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Projet:Bouillet/OCR/V/VE - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/V/VE

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  • VEAU D'OR. Pendant le séjour de Moïse sur le mont Sinaï, les Israélites forcèrent Aaron à leur ériger une idole qui avait la forme d'un veau et qui fut faite en or avec les bijoux dont les femmes se dépouillèrent à cet effet': Moïse-, descendu de la montagne, brisa aussitôt cette idole et fit périr par les bras des lévites les impies qui l'avaient élevée. Le veau d'or était une imitation du bœuf Apis. — Lors du schisme des dix tribus, Jéroboam, pour empêcher ses sujets d'aller adorer Dieu à Jérusalem, érigea deux Veaux d'or, l'un à Dan, l'autre à Béthel.
  • VECELLI (TIZIANO) , dit le Titien. V. TITIEN.
  • VECUT (le), riv. d'Allemagne, naît enWestphalie, traverse le S. O. du Hanovre, parcourt les prov. de Drenthe et d'Over-Yssel, et se jette dans le Zuyderzée au N. E. de l'emb. de l'Yssel, sous le nom de Zwarte-water, après un cours de 180 kil. —Une branche du Vieux-Rhin, qui s'en sépareà Utrecht et se jette également dans le Zuyderzée, porte le même nom.
  • VÉDANTA, c.-à-d. conclusion des vèdas, doctrine théologique et philosophique de l'Inde qui s'appuie sur les Védas : c'est un des deux systèmes orthodoxes de la Mimansa (7. ce nom). Ce système, tout idéaliste, enseigne le culte d'un seul Dieu qu'on doit adorer d'une manière tout abstractive ; il reconnaît pour fondateur Vyasa et pour principal docteur Sankara Atcharya.
  • VÉDAS, livres sacrés des Hindous, écrits en langue sanscrite. Ils sont au nombre de 4 : 1° le Rig, qui contient des prières et des hymnes envers; 2° la Tadjour, où sont des prières en prose ; 3° le Sama, dont les prières sont destinées à être chantées; 4 l'Atharvan, composé surtout de formules de consécration, d'expiation et d'imprécation. (Quelques-uns ne voient dans cette 4e partie qu'un supplé-
  • VEIE

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  • VELD



par Turpin de Cr'issé._— Un autre Végèce^PuMïtw et L. Tristan de Tolède, fit deux voyages erTnaiïe

  • .l'air, profondeur de la perspective, élégance des tribunaux, dits francs-juges, s enveloppaient du Idrapeiies, relief et vigueur des tons. Le Louvre mystère le glus profond et avaient dans toute l'Aile-1 possède 4 tableaux de ce maître. V. Stirlîng, m-

ment fort postérieur aux 3 premières.) On a fait une foule de commentaires des Védas; parmi ces commentaires, les Pouranas et les Souiros jouissent d'une autorité presque sacrée; on a aussi tiré des Védas un système de philosophie orthodoxe, la philosophie Védanta (V. ci-dessus). L'âge comme la doctrine des Védas diffère beaucoup. Ils passent (les trois premiers surtout) pour avoir été inspirés par Brahma; les légendes hindoues en attribuent la publication à Vyasa, qui les aurait recueillis et compilés vers le xv* s. av. J.-C. Il en fut fait au xvir* s. une traduction abrégée eu langue persane, par ordre d'un frère d'Aureng-Zeyb ; cette version elle-même a été traduite en-latin. Anquetil du Perron a publié le textn persan sous le titre d'Oupnekhat. Nous n'avons eu lottg temps en langue européenne que quelques extraits des Védas: une édit. complète de ces li vres, avec trad. allemande, a été publiée à Berlin par Rosen et Max. Huiler, 1841 et ann. suiv. Le Hig-Véda a été trad, en franc, par Langlois, 1848-51, et en. anglais par Wiison, 1850. On doit à M. Barthélémy St-Hilairs une savante dissertation intitulée : Des Védas, 1854. VÉGA. V. LOPE et GARCILASO.

  • VÉGÈCE, Flavius Vegetius Renatus, écrivain militaire latin, florissait vers la fin du iv° s. On a de lui un traité De re militari, en 6 livres, dédié à l'empereur Yalentinien 1! :-G est-un-extrait fort in-structif d'écrivains antérieurs. L'auteur y traite : 1° des levées et des exercices des soldats; 2° de la légion (ordonnance, armes, chefs) ; 3° de la tactique : 4" de l'attaque et de la défense des places; 5" de la marine. On estime les éditions de Valart, Paris, 1762, de Schwebel, Strasbourg, 1806, des Deux-Ponts, 1806. Végèce a été traduit en français par Bourdon de Sigrais, 1743, parBongars, 1772, et commenté

Vegetius, est auteur d'un Traité de l'art vétérinaire, en 4 livres, publié par Gesner, Manheim, 1781, et traduit par Saboureuxde La Bonneterie.

  • VEGI.IA (île), Curicta, île des États autrichiens (Dahnatie), dans le golfe de Quarnero, a35 kil. sur 22, et 20000 hab.; ch.-l., Veglia, sur la côte S. O., avec un port et 3000 hab. Êvêché.
  • VEHME (la Sainte), ou COURS VEHMIQUES, du vieil allemand fehmen, condamner, bannir; tribunaux secrets établis originairement en Westphalie, et dont le siège principal était àDortmund, avaient pour but de maintenir la paix publique et la religion et connaissaient de tous les crimes qui pouvaient troubler l'une ou l'autre. Les membres de ces

mâgne des Initiés qui leur déféraient les coupables: tout initié était tenu d'exécuter le jugement dès qu'on l'en chargeait, mais le plus souvent les juges étaient eux-mêmes les exécuteurs, le condamné était frappé par une main inconnue ; son cadavre était pendu à un arbre dans lequel on fichait un couteau, signe de la vengeance de laSte Vehme. L'origine des Coursl vehmiques paraît remonter au temps de Charlema-' gne, mais elles ne prirent d'importance qu'à la fin du xn" s., lorsque la Westphalie fut tombée au pouvoir de l'archevêque de Cologne (1182). Après la Paix] publique de Westphalie, 1371, un grand nombre de tribunaux s'établirent sur ce modèle dans les États qui avaient accédé au traité; mais bientôt ces tribunaux donnèrent lieu aux plus grands abus ; au xv's. les empereurs Sigismond, Albert, Frédéric III, travaillèrent à les réprimer; ils disparurent au xvi", quand Charles-Quint eut rendu, en 1532, l'ordonnance 6'aroWne, qui réformait la jurisprudence. Le D" Gaupp a publié : Des cours vehmiques, Breslau, 1857. VÉIES, Veii, v. d'Êtrurie, une des 12 lucumonies étrusques, la plus méridionale et la plus voisine de Rome, était à 20 k. N. O. de cette ville. Elle fut souvent en guerre avec les Romains, qui, en 395av. J.-C. sous la conduite de Camille, finirent pars'ea

emparer, après un siège de dix ans. Véies leur servit d'asile lors dé la prise de Rome par les Gaulois en 389 : les tribuns voulaient même qu'on abandonnât définitivement Rome pour s'établir à Véies; mais Camille, le vainqueur de Véies, s'y opposa : il mérita par là le surnom ds second fondateur de Rome. On trouve quelques vestiges de la citadelle de Véies sur la colline appelée l'Isola Farnèse. VEiXLANE, bg du Piémont. Y. AVIGLIANA.

