur, contre les Carmsards des. Cé-vennes (1704), qu'il parvint à soumettre par la persuasion autant que par la force. Placé de nouveau en face de l'étranger, il fit avec gloire les campagnes de 1705,1706 et 1707, tint tête à Marlborough,força, en 1707, les fameuses lignes des Impériaux à Stoll-hofen, près de Strasbourg, pénétra au cœur de l'Allemagne , et conçut le plan hardi de se joindre à Charles XII, alors en Saxe, plan que l'or de Marlborough empêcha seul de réussir (il acheta le principal ministre de Charles). En 1709, Villars remplaça Vendôme à l'armée du Nord: au moment de vaincre à Malplaquet, il fut blessé et se vit enlever la victoire. Néanmoins Louis XIV, qui déjà l'avait créé duo, le nomma pair de France et le maintint dans son commandement. En 1712, il rétablit sa réputation et sauva la France par là victoire de Denain, qu'il remporta sur le prince Eugène et à la suite de laquelle il prit Marchiennes, Douai, le Quesnoy, Boucnain, succès qui amenèrent bientôt les traités d'Utrecht etdeRas-tadt(1713-1714). Villars lui-même fut, avec le prince Eugène, un des négociateurs à Rastadt. Après ces succès, l'Académie française lui offrit une place dans son sein. Nommé à la paix gouverneur de la Provence, il fit exécuter dans son gouvernement le canal qui a gardé son nom. Membre du conseil de régence après la mort de Louis XIV, il se montra fort opposé à Dubois et à Law et combattit, mais en vain, le projet de la Quadruple alliance. En 1733, Louis XV lui donna le titre de maréchal général et l'employa en Italie : il conquit rapidement le Milanais et le duché de Mantoue, mais il mourut bientôt après à Turin, en 1734. Villars brillait par les avantages de l'esprit aussi bien que par ceux du corps, mais il avait une ambition et un orgueil sans bornes ; en outre il ternit sa gloire par sa cupidité. On a sous son nom des Mémoires, imprimés en Hollande en 1735; le Ior volume vient de lui,mais les autres ont été arrangés par l'abbé Margon. Anquetil a écrit sa Vie, 1784. — Villars laissa un fils, Honoré Armand de V., qui lui succéda dans la plupart de ses dignités, même à l'Académie : c'est ce duc de Villars qui fut l'ami et le protecteur de Voltaire.
  • VILLARS (l'abbé MONTFAUCON de), littérateur, né près de Toulon en 1635, m. assassiné en 1673. On a de lui les Entretiens du comte de Gabalis sur les sciences, 1670, où il dévoile plaisamment les mystères de la Cabale et de la Société des Rose-Croix; les Entretiens sur les sciences secrètes, pamphlet dirigé contre Descartes et destiné à faire suite au premier ouvrage, et un écrit Sur la Délicatesse, 1671.
  • VHXA-VICIOSA, v. de Portugal (Alentejo),ch.-l. de l'ordre de N°-D' de la Conception, à 22 kil. S. O. d'Elvas ; 3600 hab. Beau palais des ducs de Bragance. Aux env. eut lieu la bataille de Villa-Viciosa ou de Montes-Claros (1665), dans laquelle les Portugais, aidés du général Schomberg, battirent les Espagnols.
  • VULA-VÏCIOSA, vge d'Espagne, dans la Nouv.-Cas-tille, à 22 kil. E. de Guadalaxara et à 85 kil. N. E. de Madrid ; 800 hab. Vendôme y battit Stahremberg en 1710, et par cette victoire assura à Philippe V la couronne d'Espagne.
VILL       — 1976 —        VILL
  • VILLE ou VILLEE , jadis Orteriberg, v. d'Alsaee-Lorraine à 12 kil. O. de Schelestad, 1155 hab. Bonneterie, kirsch; usines. Ane seigneurie, qui appartint aux Habsbourg, aux Fugger, puis à une branche de la maison de Choiseul.
  • VILLEBRUM1ER, ch.-l.-de c. (Tarn-et-Garonne), sur le Tarn, à 17 k. S. E. de Montauban ; 764 h.
  • VILLEBRUNE (J. B. LEFEBVRE de), érudit, né à Senlis en 1732, m. en 1809, fut d'abord médecin, puis professeur de langues orientales au Collège de France et conservateur de la Bibliothèque nationale, perdit ses places sous le Directoire pour avoir publie une lettre sur !a nécessilé d'avoir en France un seul chef, et occupa plus tard diverses chaires à l'école centrale d'Angoulême. On a de lui des traductions des Nouvelles de Cervantes, 1775; de Silius Italiens, 1781; du Manuel d'Épiclète etdu Tableau de Cebès, 1795, et à'Alhénée, 5 v. in-4, 1789-91, ainsi qu'une édition de ce dernier auteur (1796). Ses traductions, quoique utiles, sont peu estimées; le traducteur se permet quelquefois d'altérer le texte de l'auteur.
  • VILLE-D AVRAY, vge de Seine-et-Oise, à 2 kil. N. O. de Sèvres, à l'une des entrées du parc de St-Cloud; 900 hab. Beau château bâti sous Louis XVI ; pépinières, surtout de rosiers. Fontaine célèbre (les rois à Versailles ne buvaient pas d'autre eau). Nombreuses maisons de campagne; joli site.
  • VILLEDIEC-LES-POËLES, ch.-l.dec. (Manche), sur la Sienne, à 22 kil. N. E. d'Avranches; 3789 h. Chaudronnerie, tannerie, mégisserie, dentelles.
  • VILLEDIEU (Marie Hortense DESJARDWS, dame de), née en 1632 àAlençon, m. en 1683, vécut assez longtemps chez ia duchesse de Rohari, où ses grâces et ses talents lui attirèrent de nombreux adorateurs, se laissa aller à une vie romanesque et déréglée et s'attacha à un jeune olfioier, Boisset de Villedieu, dont elle prit îe nom. Elle finit par retourner dans sa ville natale et y épousa un de ses cousins, qui avait été son premier amant. Elle a composé des poésies fugitives qui eurent beaucoup de succès, des romans (les Exilés de la cour d'Auguste, les Amours des grands hommes, etc.), et une tragédie (Uanlius Torquatus). Ses OEuvres complètes ont été publiées à Paris, 1710, 10 vol. in-12, et 1741, 12 V. in-12.
  • VILLE-EN-TARDENOIS, ch.-l. de c. (Marne), à 21 kil. S. O. de Reims; 500 hab. Draps.
  • V1LLEFAGNAN, ch.-l. de c (Charente), à 10 k. S. O. de Ruffec; 1505 hab.
  • V1LLEFORT, ch.-l. dec (Lozère), surlaDevèze, au pied du mont Lozère, à 45 k. E. de Mende -, 1536 h. Fonderie de plomb etde cuivre; commerce de transit.
  • VILLEFRANCHE, en ital. Villafranca, v. et port de France (Alpes-Marit.), ch.-l. de c, sur le golfe de Gênes, à2'kil. E. de Nice; 2911 hab. Belle rade. La ville est dominée par la forteresse de Montal-bano. Arsenal, chantiers de construction, école de navigation. Pêche active du thon. Huile, oranges, soie, vins, grains, chanvre, etc. —Cette ville, qui iaisait autrefois partie de la Provence, fut fondée par Charles II, comte de Provence et roi de Naples. Prise en 1792 par le général Montesquiou. attribuée au roi deSardaigne en 1814 avec le comté de Nice, elle est revenue à la France en 1860.
  • VILLEPRANCHE. ch.-l. de c. (Tarn), à 17 kil. E. d'Alby; 1616 hab. Fondée par Philippe de Montfort, descendant de Simon de Montfort. Mines de fer.
  • VILLEFRANCHE-DE-BELV3Z, ch.-l. de c. (Dordogne), à 36 kil. S. O. de Sarlat; 1869 hab.
  • VILLEFRANCHE-DE-CONFLENT, v. forte des Pyrénées-Orient., sur le Tet, à 6 kil. S. O. de Prades; 900h. Château qui commande le défilé voisin ; marbre et eau thermale sulfureuse; grotte curieuse dite Cava Bastera. — Fondée en 1075 par Guill. de Cerdagne, elle appartint aux comtes de Barcelone, puis aux rois d Aragon, et fut prise par les Français en 1654 (ils l'avaient déjà possédée de 1475 à 1493).
  • VILLEFRANCHE-OE-LAUHAGUAIS, ch.-l. d'arr. (Hte-Garonne), sur la Lers, à 36 kil. S. E. de Toulouse par la route, à 20k. par le chemin de fer; 2865 h. Trib. de 1" inst. Toile à voiles,teinturerie, poterie.
  • VILLBFRANCHE-DE-LONCIIAPT, CÎ1.-L de C. (Dordo-

gne), à 42 kil. N. O. de Bergerac ; 904 hab.

  • viLLEFRANCHE-DE-KOUEROllE, ch.-l. d'arr. (Avey-ron), surl'Aveyron,à57kil.O.deRhodez; 10172 h. Station de chemin de fer; Trib., collège, bibliothèque. Chaudronnerie, lampes, chapeaux, tanneries, toiles ; culture du mûrier. Patrie du maréchal de Belle-Isle. — Fondée eh 1252 par Alphonse, comte de Toulouse, cette ville fut autrefois la capitale de la Basse-Marche. Elle fut désolée en 1628 par la peste, et en 1648 par l'insurrection des Croquants.
  • VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE,ch.-l.d'arr. (Rh6jne),sur le Morgon et près de la Saône, à 29 kil. N. de Lyon; 11 650 hab. Station. Trib. de 1" inst. et de commerce, collège, école normale. Coton filé, couvertures, imprimerie sur toiles, filature de coton; toiles de fil et de coton; bons vins d'ordinaire, connus sous le nom de vins de Beaujolais. Patrie du conventionnel Roland. Environs pittoresques. — Fondée en 1212 par Humbert IV, sire de Beaujeu, cette ville devint en 1532 la capît. du Beaujolais. Elle avait une académie célèbre, fondée en 1695. M. H. Laplate a donné l'Histoire populaire de Villefranche.
  • VILLEGAGNON (Nie. DURAND de), né en 1510 à Provins,m. en 1571, était neveu de Villiers de l'Isle-Adam, grand maître de l'Ordre de Malte. Il entra dans l'Ordre en 1531, prit part à l'expédition de Charles-Quint en Afrique, défendit Tripoli contre les Turcs, mais sans succès (1551), et n'en fut pas moins nommé par Henri II vice-amiral de Bretagne. Il partit en 1555 pour faire une exploration en Amérique à dessein dy fonder des colonies, et s'établit dans une île très-forte, à l'emb. du Rio-Janeiro; mais il mécontenta ses compagnons par ses rigueurs, et l'établissement déclina bientôt. De retour en Europe, il représenta l'ordre de Malte à la cour de France. On a de lui, entre autres ouvrages: Caroli quinli expe-ditio in Africam ad Algieram (Alger), Paris, 1542 ; DebelloMelitensi, 1553(trad. par Edoart, Lyon, 1553).
  • VILLEGAS (Manuel de), poète espagnol, né en 1595, m. en 1669, était receveur des rentes à Nagera (Vi>iille-Castille); il y vieillit sans qu'on rendit justice à ses talents. On a de lui d'heureuses imitations d'Anacréon et d'Horace , et des poésies erotiques (Amatorias), qui n'ont pas été surpassées en Espagne. Il tenta d'appliquer les mètres anciens à la langue espagnole. — Un autre Villegas, Ferdinand Ruis, né à Burgos vers 1510, ileurit sous Charles-Quint et Philippe II, et cultiva la poésie latine ; on a de lui des Ëpîtrcs, des Églogues, des Épigrammes, écrites d'un style élégant. Ses OEuvres ont été publiées à Venise en 1743. — Y. QUEVEDO.
  • VILLEHARDOUIN (Geoffroi de), chroniqueur, né près de Bar-sur-Aube vers 1160, était maréchal de Champagne sous Thibaut V, comte de Champagne et de Brie. Il prit une part glorieuse à la 4e croisade (1199), fut un des députés envoyés à Venise pour obtenir que les Croisés fussent transportés sur les vaisseaux de la République, servit souvent d'intermédiaire entre Alexis IV et les Croisés, assista à la prise de Constantinople (1204), et fut fait maréchal de Romanie par l'empereur latin Baudouin I. Il réconcilia ce prince avec le marquis de Montferrat, chef dés Croisés, et quand, en 1206, Baudouin eut été battu par les Bulgares, il sauva l'armée d'une destruction totale. Il servit avec non moins de zèle Henri, frère et successeur de Baudouin. II mourut en Thessalîe vers 1213. On a de lui une Histoire de la conquête de Constantinople, ou Chronique des empereurs Baudouin et Henri de Constantinople (en vieux français), qui va de 1198 à 1207 : c'est un des plus anciens et des plus précieux monuments de la prose française. Elle a été publiée par Ducange, 1657 (avec trad. en français moderne, glossaire et notes), reproduite dans le Panthéon litteraire (avec notes et variantes) et insérée dans les diverses collections de Mémoires sur l'hist. de France. Réédité par Paulin Paris, 1838, et par Natalis de Wailly, 1873. — Un neveu de l'historien, nommé aussi Geoffroi de Villehardouin, se substitua au comte Robert de Champlitte dans la possession de la principauté d'Achaïe (1206), et y fonda la dynastie de Villehardouin. Mort en 1223, il laissa 2 fils, Geoffroi II et Guillaume, qui lui succédèrent l'un après l'autre. Guillaume, mort après 1268, fut remplacé par Isabelle, sa fille aînée, qui épousa successivement Philippe de Tarente, Florent de Hainaut, Philippe de Savoie. Après elle régnèrent Mahaut de Hainaut, sa fille, mariée à un prince de Bourbon ; Catherine de Valois (1324) ; Robert d'Anjou, son fils ; Marie de Bourbon, enfin Louis de Bourbon, qui ne put se rendre en Morée.
VILL       — 1977 —        VIL'L
  • VILLEJUIF, ViVa Judeea, ch.-l. de c (Seine), à 8 kil. S. de Paris et à 6 kil. N. E. de Sceaux; 1813 h. Savon , cire, toiles cirées , pépinières. Ce bourg appartenait aux Juifs de Paris avant qu'ils eussent été expulsés de cette ville par Philippe-Auguste (1200).
  • VIXLËLE (Joseph, comte de), homme d'État, né à Toulouse en 1773, m. en 1854, servait dans l'Inde comme marin, quand éclata la Résolution. Il quitta le service, et, après quelques années passées à l'Ile Bourbon, où Desbassyns lui donna sa fille en mariage, il vint, en 1807, se fixer à Toulouse, où il fut élu membre du conseil général. Maire de cette ville en 1815 et bientôt après député de la Hte-Ga-ronne, il prit place, dans la Chambre introuvable, parmi les royalistes les plus ardents, mais il s'y fit aussi remarquer par ses capacités financières. Après l'ordonnance du 5 sept. (1816), qui avait dissous cette chambre, il se mit à la tête de l'opposition ultra-royaliste; il fut appelé aux affaires en 1830 , après la chute du ministère Decazes, entra d'abord au Conseil avec le seul titre de ministre d'État, reçut en 1821 le portefeuille des Finances et fut élevé l'année suivante à la présidence du Conseil, avec le titre de comte. Il signala son ministère par des mesures de la plus haute importance : la guerre d'Espagne, la septennalité de la chambre élective, le milliard d'indemnité accordé aux émigrés, l'établissement du fonds 3 pour 100, le dégrèvement de l'impôt foncier, et fit prospérer les finances du pays ; mais il s'aliéna l'esprit public en proposant des mesures antipopulaires: rétablissement du droit d'aînesse, loi du sacrilège, censure des journaux, loi contre la liberté de la presse, dissolution de la garde nationale, mesures qui firent qualifier son administration de ministère déplorable ; abandonné par la majorité dans les chambres et dans les collèges électoraux, il se vit forcé, en 1828, de faire place au ministère réparateur de Martignac En quittant le pouvoir, il fut élevé à la pairie, mais, depuis, il se tint à l'écart.
  • VUXEMUR, ch.-l. de c (Hte-Garonne), surlar.dr. du Tarn, à 38 k. N. de Toulouse; 5304 h.Huile, cire.
  • VILLENA, Turbula? v. d'Espagne, dans l'anc roy. de Valence, à 40 kil. N. O. d'Alicante ; 8000 h. Marquisat constituéenl454 en faveur de don J. Pacheco.
  • VJXLENA (H. D'ARAGON, marquis de), fils du roi d'Aragon Ferdinand I et petit-fils du roi de Castille Jean I, n. en 1384, m. en 1434, obtint de Jean II, roi de Castille, son cousin, les comtés de Cangas et de Tineo, et devint ensuite grand maître de Cala-trava. Il mit tout en oeuvre pour se rendre maître absolu en Castille , surprit Jean II à Tordesillas, et le tint dans une espèce de captivité ; puis, ce prince s'étant évadé, il l'assiégea dans le château de Mon-talban; mais il fut vaincu , enfermé au château de Mora et ne recouvra la liberté que sur la demande d'Alphonse V d'Aragon. Ce prince aimait les lettres, les sciences , surtout les sciences occultes ; ce qui donna matière à beaucoup d'accusations contre lui. Jl avait traduit l'Enéide, la Divine Comédie, et composé lui-même plusieurs poèmes ; mais ses écrits furent brûlés après sa mort; il n'en reste qu'une espèce de poétique, la Gaya ciencia (la gaie science).
  • VLLLENA (don J. Fern. PACUECO, marquis de), favori de Henri IV, roi de Castille, eut tout le pouvoir au commencement du règne de Henri (1454), mais se rendit odieux aux grands en s'opposant à leurs prétentions, fut accusé par eux de s'être vendu au roi de France Louis XI, et fut disgracié. Il se mit alors à la tête des mécontents, forma la ligue de Burgos (1464), fit déclarer inhabile à la couronne, comme illégitime, la fille du roi, Jeanne , qu'on disait née d'un adultère, et proclama Alphonse, frère de Henri. S'étant ensuite rapproché de ce dernier, il recouvra toute sa faveur (1467), et fut nommé grand maître de l'ordre de St-Jacques. On le vit alors travailler à rétablir les droits de cette même Jeanne, qu'il avait déclarée illégitime, à l'exclusion de ceux d'Isabelle, tante de cette princesse, et s'opposer à l'union d'Isabelle avec Ferdinand, roi d'Aragon; mais il mourut sans y avoir réussi (1474).
  • VILLENAUXE, ch.-l. de c (Aube), sur la Ville-nauxe, à 16 kil. N. E. de Nogent; 2508 h. Bonneterie, vinaigre. Pris et pillé par les Alliés en 1814,
  • VILLENAVE (Gill.) , littérateur, né en Î762 à St-Félix de Caraman (Hte-Garonne), m. en 1846, fut arrêté à Nantes par ordre de Carrier pour avoir blâmé ouvertement les excès delà Révolution, fut envoyé à Paris avec 132 Nantais, et n'échappa à la mort que grâce à la chute de Robespierre. Devenu libre, il dévoila dans de virulents pamphlets les crimes des oppresseurs de la France, et prit part à la rédaction de plusieurs journaux réactionnaires. Il fut en 1814 et 1815 le rédacteur en chef de la Quotidienne, fonda en 1819 les Annales politiques , et fit avec succès, à l'Athénée, de 1824 à 1831, tra cours d'histoire littéraire de la France. Il était membre de l'Académie celtique, de la Société des antiquaires, de la Société philotechnique et vice-président de la Société de la morale chrétienne.' Qutre des écrits de circonstance, on lui doit une bonne traduction des Métamorphoses d'Ovide, 1807-22,4 vol. in-8 et in-4, édition splendide, ornée de 144 figures, une Vie d'Ovide, 1809, où il cherche à percer le mystère de l'exil du poëte ; quelques poésies (le Dévouement de Brunswick, Kosciusko, ta Vie future); de bonnes éditions d'auteurs français ( Barthélémy, Duclos , Marmontél, Thomas), et un grand nombre de notices historiques (dans la Biographie universelle). Villenave possédait une riche bioliothèque et une précieuse collection d'autographes et de manuscrits historiques. Il est le père de Mme Mélanie "Waldor, si connue par ses Poésies du cœur.
  • VILLENEUVE, ch.-l. c. (Aveyron), à 10kil. N. de Villefranche-de-Rouergue; 3234 h.
  • VILLENEUVE-D'AGEN OU VILLENEUVE-SUR-LOT, Ch.-I.