  • VEIMARS (Loève), traducteur, né à Paris en 1801, de parents allemands, m. en 1854, débuta sa 1823 par la traduction de quelques opuscules de Wieland, traduisit successivementles romans de VanderVeide, de Zschokke et les Contes fantastiques de Hoffmann, qu'il popularisa par son style clair, facile, élégant. Il travaillait en même temps à la IJeinte encyclopé-dique, à la Revue des Deux-Mondes, à l'-Encj/clope'-di'e des gens du monde. Il fut dans ses dernières années consul à Bagdad, puis à Caracas.
  • VÉLASQUEZ (Diego), général espagnol, né vers 1465 à Cuellar (Ségovie), m. en 1523, accompagna Colomb dans son£" voyage, se fixa à St-Domingue et contribua puissamment a la soumission de l'Ile (1496-1509); fut chargé par Diego Colomb, frère de Christophe, de faire là conquête de Cuba, réussit dans cette entreprise, devint gouverneur do l'île, y fonda d'importantes colonies, entre autres, San-Salvador, Puerto d€-Carenas-(auj, la,Havane), 151 lf seconda l'expédition qui découvrit le Yucatan et le Mexique, 1517-18, et mit Fernand Cortez à, la tète de l'expédition chargée de conquérir ce dernier pays. Il devint bientôt jaloux de son lieutenant et voulut, mais sans succès, s'opposer à ses progrès.
  • VELASQUEZ (Jacques Rodriguez de sa VA Y), célèbre peintre espagnol, né en 1599 à Séville, m. en 1660, eut cour maîtres Herrera-le-Vieux. François Pacheco

pour étudier les chefs-d'œuvre d(js grands maîtres, et fut comblé d'honneurs par Philippe IV. Parmi ses plus beaux ouvrages, on cite la Tunique de Joseph, le Tableau de famille (la famille royale), le Portrait d'O'limrès, celui du poëte Quevedo- Outre le portrait et l'histoire, il a peint aussi les fruits, les fleurs, les animaux, les paysages, ot a. excellé dans tous les genres. Vélasquez est le chef de l'école dite,gallo-espagnole; ses ouvrages se distinguent par une imitation si parfaite de la nature, qu'ils font complètement illusion. On trouve en cet artiste toutes les qualités du grand peintre : riche coloris, vérité des types, naturel des poses, transparence de lasquez et ses œuvres, trad. par G. Bnmetf 1865.

  • VELASQUEZ DE VELASCO (L. Josepti), marquis de Valdeflorès, éruditet antiquaire, né en 1722, àMa-laga, m. en 1772, fut chargé par Ferdinand VI de recueillir les anciens monuments de l'histoire d'Espagne u s'acquitta de cette mission avec succès et fut élu correspondant de l'Académie des inscriptions de Paris. En 1766, à la suite d'une émeute, il fut arrêté comme auteur de pamphlets injurieux contre le gouvernement, et jeté dans une prison, dont il ne sortit qu'en 1772, quelques mois avant sa mort. Il a laissé un savant Essai sur les alphabets inconnus qu'on trouve en "Espagne, Madrid, 1752; Origine de la poésie castillane, 1754; les Annales de la nation espagnole depuis les temps Us plus reculés jusqu'à l'entrée des Romains, 1759; Conjectures sur les médailles des rois Goths et Suèves d'Espagne, 1759.
  • VÉLAY (le), Vellavi, anc. petit pays du Languedoc, auj. dans le dép. de la Hte-Loire, était situé entre le Forez au N., la Hte-Auvergne àl'O., le Gévaudan au S. et le Vivarais à l'E., et ayait pour villes principales le Puy-en-Vélay (ch.-l.l, Yssingeauj et le Monestier. On doit à M. Fr. Mandet l'Histoire du Vélay, 1860-62.
  • VELDECK. ou VELDIG (H. de), minnesinger de la
  • VELL

— 1953 —

  • VENA


fin du XII« s., vécut à la cour des princes de Thuringe et de Basse-Saxe. On a de lui une Enéide, qui est plutôt une imitation du Roman de l'Eris de Chres-tien de Troyes qu'une traduction de Virgile, Berlin, 1784; Ernest, duc de Bavière, poème épique, manuscrit (à Gotha); et la Légende de S. Gervais, en 4 chants, manuscrit (au Vatican).

  • VELDENZ, bg et château des Etats prussiens (prov. Rhénane), près de la Moselle, à 5 kil: S. O. de Bern-castel; 700 h. ; a donné son nom à un rameau cadet de la maison palatine de Deux-Ponts, éteint en 1694.
  • VELEIA, anc v. de la Gaule cisalpine, non loin de Plaisance, fut écrasée, peu de temps après la mort de Constantin, par un éboulement de rochers. C'est dans ses ruines qu'on a trouvé la Table Trajane, pendant les fouilles exécutées de 1760 à 1764.
  • VELEZ, v. de Nouv.-Grenade, dans la province de Socorro, à 220 kil. N. E. de Bogota et à 80 kil. S. O. de Socorro; 2500 hab. Riches mines d'or.
  • VELEZ-DE-GOMERA OU PENON DE VELEZ, Parielîna,

v. du Maroc (Fez), dans une petite île de la Méditerranée , à 80 kil. E. de Tétouan, est un des présides ou points fortifiés que l'Espagne possède sur la côte du Maroc. Fondée en 1508 par Pierre de Navarre, elle fut prise par les Maures en 1522, et reprise par les Espagnols en 1664.

  • VELEZ-MALAGA, Menoba, v. d'Espagne (prov. de Malaga), à 3 kil. de la mer, à 30 kil. E. de Malaga. Château. Raisins secs, fruits, canne à sucre, cochenille, soie; vins, etc.

VÉLIE, v. d'Italie ancienne. V. ELËE et VELEIA.

  • VELIKIA-LOUKI, v. forte de Russie (Pskov), à 200 kil. S. E. de Pskov; 3500 hab. Au grand-duc de Moscou dès 1448; prise par Etienne Bathory en 1580. Brûlée en 1611 par les partisans des faux Dmitri.
  • VELINES, ch.-l. de c (Dordogne), à 33 kil. O. de Bergerac; 853 hab.
  • VELINO (le), Velinus, riv. d'Italie, naît dans.l'A-bruzze Ultérieure 2", puis entre dans l'État ecclésiastique, arrose Rieti, et tombe dans la Néra, après un cours de 95 kil. Belles cascades. — Le Monte Velino, près et au N. O. du lac Fucin, a 2556'" de haut.
  • VELIOCASSES, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2"), occupait, avec les Caleti, le diocèse de Rouen, et avait pour capit. Rotomagus (Rouen).
  • VÉL1TES, Veliles, infanterie, légère de la légion romaine. Les Vélites servaient à l'avant-garde et dans les escarmouches, gardaient les retranchements au camp, et veillaient Ta nuit hors des portes, en sentinelles avancées. On les recrutait parmi les hommes de taille moyenne, lestes et vigoureux. Ils avaient une épée, 7 javelots, un petit bouclier et un casque recouvert d'une, peau de bête. Ils furent institués pendant la2° guerre Punique, et formèrent le quart de la légion. Ils furent supprimés après la guerre Sociale. — Napoléon avait établi dans l'armée française des corps de troupes légères appelés aussi xélites.
  • VELLAUDUNUM ou VELLAUNODUNUM, V. de Gaulé (Lyonnaise 4e), chez les Senones, importante au temps de César. On l'a placée tantôt à Beaune, tantôt, et avec plus de vraisemblance, à Château-Landon.
  • VELLAVI, anc peuple de la Gaule (Lyonnaise 4e), habitait le pays appelé depuis le Vélay.
  • VELLÉDA, prophétesse germaine du temps de Vespasien, était de la nation des Bructères, et exerçait une influence immense sur toutes les populations germaniques. Elle contribua puissamment à l'insurrection des Bataves contre Vespasien, à la tête de laquelle se mit Civilis (70 de J.-C.) ; mais, quand elle vit le mauvais succès de cette tentative, elle fit poser les armes à ses compatriotes au nom de la divinité dont elle était prêtresse, et aida le général romain Cerealis à pacifier le pays. Quelques années après, à la suite d'une nouvelle insurrection, elle fut prise parRutilius Gallicus, et conduite à Rome en triomphe.
  • VELLEIUS PATERCULUS, historien latin, né vers l'an 19av. J.-C, m. en 31 après J.-C, était d'une famille équestre. Il servit neuf ans sous Tibère comme

commandant de la cavalerie, fut successivement questeur, tribun du peuple, préteur (14 de J.-C), consul même, selon quelques biographes, et périt, à ce qu'on croit, enveloppé dans la chute de Séjan. 11 avait écrit un abrégé de l'histoire de la Grèce, de l'Orient, de Rome et de l'Occident, qui n'existe plus en entier. Ce qui reste de lui n'est qu'un fragment relatif à l'histoire grecque et à l'histoire romaine depuis la guerre dePersée, roi de Macédoine, jusqu'à la 6° année de Tibère. C'est un morceau des plus remarquables, tant pour le fond que pour le style, auquel on doit cependant reprocher les flatteries adressées à Tibère et à Séjan. Les meilleures édit. de Velleius Paterculus sont celles de Burmann, dite Van'orwm, Leyde, 1688; deBarbou, 1746;deRuhn- kenius, Leyde, 1779; de Cludius, Hanovre, 1815; de la Bibliothèque classique latine de Lemaire, 1822 ; d'Orelli, Leips., 1835; de Haase.ï&id., 1851. Il a été traduit en franc, par l'abbé Paul, Avignon, 1768 ; par Després, 1826,"dans la collect. Panckoucke, et par Herbet. dans la collect. Nisard.

  • VELLETRI, VeUtrœ, ville de l'Italie centrale (ancien chef-lieu de légation), à 34 kil. S. E. de Rome;

12 000 hab. Evêché, Hôtel de ville (dû au Bramante); palais Ginetti et Borgia; statue d'Urbain VIII. — L'ancien Velitrse, dans le Latium, appartenait aux, Volsques. Auguste en était originaire.

  • VEIXY (l'abbé), historien né en 1709 à Fismes près de Reims, m. en 1759, entra chez les Jésuites et professa au collège Louis-le-Grand à Paris. II commença la grande Histoire de France en 30 vol., mais il ne'put en composer lui-même que 7 vol. et une partie du 8" (1756-59). Ces volumes, qui vont jusqu'au règne de Philippe le Bel, quoique bien écrits, laissent beaucoup à désirer pour le fonds, surtout les 2 premiers: l'auteur n'avait point sérieusement étudié les sources. L'ouvrage fut continué par Villaret et Gar-nier, dont le travail est bien supérieur.
  • VELTHUYSEN (Lambert), Yelthusius, théologien protestant d'Utrecht, né en 1622, mort en 16S5, occupa plusieurs dignités à Utrecht et fut, de 1668 à 1674, député par sa ville natale aux assemblées ecclésiastiques; mais il déplut à ses collègues par le zèle avec lequel il soutenait les droits de ses commettants, et ils parvinrent, en l'accusant d'hérésie, à le faire révoquer. On a de lui : Usage de la raison dans les controverses théologiques, 1668; De la Pudeur naturelle et de la dignité humaine, 1676.
  • VENAFRE, Venafrum, v. de Campanie, auN., près du Vulturne, avait été, disait-on, fondée par Diomède. Elle devint plus tard colonie romaine. Elle était célèbre par la bonté de son huile. — La ville moderne, Venafro, est dans la Terre-de-Labour, à 19 kil. S. O. d'Isernia; 2800 hab. Ëvêché.
  • VENAISSIN (Comtat), Comitatus Tindascinus, petit pays du midi de la France, jadis aux papes, entre la Provence,, le Dauphiné, le Rhône et la Du-rance, avait pour ch.-l. Carpeutras, et tirait son nom de la ville de Vénasque, qui en fut longtemps la capitale; autres villes principales: Carpentras, Cavail-lon, Vaison, Valréas, l'Ile. On a quelquefois, mais à tort, appelé ce pays Comtat d'Avignon {Comitatus Avenionensis), bien que la ville d'Avignon n'y fût point comprise, mais probablement parce que l'on aura pris le mot Venaissin pour une corruption du mot latin Avenionensis, et parce que le comtat Venaissin appartenait aux papes, ainsi qu'Avignon. — Jadis aux Cavares, ce pays passa aux Romains, qui le comprirent dans!aViennaise,puisaux Bourguignons, aux Francs, aux comtes d'Arles (1054), et à ceux de Toulouse (1125). Il fut enlevé à ces derniers par les Croisés, qui combattaient les Albigeois (1226), mais il revint peu après à Raymond VII, comte de Toulouse, et fut porté par sa fille au prince Alphonse, frère de S. Louis (1237). Philippe le Hardi s'en empara en 1271 à la mort d'Alphonse, puis le céda au pape Grégoire X en 1274. Depuis ce temps, le Comtat Venaissin ne cessa, sauf diverses occupations tempo-

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  • VENC — 1954 — VEND

raires de la part de la France, d'appartenir au St-Siége jusqu'à ce qu'en 1791 l'Assemblée législative le déclara réuni à la France ainsi qu'Avignon; le tout forma le dép. de Vaucluse. Les traités de Tolen-tino et de Lunévilie confirmèrent cette réunion.