d'arr. (Lot-et-Garonne)., sur le Lot,à 29 kil. N. E. d'Agen; 13 830 h. Chemin de fer. Trib. de, 1re inst., collège, société d'agriculture, dépôt d'étalons. Pont hardi, vieux château. Toiles et linge de table, cuirs, faïence, martinets à cuivre, exploitation de marbre Ville fondée au sur» s. par Alphonse, comte de Toulouse, frère de St-Louis; jadis fortifiée.

  • VILLENEUVE-DE-BERG, eh.-l.dec (Ardèche), à27k S. de Privas; 2547 h. Patrie d'Olivier-de-Serres, à qui un monument y a été élevé.
  • VILLENEUVE-DE-MARSAN, ch.-l. de c. (Landes), sur le Midon, à 20 kil. E. de Mont-Marsan; 2059 h.
  • VILLENEUVE-L'ARCHEVEQUE, ch.-l. de c. (Yonne), sur la Vanne, à 23 kil. E. de Sens; 1857 h. Draps.
  • VILLENEUVE-LE-ROI OU VILLENEUVE-SUR-YONNE ,

ch.-l. de c (Yonne), à 19 kil. N. O. de Joigny; 5P18 h. Station de chemin de fer. Draps, tanneries, pépinière, etc. Les rois de France y eurent un château, qu'ils habitaient souvent, d'où le nom de la ville. —Il y a un autre Villeneuve-le-Roi, dit auss Vilieneuve-sur-Seine, dans le dép. de Seine-et-Oise à 3 kil. O. de Villeneuve-St-Georges. Claude LePel letier, ministre de Louis XIV, y eut un beau château. Station du chemin de fer de Lyon.

  • VILLENEUVE-LES-AVIGNON, ch.-l. de c (Gard), à 31 kil. E. d'Uzès, sur la r. dr, du Rhône, vis-à-vis d'Avignon, à laquelle il est uni par un pont célèbre. 3162 h. Soiries, toiles, corderie.
VILL       — 1978 —        VILL
  • VILLENEUVE-ST-GEORGES , joli bourg de Seine-et-Oise, au confluent de l'ïère et de la Seine, à 15 kil. S. E. de Paris: UOO h. Station. Maisons de campagnes: beau château de Beauregard, dans une position élevée, d'où l'on a la vue de tout Paris.
  • VILLENEUVE-SUR-YONNE. V. VILLENEUVE-LE-ROI.
  • VILLENEUVE, nom porté par 2 grandes familles du Midi, l'une de Languedoc, l'autre de Provence.
  • La plus ancienne, issue des vicomtesde Narbonne, tire son nom de Villeneuve-lès-Béziers (Hérault), et a pour chef Walchaire, fils de Maïeul, vicomte de Narbonne, qui vivait au ix" s. Elle ajproduit plusieurs personnages historiques : Arnaud de V., ami et écuyer du comte de Toulouse, qui se distingua à la 1" croisade (1095); Pons de Y-, sénéchal du comte de Toulouse Raymond VII, qui combattit avec lui dans les rangs des Albigeois et partagea sa mauvaise fortune ; Antoinette de V., qui cultiva avec succès la poésie languedocienne et fut couronnée aux Jeux floraux en 1494. C'est à cette famiËe que paraissent appartenir Romée et Hélion de Villeneuve (Y. ces noms ci-après). C'est d'elle aussi que descend Pons François, marquis de V., né en 1774 à St-Pons, m. en 1842, qui servit ardemment la Restauration, eut la confiance de Charles X et de son fils le duc d'Angoulême, et qui fut préfet de divers départements, puis conseiller d'État.
  • La 2", qui parait se rattacher à la précéd., tire son nom ttistmctif du bourg de Bargemont près de Draguignan (Var). Elle a fourni aussi plusieurs hommes distingués, entre autres : Louis de V., sire de Irons, 1450-1516, qui commanda sous Charles VIII la flotte destinée à la conquête de Naples, déploya la plus brillante valeur à Agnadel ainsi qu'à Mari-gnau et poux qui la baronnie de Trans fut érigée en marquisat; — Guill. de V., qui suivit Charles VIII à la conquête de Naples en qualité d'écuyer, fut nommé gouverneur de Trani, et défendit vigoureusement cette place après le départ de son souverain (1495) : il a laissé des Mémoires, publ. parD. Mar-tène dans le Thésaurus anecdotorum. Cette famille a donné naissance dans le dernier siècle à six frères, dont trois connus dans l'administration ou les lettres : le comte Christophe de V., né à Bargemont en 1771, m. en 1829, d'abord militaire, puis préfet de Lot-et-Garonne sous l'Empire, des Bouches-du-Rhône sous la Restauration, auteur de la Statistique des Bouches-du-llhône, 1821-29; de Notices sur Nérac, sur la Ste-Baume, etc.; — le marquis Louis François, dit V. Trans, membre libre de l'Académie des inscriptions, 1784-1850, auteur de recherches sur la Chapelle ducale de Nancy, 1826; d'une Eist. de René d'Anjou, 1825; d'une Éist. de S. Louis, 1836;— le vicomteAlban V. Bargemont, 1784-1850, frère jumeau du précéd., préfet de la Meurthe, puis du Nord, plusieurs fois élu député, auteur d'un ouvrage sur le Paupérisme, 1834, qui lui ouvrit les portes de l'Académie des sciences morales; d'une Hist. de l'économie politique, et du Livre des affligés, œuvre d'une philosophie pieuse et consolatrice.
  • VILLENEUVE ( Huon de), poète français du xii» s., qui fiorissait sous Philippe-Auguste,"a laissé 10 ou 12 romans de chevalerie ou Chansons de geste, dont quelques-uns seulement ont été imprimés. Les principaux sont : les Quatre fils Aymon (retouché pour le style au milieu du rvie s.), Renaud de Montau-ban et Doolin de Mayence (attribué quelquefois au poète Adenez), et imprimé en 1860, par A. Pey.
  • VILLENEUVE (Romieu ou Romée de), connétable et grand sénéchal de Provence, né vers 1170, m. vers 1250, prit Nice qui s'était révoltée contre le comte de Provence Bérenger, devint le principal ministre de ce prince, contribua beaucoup à l'éclat de son règne tant par ses expéditions maritimes que par ses actes politiques, fut, après la mort de Bérenger (1245), tuteur de sa fille (Béatrix) régent de la Provence, maria sa pupille, devenue comtesse de Provence, au comte d'Anjou, Charles, frère de S. Louis, et prépara ainsi là réunion de la Provence à la couronne.
  • VILLENEUVE (Hélion de), 26" grand maîtredel'or-dre de St-Jean de Jérusalem (1319-46), succéda à Foulques de Villaret, enleva Smyrne aux Turcs (1344), et battit sur mer le roi de Maroc
  • VILLENEUVE (J. B. Sîlvestre), vice-amiral, né en 1763 à Valensoles, commanda l'arrière-garde.au malheureux combat d'Abouldr ( 1798 ) et put gagner Malte après la défaite, fut en 1805 opposé à Nelson, avec l'amiral espagnol Gravina, perdit la bataille de Trafalgar et fut fait prisonnier. Redevenu libre en 1806, il revint en France et prit la route de Paris; mais, pressentant un mauvais accueil de la part de Napoléon, il s'arrêta à Rennes et s'y donna la mort.
  • VDXENEUVE (Arnaud de). V. ARNAUD.
  • VILLEQUIER, bg du dép. de la Seine-Inf., sur la r. dr. de la Seine, à 5 k. S. O. de Caudebeo; 900 h. Beaux sites ; vue superbe sur la Seine.
  • VILLER, v. de France (Bas-Rhin). V. VILLE.
  • VILLEREÀL, ch.-l, de cant. (Lot-et-Garonne), à 30 kil. N. de Vill§neuvë-d'Agen; 1719 h.
  • VltXERHÊ (L. René), statisticien, né à Paris en 1782, m. en 1863, servit quelque temps sous l'Empire comme chirurgien militaire, rentra dans la vie civile en 1814 et dès lors se donna tout entier à des travaux d'économie et de statistique médicale qui le firent admettre à l'Académie de médecine et à l'Académie des sciences morales (1832). Chargé en 1837 de la mission d'étudier la condition des classes ouvrières, il publia en. 1840 le résultat de ses recherches sous le titre de Tableau de l'État physique et moral des ouvriers. On lui doit en outre une foule de mémoires sur les questions du plus grand intérêt, notamment sur les Associations ouvrières, sur la Mortalité et sur les Tables de mortalité.
  • "VTLLEROI (Nie de NEUFVILLE, seigneur de), né en 1542, m. en 1617, fut employé par Catherine de Médicis dans deux négociations importantes en Espagne et en Italie, devint secrétaire d'État en 1567, se maintint sous Charles IX et Henri III, fut destitué en 1588 comme partisan des Guises et entra dans le conseil du due de Mayenne, bien qu'il fût un des chefs du tiers-parti.S'étantralliéàHenrilVaprèsson abjuration, il redevint secrétaire d'État (1594), con-serva ce poste quatre ans sous Louis XIII (1610-14), et poussa de toutes ses forces à l'alliance espagnole. Pour se ménager l'appui de Concini, il contribua à faire élever au maréchalat cet indiçne favori, mais il ne tarda pas à se brouiller avec lui et fut disgracié. E recouvra toutes ses charges après le meurtre de Concini. Il a hissé des Lettres au maréchal de Matignon et des Mémoires d'État (de 1567 à 1604, imprimés en 1622, et reproduits dans la collection Pe-titot). — Son petit-fils, Nie. de Y., 1597-1685, servit en Piémont, en Espagne, en Lorraine, reçut en 1646 le bâton de maréchal, et fut nommé gouverneur de Louis XIY, qui lui conserva beaucoup d'affection, et le fit duc et pair en 1663.
  • viLLÉRoi (Fr. de HEurviLLE, duc de), fils du préc., né en 1643, fut élevé avec Louis XIV, qui eut pour lui une extrême amitié. Il ne se fit connaître pendant sa jeunesse que par ses.galanteries : les femmes le surnommaient le Charmant. S'étaht distingué à Nerwinde (1693), il fut tout à coup nommé maréchal. Chargé d'un commandement en chef à la place du maréchal de Luxembourg (1695 et 96), il commit des fautes grossières et laissa prendre Na-mur. Son ineptie fut encore plus fatale dans la guerre de la succession d'Espagne : général en chef de l'armée d'Italie, il se fit battre à Chiari par le prince Eugène et se lalssa prendre dans Crémone (1702). Dans les Pays-Bas, il fut défait à, Yignamont. près de Huy (1705), et perdit l'année suivante la désastreuse bataille de Ramiilies. Enfin, Louis XIV lui ôta le commandement, mais il ne l'en accabla pas moins de faveurs : il lui donna le gouvernement de Lyon, et le nomma par son testament gouverneur ?de Louis XV. Informé confidentiellement du contenu du testament du roi, Villeroi vendit ce secret au duc d'Orléans, qui, en récompense, le nomma président du conseil des finances. Ayant dans la suite offensé le Régent par les craintes hypocrites qu'il affectait pour la sûreté du jeune roi Louis XV, dont il était resté gouverneur, il reçut ordre de quitter la cour. Il mourut obscurément à" Lyon en 1730.
VILL —   1979 — VI LL
  • VILLERS (Ch.), littérateur, né en 1767 à Boulay en Lorraine, m. en 1815, servit quelque temps comme officier d'artillerie, émigra en 1792, se fixa à Lubeckj s'enthousiasma pour la littérature et la philosophie allemandes et entreprit, de concert avec Mme de Staël, de les faire connaître à la France. Sa partialité pour l'Allemagne, une brochure qu'il publia sur la prise de Lubeck par les Français, son opposition à la réunion des villes hanséatiques à l'Empire, le firent mal voir du gouvernement impérial. Il fut néanmoins nommé professeurde littérature à Gœt-tingue par le roi Jérôme Bonaparte, et se vit même recherché à la cour de ce prince. Ses principaux ouvrages sont la Philosophie de Kanfâu Principes fondamentaux delà philosophie transcendentale, Metz, 1801, le premier ouvrage où cette philosophie ait été exposée en France avec clarté ; et un Essai sur l'esprit et l'influence de la réformation de Luther (couronné par l'Institut en 1804), où il fait l'apologie de la Réformation au point de vue philosophique et politique.
  • VILLERS-BOCAGE, ch.-l. de c (Calvados), à 25 kil. O. de Caen; 1156 hab. Commerce d'oeufs (pour l'Angleterre) et de bestiaux. — Ch.-l. de cant. (Somme), à 14 kil. N. d'Amiens; 1482 hab.
  • VILLERS-COTTERETS, ch.-l. de cant. (Aisne), à 24 kil. S. O. de Soissons, dans la forêt de Retz; 3567 hab. Vieux château des ducs de Valois, fondé par François I, servant auj. de dépôt de mendicité. François I y donna en 1539 un édit qui limitait la compétence des tribunaux ecclésiastiques et créait les registres de l'état civil : cette ordonnance fut appelée la Guillelmine parce qu'elle avait été rédigée par Guillaume Poyet. Patrie de Demoustier.
  • VILLERS-FARLAY, ch.-l. de cant. 0ura), à 22 kil. N. de Poligny; 855 hab.
  • VILLERS-SEXEL, ch.-l. de c (Hte-Saône), à 18 kil. S. de Lure; 1410 h. Hauts fourneaux. Victoire de l'armée allemande (9 janv. 1871).
  • VILLE-SUR-TOURBE, ch.-I. de c (Marne), à 16 kil. N. O. de Ste-Menehould; 563 hab. '
  • VILLES LIBRES. On appelait ainsi dans .l'ancien empire d'Allemagne des villes qui ne relevaient d'aucun seigneur et se gouvernaient elles-mêmes. La plupart de ces villes étaient en même temps Villes impériales, c-à-d. qu'elles étaient placées sous la protection immédiate de l'empereur d'Allemagne. F. IMPERIALES (Villes). — Auj. dans la Confédération germanique, il y a quatre villes libres : Francfort-sur-le-Mein, Hambourg, Brème et Lubeck.