  • VENANCE, poète chrétien. V. FORTUNAT.
  • VÉNASQUE, Vindascinum, bourg du dép. de Vaucluse, à 12 kil. S. E. de Carpentras; 1100 hab.
  • VÉNASQUE (port ou pas de), dans les Pyrénées, à 16 kil. S. de Bagnères-de-Luchon.
  • VENCE, Ventia, ch.-l. de c (Alpes-Maritimes), à 22 kil. N. E. de Grasse; 2710 hab. Ville très-anc, qui, après avoir été soumise par les Romains, reçut son nom du proconsul Ventius; anc. évêché, transféré à Grasse au xm» s., et dont le titulaire prenait le titre d'évêque de Grasse et Vence.
  • VENCE (l'abbé de), commentateur de la Bible, né vers 1676 dansleBarrois, mort en 1749 à Nancy, avait été précepteur des jeunes princes de Lorraine, puis prévôt de l'église primatiale de Nancy. Chargé de surveiller l'impression de la Bible du P. Descar-riêres, imprimée à Nancy, il y ajouta 6 vol. d'Analyses et dissertations sur les limes de VAncien Testament, plus 2 vol. d'Analyses ou Explications des Psaumes (1738-43), qui donnèrent beaucoup de valeur à cette édition et qui lui ont valu le nom de Bible de Vence. Cette Bible, publiée à Nancy de 1738 à 1743, en 22 vol. in-12, a été réimprimée plusieurs fois, notamment à Paris, en 1827 et ann. suiv., 27 v. in-8.
  • VENCESLAS T(S.), duc de Bohême, né en 907, n'avait que 13 ans à la mort de son père Vratislas. Sa mère Drahomire, qui eut la régence, était païenne : elle tenta d'abolir le Christianisme en Bohême et persécuta cruellement les Chrétiens; mais Venceslas, devenu majeur en 925, releva les autels après avoir éloigné sa mère et son frère Boleslas, qui s'opposaient à ses projets. Il ne songea, sur le trône, qu'à faire fleurir la justice et la religion, et pratiqua toutes es vertus. Ayant, par excès de bonté, rappelé sa mère et son frère, il fut assassiné en trahison par ce frère même, à Bunzlau, en 935 ou 936. On l'hon. le 28 sept. — II, duc de Bohême en 1191, avait été 18 ans en exil, et avait en vain tenté de ravir le trône à son oncle Frédéric. Trois mois après son avènement, il fut chassé par Przémislas. Il allait implorer l'appui de l'emp. Henri VI lorsqu'il tomba entre les mains du margrave de Lusace, qui le jeta dans une prison où il mourut (1194). — ni (l comme roi), fils de Przémislas-Ottocar I, né en 1205, m. en 1253, fut en 1226 associé à son père, et régna seul en 1230. Son règne est signalé par ses guerres avec le duo d'Autriche, par l'arrivée des Mongols en Moravie (1241), où ils commirent d'épouvantables dégâts, par sa participation à la lutte contre les Hohenstauffen et à l'élection de Guiilaumede Hollande comme empereur (1247). Ses sujets, qu'il avait mécontentés par ses exactions, se révoltèrent contre lui et choisirent pour roi son fils (Ottocar II) ; mais il finit par comprimer la révolte. — IV(II comme roi), dit le Vieux, né vers 1270, m. en 1305, fut reconnu roi de Bohême en 1283, après un intervalle de 5 ans qui suivit la mort d'O ttocar II, son père. La régence fut confiée au marquis de Brandebourg, son cousin. En 1300, il fut élu loi de Pologne par le parti opposé à Vladislas IV (Lo-kietek), et il se mit en possession du royaume. Un parti hongrois lui offrit aussi la couronne de Hongrie (1301 ), mais il préféra la céder à son fils Venceslas V. C'est lui qui est le héros de la tragédie de Venceslas, par Rotrou. — v (ou m), fils du préc, fut élu roi de Hongrie en 1301 (à 12ans) sur le refus de son père, se soutint en Hongrie contre Charles-Robert jusqu'en 1303, quitta ensuite ce royaume et abandonna ses prétentions à Othon IV de Bavière (1305) dès que, par la mort de son père, il fut appelé au trône de Bohême. Il se préparait à faire valoir ses droits sur la Pologne lorsqu'il fut assassiné à Olmutz en 1306. On imputa ce crime à la maison de Habsbourg. —vi (ou rv), l'Ivrogne et le Fainéant, roi de Bohême et

empereur d'Allemagne, né en 1359, m; en 141â, était fils de l'empereur Charles IV. A la mort de son E ère (1378), il réunitla couronne impériale au trône éréditaire de Bohême. Il causa toutessortes de maux par son apathie, son lâche amour pour d'infâmes voluptés, et se fit universellement détester par son ca-' ractère sanguinaire. Entre les deux papes qui se dis- S utaient le siègepontifical (Urbain VI et Clément VII), se décida pour Urbain, mais sans pouvoir le faire reconnaître par ses peuples; il laissa désoler l'Allemagne par l'anarchie et le brigandage, et permit aux grands de former des ligues, qui bientôt anéantirent son autorité; il publia en 1389 une Paix publique , qui avait pour but de réprimer les désord res, mais qui y réussit fort peu. Il se rendit par ses cruautés si odieux en Bohême, que son frère Sigîsmond et son cousin Josse de Moravie, unis à l'archevêque de Prague, le firent enfermer (1394). Il fut relâché sur les représentations des Etats de l'Empire ; mais ces Etats eux-mêmes se révoltèrent bientôt, et Venceslas fut solennellement dépouillé du titre d'empereur (1400). Toutefois, il conservason royaume de Bohême. Les dernières années de son règne furent ensanglantées par l'hérésie et les guerres de Jean Huss et de Ziska. Ce prince fut à la fois le Néron et le Sarda~ napale de l'Allemagne.

  • VENDÉE (la), riv. de France, naît dans le dép. des Deux-Sèvres, entre dans celui de la Vendée, passe à Fontenay, et tombe àâ kil. N. E. de Marans dans la Sèvre Niortaise, après un. cours de 75 kil.
  • VENDËE (dép. delà), un des dép. maritimes, sur le golfe de Gascogne, au.S. de celui de la Loire-inf., au N. de celui de laCharente.-Inf., comprend les îles de Noirmoutier et de Dieu et est arrosé par la Vendée, qui lui donne son nom : 8G17 kil.' carrés; 395695hab.;ch.-l.,Nâpoléon-Vendée.Formédel'anc. Bas-Poitou. On y distingue 3 régions naturelles : le Bocage, au centré et à l'E;. le Marais à l'O., le long de la côte et au S.; la Plaine, entre les deux. Climat varié (assez froid dans le Bocage, humide et malsain dans le Marais). immenses marais salants; sources minérales; chanvre et lin (dans le Marais), céréales,légumes.fruits;fins médiocres;bois et prairies artificielles (dans le Bocage) ; bons chevaux, mulets, ânes, gros et menu bétail. Peu d'industrie (draps, toiles; papier; tanneries, corderies). Commerce actif: pêche abondante, surtout de sardines. — Ce dép. a 3 arr. (Bourbon, les Sables-d'O-lonne, Fontenay-le-comte), 30 cant., 294 comm. ; il appartient à fa 15° division militaire et à la cour impér. de Poitiers; il forme le diocèse de Luçon.
  • VENDÉE (Guerres de la}, nom commun aux diverses guerres qui eurent lieu entre les royalistes de l'Ouest de la France et les divers gouvernements qui remplacèrent l'ancien régime. Le Bas-Poitou (dép. actuel de la Vendée), l'Anjou, le Bas-Maine et la Bretagne en ont étale théâtre. Les insurgés étaient des nobles et des paysans, auxquels se mêlaient quelques prêtres. La 1" guerre commença en mars 1793 dans le Bocage : Lescure, Bonchamp, d'Elbée, Stofflet, Cathelineau, et surtout Laroobejàquelein en furent les héros. Lescure eut d'abord des succès, entra dans Saumur et passa la Loire; il marchait sur le Mans, quand l'indiscipline de ses troupes et quelques renforts qui arrivèrent aux. Républicains le forcèrent à la retraite ; il fut défait à Saumur. En même temps Cathelineau échouait à Nantes; Lescure fut peu après blessé à La Tremblaye; d'Elbée, devenu général en chef, fut pris. Laroehejaequelein réussit à sauver les Vendéens d'une ruine totalo, mais il périt au combat deNouaillé, 1794. La guerre prit alors un autre caractère : Jes insurgés s'éparpHIèrent par bandes et se confondirent avec les Chouans; leur principal chef, Charette, se montra souvent redoutable, mais il finit par être prisât fusillé à Nantes (1796). C'est Hoche qui eut l'honneur de mettre fin à cette l» guerre, ce qui lui valut le titre de pacificateur de la Vendée, En 1799, par suite des fautes du Directoire,
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eus de Gabrielle d'Estrées. Une Haute Cour de jus- 'commanda en Lombardie, et eut lui-même un suc-tice fut assemblée à Vendôme en 1795 pour juger ces à Castiglione en 1705, mais fut disgracié et privé Babeuf et ses complices. Combat près de Vendôme et de ses bénéfices pour n'avoir point donné à la bataille occupation de la v. parles Allemands (16 déc 1870). de Cassano (1706). Il alla vivre à Rome ; mais au bout VENDÔME (César, duc de), appelé de son vivant de cinq ans il put revenir en France et recouvra César Monsieur, fils aîné de Henri IV et de Gabrielle tous ses bénéfices. Il résidait au Temple et y avait d'Estrées, né en 1594 au château de Coucy (Aisne), 'formé un cercle choisi de gens de lettres et d'amis m. en 1665, fut légitimé dès 1595 par son père qui du plaisir, parmi lesquels brillaient Chaulieu etLa-lui fit don du duché de Vendôme et lui donna rang ,fare. En lui s'éteignit la maison de Vendôme, les Vendéens et les Chouans reprirent les armes. Brune fut cette fois chargé de les réduire, et il les amena dès le commencement de 1800 à une pacification. Un calme profond régna dans l'Ouest pendant tout le temps del'Empire; mais, en 1815,pendantles Cent-Jours, les Vendéens semblèrent vouloir reprendre les armes : la présence du général Lamarque dans l'Ouest empêcha ce mouvement de devenir grave. Enfin, en 1832, après l'avènement de la maison d'Orléans, diverses bandes légitimistes se montrèrent dans la Vendée, mais sans prendre de consistance : l'arrestation de la duchesse de Berri fit évanouir ces tentatives. — Beauchamp, Crétineau-Joly, Théod. Muret ont écrit l'histoire des guerres de la Vendée.

  • VENDÉENS. On désigne ainsi, non-seulement les habitants de la Vendée, mais ceux qui firent contre la République les Guerres de la Vendée. V. l'art, préc
  • VENDÉMIAIRE an IV (Journées des 12 et 13), 3 et 4 octobre 1795. On nomme ainsi la victoire qui fut remportée dans les murs dé Paris sur les sections insurgées contre la Convention par les troupes que commandaient BarrasetlegénéralBonaparte: lecom-bat fut long et meurtrier devant l'église St-Roch;mais enfin les sectionnaires furent vaincus.
  • VENDEN, v. deLivonie, ch.-l. de district, à 85 k. N. E. de Riga; 1000 h. Ëvêché. Bâtie en 1205, elle fut quelque temps le ch.-l. des Porte-Glaive.
  • VENDES, peuple slave. V. WENDES et VENEDES.
  • VENDEUVRE. 7. VANDEUVRE.
  • VENDIDAD SADE, livre sacré des Parsis, attribué à Zoroastre, fait partie du Zend-Âvesta : c'est à la fois un livre de droit et de liturgie; il est rédigé sous la forme d'un dialogue entre Ormuzd et Zoroastre. Il a été trad. par E. Burnouf. V. ZEND-AVESTA.
  • VENDÔME, •Vendoci'nMm_, ch.-l. d'arr. (Loir-et-Cher) , sur le Loir et en partie dans des îles formées par cette rivière, à 32 kil. N- N. O. de Blois; 9356 h. Trib. de 1 " inst. et de commerce ; lycée (qui a remplacé un célèbre collège d'Oratoriens, fondé par César, duc de Vendôme). Belle église et haut clocher; anc. abbaye bénédictine de la Trinité (auj. quartier de cavalerie); bibliothèque. Cotonnades, mégisseries. Aux env. naquit Ronsard. — Vendôme était dès le ixe s. la capit. d'un comté qui eut des seigneurs particuliers jusqu'en 1373; il passa alors par alliance dans la maison de La Marche et fut en 1515 érigé en duché pairie par François I en faveur de Charles de Bourbon, grand-pèrê de Henri IV. Celui-ci donna le titre de duc de Vendôme à l'un de ses fils qu'il avait

immédiatement après les princes du sang. Il épousa la fille du duc de Mercosur, gouverneur de Bretagne, et devint lui-même gouverneur de cette province. Sous Louis XIII, il trempa dans le complot de Cha-lais contre Richelieu (1626) : il en fut puni par quatre années de détention et la perte de son gouvernement. Accusé en 1641 d'avoir eu part au projet d'empoisonner Je cardinal de Richelieu, il s'enfuit en Angleterre, d'où il ne revint qu'en 1643. Pendant la minorité de Louis XIV, il fut, ainsi que son fils, le duo de Beaufort, un des chefs du parti des Importants, mais il fit la paix avec Mazarin dès qu'on lui eut conféré le gouvernement de la Bourgogne avec le titrt de surintendant général de la navigation et du commerce de France. C'était un homme d'esprit.> mais remuant et sans portée politique. C'est lui qui fonda le collège de Vendôme.