V1LLETTE (la). Y. LA. VILLETTE.

  • VILLETTE (Phil. de VALOIS, marquis de), né en 1632, d'une famille ancienne de Normandie, m. en 1707, était par sa mère, petit-fils du fameux calviniste Agrippa d'Aubigné, et fut lui-même élevé dans le Calvinisme. Il servit dans la marine, se distingua surtout aux combats de Messine et d'Agostâ (1676) et se retira en 1681 avec le grade de chef d'escadre. Ayant abjuré le calvinisme, il fut comblé défaveurs. Il a laissé d'intéressants Mémoires, qui ont été publiés en 1844, par Monmerqué. —*L*a marquise de Villette, sa mère, était tante de Mlle d'Aubigné (Mme de Maintenon).
  • VILLETTE (Ch., marquis de), né à Paris en 1736, m. en 1793, fils d'un trésorier de l'extraordinaire des guerres, aimait à se dire fils de Voltaire, qui avait effectivement pour lui une affection toute paternelle et qui lui fit épouser en 1777 Mlle de Va-ricourt, sa protégée (V. ci-après). Il servit quelque temps dans la cavalerie et prit part à la guerre de I

Sept ans en qualité de maréchal général des logis. Lors de la Révolution, il brûla avec ostentation ses lettres de noblesse, et fut élu membre de la Convention ; dans le procès du roi, il vota pour la ré- 1 clusion seulement. Voltaire avait voulu lui faire une réputation de poète, qu'il méritait fort peu, et l'appelait le Tibulle français. Ses,OEuvres (prose et poésie) ont été superbement imprimées à Paris, 1786 (sous la rubrique d'Edimbourg).— Mme de Villette. née de Varicourt, était d'une famille noble, mais sans fortune. Belle et d'un aimable caractère, elle plut à la nièce de Voltaire, Mme Denis, qui l'adopta; elle se concilia également l'affection de Voltaire qui ne l'appelait que belle et bonne, et qui la maria au marquis de Villette, homme peu digne d'une telle femme et peu propre à la rendre heureuse. Elle vécut jusqu'en 1822, et se signala par sa bienfaisance.

  • VILLEURBANNE, ch.-l. de cant. (Rhône), à 10 k. E. de Lyon, sur la limite- du dép. de l'Isère, auquel il appartenait précédemment; 5850 h. Apprêts de tissus, blanchisserie de cire, produits chimiques.
  • VTLLIERS-LE-BEL, vge de Seine-et-Oise, à 22 kil. S. E. de Pontoise, au pied de la montagne et de la forêt d'Écouen; 2132 hab. Chemin de fer. Belles maisons de campagne.
  • VILLIERS-SAINT-GEORGES, ch.-l. de c (Seine-et-Marne), à 15 kil. N. E. de Provins; 1023 hab.
  • VILLIERS-DE-L'ISLE-ADAM (Jeande), maréchal de France, né en 1384, servit le duc de Bourgogne Jean sans Peur, surprit Paris en 1418, y exerça une sanglante domination et reçut en récompense de Jean sans Peur le bâton de maréchal; mais il ne put, après l'assassinat du duc, s'accorder avec le roi d'Angleterre Henri V, qui le mit à la Bastille. Villiers n'en sortit qu'à la mort de ce prince et continua de jouer un grand rôle dans la guerre civile. Confirmé dans son titre de maréchal après la paix d'Arras (1435), il reprit Pontoise aux Anglais, et eut une grande part à la réduction de Paris. Il fut tué en 1437 dans une émeute, à Bruges.
  • VILLIEBS-DE-L'ISLE-ADAM (Phil. de), grand maître de l'ordre de St-Jean de Jérusalem, né en 1464, m. en 1534, fut élu en 1521, au moment où Soliman préparait le siège de Rhodes. En 1522, il défendit ! l'île, avec 600 chevaliers et 4500 soldats, contre 200 000 hommes et 400 bâtiments de guerre et prolongea toute une année cette défense héroïque. Forcé enfin de rendre la place (1523), il se retira en Italie et se fixa provisoirement à Viterhe ; après d'épineuses négociations il obtint de Charles-Quint les îles de Malte et de Gozzo pour son Ordre (1530). Sa mort fut hâtée, dit-on, par les chagrins que lui causèrent les divisions et les désordres des Chevaliers.
  • VILLIERS , duc de Buckingham. V. BUCKINGHAM.
  • VILLOISON (J. B. d'ANSSE de), helléniste, né à Corbeil en 1750, m. en 1805, fut admis dès 1772 à l'Académie des inscriptions, voyagea en Allemagne, en Italie, en Hollande pour y faire des recherches philologiques, découvrit à Venise un manuscrit de l'Iliade, accompagna Choiseul-Gouffier à Constantinople en 1785 et visita Smyrne, les îles de l'Archipel, les couvents du mont Athos, cherchant partout de nouveaux manuscrits. II venait d'être nommé professeur de grec au collège de France quand il mourut. Entre autres publications importantes, on lui doit : Âpollonii Lexicon grœcum Iliadis et Odys-se«, Paris, 1773; la Pastorale de Longus, 1778; Anecdota grseca e regia Pârisiensi et e Veneta S. Harci bibliothecis deprompta, 1781 : Nova versio grseca Proverbiorum, Ècclesiastis, etc., 1784; Ho-meri Ilias ad veleris codicis veneti fidem recensita; seholia in eam antiquissima, Venise, 1788, in-fol. : c'est une des plus savantes éditions de l'Iliade.
  • VILLON (Franc.), poète, né à Auvers près Pontoise en 1431, m. Vers 1484. Pauvre, oisif et vicieux, il se fit plusieurs fois emprisonner pour vol et fut condamné par le Châtelet à être pendu; le parlement, sur son appel, commua la peine en un bannissement. De nouveaux méfaits le firent mettre en prison à Meung-sur-Loire : Louis XI, qui faisait cas de son talent, le fit remettre encore en liberté. Ses poésies se ressentent de ses mœurs : l'impiété, l'immoralité, la satire grossière y dominent; mais d'un autre côté on y reconnaît un tour vif et spirituel, une allure franche et naturelle, enfin cette verve et ce mordant qui caractérisent l'esprit gaulois, avec un talent réel de versificateur et de conteur. Villon est le véritable auteur du genre marotique que Marot n'a fait que perfectionner. Ses OEuvres, réunies pour la 1e fois en 1489, ont été éditées en 1742 par Leduchat, en 1832 par l'abbé Prompsault, en 1854 par le bibliophile Jacob (P. Lacroix). Elles se composent du Petit et du Grand Testament, cadre original où entrent une foule de ballades, de sonnets, de rondeaux; on y remarque surtout la ballade des Dames du temps jadis. Boileau a dit de lui :

Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers, Débrouiller l'art confus de nos vieux romanciers. Campaux a donné : Villon., sa Vie et ses OEuvres, 1859.