  • VENDOME (Louis, duc de), fils aîné du préc, 1612 69, porta le nom de duc de Mercosur jusqu'à là mort de son père et épousa en 1651 LaureMancini. nièce

deMazarin. 11 fut en 1649 vice-roi de Catalogne pour la France et commanda en Provence, puis en Lombar-die (avec le duc de Modène), 1656. Après la mort de sa femme, il entra dans l'Eglise : il devint cardinal en 1667 et fut légat de Clément IX en France.

  • VENDOME (L. Jos., duc de), célèbre général, fils aîné du préc, né en 1654, porta le titre de duo de Penthièvre jusqu'à la mort de son père. Il fit ses premières armes contre la Hollande en 1672, devint maréchal de camp en 1678, gouverneur de la Provence en 1681, se distingua aux sièges de Mons, de Na-mur, aux batailles de Steinkerque, de la Marsaille; fut envoyé comme général en chef en Catalogne U695), prit Barcelone, et par ses succès eut grande part à la conclusion de la paix de Ryswyk (1697). Pendant.la guerre de la succession d'Espagne, il combattit sur les trois principaux théâtres de la guerre : en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne. En Italie, il répara d'abord avec éclat les fautes de Vil-leroi (1702) , mais son indolence et l'habileté du prince Eugène qui souvent lui fut opposé l'empêchèrent de frapper des coups décisifs : il se laissa surprendre à Luzzara par Eugène (1702); cependant il balança la fortune à Cassano et surprit à son tour les Impériaux à Caleinato (1706). En Flandre, où il fut envoyé en 1708, il commit 'des fautes graves, permit la jonction de Marlborough et d'Eugène, at perdit ainsi la bataille d'Oudenarde- Plus heureux en Espagne, il remporta la victoire de Villavi-ciosa (1710), ramena Philippe V à Madrid et raffermit sur la tête de ce prince la couronne qui paraissait perdue. Il se rendait en Catalogne pour achever la soumission de l'Espagne, lorsqu'il mourut à Tinaros, petite ville du royaume de Valence (1712). Philippe V fît porter son deuil à toute l'Espagne et le fit inhumer à l'Escurial dans le tombeau des infants.

beaucoup prit; on ne peut non plus lui refuser le désintéressement et la bonté ; mais ses mœurs étaient fort relâchées et il avait le tort d'en faire parade.

VENDÔME(Philippe, dit le grand prieur de), frère du préc, né en 1685, m. en 1727, entra dans l'ordre de Malte, parut en 1669 au siège de Candie, fit les campagnes de Hollande, d'Allemagne, de Flandre, devint maréchal de camp en 1691, grand prieur de France et lieutenant général en 1693, eut part aux succès de "atinat en Italie, à ceux de son frère en Catalogne,
  • VENDÔME (Place), une des plus belles places de Paris, dans l'axe de la rue de la Paix et de la me Castiglione, est de forme octogone et bâtie tout entière d'après une architecture uniforme (l'ordre corinthien) : le dessin en est dû à J. Hardouin Mansard. Louis XIV fit ouvrir cette place en 1686 sur le terrain de l'ancien hôtel de Vendôme; on y plaça une statue équestre colossale de ce prince, œuvre de Girardon. Cette statue fut brisée en 1793: c'est sur son emplacement qu'on éleva en 1805 la Colonne de la Grande Armée, qui fut surmontée de la statue de Napoléon.
  • VENDOMOIS, petit pays de l'anc France, faisait partie de ïaBeauce; ch.-l., Vendôme. II est auj. réparti entre les dép. de Loir-et-Cher et de la Sarthe.
  • VENDOTENA (île), Pandatarie, île de l'Italie mé-rid. (Naples), à 10 kil. N. O. de celle d'Ischia : 3 kil. sur 2; 500 n. Lieu d'exil sous les Romains. Désertés au ix" s., à cause des incursions des barbaresques, elle fut repeuplée en 1769 d'indigents tirés de Rome.
  • VENÈDES, Venedi, peuple de Germanie, vers
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l'emoouch. de laVistule, le même que les "Wendes. F. ce nom. — Il y eut aussi des Venèdes dans le sud du Norique: c'étaient des "Wendes qui, après avoir prit part aux grandes invasions des Ve et vi* s., furent, vers 610, refoulés au loin par la marcbe des Avares vers l'O ; leur pays a depuis été la Carnie (Car-niole et S. de la Carintbie), qu'au moyen âge on nommait Marche des Tênèdes. Ce sont encore des Venèdes qui peuplèrent la Vénétie. V. VENETES et VENËTIE. VËNEDIQUE (golfe), auj. le Golfe deDantzick.

  • VÉNËUES, Veneli, peuple de la Gaule (Lyonnaise 2"), à l'O., avaient pour villes principales Constantin (Coutances) et Crociatonum (Valognes).
  • VENER (Lac), grand lac de Suède (Gothie et Suède propre), entre les lans de Carlstad, Elfsborg et Ska-raborg : 145 kil. sur 75. Il s'écoule dans le Cattégat mrle Gœta-Elf et communique avec le lac Vetter par e canal de Trolhatta, ouvert en 1844. — Au S. O. du lac est la ville de Venersborg, ch.-l. de l'Elfsborg.
  • VENERONI (Jean VIGNERON, dit), natif de Verdun, italianisa son nom, vint à Paris, se fit passer pour Florentin, eut de grands succès comme maître d'italien, et devint secrétaire interprète du roi. Il publia un Dictionnaire italien-français et français-italien (1708), et une Grammaire italienne (1710), qui ont longtemps été classiques.
  • VÉNÈTES, peuple slave d'origine, qui donna son nom à la Vénétie. — Peuple delà Gaule (Lyonnaise 3«), au S. O., avait pour ch.-l. Veneti, d'abord Da-riorigum, auj. Vannes. — Les Venèdes de la Baltique, les Vênèles de l'Italie, de la Gaule, de la Pa-phlagonie semblent avoir été des peuplades de même origine, toutes appartenant à la race wende.
  • VENETIE, Venetia, contrée de l'ano. Italie, au N. E. de la Gaule Cisalpine et au N. du Padus, entre l'Ollius (l'Oglio) et l'Adriatique, devait son nom à des Wendes qui étaient venus s'y établir. Aquilée, Patavium, Vérone, Vicence en étaient les villes principales. A la Vénétie on ajoutait ordinairement l'Is-tne; ces deux pays, réunis sous le titre de Venetia cum Istris, formèrent sous l'empire romain une province de la préfecture d'Italie, dans le diocèse d'Italie propre. — Dans les temps modernes, la Vénétie a passé par divers gouvernements : d'abord gouvernée par les doges (jusqu'en 1797), elle fit successivement partie de l'empire d'Autriche (1797-1805), [>uis du roy. d'Italie (1805-14), retomba sous les Autrichiens (1814-66), et fut enfin réunie au roy. d'Italie en 1866. V. VENISE (État de) et VENISE (gouvernement de).
  • VENETTE (Jean de), romancier et chroniqueur, né vers 1307 près Compiègne. m. en 1369, était prieur du couvent du Car'mel à Paris. On lui doit la 2° con-tinuation de la Chronique de Guill. de Nangis, de 1348 à 1368 (dans le Spicilegium, de d'Achéry),_et le poème des 2Voi'î Maries.
  • VENETTE (Nicolas) j médecin (1632-98), professeur d'anatomie et de chirurgie à La Rochelle, a donné un bon Traité du scorbut (1671) ; mais est plus connu par un Tableau de l'amour conjugal, qui n'est qu'UD livre obscène et un roman médical.
  • VENEUR (Grand), grand officier de la Couronne. V. VENEUR dans notre Dict. univ. des Sciences.
  • VENEZUELA (République de),Ëtat de l'Améri-