VJMO       _ 1980 —        Y1NC
  • VILMANSTRAND, v. forte de Russie (Finlande), sur le lac Saïma. à 50 k. N. O. de Viborg. Les Russes y remportèrent une sanglante victoire sur les Suédois en 1741 et enlevèrent la place aux Suédois.
  • VILNA ou WILNA, v. de Russie, dans l'anc Li-thuanie, ch.-l. du gouvt de Vilna, sur la Vilia et la Vileska, à 928 k. S. O. de St-Pétersbourg; 52000h. Archevêché catholique, évêché grec, consistoire luthérien, cour d'appel, université (fondée de 1576 à 1687, restaurée en 1803, supprimée en 1832, mais rétablie depuis); école de médecine et chirurgie, école maritime, école grecque de théologie, école normale; collège piariste, collège des sciences physiques et anatomiques. Cathédrale de St-Stanislas (ou l'on admire une belle chapelle de St-Casimir et un cercueil d'argent pesant, dit-on, 1500 kilogr.); hôtel de ville magnifique; arsenal: palais du gouvernement, palais Oginski, Radziwiil, Potocki, Van-kovic, etc.; bibliothèque, jardin botanique, observatoire (d'où les Russes comptent leurl"méridien), musée d'archéologie. Assez grand commerce avec Riga, Memel et Koenigsberg : les Juifs surtout en sont en possession.—Vilna a été fondée en 1322 par Ghédimin, qui en fit la capitale du grand-duché de Lithuanie. Les Jagellons y avaient un beau et vaste château, qui fut détruit en 1797. De fréquents incendies (surtout en 1748 et 49) ont ravagé cette ville; elle a beaucoup gagné depuis qu'on l'a rebâtie.— Le ouvt de Vilna, formé de la Lithuanie proprement ite, a pour bornes ceux de Grodno à l'O., de Minsk à l'E. et confine au roy. de Pologne, à la Prusse et à la mer Baltique : 445 kil. du N. O. au S. E., sur 155 de largeur moyenne : env. 840000 h. Sol plat, arrosé par le Niémen; brumes et froids humides; sol assez fertile (grain, lin, houblon); vastes forêts; abeilles sauvages, cochenille polonaise.
  • VILVORDE, v. de Belgique (Brabant mérid.), à 12 kil. N. E. de Bruxelles; 5000 hab. Chemin de fer. Vieux château (auj. maison de correction et de travail, où sont 1200 détenus). Dentelles, aiguilles.
  • VIMEUX (le), petit pays de l'anc. Picardie, vers la côte, entre la Bresle et la Somme, auj. compris dans le dép. de la Somme, avait pour lieux principaux St-Valery-sur-Somme et Saucourt-en-Vimeux.
  • VIMIEIRO, v. de Portugal (Estramadure), à 65 k. N. de Lisbonne; 1800 hab. Les Français commandés par Junot y turent défaits le 21 août 1808.
  • VIMINAL (mont), Viminalis mons, une des 7 collines de Rome, <lans la partie orientale, entre le Quirinal au N. et l'Esquilin au S., était ainsi nommée de l'abondance des osiers (vimina) qu'on y trouvait.
  • VISHOSO, v. forte de Portugal (Tras-os-Montes), à 28 k. O. N. O. de Miranda; 1000 h. Berceau de la famille Bragance.
  • VIMfltY, bg du Loiret, à 7 k. S. de Montargis; 1000 h. Henri de Guise y battit les Allemands en 1587.
  • VIMOUTIERS, ch.-l.dec. (Orne), sur la Vie (affluent de la Dives), à 32 k. N. E. d'Argentan; 3698 h. Trib. decommerce.Fabrîcationdetoiie de cretonne.
  • VIMY, ch.-I. de C. (Pas-de-Calais), à 10 kil. N. d'Arras; 1281 hab. Fabriques de sucre indigène.
  • VINAROZfV. et port d'Espagne (Valence), sur la Méditerranée, à 14kil. N. de Peniscola; lODOOhab. C'est là que mourut le duc de Vendôme (17Î2).
  • VINAY, ch.-l. de c. (Isère), à 10 kil. N. E. de St-Marcellin; 3377 hab. Taillanderie, filature de soie.
  • VINÇA, ch.-l. de c (Pyrénées-Orient.), près du Tet, à 10 kil. E. N. E. de Prades; 1943 hab. Vieilles fortifications. Eaux minérales.
  • V1NCENNES, Ad vicenas, ch.-l. de c (Seine), dansl'arr. de Sceaux, à6kil. E. de Paris: 13414h. Château fort, susceptible d'une bonne défense et important comme arsenal; école et parc d'artillerie; chemin de fer, vaste bois enclos de murs, transformé depuis 1860 en un magnifique parc d'agrément, avec lac et eaux courantes; ce bois n'a pasmoins de 876 hectares. — Le château fut bâti par Philippe-Auguste (1183). Il fut aux xii", iaii°, xiv» s. une des résidences favor^es des rois de France. S. Louis rendait la justice sous les chênes du bois. Philippe de Valois fit démolir le vieux château et commença en 1337 le donjon, qui fut achevé sdusCharles V; la chapelle, commencée sous Charles V et achevée seulement sous François 1 et Henri II, est ornée de vitraux peints par Jean Cousin, sur les dessins de Raphaël. Depuis Louis XI, en 1472, ce château a souvent servi de prison d'État : c'est dans ses fossés que le duc d'Engnien a été fusillé (1804). Les ministres de Charles X y furent retenus prisonniers en 1830 jusqu'à leur translation à Hatn. Les Alliés en firent le blocus en 1814 et 1815, mais le^général Daumesnil refusa de se rendre et sauva ainsi tout le matériel.—Vincennes s'appelait autrefois La Pis-sotte, et dépendait de Montreuil.
  • VINCENNES, v. des Etats-Unis (Indiana), sur la r. g. de la Wabash, à son embouch. dansl'Ohio, à 180 k. S. O. d'Indianopolis; 2500 hab. Bvêché catholique. Imprimeries, banque, etc. Fondée en 1735 par des émigrants français du Canada.
  • VINCENT (S.), martyr, né à Sâragosse, avait été ordonné diacre par Valère, évêque de cette ville, quand le proconsul d'Espagne Dacien lui fit subir le martyre en 304. Il fut soumis aux plus horribles supplices; le geôlier, à la vue de la constance du saint, se ?fit baptiser. On le fête le 22 janvier.
  • VINOENT BELERINS (S.), Gaulois, avait occupé des postes élevés lorsqu'il se consacra à la vie religieuse. Il s'enferma dans le couventde Lérins, étudia la Bible, les Pères, et devint un profond théologien. H mourut vers 450. On a de lui un Commonitorium peregrini, composé vers 434, dont la meilleure édition est celle de Baluze (1663) : dans ce livre il prémunit ses lecteurs contre les nouveautés religieuses. Onlefêtele24mai.
  • VINCENT DE BEAUVAIS, Tincenlius Bellovacensis, né vers 1200 à Beauvais, à ce qu'on croit, mort vers 1264, entra dans l'ordre de St-Dominique, jouit de la confiance de St Louis, fut chargé par ce prince de rédiger un résumé des sciences qu'on cultivait alors, et composa dans ce but le Miroir général (Spéculum majus), espèce d'encyclopédie, divisée en 4parties: le Miroir naturel, description de la nature; le Miroir moral, traité de moral ; le Miroir scientifique (en latin Doctrinale), contenant la philosophie, la physique, la rhétorique, la grammaire, la politique, le droit, la médecine, la théologie, etc. ; le Miroir historique. Ce curieux ouvrage a été imprimé pour la 1" fois à Strasbourg en 1473, 10 vol in-foL, et plusieurs fois réimprimé. Il a aussi composé un traité De eruditionepuerorwm regalium. On doit à l'abbé Bourgeat des Études sur Vincent de Beauvais, 1856.
  • VINCENT FERMER (S.), prédicateur espagnol, né à-Valence en 1357, entra dans l'ordre des Dominicains et se fit une telle réputation qu'on venait pour l'écouter de tous les points de l'Espagne. Il fut appelé par plusieurs princes étrangers, se fit entendre en France, où il prêcha contre les Vaudois, en Angleterre, en Allemagne. Pris pour arbitre par plusieurs princes, il assura, par sa décision, le trône à l'infant de Castille, Ferdinand. Il mourut à Vannes en 1419, épuisé par les mortifications. On le fête le 5 avril. L'abbé Bayle a écrit sa Vie, 1856.
V1KC       — 1981 —        VJND
  • VINCENT DE PAUL (S.), célèbre par sa charité et son dévouement, né en 1676 près de Dax (Landes), d!une famille pauvre, garda les troupeaux de son père dans son enfance, parvint à grand'peine à faire des études théologiques à Toulouse, et fut ordonné prêtre en 1600. En allant par mer de Marseille à Narbonne (1605), il fut pris par un pirate de Tunis et vendu comme esclave; il convertit son maître, qui était un Savoyard renégat, et revint avec lui en France au bout de deux ans. Il accompagna à Rome eh 1608 le vice-légat d'Avignon, et reçut du cardinal d'Ossat, ambassadeur de France à Rome, une mission auprès du roi de France Henri IV, ce qui l'amena à Paris. Nommé en 1610 aumônier de Marguerite de Valois, il refusa'des postes brillants pour aller occuper la modeste cure de Clichy près Paris (1612) ; puis il entra comme instituteur chez Emmanuel de Gondi, comte de Joigny, général des galères, dont il éleva les trois fils (1613). En même temps il faisait des missions qui opéraient de nombreuses conversions, fondait des Confréries de charité, visitait par toute la France les malades, les prisonniers, les galériens, faisant tousses efforts pour améliorer leur sort. Louis XIII, charmé de son zèle et de ses succès , le nomma aumônier général des galères (1619) : visitant un jour le bagne de Marseille, il prit la place d'un forçat, père de famille, dont le désespoir l'avait vivement ému. S. Vincent fonda en 1625 la congrégation des Prêtres de la Mission, destinés à instruire le peuple des campagnes et à former des prêtres dans les séminaires"; en 1634, il forma l'institution des Sœurs de la Charité, pour le service des pauvres malades. On lui doit également l'établissement des Enfants-Trouvés: le sort de ces malheureux, longtemps incertain, fut fixé définitivement en 1648, après un discours éloquent de S. Vincent qui électrisa toute l'assemblée, et qui détermina tous les assistants à faire les plus grands sacrifices. Il fonda encore en 1653, pour 80 vieiilards, l'hospice du nom de Jésus, et bientôt après l'hôpital général des pauvres de la capitale, à la Salpêtrière (1655). Ce saint personnage mourut en 1660, chéri et vénéré de tous. On l'avait surnommé l'Intendant de la Providence. Sa fête se célèbre le 19 juillet. Sa Vie a été écrite par Abelli, Collet, Capefigue (1827) et l'abbé Maynard (1860); son Panégyrique par l'abbé Maury. — Une des principales églises de Paris a été placée sous l'invocation de S. Vincent de Paul. Située sur la place Lafayette, à l'extrémité N. de la rueHauteville, cette église est ornée à sa façade d'un fronton représentant le saint entre la Foi et la Charité ; à chacun des coins de la façade est une tour quadrangulaire de 46° de haut; l'intérieur offre l'image d'une basilique romaine avec une triple nef. Cet édifice a été commencé en 1824 sur les plans de MM. Lepère et Hittorf et achevé en 1844.
  • VINCENT DE PAUL (Société de S.), association catholique et charitable créée en 1833 à Paris, par M. Bailly, qui en fut le premier président, se propose, non-seulement de soulager la misère, mais aussi de former ses membres à la pratique de la charité. Elle se compose de laïques qui se réunissent tous les huit jours ou tous les quinze jours en conférence pour s'occuper de bonnes œuvres; elle se recrute principalement parmi les jeunes gens. Cette Société s'est rapidement répandue par toute la France et même à l'étranger, et a fondé dans les principales villes des Conférences qui toutes reconnaissaient un président unique. Cette organisation a fini par exciter des défiances politiques, qui ont amené en 1861 la suppression du président et du conseil général.
  • VINCENT (Isaheau). Y. BERGERE DE CREST.
  • VINCI (Léonard de), célèbre peintre de l'école florentine, né en 1452 au château de Vinci, près da Florence, étudia la peinture sous André Verrochio, se distingua à la fois comme peintre, sculpteur, ingénieur, mécanicien et architecte, exécuta un grand nombre de travaux pour Ludovic Sforce, qui le nomma directeur de l'académie de peinture et d'architecture de Milan, quitta Milan après la conquête du Milanais par Louis XII, habita tantôt Florence, où il eut dans Michel-Ange, encore jeune,un concurrent redoutable, tantôt Rome, où Léon X lui fit peu d'accueil, et vint enfin se fixer en France sur la proposition de François I, qui le combla de bienfaits (1515). Il mourut en 1519 à Amboise : on a prétendu, mais à tort, que ce fut entre les bras mêmes du roi (le roi se trouvait alors à St-Germain). Léonard de Vinci laisse peut-être à désirer pour le coloris; mais il est le premier qui ait réalisé à un haut degré en peinture les principes du beau; il est avec Raphaël celui qui apeintles têtes de vierges les plus belles et les plus touchantes. Une Ste-Cène qu'il avait peinte à fresque dans le réfectoire des Dominicains de Milan était son chef-d'œuvre ; mais le temps l'a presque effacée (il en existe une copie réduite au musée du Louvre). Les superbes cartons qu'il avait faits avec Michel-Ange pour la salle du conseil à Florence sont aussi malheureusement perdus. Le musée du Louvre a de lui 9 tableaux ou portraits, entre autres : la Vierge aux rochers, la Vierge sur les genoux de Ste-Anne, le portrait de Charles VIII, et le célèbre portrait de Lisa del Giocondo (la Joconde), gravé à Paris en 1842 par Fauchery. Comme sculpteur et ingénieur, Léonard de Vinci, a laissé aussi de beaux monuments de son génie. Il cultiva également les lettres avec succès, et composa des sonnets estimés. On a de lui un Traité delà'peinture (en italien),avec des dessins de Poussin, Paris, 1651, trad.par Gault de St-Germain, 1803, et qui se lit encore avec fruit. •
  • VINCY ou VINCIAC, anc village de France, qu'on croit êtreauj. Jinchy ou Crèvecœur, entre Arras et Cambray. Charles Martel y battit en 717 Chilpéric II, roi de Neustrie.
  • VINDÉLICIE, partie du Wurtemberg, de la Souabe et de la Bavière occid.; région de l'Europe ancienne, entre le Danube au N., la Gaule à 1O., la Rhétie auS.et le Norique à l'E., était ainsi nommée de deux rivières, le Vindo (Wertach) et le Liens (Lech), qui l'arrosaient, et avait pour tribus principales les Lica-tes, les Rucinates, les Catenates et les Consuanetes. Elle ne fut soumise par les Romains que l'an 15 av. J.-C, en même temps que la Rhétie. Auguste, y fonda Âugusta Vindelicorum (Augsbourg), qui devint le ch.-l. du pays. — La Vindélicie, sous les Romains, ne forma qu'une même province avec la Rhétie. Au iv" s., lors de la division de là Rhétie en deux provinces, elle reçut le nom de Rhétie 2", et conserva toujours pour ch.-l. Augusta.
  • VINDEX (C. Julius), propréteur de laSéquanaise sous Néron, était Gaulois de naissance et issu des anciens rois d'Aquitaine. Il donna le signal de la révolte contre Néron (67), se mit à la tête d'une nombreuse armée de Gaulois (Eduens, Arvernes et Se-quanais), et offrit l'empire à Galba. Virginius Rufus à la tête des légions de Germanie fut envoyé contre lui : à la suite d'une entrevue, les deux chefs étaient d'accord pour mettre bas les armes, lorsque, par un malentendu, les Gaulois de Vindex et les légions de Virginius en vinrent aux mains; celles-ci obtinrent l'avantage, et Vindex se tua de désespoir (68).
  • VINDHYA (Monts) , chaîne de l'Inde septentr., s'étenddel'E.àl'O.,deBénarèsau golfe de Cambaye, surunelongueurd'env. 1350 kil., traversant les prov. de Béhar, Allahabad, Malwa, etlimitant au N. le bassin de la Nerbudda,qu'elle sépare de celui du Gange.
  • VINDILI (même nom que Wendes et Vandales), nom donné à ceux des Wendes qui restèrent le long du golfe Vénédique (dans la Prusse propre actuelle).
VINT       — 1982 —        VIRG
  • VINDILIS, lie de l'océan Atlantique, près de la côte du pays des Venètes en Gaule, est auj. BeRe-Be.
  • VINDOBONA, quelquefois Juliobona} auj. Vienne (en Autriche), v. de laPannonie supérieure, sur le Danube. C'est là que Marc-Aurèle fut atteint en 180 de la maladie qui le mit au tombeau.
  • VINDONISSA, auj. Windisch,v. des Helvètes, près de l'AruIa. Constance Chlore y battit les Germains.
  • VINDSET (Elle), savant du xvi« s., né vers 1519 près de Barbezieux, m. en 1557, fut régent d'humanités à Bordeaux sous André Govea, et remplaça ce savant comme principal du collège de Bordeaux en 1558. On lui doit des éditions estimées de Sidoine, Solin, Eulrope, Perse, Ausone, Florus, PomponiusMêla, le traité de la Sphère de Proclus, un recueil des traités àe> Priscien, RhemniusFannius, Béda, etc. sur les poids et mesures des anciens (Paris, 1565), des recherches sur l'Antiquité des villes de Bordeaux, Saintes, Barbezieux, etc.
  • VINET (Alex.), critique distingué, filsd'uninstituteur de village, né près deLausanne en 1797, m. en 1847, était ministre calviniste et professeur. Il fit avec un grand succès des cours de littérature française àl'U-niversité de Bâle , puis à l'Académie de Lausanne où il enseignait en même temps la théologie. Comme pasteur, il lutta constamment contre l'intolérance, soit en chaire, soit dans ses écrits (Mémoires sur la liberté des cultes, Discours sur quelques sujets religieux , Essai sur la séparation de l'Eglise de l'État). Comme critique, il a laissé des Études sur la littérature française (1849 et 1857), où les auteurssont caractérisés avec une remarquable justesse. Il a fait en outre paraître dans le Semeur un grand nombre d'articles philosophiques et littéraires, dont quelques-uns ont été recueillis sous le titre d'Essais de philosophie morale, 1837. Enfin on a de lui une ïïist. de laprédicationparmilesRéformés, Son style, nerveux et précis, est déparé par quelques néolo-gismes qui trahissent l'étranger.
  • VIN-LONG, v. forte de Cochinchine, ch.-l. de prov., suîv,un affluent du Cambodge,au S. O. de Saigon. Prise par les Français le 23 mars 1862.
  • VINTIMIIXE, Albium Intemelium en latin, Tin-timiglia en italien, v. et port d'Italie, dans les anc États sardes, sur la Méditerranée, à 10 k. O. S. O. de San-Remo; 6000 h. Ëvêché. Fondée par des Ligures; importante sous les Romains, cette ville fut occupée successivement parles Goths, les Lombards, las Francs; elle eut dès le x° s. des comtes indépendants, fut prise par les Génois en 1222 et cédée par eux en 1266 à Charles d'Anjou, comte de Provence. Les Français s'en emparèrent en 1790 et la comprirent dans le dép. des Alpes-Hàritimes. Elle fut jointe aux Etats sardes en 1815. Ses fortifications, détruites par les Français, ont été relevées en 1831 et 1832.
  • VINTIMILLE (Maison des comtes de), branche des marquis d'Ivrée, rois d'Italie, était issue de Conrad, 4" fils de Béranger, empereur et roi d'Italie, et se partagea en un grand nombre de branches: une des plus célèbres fut celle des comtes de Tende qui portaient le nom de Lascaris, par suite du mariage de Guillaume-Pierre , comte de Yintimille , avec Eudoxe, fille de Théodore II Lascaris. Les autres branches les plus connues sont celles des marquis du Luc et des barons d'Ollioules.
  • viNTiHiLLE-LASCARis (Paul de), grand maître de Malte, issu par sa mère des Lascaris, empereurs de Constantinople, né en 1560, m. en 1657, fut élu grand maître en 1636, gouverna avec talent dans des circonstances difficiles, déjoua les entreprises d'Urbain VIII, de LadisIaslV, roi de Pologne, et de l'Espagne contre l'Ordre, éleva des fortifications formidables, combattit les corsaires et les Turcs avec avantage, secourut Candie assiégée par ces dermerSç acquit pour l'Ordre l'Ile de St-Chnstophe en Amérique et établit à Malte une bibliothèque publique.
  • VINTIMILLE-DU-LUC (Gaspard de), né en 1655, ar-shevêque d'Aix en 1708, fut appelé au siège de Paris en 1729, réprima les Jansénistes, ferma en 17404e cimetière St-Médard, où les convulsionnaires opéraient de prétendus miracles, et déclara ces miracles illusoires. Il m. en 1746.—Un frère da l'archevêque, Ch. François de Vïntimille-du-Luc, diplomate, né en 1653, m. en 1740, est plus connu sous le nom de comte du Luc V. LUC.
VIONYILLE, vge près de Metz, où se livra un-des combats du siège (août 1870).
  • VXOTTI (J. B.), violoniste, né en 1753, près de Turin, m. en 1824. fut pendant un temps co-direc-teur de l'Opéra-Italien avec Cbérubini. Aimant la France, il y revint souvent et finit par accepter la direction de l'Opéra en 1818. Les "fatigues de.cette gestion hâtèrent sa mort. Ce célèbre exécutant, modèle de tous les violonistes modernes, a laissé une centaine de morceaux pleins d'idées et de sensibilité, et qui se distinguent par une mélodie pure, noble, expressive.
  • VIRBIUS, nom que reçut Hippolyte après que Diane lui eut rendu la vie.
  • VIRE, Tiria, Castrum Viriense, chef-lieu d'arr. (Calvados), sur la Vire, à 49 kil. S. O. de Caen; 7647 hab. Trib. de 1" mst. et de commerce, collège, bibliothèque, place d'armes ; bel hôtel de ville, vieux donjon, reste d'un anc. château féodal; belles promenades. Draps pour troupes, serges, toile fine, cordages, papeterie, moulin à foulon. Patrie du poète Olivier Basselin, qui s'est illustré par ses Voua; de Tire, de Chênedollé, etc. — Anc ville de la Basse-Normandie; souvent prise et reprise par les Français, les Bretons et les Protestants.
  • La Vire a sa source 'sur les confins des 'dép. de la Manche et du Calvados, et tombe dans la Manche un peu au-dessous d'Isigny, après un cours de 100 k.
  • VIRET (P.), un des chefs de la réforme en Suisse, né à Orbe en 1511, m. à Orthez en 1571, contribua puissamment avec Farel à renverser le Catholicisme à Genève, fut pasteur à Lausanne et à Genève, visita, pour y 'propager' le Calvinisme,. Nîmes, Montpellier, Lyon, d'où, il se fit chasser comme séditieux, et fut appelé par Jeanne d'Albret dans le Béarn, où il mourut. Son ouvrage principal est intitulé : De origine, conlinuaiioïïe, usu, auctoritate, atque pnestantia ministerii verbi Dei atque sacramento-rum, Genève, 1554. E a laissé un grand nombre d'autres écrits, qui ne sont guère remarquables que par leur singularité, entre autres les Satires chrétiennes de la cuisine'papale. Genève. 1560.
  • VIRÉY (Jules Joseph), écrivain médical, né en 1776 à Hortes (Hte-Marne), m. en 1847, lut pharmacien en chef des hôpitaux militaires, membre de l'Académie de médecine et député de la Hte-Marne. Ses principaux ouvrages sont*. Eisloire naturelle du genre humain, 1801 et 1824; Traité de pharmacie, 1809-1811; Histoire naturelle des médicaments, 1820; Mœurs etinslincts des animaux, 1821-, De la Puissance vitale, 1823; De la Femme, 1823. Virey combattit les doctrines matérialistes et réhabilita le vitalisme. Son style est brillant et facile.
  • VIRGILE, P. Virgilius Maro, le prince des poètes latins, né en 70 ou 69 av. J.-C. au village d'Andes, près de Mantoue, fut'élevé à Crémone, alla se perfectionner à Milan et à Nantes, et se prépara a la poésie par une étude approfondie des lettres grecques. Il s'exerça d'abord dans la poésie bucolique ; il avait 25 ans quand il composa sa 1" églogue (la 2° des éditions). Son talent poétique lui valut la protection de Pollion et de Mécène : grâce à ces protecteurs, il obtint que les biens de son père ne fussent pas enveloppés dans la mesure qui adjugeait aux soldats des Triumvirs, après la bataille de Philippes, le territoire dé Crémone etde Mantoue (43 av. J.-C); Virgile remercia Octave de ce bienfait dans une admirable allégorie (la" 1" églogue des éditions). La plupart des autres églogues parurent dans l'espace de trois ans. S'élevant bientôt à des genres plus sérieux, Virgile composa successivement les Géorgieques, poème didactique en quatre chants, entrepris sur l'invitation de Mécène, où il décrivait les travaux des champs et le bonheur de la vie champêtre et relevait par d'admirables épisodes la monotonie du sujet; puis l'Enéide, poème épique en douze chants, où il chantait l'origine des Romains, qui prétendaient descendre du Troyen Énée. Ces chefs-d'œuvre lui méritèrent de son vivant l'admiration universelle et les bienfaits de l'empereur. La sœur d'Auguste, Octavie, s'évanouit, dit-on, à la lecture du beau passage où le poète déplore la mort prématurée deson fils, le jeune Marcellus (au VIe livre de l'Enéide), et, en revenant à elle , elle lui fit compter dix grands sesterces pour chacun des vers de ce passage (en somme 52 000 fr.). Agé de près de 50 ans, Virgile passa en Grèce, où il se proposait de faire un long séjour et d'achever son œuvre; mais, ayant rencontré Auguste à Athènes, il revint avec lui au bout de 3 ans. Il tomba malade à Mégare et mourut en abordant à Brindes en Calabre, l'an 19 av. J.-C. Son corps fut, d'après son désir, transporté à Pouz-zoles près de Naples. On mit sur son tombeau ce distique qu'il avait composé à ses derniers moments :

Mantua me genuit ; Calabri rapuSre; tenet nv.no Parthenope : cecini paseua, rura, duces.

  • Au moment de sa mort, le poète n'avait pas entièrement terminé l'Enéide, à laquelle il travaillait depuis 12 ans : par son testament il ordonna de jeter au feu cette œuvre inachevée; mais Auguste s'opposa à ce que ce sacrilège fût consommé. Outre les Bucoliques , les Géorgiques et l'Enéide, on a sous son nom quelques petites pièces qui évidemment ne lui appartiennent pas, sauf peut-être le Moucheron {Culex), et trois ou quatre des Calalectes, essais de sa première jeunesse. Ce poète était aimé de tous les grands écrivains de son siècle, surtout de Varius et d'Horace. Ses contemporains vantent sa droiture et la pureté de sesmœurs. —Virgile a toujours été regardé, sinon commele plus grand, dumoins comme le plus parfait des poètes :son style est pur, facile, harmonieux, varié, toujours en rapport avec le sujet; sa versification l'emporte infiniment sur celle de tous les poètes latins qui l'ont précédé. La qualité qui domine en lui, c'est la sensibilité. Bien que, sous le rapport de la force et de l'élévation, il puisse paraître inférieur à Homère, il ne lui cède point dans les livres II8 et VI* de l'Enéide ; les six derniers livres du poëme sont ce qui lui appartient le plus en propre; ils brillent surtout par la couleur locale et par la connaissance approfondie des antiquités nationales ; toutefois c' est avec quelque raison qu'on reproche à ce poème une action double. Les Êglo-guesde Virgile sont inférieures à celles de Théocrite: on y sent trop l'imitation;, cependant la 10% la 4° et surtout la 6" sont de la plus haute beauté. Pour les Géorgiques, tout le monde reconnaît que c'est le chef-d'œuvre des poèmes didactiques. Virgile a eu parmi les anciens un excellent commentateur, Ser-vius. Les éditions de ce poète sont innombrables. On remarque surtout celles de Venise, 1482, avec les Commentaires deServius; celle des Aides, Venise, 1519; du P. Larue, adusum Delphini, Paris, 1682, avec une paraphrase fort utile; deBurmann, Amst., 1746; celle de Heyne, Leipsick, 1800, 6 vol. grand m-8, reproduite avec d'utiles additions dans les Classiques latins de Lemaire, Paris, 1819, etc., 7 vol. in-8 ; celle de Forbiger, Leips., 1836 et 1852, 3 vol. in-8, enfin celle d'E. Benoist, 3 vol. in-8, Paris (1867-1872). Une édition de luxe a été donnée par P. Didot le jeune, Paris, 1798, grand-in-1'ol., avec des gravures d'après Girard et Girodet. Les traductions de Virgile sont très-nombreuses. En français on distingue, en prose : celles de Marottes, Desfontaines, Binet, Morin, De Guérie, De Lestre, Pongerville, Pessonneaux; celle de Villenave et Charpentier (dans la collect. Panckoucke, 1833-35), d'Aug. Nisard (dans la collect. D. Nisard); envers, celles de Delille (la meilleure de toutes), de Cournand, Gaston, Mollevaut, Becquey, Barthélémy, Duchemin, H. Cournol. La traduction de Delille comprend les Géorgiques et l'Enéide. MM. Didot, Lauwereyns et Tissot ont traduit en vers les Bucoliques seules. On doit à Malfilâtre le Génie de Virgile, à Tissot et à Ste-Beuve des Études sur Virgile, à M. Eichhofl des Études grecques sur Virgile, qui offrent des rapprochements pleins d'intérêt. Lude-vrig a donné une Clavis Virgiliana, Berlin, 1805.
VlilG      — 1983 —        VIRG
  • VIRGILE (s.), moine de Lérins, puis évêque d'Arles en 588, fut envoyé comme vicaire du pape dans les royaumes de France, de Bourgogne "et d'Aus-trasie, et m. en 624. Il est hon. le 10 oct.
  • VIRGILE (s.), évêque de Salzbourg en 764, d'une famille noble d'Irlande, fut censuré par le papeZa-charie pour avoir avancé qu'ii! y a sous terre un-autre monde et d'autres hommes, un autre soleil et une autre lune (ce que quelques-uns ont à tort entendu des antipodes). Mandé à Rome, il rétracta son erreur et fut peu après sacré évêque (766). Il établit la foi en Carintbie, et mourut saintement, en 784.Grégoire IX le canonisa : on l'hon. le 27 nov.
  • VIRGILE (Polydore), historien, né vers 1470 à Ur-bin, mort en 1555, reçut les ordres sacrés, professa les belles-lettres à Bologne, fut chargé par le pape Alexandre VI d'aller recevoir le denier de S. Pierre en Angleterre, plut au roi Henri VII, qui le nomma archidiacre de Wells (1507), et revint en 1550. On a de lui : Anglicœ historix lib'tiXXVI, Bâle, 1534; De inventorionsrerum, necnondeprodigiis, Amst., 1571, trad. par Belleforest, 1582.
  • VIRGINIE, jeune plébéienne d'une grande beauté. Appius Claudius, l'un des Dêcemvirs, s'éprit d'eEe et voulut s'emparer de sa personne. Virginius, son père, qui était alors à l'armée, où il occupait le rang de centurion, averti à temps, accourut en hâte, et se présenta au Forum dans le moment où Appius Claudius allait la livrer à un de ses affranchis qui, par son ordre, l'avait réclamée comme son esclave. Le malheureux père, tirant alors sa fille à l'écart, saisit un couteau à l'étal d'un boucher, et le lui plongea dans le cœur pour la soustraire à l'opprobre. Cet événement souleva le peuple et fit abolir le décemyirat, 449 av. J.-C. La mort de Virginie a été mise sur la scène par Mairet (1628), Leclerc (1645), Campistron (1683), la Beaumelle, Chabanon (1769), La Harpe, Leblanc du Guillet (1786), Guiraud (1827), Latour St-Ybars (1845), etc.' Alfieri etLes-sing ont aussi traité ce sujet.
  • VIRGINIE (LA), un des États-Unis de l'Amérique du Nord, a pour bornes au N. le Maryland et la Pensylvanie, au S. la Caroline sept, et le Tennessee, à l'O. le Kentucky et l'Ohio, à l'E. l'Atlantique : 525 kil. de l'E. à l'O. sur 310 de moyenne largeur; 1 596 318 hab. (dont au moins 500 000 esclaves); capitale, Richmond. Les monts Alleghany et Blue-Ridge la coupent en deux parties égales, dites district oriental et district occidental. Elle est arrosée par l'Ohio et quelques-uns de ses affluents, par le Potomak, le Rappahannok, et est sillonnée par de nombreux chemins de fer. Climattrès-varié, fort chaud sur une foule de points. Sol très-fertile dans les plaines. Beaucoup de bestiaux; grains, tabac renommé, coton, etc. Riches mines d'or ; fer, plomb, cuivre, carrières. Industrie active: tissus, sel, salpêtre, poudre, armes, fonderie, sucre. Commerce très-florissant. — La Virginie est un des 13 États primitifs de l'Union. Le pays fut visité par Verazzani vers 1524. Les Anglais s'y établirent en 1584, sous la conduite de Walter Raleigh, et lui donnèrent le nom qu'il porte en l'honneur de la. reine vierge, Elisabeth. Le nom de Virginie s'étendit d'abord à toute la contrée au N. de la Floride. La création de la Caroline (1622) et celle de la Pensylvanie (1682), formées aux dépens de cette Virginie primitive, restreignit son étendue au N. et au S., et la réduisit à ce qu'elle est aujourd'hui. La Virginie prit une part active à la guerre de l'Indépendance et se donna dès 1776 une constitution républicaine. Elle eut la gloire de donner naissance à plusieurs des présidents les plus illustres des États-Unis t Washington , Jefferson, Madison et Monroe. En 1861, elle se déclara pour la sécession : sa capitale, Richmond, devint la capitale des État? confédérés. Cependant une partie des Virgimen? était opposée à la séparation, ce qui donna lieu à la scission de l'État en deux, la Virginie orientale, avec l 261 397 hab., qui resta hors de l'Union, et la V. occidentale ou Kanawha, avec 334 921 h., qui fut reçue dansl'Union en 1862 comme État nouveau.