fE Nouv..Grenade et de l'Equateur: 1Ï15000 k. carr.; env. 1600000 hab. (dont seulement 450000 blancs, les autres Indiens, Noirs et Métis); capit., Caracas. Le pays, divisé d'abord en 4 grands départements (Venezuela, Zulia, Orénoque, Maturin), forme auj. 13 prov. : Maracaïbo, ch.-l. Maracaïbo; Coro, ch.-l. Coro: Truxillo, ch.-l. Truxillo; Mérida, ch.-l. Mérida; Varinas, ch.-l. Varinas; Apure, ch.-l. Acha-gua; Guyane, ch.-l. Angostura; Cumana, ch.-l. Cu-mana; Barcelone, ch.-l. Barcelone; Margarita (île), ch.-l. Margarita; Caracas, ch.-l. Caracas; Carabobo, ch.-l. Valencia; Barquisimeto, ch.-l. Barquisîmeto. A l'E. et au N., chaîne de montagnes peu élevées; à l'O. et au S., immenses plaines et grands fleuves (l'Amazone, qui forme limite au S., etl'O-rénoque, dont presque tout le cours est compris dans la république, avec leurs nombreux affluents). Climat vané, très-chaud dans les plaines, délicieux dans les vallées, froid dans les montagnes. Sol très-fertile (denrées équatoriales, caféyer, cacaotier, cotonnier; plantes médicinales et tinctoriales, salsepareille, aloès, indigo, etc.). Immenses espaces presque sans culture, dans lesquels errent quelques peuplades indigènes et de nombreux troupeaux de moutons et de gros bétail. Peu d'industrie et de commerce; on exporte beaucoup de peaux de bœuf — Le Venezuela, dont le nom veut dire JPelite-Ve-nise, fut ainsi appelé par les Espagnols à cause de la ressemblance qu'ils trouvèrent entre plusieurs villes indiennes situées sur le lac de Maracaïbo, et celle de Venise bâtie sur des lagunes. Il formait jadis, sous la domination de l'Espagne, la moitié occidentale de la capitainerie générale de Caracas. Indépendant dès 1811, il fit de 1819 à 1831 partie de ^a république de Colombie qui, à cette dernière épo-jque, se scinda en trois États distincts. Le Venezuela forma dès lors un Etat indépendant. D'après la constitution de 1858, le pouvoir suprême appartient à un Congrès, composé d'un sénat et d'une chambre de représentants; le pouvoir exécutif à un président, élu pour 4 ans. La majorité des habitante est catholique : il y a un archevêque à Caracas, -et des évoques à Mérida et à. Angostura. Caracas et Mérida ont chacune une université. VENEZUELA. (Golfe de). V. MARACAÏBO. VENGEUR (le), vaisseau. V. VILLARET et HOWE. VENISE, Venetia en latin, Venegia en italien, v. et port du roy. d'Italie, ch.-I. de la prov. de Venise, au fond de l'Adriatique; 130000 h; Patriarche catholique, archevêque arménien, évêque grec. Port franc (depuis 1829). Bâtie sur pilotis au milieu des lagunes, Venise se compose d'un groupa de 70 petites îles (Malamooco, Torcello, Murano, Mazorbo, San-Lazzaro, Giudeco, San-Giorgio, etc.), liées les unes aux autres par 329 ponts; elle semblé sortir des eaux et offre un aspect unique : 9000 gondoles parcourent les nombreux canaux que ces îles laissent fentre elles; la tille est partagée en'deux parties inégales parle Canal Grande. On y remarque la magnifique place St-Marc, qui est le point central, celles de St-Êtienne, St-Paûl, St-Jean-Paul, Ste-Marie de Fornoue. Les rues sont très-étroites, mais bien pavées en dalles. Parmi les nombreux monuments de Venise, on oite la basilique de St-Marc, remarquable par ses coupoles et ses SÛO colonnes de marbre, que surmontent les chevaux apportés jadis de Constantinople ; les églises des Déchaux, des Jésuites, du Salut, de St-George,-du Rédempteur, des Frères, de St-Jean-Paul, du St-Sauveur; le ci-devant Palais ducal, orné d'une foule de tableaux et de statues des plus grands maîtres, et où l'on voit encore les plombs et les puits, anciennes prisons d'État; les palais Grassi, Grimani, Balbi, Rezzonico; le pont des Soupirs, le pont de Rialto, d'une seule arche de 28™ d'ouverture; la promenade de la Piaz-zetta, le quai des Esclavons, le Jardin public, à l'extrémité E.: sept théâtres, entre autres celui de laFenice, un des plus beaux de l'Italie, l'arsenal, le chemin de fer, qui yade Venise àMilan. Lycée, séminaire de la Sainte, collège délie Salesiane (pour les jeunes filles), école de navigation, des cadets de marine, des beaux-arts. Académie des beaux-arts, athénée, riche bibliothèque de St-Marc, précieuse surtout par ses manuscrits. L'industrie et le commerce, auj. bien déchus, consistent surtout en verroterie, os d'animaux, bois de construction, laines, soies grèges et ouvrées, thériaque, savon, chapeaux de paille, rosolio, pianos. Pêche fort active de sardines et d'huîtres. — Venise doit sonori-