V1RG1NICS, père de Virginie. V. VIRGINIE.

V1SG       — 1984 —        VISC
  • VIRGINIUS RUFUS (L.), général romain, né aux environs de Côme l'an 14 de J.-C., obtint trois fois le consulat (en 63, en 70, en 97), fut gouverneur de la Hte-Germanie, marcha contre le Gaulois Vindex, qui s'était révolté contre Néron, et le vainquit (V. VINDEX), refusa deux fois l'empire, que lui offraient ses soldats (après Néron et Othon), et mourut en 97, pendant son 3° consulat. Tacite, qui lui fut subrogé, prononça son éloge.
  • V1RIATUE, chef lusitanien, avait été successivement berger, chasseur, chef de brigands. Échappé au massacre ordonné par Sulpicius Galba, il leva l'étendard de la révolte contre les Romains l'an 149 av. J.-C, vit bientôt affluer autour de lui une foule d'hommes déterminés, et défit quatre préteurs (C. Vétilius, 149; C. Plautius, 148; Claudius (Jnimanus, 147; C. Nigidius Figulus, 146). Arrêté quelque temps par Fabius jîîmilianus, qui le battit en 144, il ne s'en maintint pas moins maître des montagnes, souleva contre les Romains plusieurs peuples de la Celtibérie, les battit de nouveau, et força en 141 le consul Fabius Maximus Servilianus à conclure la paix avec lui; mais l'année suivante il fut attaqué à rimproviste par un autre consul, Servilius Cépion, qui viola le traité de 141, et il périt égorgé dans sa tente par deux de ses officiers qu'avait gagnés le général romain. Viriathe est, après Annibal et Mi-thridate, le plus redoutable ennemi qu'ait rencontré la République romaine.
  • VIRIDOHARE, roi des Gaulois Gésates, soutint les Insubres dans leur guerre contre les» Romains et tenta d'enlever à ceux-ci Clastidium, mais il fut tué en combat singulier parMarceilus, qui remporta ainsi les 3e* dépouilles opimes, 222 av. J.-C.
  • VIRIEU, oli-l. de c (Isère), à 11 kil. S. E. de la Tour-du-Pin; 1119 hab. Scieries hydrauliques.
  • VIRIEU-LE-GIUND, ch.-l. de c. (Ain), à 15 kil. N. 0. de Beliey; 839 hab.
  • VISAPOUR, ville de l'Inde. V. BEDJAPOUR.
  • VISCONTI, célèbre maison de Milan, fournit pendant deux siècles des chefs et des maîtres à Milan, et fut longtemps à la tête des Gibelins.
  • Othon Visconti, né en 1208, m. en 1295, s'attacha au cardinal Octavien des Obaldi, qu'il accompagna dans diverses ambassades, et fut, grâce à la protection de ce prélat, nommé archevêque de Milan en 1263 par le pape Alexandre IV; mais les délia Torre, alors tout-puissants dans Milan, ne lui permirent pas de prendre possession de son siège; il s'ensuivit une longue guerre civile, et ce n'est qu'au bout de 14 ans qu'il put asseoir son autorité : il entra en triomphe dans Milan en 1277. —Son neveu, Matthieu I, le Grand, né en 1250, eut part >à ses victoires, puis à son gouvernement, avec le titre de capitaine général, acquit en 1290 Verceil, puis Côme, et fut reconnu, à la mort d'Othon, seigneur perpétuel deMilan (1295). Uétaitdeplus vicaire impérial en Italie depuis 1294. En 1302 une ligue puis--santé, formée par les délia Torre et Albert Scotto de Plaisance, lui enleva presque toutes ses possessions. Pour réparer ses pertes il appela l'empereur Henri VII en Italie : il chassa avec son secours les délia Torre, se fit confirmer par l'empereurdans le vicariat at dans la possession du Milanais, érigé en comté (1311), et y joignit Bergame, Pavie, Plaisance, Tor-tone.Il eut sans cesse à lutter contre la faction des Guelfes et contre le pape Jean XXII, qui l'avait excommunié. En 1322 il abdiqua en faveur de son fils Ga-léas I, et se retira dans un couvent où il mourut en 1323.—Le filsde Matthieu, GaléasI, né en 1277, devenu souverain de Milan en 1322 par cette, abdication, fut la même année chassé de cette ville par une émeute guelfe, y rentra au bout d'un mois, s'y vit assiégé par les Guelfes, que soudoyait le pape (1323), mais se maintint jusqu'à l'arrivée de l'empereur Louis V qui consolida son autorité (1327). Bien que nommé par ce prince vicaire impérial, il se rapprocha secrètement des Guelfes : Louis V le fit alors jeter, avec son fils aîné et deux de ses frères, dans les prisons de Monza; il fallut l'intercession de Cas-truccio-Castracani pour lui faire rendre la liberté (1328). Quant à ses Etats, l'empereur les garda. Ga-léas mourut la même année. —Azzon, fils aîné du préc, né vers 1302, avait été enfermé avec son père a Monza par l'emp. Louis V. Devenu libre, il réussit à se faire nommer par ce même prince vicaire impérial à Milan (1328); mais bientôt il se déclara contre lui et devint l'allié du pape Jean XXII qui, en sa faveur, leva l'interdit depuis si longtemps jeté sur Milan et les Visconti, et gui le nomma vicaire de l'Eglise. Il entra dans la ligue formée contre Jean de Bohême, qui voulait asservir l'Italie, et eut pour sa part de dépouilles les villes de Bergame, Plaisance, Crémone et la suzeraineté sur Paviè. Il prit encore, de 1332 à 1337, Vigevano, Crème, Côme, Lodi, Brescia, etc. Attaqué par un de ses oncles, Lodovic Visconti, qu'il avait chassé de Milan pour complot, il envoya contre lui un autre de ses oncles, Luchino , qui le battit. Azzon mourut en 1339. — Luchino, 3" fils de Matthieu le Grand et oncle d'Az-zon, fut proclamé en 1339 seigneur de Milan, avec son frère Jean, archevêque de cette ville, et exerça presque toute l'autorité. Il se montra implacable à l'égard de tous ceux qu'il soupçonnait; mais en même temps il comprima la licence des soldats, les violences des nobles, fit fleurir la paix intérieure et rappela les exilés. Il acquit Parme, Asti, Locarno, et méditait l'acquisition de Bologne et de Gênes, quand il mourut, en 1349, empoisonné par sa femme Isabelle Fiesco. — Jean, 4* fils de Matthieu le Grand et frère dupréc,, fut nommé en 1329 archevêque de Milan, et devint en 1339 co-seigneur de cette ville. Laissé seul maître en 1349 par la ?oort de son frère, il agrandit ses Etats, acheta Bologne de Jean Pepoli, au préjudice du pape (1350), et obtint la sou-. mission de Gênes (1353); il mourut en 1354, au moment où se formait contre lui la ligue de Venise. — Matthieu II, neveu du prècéd. comme fils d'Etienne, 5° fils de Matthieu le Grand, partagea la souveraineté avec ses deux frères Galéas et Barnabo, et, eut en propre Vigevano, Monza, Lodi, Bobbio, Pontremoli, Plaisance, Parme, Borgo-san-Donino, Bologne; mais Jean d'Oleggio, son cousin, lui enleva cette dernière ville (1355). Matthieu mourut la même année, empoisonné par ses frères: c'était un prince cruel et qui fut peu regretté. — Galéas II, irère de Matthieu II, et co-seigneur de Milan avea lui dès 1354, eut en propre Côme, Novare, Verceil, Asti, Tortone, Alexandrie, et y joignit ensuite Plaisance, Bobbio, Monza, Vigevano. Attaqué par les coalisés de Venise, il ne fit point la guerre en personne, et prit à son service des condottieri, qui le défendirent, mais qui foulèrent ses peuples. Il m. en 1378. — Barnabo, frère des deux préc, et co-sei-gneur de Milan en 1354, eut pour sa part Crémone. Crème, Bergame, Breseia, et y joignit Lodi et Parme. Après divers échecs, il fit la paix avec la ligue de Venise (1356), en abandonnant Gênes et Bologne. 11 eut encore à lutter contre la ligue de Vilerbe, formée par le légat Albornos (1368) et dans laquelle entrait l'empereur Charles IV, puis contre deux autres ligues formées aussi par l'influence des papes (1369-70)
Y1SG — 1985 — V1SL

et 13", 2-78); mais il sut échapper à tant de périls. Vers 1379, 'il partagea ses États entre ses cinq fils. JeanGaléas, son neveu et gendre, qui voulait régner seul, le surprit sans défense et l'enferma dans une prison où il ne tarda point à mourir empoisonné (1385). Barnabo était cruel et débauché, mais il protégeait les lettres : il avait appelé Pétrarque à sa couf et fondé l'Université de Pise.— Jean-Galéas, duc de Milan, fils de Galéas II, né en 1347, avait succédé dès 1378 à son père dans la co-seigneurie de Milan. S'étant emparé par trahison de la personne et des États de son oncle Barnabo, il intimida les fils de ce prince à tel point qu'ils s'enfuirent, et le laissèrent seul maître (1385). Il joignit Vicence et Vérone à ses possessions (13S7), dépouilla par une insigne perfidie le duc de Padoue de ses États (1388), qu'il fut cependant forcé de rendre en 1390; fit la guerre à Bologne et à Florence (1390-92), et tenta, mais sans succès, de créer un royaume d'Italie. Il acheta de l'empereur Venceslas le titre de duc de Milan pour lui et ses descendants, et fit comprendre dans son duché Vicence, Vérone, Feltre, Bellune, Bas-sano, Arezzo et Sarzane (1395). Il acquit ensuite Pise et Sienne, soumit Pérouse, Spolète, Assise, Nocera, battit par ses généraux l'emp. Robert de Bavière, qui voulait lui retirer les concessions de Venceslas (1401), puis conquit Bologne. Il assiégeait Florence lorsqu'à mourut, en 1402, laissant deux fils mineurs. Vâlentine, sa fille du premier lit, avait été mariée à LduisI, duc d'Orléans, frère de Charles VI, et lui avait porté en dot le comté d'Asti : ce fut là l'origine des prétentions de la maison de France sur le Milanais. — Jean -Marie, fils aîné de JeanGaléas, né en 1389, fut proclamé seul duc à la mort de son père (1402), sous la tutelle de sa mère Catherine Visconti. En 1404, il chassa sa mère du palais, et l'enferma à Monza, où elle mourut de poison. Ses effroyables'cruautés effrayèrent bientôt ses sujets ; ils se révoltèrent, et laissèrent entrer dans Milan le comte Blagdrate, qui déjà occupait Alexandrie, Tortone, Vercèii et Novare. J.-Marie périt assassiné par Astorre, fils;naturel de Barnabo (1412). On prête,ni que ce monstre nourrissait ses dogues de chair humaine. —Pnihppe-Marie, 2e fils de Jean-Galéas et frère du préc, né en 1391, m. en 1447, eut d'abord en partage la ville de Pavie. Après le meurtre de Jean-Marie. (1412), il se fit reconnaître à Milan, et s'assura la .succession de Blandrate, son frère (mort l'annéejorécédente), en épousant sa veuve, qu il ne tardapas a faire décapiter sur une accusation d adultéréeJI sut, soit par d'habiles négociations, soit parlas exploits de Carmagnole, son lieutenant, reprendre sur ies spoliateurs de sa maison tout ce qu elle avait possédé, sauf les villes toscanes et Lologne; compit sur les Suisses Bellinzone et la vallée de Levantin (1422-26), et reprit le projet qu avait formé son père de créer un royaume d'Italie, mais sans pouvoir y mieux réussir. II perdit par sa laute son général Carmagnole, qui passa aux Vénitiens, prit à sa place Piccinino et Sforce, et se vit nirce ,, ,,?âer à ce dernier sa fille naturelle, Blancne-Maniry^i). c>était un haMe politique m;"s u°.?°mM-ambitieux et perfide, qui sans cessé cnangeaitd alhëg, Son gendre Sforce se rendit maître

  • VPIIP ™w1 ^çn 1450> et commença une nouille^maison de ducs à Milan.

s Bnm»Jn l.ï??lUs Ouinnus), savant antiquaire, né oonS mw Zïï'm- en I818>était fils de J-B- vis"

°°1\ f,V4)>RPêfet des antiquités à Rome, et .escenclait d un ffis naturel de Barnabo Visconti. Son •HLCÂ, gD?Q^7a.mi de Winckelmann et créateur du ?imsee rio:Clementin, surveilla lui-même son éducation, puissent seconder par lui dans la description uu niusee. Chargé seul de cette publication après la mort ae son père, il obtintbientôt une granderépu-w«on, et tut nommé par Pie VI conservateur du Mu-wsequ upitole. En 1797, il accepta le portefeuille de : mteneui dans la nouvelle république formée à Rome sous l'influence française; en 1798, il fut un des cinq consuls. Réduit à fuir par le triomphe momentané de la coalition, il vint en France, où le 1er consul Bonaparte le nomma administrateur du Musée des antiques et tableaux récemment formé au Louvre (1799). Plus tard il joignit à ce titre ceux de professeur d'archéologie et de membre de l'Institut. A une science rare, Visconti unissait le goût le plus pur et un sens exquis de l'antiquité. De ses nombreux ouvrages, les principaux, outre le Musée Pio-Clémentin (en ital.), Rome, 1782-98, 6 vol. in-fol., avec fig-, sont : le Musée Chiaramonti (en ital.), qui y fait suite, Rome, 1808, in-fol. ; les Inscriptions grecques de Tro-pxa (enital.), 1794, in-fol.; les Monuments Gabiens (en ital.), 1797, in-8; Y Iconographie grecque et romaine (en franc.), Paris, 1808 etamr. suiv., in-fol.
  • VISCONTI (Louis), architecte, fils du préc, né à Rome en 1791, m. en 1854, fut amené en France dès 1798 par son père, qui le fit naturaliser, étudia l'architecture sous Percier, remporta à l'École des beaux-arts le 2° grand prix (1817), devint membre de l'Acad. des beaux-arts, architecte de la Bibliothèque impériale, et enfin architecte de l'empereur Napoléon III. On lui doit les Fontaines Gaillon, Molière, Louvois et St-Sulpice, à Paris; les monuments funéraires des maréchaux Lauriston, Gouvion St-Cyr, Suchet, Soult; le Tombeau de Napoléon I, aux Invalides; enfin l'achèvement du Louvre, gigantesque entreprise dont il sut vaincre toutes les difficultés, mais dont malheureusement il ne put voir l'entière exécution. V. LOUVRE.
  • VISDELOU (le P. Claude), jésuite, né en 1656 en Bretagne, m. en 1737, alla comme missionnaire en Chine (1706), fut nommé en 1708 vicaire apostolique dans cette contrée et évêque de Claudiopolis, eut de vives querelles avec les autres ordres religieux admis en Chine, fut forcé par ses ennemis à s'éloigner dès 1709 et se retira à Pondichéry, où il mourut. Il savait le chinois à fond : on lui doit les premières notions exactes et suivies sur les grands travaux historiques des Chinois. II a laissé une Histoire de la Tartarie, en 4 vol. ln-4 (dans la Bibliothèque orientale, éd. de 1777-79), qui est très-précieuse; il a fait connaître la fameuse inscription de Si-an-fou, qui constate l'introduction du Christianisme en Chine dès le vir3 s.
  • VISÉ ou VIZE (J. DONNEAude), littérateur, 1640-1710, travailla d'abord pour le théâtre, mais sans succès, puis créa, en 1672, sous le titre de Mercure galant, un recueil périodique, contenant, avec les nouvelles du jour, des pièces de vers ainsi que l'annonce et la critique des ouvrages nouveaux. Ce recueil prit à partir de 1677 le titre de Mercure de France. En flattant Louis XIV dans son journal, Visé obtint la charge d'historiographe de France, avec une pension de 500 écus et un logement au Louvre. Outre son journal, on a de lui 12 comédies, des Nouvelles nouvelles, 1663, et des Mémoires pour servir à l'histoire de Louis XIV, 1697-1705, 10 vol. gr. in-fol., bel ouvrage de luxe, mais sans valeur.
  • VISEU, Yerurium, Ticus-Aquarius, V. du Portugal, ch.-l. duHt-Beira, entre le Mondego et la Vouga, à 80 kil. N. E. de Coïmbre; 9000 h. Évê-ché; ancien duché. Importante foire tenue en septembre. — Le titre de duc de Viseu a été porté par plusieurs princes de la maison royale de Portugal: Henri le Navigateur, 4" fils du roi Jean I, mort en 1463; Ferdinand de Portugal, 2" fils du roi Edouard^ mort en 1470, et ses deux fils Jean et Jacques ; le roi Emmanuel, mort en 1521.
  • VISIGOTHS, c-à-d. Goths de l'Ouest, grande fraction delà nation des Goths qui, lors de leur établissement dans la Sarmatie mérid., occupait la contrée située à l'O. du Borysthène (Dnieper). Menacés par l'invasion des Huns, qui déjà avaient subjugué les Ostrogoths, les Visigoths obtinrent de l'empereur Valens, en 376, la permission de s'établir sur la rive droite du Danube; mais bientôt, prétendant avoir à se plaindre de la perfidie de Valens, ils envahirent la Thrace, sous la conduite de Fritigern et d'Alavius, gagnèrent sur les troupes romaines la victoire d'An-drinople (378) et pénétrèrent jusqu'à Constantinople, dont ils pillèrent les faubourgs. Refoulés par Théodose vers le Danube, ils recommencèrent leurs invasions après la mort de cet empereur, dévastèrent la Thrace, la Macédoine, l'Illyrie; puis, sous la conduite d'Alaric, se jetèrent sur l'Italie et s'emparèrent de Rome, qu'ils saccagèrent, 410. En vertu d'un traité conclu avecl'emp. Honorius, leur chef Ataulf, successeur d'Alaric, les conduisit dans le midi de la Gaule et les établit entre la Loire et les Pyrénées, 412 : Toulouse fut alors leur capitale. De là, conduits par leur roi Vallia, ils franchirentles Pyrénées,et s'emparèrent de la Marche d'Espagne, 415. Taéodorid, qui avait succédé à Vallia en 420, fut tué en combattant Attila dans les plaines de Châlons-sur-Marne, 451. Après le règne insignifiant de Thorismond, 451-453, Théodoric II, 453-465, puis Eurio, 465-484, achevèrent la conquête de l'Espagne : Tolède devint alors leur capitale. Alaric II ayant été tué par Clovis à la bataille de Vouillé, 507, les Visigoths perdirent ce qu'ils possédaient en Gaule, moins la Septimanie, mais ils continuèrent à régner sur l'Espagne jusqu'à la conquête des Arabes. Parmi leurs derniers rois, on distingue : Amalaric, 511-531; Lédvigilde, 572-586, qui extermina les Suèves; Récarède, 586-601 ; Suintila, 621-631; Vamba, Egiza, Vitiza, 672-710; enfin Roderic, 710, oui fut vaincu en 711 à Xérès par les Arabes et aveclequel finit leur empire. Toutefois il resta au Nord un très-petit État goth, le Roy. des Asluries(V. ce nom),qui maintint constamment son indépendance.— Les Visigoths avaient embrassé le Christianisme dès le temps de Constantin; mais ils adoptèrent l'hérésie d'Arius. Leurs lois, les plus douces et les plus savantes des lois des barbares, furent recueillies sous Euric, puis fondues, sous Alaric II, avec le Breviarium d'Anien. Ce code, connu sous le nom de Forum judicim, fut imprimé pour la 1™ fois par Pithou en 1579; l'Académie de Madrid en a donné une édition en 1815, avec traduction espagnole.

H. 125

VIST       — 1986 —        VITE
  • VISITANDINES, dites aussi Religieuses de la Visitation, ordre de femmes institué en 1610, à Annecy, par S. François de Sales et la baronne de Chantai, en mémoire de la Visitation de la Vierge. Cet ordre, dont la règle est peu sévère (il était dispensé des offices nocturnes et des jeûnes rigoureux), fut approuvé par Urbain VIII en 1626, et se répandit bientôt en France, en Italie, en Allemagne et en Pologne. Le costume des religieuses était une robe noire, un voile d'étamine sans bordure, un bandeau noir au front, et une croix d'argent sur la' poitrine.
  • VISITATION (la), fête de l'Eglise catholique, instituée en mémoire de la visite que la Ste Vierge fit à Ste Elisabeth quelques jours après l'Annonciation. On la célèbre le 2 juillet. Etablie en 1263 par S. Bo-liaventure pour l'ordre de S. François, elle fut étendue à toute l'Eglise en 1379 par le pape Urbain VI.
  • VISO (Mont), Vesulus nions, haute mont, des Alpes cottiennes, entre la France et le Piémont, a 3840" de haut. Le Pô y prend sa source. Belle route, construite au xiv* s. et dont 2000° sont creusés dans le roc vif. Détruite par le roi de Sardaigne, cette route fut rétablie par Napoléon en 1811. On croit que c'est par le mont Viso que Bellovèse et Annibal traversèrent les Alpes.
  • VISTUI.E, fleuve do l'Europe centrale, naît au mont Skalza dans la Silésie autrichienne, près de Teschen, traverse la Galicie, la Pologne, la Prusse, baignant Cracovie, Sandomir, Pulawy, Varsovie, Moulin, Plock, Tborn, Culm, Elbing; Marienbourg, Dantzick; reçoit la Poprad, la Dunajec, la San, la Wieprz, le Bug, la Drevenz à droite, la Pilica, la Bzura et la Brahe à gauche, et tombe dans la Baltique, après un cours d'env. 1100 kil., par 3 bras, dont le plus oooiental passe par Dantzick et les deux autres se rendent dans le Frische-HaiT. Divers canaux l'unissent au Dnieper, à l'Oder et au Niémen.
  • VISURGIS, riv. de Germanie, auj. le Wmr.
  • VITAL (S.), martyr, natif de Milan, subit le sup-pEce à Ravenne en 62. On l'honore le 28 avril.
  • VITAL (s.), né vers 1060, dans le diocèsede Bayeux, était chapelain de Robert (frère de Guillaume le Conquérant). Il abandonna tous ses bénéfices.et alla en 1112 fonderie monastère de Savigny près Coutances, auquel il donna la règle de S.-Benoît. Il brilla par son éloquence, surtout au concile de Reims en 1119, et mourut en 1122. On l'hon. le 16 sept.
  • VITAL, dit de Blois, écrivaiû'du m" s., né à Blois, est connu parun poème latin intitulé Querolus, imité du Querolus ou Aulularia de Plâute, et imprimé en 1595. Oniui alongtempsaitribuéle Querolus original.
  • VITAL (ORDERIC), historien. F. ORDEBIC. -
  • VITALIEN, général soythe, arrière-petit-fils d'As-par, était chef de la confédération des habitants de la Scythie, de la Thrace et de la Mœsie sous l'empereur Anastase et ses. successeurs. Il vint deux fois (513 et 518) devant Constantinople, à la tète d'une armée, pour [protéger les Catholiques que persécutait Anastase, grand partisan de l'Eutychiamsme, obtint de l'empereur des promesses qui ne furent paa réalisées et prit les armes pour en assurer l'exécution. Il jouit au contraire de la faveur de l'empereur Justin, qui le créa consul en 520; cependant il fut peu après assassiné à Constantinople par la faction des Bleus ; on imputa ce crime au neveu de l'empereur, à Justmien, à qui il portait ombrage.
  • VITALIEN, pape de 657 à 672, était de Sigma en Campanie. Il maintint la discipline ecclésiastique, envoya des missionnaires en Angleterre et mourut en odeur de sainteté. .
  • VITEBSE: OU VITEPSK , v. d ê Russie, ch.-l. du gouv» particulier de son nom et du gouvt général de Smo-fensk, Vitebsk et Mohilev, sur la Dwina.mérid., à 630 k. E. S. E. de St-Pétersbourg; 18000 h. (dont beaucoup sont Juifs).: Cour d'appel, gymnase, églises catholiques, églises grecques ; huit couvents, Commerce actif. — Vitebsk existait dès le x" s. et appartenait à la Lithuanïe ; elle fut prise aust Polonais en 1654 par le czar Alexis. Napoléon s'en empara en 1812. —Le gouvt deJVitebsk, entre ceux de Minsk à l'E., de Mohilev à l'O., a env. 387 kil. sur 182 et 750000 hab. Climat salubre et tempéré, sol fertilo (grains, légumes, lia superbe) ; immenses forêts.
  • VITELLI (VAN), architecte. V. VAN VITELLI.
  • VITELLIUS (Aulus), 8" empereur romain , né l'an 15 de J.-C, était fils d'un des plus Vils adulateurs de Claude. II passa sa jeunesse à la cour de Tibère à Caprée, jouit de k faveur de Calîgula et de Claude et fut le compagnon de débauches de Néron. Consul dès 48, puis proconsul en Afrique, où il déploya quelque habileté, il fut nommé en 08 par Galba gouverneur militaire de la Basse-Germanje. Les légions de cette frontière le saluèrent empereur à la nouvelle de la mort de Galba (69), tandis qu'Othon se faisait proclamer à Rome; Cécina et Valens, ses lieutenants, gagnèrent pour lui sur son compétitem la bataille de Bédriao, après laquelle Othon se donna la mort. Vitellius fut reçu à Rome comme un libérateur; mais à peine était-il établi sur le; trône que l'armée d'Orient proclama Vespasien; Antonïus Pri-mus, général du nouvel empereur, battit l'armée de Vitellius à Crémone, s'empara de Rome après un sanglant combat et se fit livrer l'empereur, que la populace mit en pièces etjetadans le Tibre (70). Vitellius avait régne huit mois et quelques jours. Il ne se fit remarquer que par sa gloutonnerie, ses débauches et ses cruautés. C'est lui qui, visitant 16 champ de bataille de Bédriac, quelques jours après la bataille, prononça ces horribles paroles : i Le corps d'un ennemi mort sent toujours bon. »
  • VITEPSK. V. VITEBSK.
  • VTTERBE, Fanum Voltumnx, v. de l'Etat ecclésiastique, oh.-l. de délégation, au pied du mont Cimino, à 85 kil. N. N. 0. de Rome; 14000 h. Évê-ché. Belles places, larges rues pavées en lave, cathédrale, palais, églises Ste-Rose et St-François, ancien couvent de Dominicains. Raffinerie de soufre ; ustensiles de 1er, verroterie. Commerce assez actif (blé, vin, raisins secs). Patrie de J. Nanni, dit An-nius de Viterbe. Aux env., eaux minérales, pèlerinage de la Madonna délia Quercia, et nombre de châteaux et de maisons de campagne. — Viterbe fut, dit-on, bâtie en 773 par Didier, roi des Lombards. Elle fut donnée aux papes avec le territoire qui forma le Patrimoine de S. Pierre, par la grande comtesse Mathilde (1077), et devint dès lors le chef-lieu de ce pays. A Viterbe fut conclu en 1515 entre Léon X et François I (après la conquête du Milanais par ce dernier) un traité célèbre, par lequel le pape renonçait à Parme et Plaisance. — La délégation de Viterbe, auN. de la Campagne de Rome, à l'O. du Tibre, a 90 k. sur 85 et 130000 h.Villes princip. (outre Viterbe) : Montefiascone, Nepi, Civita-Casteliana, Ronciglione.
YITR       — 1987 —        ViTR
  • VITERIC, roi des Visigoths d'Espagne, parvint au trône par l'assassinat du roi Liuva II (603), favorisa l'Arianisme et persécuta le Catholicisme, qui avait été la religion dominante sous Récarède, son prédécesseur. Il fut tué par ses sujets en 610.
  • VITET (U), médecin de Lyon, 1736-1809, exerça son art dans sa ville natale et y obtint une telle popularité qu'à la Révolution il fut élu maire de Lyon, puis député à la Convention et au Conseil des Cinq-Cents. On a de lui la Médecine vétérinaire, Lyon, 1771, dont le succès fut européen; la Médecine ex-pectante, 1803; la Médecine du peuple, 1804. VITI (Archipel de), dit aussi de Fidji. V. EIDJI. VITIGÈS, 4" roi des Ostrogoths d'Italie, avait été un des plus illustres généraux de Théodoric I. Proclamé roi à la place du lâche Théodat (536), il organisa une résistance vigoureuse en Italie, mais il ne put empêcher Bèlisaire de reprendre Rome et vit se révolter Milan, Bergame, Novare, Côme. Il reprit Milan, dont il égorga tous les habitants mâles, mais n'en fut pas moins"réduit à se réfugier dans Ravenne, y fut bloqué parBélisaire et capitula en 540. Bèlisaire le mena en triomphe à Constantinople; cependant il fut bien traité par Justinien, qui même le décora du titre de patfice. Il m. à Constantinople en 543.
  • VITIZA, roiï'des Visigoths d'Espagne, était fils d Egiza, qui l'associa au trône en 696. Il régna seul à partir de 701, perdit les Baléares, que conquit l'Arabe Mouça, gouvemeur de l'Afrique pour Walid, et fut détrôné vers no par Roderic, dont il avait outragé la famille, et qui lui fit crever les yeux. Il survécut peu à ce supplice.
  • VITORIA, y. forte de l'Espagne septentr., ch.-l. delaprov. d'Alava, près de la Zadorra, à 50 k. S. E. ™,BiJJ)ao et à"330 kil. N. N. E. de Madrid; 12 000 »&. Evêché; aiic. université, réunie en 1842 à celle sy alladolid. Velours de soie, chapeaux, tcile, papier reint. bougies, armes blanches, ustensiles de cuivre, Léo°i5ÎHeS' ~VUoria fut- dit-on, fondée en 581 par toire u>?' r°i. des Visigoths, en mémoire d'une vie-Fortifiée alrait remPortée sur les Vascons révoltés. aa-rpnrlip naS* S- Par don Sanche le Grand, elle fut rnnép mr IP= S"1 « et Ferdinand le Catholique. Oc-181 f anrpf,!fanfais eD 1808, elle fut évacuée en Inelaisle; S sanSlante bataille, gagnée par les
  • V TRt? rh iIia|nols et les Portugais réunis.

la Vilaf™ OMI  ?arr' du déP- d'Ule-et-Vilaine, sur PR tÇbil de fer de Brest- a 37 kil. E. Âfl^TH9U4hab- Trib- del-inst, collège. vnal L£??c tours> église Notre-Dame. Toile à néralp —a -Ie> flanelle> cantharides. Source mi-T!rL^* .,.no';j»ronnie, possédée par la maison de iwfi Tt i ;ano-abDaye de Bénédictins, fundée en izrb. vitre embrassa le Calvinisme auxvi's. et fut vainement assiégéeen 1588 par le duc de Mercœur,

  • v.tn?Jerî.ra?d d'Ar-'entré et de Cl. Savary. 4 , M M I,' cr"L dec- (Hte-Saône), près de l'Amance à 44 kil. N 0. de Vesoul; 944 hab. Station.
  • VITROLLES (Eug. d'ARNAun, baron de), homme politique, né en Provence en 1774, mort en 1854, émigra, servit dans l'armée de Condé, agit des premiers en 1814 en faveur des Bourbons auprès des souverains coalisés, fut nommé ministre d'État par le comte d'Artois dès son arrivée à Paris, fut élu en 1815 membre de la Chambre introuvable, et poussa si loin la violence que Louis XVIII le priva, en 1818, de son titre de ministre d'État; mais fut nommé par Charles X, à son avènement, ambassadeur-à Turin. Il se retira des affaires en 1830.
  • VITRUVE, M. Vitruvius Poïlio, architecte, natif de Vérone ou de Formies, florissait au i" s. av. J. C. et vécut très-vieux (de 116 à 26?). Il avait servi dans les armées de César comme employé à construire les machines de guerre. On a de lui un traité De Architectura (en 10 livres), dédié à Auguste, et très-précieux parce qu'il constate l'état où en étaient à Rome de son temps l'architecture et plusieurs sciences accessoires. Il _y traite non-seulement de l'architecture, mais aussi (dans les IX" et X" livres) de la mécanique, de l'hydraulique et de la gnomo-nique. Vitruve possédait toutes les connaissances relatives à son art, mais son style est peu élégant et quelquefois obscur. Les principales éditions de son ouvrage sont celles de Venise, 1497; de Philander, Lyon, 15.')2; de Barbara, Venise, 1567, avec commentaires; de Galiani, Naples, 1758, avec trad. italienne; de Rode, Berlin, 1801-1802; de Schneider, Leipsick, 1808, et surtout celle de Rome, 1836, 4 vol. in-fol., due à L. Marinius. Cl. Perrault l'a trad. en français (1678 et 1684) et en a donné un abrégé (1694). M. Maufras en a fait paraître une nouvelle trad. dans la collection Panckoucke, 1847, et M. Baudement dans la collection Nisard, 1846.
  • VITRY ou V.-EN-ARTOIS, Tïctori'acîtm, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais), à 17 kil. N. E. d'Arras. Station. C'est là que Sigebert, roi d'Austrasie, fut assassiné par les émissaires de Frédégonde (575).
  • VITRY-LE-BRULÉ OU VITRT-EN-PERTHOIS, bourg du

dép. de la Marne, sur la Saulx, à 5 kil. N. E. de Vitry-le-François; 800 hab. Ville importante autrefois, elle fut prise et brûlée par Louis VII en 1143; c'est le regret d'avoir commis ce crime qui lui fit entreprendre la 2" croisade, 1147. Prise de nouveau en 1544 et détruite par Charles-Quint.

  • VIVRY-LE-FRANÇOIS OU VITR Y-SUR-MARNE, ch.-l.

d'arr. (Marne), sur la r. dr. de la Marne, à 32 kil. S. E. de Châlons-sur-Marne, à 5 kil. S. O. de Vitry-le-Brûlé; 7622 hab. Place de guerre, trib. de 1™ instance, collège. Beau port sur la Marne, station. Bonneterie, chapellerie, filature de coton, huiles.— Cette ville doit son nom à François I, qui la fit bâtir pour recevoir les habitants de Vitry-en-Perthois que Charles-Quint venait de détruire (1544). Prise par les Alliés en 1814.

  • VITRY-SUR-SEINE, bourg du dép. de la Seine, à 7 k. S. E. des murs de Paris, et près de la r. g. de la Seine; 3095 hab. Beau château, belles pépinières; carrières de pierre. Il s'y livra divers combats aux xrv° et xve s. C'est là que mourut le roi Henri I.
  • VITRY (Jacques de), chroniqueur duxni«s., natif d'Argenteuil près Paris, fut chanoine régulier et curé d'Oignies (diocèse de Liège), reçut le titre d'é-vêque de Ptolémaïs en Terre-Sainte, prêcha en Belgique et en Allemagne la croisade contre les Albigeois, et finit par être nommé évèque de Tusculum et cardinal par Grégoire IX. Il mourut à Rome en 1244. Outre des Lettres, des Sermons, des Vie* de Saintes, on a de lui : l'Histoire orientale (en 3 livres, dont 2 imprimés dans le Gesta Dei per Francos de Bon-gars) , et l'Histoire occidentale, qui^n'est que l'histoire de l'Eglise au temps de l'auteur (imprimée à Douai, 1597, avec le Ier vol. de l'Histoire orientale).
  • VITRY (Nie DE LHOSPITAL, marquis de), issu d'une famille napolitaine du nom de Galluccio, était fils d'un officier distingué, qui, après avoir servi successivement Henri III et Mayenne, finit par se rallier à Henri IV. Il succéda en 1611 à son père dans la charge de capitaine des gardes du corps du roi, se lia étroitementavec de Luynes, favori de LouisXIII; se chargea d'arrêter Concini, qui était devenu odieux au roi, et le tua dans la cour du Louvre de trois coups de pistolet (1617). En récompense de ce honteux exploit, il reçut le bâton de maréchal, avec une charge de conseiller de robe courte au parlement (charge qui le mettait à l'abri des poursuites). Dans les guerrescontreles Calvinistes sous Louis XIII, il eut part à la prise de Château-Renaud, de Gien, de Jargeau(t621), de Sancerre (1622), à l'attaque de l'Ile de Ré et au siège de La Rochelle. En 1631 il fut nommé gouverneur de la Provence; mais les actes arbitraires qu'il commit le firent rappeler et mettre à la Bastille par Richelieu (1637-43). Il sortit de prison aussitôt après la mort du cardinal et fut même créé duc et pair en 1644. Il mourut en 1645.
VIVI       — 1988 —        YLAD
  • VITSLIBOCHTXI, dieu mexicain, présidait à la guerre et à la divination. Son temple était au sommet d'une haute pyramide ou téocalli; on y égorgeait des victimes Humaines en grand nombre. On le représentait, affreux de visage, assis sur un trône soutenu par un globe d'azur, symbole du ciel, coiffé d'un casque de plumes, la main droite sur une couleuvre , tenant de la main gauche 4 flèches et un bouclier.
  • VITTEAUX, ch. -1. de c (Côte-d'Or), surlaBrenne, à 24 kil. E. S. E. de Semur : 1677 h. Ane château fort. Cette ville a appartenu aux maisons de Bourgogne, de Châlon, de Vienne et d'Aligre. Fabrique de châles; commerce de laine, chanvre, fil.
  • V1TTEL, ch.-l. de c (Vosges), à 19 kil. S. O. de Mirecourt : 1303 hab. Dentelles et broderies.

vrrTORIA, v. d'Espagne. V. VITORIA.

  • VIVARAIS (le), petit pays de i'anc France, dans le N. E. du Languedoc, entre le Lyonnais au N., le Dauphiné à l'I., le.diocèse d'Uzès au S., le Velay et le Gévaudan à l'6., tirait son nom de Viviers, Vivarium, qui en était la capitale.— Habité au temps des Romains par les Helvil, ce pays fut donné, en 817, par Louis le Débonnaire à son fils Lothaire; puis il passa à Charles de Provence, l'un des enfants de ce prince. Joint au comté de Provence, il dépendit ensuite des comtes de Toulouse, et fut réuni au domaine royal en 1229. Il est presque entièrement compris aui. dans le dép. de l'Ardèche.
  • VTVEROLS, ch.-l. de c (Puy-de-Dôme), à 28 k. S. E. d'Ambert; 1185 hab. Dentelles.
  • VIVES (Louis), savant espagnol, né à Valence en 1492, mort en 1540, fut professeur à Louvain, puis à l'Université d'Oxford, et devint un des instituteurs de Marie, fille de Henri VIII. Ayant blâmé le divorce du roi, il subit six mois de prison et fut obligé de sortir d'Angleterre. Il fit alors un voyage en Espagne, puis vint s'établir à Bruges, où il mourut en 1540. L. Vives était étroitement lié avec Erasme et Guillaume Budé, avec lesquels il formait une espèce de triumvirat littéraire. Ses OEuvres complètes (en latin) ont été imprimées à Bâleen 1555, et à Valence en 1782. On y trouve divers traités de littérature, de philosophie et d'éducation : Deinitiis et sectis philosophiez; De anima; De corruptis ar-tibus (le meilleur de ses ouvrages) ; De epistolis con-scribendis; De ralionestudii puerilis; vue Dialectique; des Commentaires sur la Cité de Dieu, le Songe de Scipion, les Bucoliques, et des Lettres.
  • VIVIANI (Vincent), géomètre, né à Florence en 1622, m. en 1703, fut élève de Galilée et de Torri-celli, et s'acquit de bonne heure une réputation européenne. Louis XIV lui envoya de riches présents; l'Académie des sciences de Paris le reçut au nombre de ses associés ; le grand-duo Ferdinand de Médicis lo nomma son géomètre et son premier ingénieur, et lui confia la chaire de mathématiques de l'Académie de Florence. Ses ouvrages principaux sont : De maximis et minimis Locis geometrica divinatio, in quintum Conicorum Àpollonii Pergœinunc desideratum, Florence, 1659, De Locis solidis, 1701.
  • VIVIEN (Joseph), peintre deporfcrjiits, né à Lyon en 1657, m. en 1734, vint de bonne heure à Paris, reçut les leçons de Lebrun, s'adonna sur son conseil au'portrait, fut un des premiers à peindre au pastel, se fit une grande réputation en ce genre, fut admis à l'Académie de peinture en 1701, et devint premier peintre des,électeurs de Bavière et de Cologne. Plusieurs de ses ouvrages sont au Louvre, dans la galerie des dessins. Les. plus remarquables sont la Famille du, grand Dauphin, ta Famille de Bavière, le portrait de Fénelon.
  • VtVIENNE (ste) F. BIBIAHE.
  • VIVIERS, Albaugusta, Âlba Eelvionm? Vivarium, ch.-l. de c. (Ardèche), près de lar. dr. du Rhône, à 38 Ml. S. E.de Privas: 2706 hab. Ëvêché suffragant d'Avignon.. Vaste cathédrale, beaux jardins de l'évêché. Filature de soie; commerce de grains, vin, soie. Aux.env., grotte curieuse,— Ane capitale du Vivarais, auquel elle a donné son nom.
  • VIVONNE, ch.-l. dec (Vienne), au confluent du Clain et de la Vonne, à 10 kil. S. S. O. daPoitiers; 2618 hab. Cordes, gros lainages, grains. Ane titre de duché, ce bourg a donné son nom à une famille fort ancienne du Poitou, qui s'est alliée aux maisons de La Châtaigneraie et de Roehechouart,; C'est là qu'eut lieu le fameux duel de Jarnac avec La Châtaigneraie, chevalier de. Vivonne,
  • VIVONNE (Victor DE ROCHECHOUART, comte, puis duc de MORTEMART et de), maréchal de France, né en 1636, mort enl688,étaitfrèredeMmedeMontespan et enfant d'honneur de Louis XIV. Il montra de la bravoure au service, tant sur terre que sur.mer, fut nommé général des galères (1669), porta des secours à Candie (1670), fut blessé au passage du Rhin (1672), devint en 1674 gouverneur de Champagne, fut envoyé en 1675 au secours de Messine révoltée contre les Espagnols, réussit à battre ceux-ci et à entrer dans Messine, et reçut en récompense le bâton de'maréohal. Il se conduisit si mal à Messine qu'il rendit la France odieuse aux habitants et fut rappelé. Néanmoins il remplit jusqu'à sa mort les fonctions de premier gentilhomme de la Chambre. 7J amusait Louis XIV par sa gaieté, ses contes plaisants et ses bons mots : c'était en effet un homme d'esprit et fort gai, mais fort débauché. Du reste, il favorisait les lettres et fut surtout lié avec Molière et BoJIeau.
  • VIVONNE (François de), seigneur de La Châtaigneraie. V. LA CHATAIGNERAIE et JARNAC.
  • VIVONNE (Catherine de). V. RAMBOUILLET.
  • VIZIIXE, Vinillx Caslrum, ch.-I. de C. (Isère), près de la r. g. de la Romanche, à 16 kil, S. E. de Grenoble; 3546 hab. Filature de,coton, indiennes; haut fourneau. Château du connétable de Lesdi-guières, brûlé en 1826, et récemment réparé : c'est là que les Stats du Dauphiné se tinrent en 1788.
  • VIZIR, et mieux VEZIR, c.-à*d. porte-fardeau. On donne ce nom en Turquie à de hauts fonctionnaires qui répondent à peu près à nos ministres. Les principaux sont le grand vixir, 1" ministre,: qui a le sceau de l'Empire; le Haîassi, ministre _de l'intérieur; le reis-ejfendi, ministre des relations extérieures, letchaoudirbachi, maréchal du palais.


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