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gine à quelques familles Venètes d'Aquilée et de Pa-doue qui, fuyant devant "Attila, se retirèrent dans les îles des lagunes (vers 452). Chaque île d'abord s'administra elle-même. Vers 697, elles se réunirent et choisirent un chef unique qui reçut le nom de duc ou de doge : Anafeste fut le premier (697-717). La nouvelle république fut censée sujette de l'empire d'Orient; mais au Xe s. elle devint indépendante de fait. En 997, sous Pierre Orseolo II, Venise jeta les fondements de sa puissance en soumettant les villes maritimes de l'Istrie et de la Dalma-tie (entre autres Zara). Le XIe s. et surtout le xn" lui furent très-favorables : ses navires, rivaux de ceux de Pise et de Gênes, transportaient les marchandises et les pèlerins. Pendant les Croisades, elle transporta surtout les Croisés, et souvent elle se fit donner en payement partie des villes conquises sur les Infidèles. Guelfe plus que Gibeline, bien que ne prenant qu'un intérêt secondaireà la guerre du sacerdoce et de l'empire, elle nuisit beaucoup à Frédéric Barberousse, battit la flotte impériale au cap Melloria, et contribua à la paix de Venise (1177) : c'est en récompense des services ainsi rendus par les Vénitiens à la cause guelfe que le pape Alexandre III donna au doge un anneau qu'il devait jeter tous les ans dans la mer comme symbole de son union avec cet élément, qui devait lui être soumis comme l'épouse l'est à l'époux. Peu après, sous le doge H. Dandolo, Venise affectait en effet l'empire de l'Adriatique. La conquête de Constantinople par les Latins, à. laquelle elle avait pris part par sa marine (1204), lui valut la plupart des îles de l'Archipel, Négrepont, Candie, les ports de la Morée, et un quart de Constantinople. Jusqu'en 1261, Venise joua le premier rôle dans l'ancien empire grec; mais quand Michel VIII (Paléologue) eut repris Constantinople (1261), et surtout après les défaites de 1291 et 1298, cette primauté devint le lot de Gênes : de là une longue lutte entre les deux républiques (guerres de Caffa, 1350-1355, de Chiozza, 1378-1381). Cette dernière guerre , terminée par la paix de Turin en 1381, fit perdre à Venise toutes ses conquêtes en Terre-Ferme; toutefois ellese releva bientôt et se dédommagea en obtenant la Marche de Tré-vise (1388), le Padouan (1405), le Bressan (1428). Après la prise de Constantinople par les Turcs, Venise s'honora par une courageuse résistance (1461-1477); néanmoins, elle se vit enlever par Mahomet II beaucoup d'Iles de l'Archipel, entre autres Négrepont, plus les places de la Morée. A la mort de Scan-derbeg, elle posséda momentanément divers districts de l'Albanie, et, en 1489, elle se fit céder le roy. de Chypre par Catherine Cornaro. Venise était alors la première puissance commerçante de l'Europe ; elle jouait aussi un rôle essentiel dans la politique de l'Italie : c'est elle qui forma la ligue contre Charles VIII, vainqueur de Naples (1495), et qui fit échouer tous ses projets. Mais la découverte du passage aux Indes par le Cap (1497) et celle de l'Amérique (1492) portèrent à son commerce un coup mortel; la ligue de Cambray, formée contre elle en 1508 par l'empereur, le pape, les rois de France et d'Aragon, la mit à deux doigts de sa perte et lui coûta la Polésine avec cinq villes dans le roy. de Naples; en 1571 Chypre lui fut prise sous Sélim II, ainsi que les douze Cyclades. En 1618; une conspiration dirigée par Bedmar, faillit assujettir Venise à l'Espagne. En 1669, sous Mahomet IV, une guerre ruineuse lui arracha Candie. En vain, elle recouvra quelques places en Morée (1683-99) : elle les reperdit encore en 1739. En 1797, Venise, bien qu'elle fût restée neutre en apparence, fut occupée par Bonaparte, qui, par le traité de Campo-Formio, livra tout son territoire à l'Autriche (ne gardant que les îles au S. E.), contre la cession du duché de Milan et la limite du Rhin. En 1805, la paix de Pres-bourg joignit Venise et son territoire au roy. d'Italie, mais le tout revint à l'Autriche en 1814, et, uni

à la Lombardie, forma le royaume Lombard-Vénitien. Sous la domination autrichienne, Venise n'a fait que dépérir. En 1848, elle proclama la république , mais elle fut réduite en 1849 après un long et glorieux siège (V. MANIN), et vit son sort s'aggraver. Elle a été réunie au royaume d'Italie en 1866. — Au moyen âge, Venise n'était pas moins célèbre par son industrie que par sa puissance politique : elle revendique l'invention du papier ; c'est de ses presses que sortit le premier livre imprimé en Italie; elle a été longtemps sans égale pour la fabrication des glaces. Elle a aussi excellé dans la peinture : aux.xvi" et xvne s., l'école vénitienne a été sans comparaison la première pour le coloris : c'est à cette école qu'appartiennent les frères Gentile et Giovanni Bellini, le Giorgione, le Titien, le Tintoret, Paul Véronèse. Enfin Venise eut longtemps la réputation d'une ville de plaisir : ' son Carnaval y attirait les étrangers de toute l'Europe. — Le gouvernement républicain de Venise était une forte et ombrageuse aristocratie; ses nobles étaient inscrits dans un registre dit Livre d'or. Le chef de l'État, doge ou duc, était à vie, mais comme presque tous les doges étaient nommés fort vieux, aucun d'eux, depuis J. Foscari (qui gouverna34ans, 1423-1457), ne resta au pouvoir plus de 16 ans. Le pouvoir du doge, presque absolu dans l'origine,_ fut de plus en plus restreint à la suite de révolutions intestines. Il était limité par le Grand-Conseil ou Sénat, le Conseil des Dix, les Inquisiteurs d'État, le Conseil des Pregadi (chargé avec le doge du pouvoir exécutif), et le tribunal de la Quarantie. Les Vénitiens nobles avaient seuls accès aux charges politiques. Les provinces étaient régies par des provédi-teurs, les villes par des podestats. La force armée consistait en Dalmates, dits stradiotes.— Depuis Anafeste jusqu'à Louis Marini, dernier doge (de 697 à 1797), pendant un espace de 1100 ans, Venise compta 122 doges. Les familles ducales les plus connues sont celles des Gradenigo, Candiano, Orseolo, Contarino, Faliero, Morosini, Ziani, Dandolo, Tiepolo, Moce-nigo, Foscari, Pisani. Daru a écrit une Histoire de la république de Venise, 1828, 8 vol. in-8, ouvrage fort estimé. H. Galibert en a donné une histoire abrégée, qui va jusqu'en 1848.

  • VENISE (État de). Avant 1797, il comprenait les provinces suivantes : 1. Le Dogado ou duché de Venise (Venise, quelques lies et un peu de Terre-Ferme);

2. Le Padouan (Padoue, Bassano, Abano, Este) ; 3. La Polésine de Rovigo; 4. Le Véronais (Vérone, Carpi, Peschiera); 5. Le Vicentin (Vicence, Asiago); 6. Le Bressan (Brescia, Salo, Lonato, Chiari); 7. Le Bergamasc (Bergame, Crémone); 8. Le Crémasque (Crème): 9. La Marche Trévisane (subdiv. en Trévi-san, Feltrin', Bellunais et Cadorin) ; 10. Le Frioul (Udine, Sacile, Pordenône); 11. L'Istrie (Pola, Capo d'Istria) ; 12. Sur la côte deDalmatie, Nona2 Zara, Trau, Spalatro, Sebenico, Clissa, laprov. Primorise (ch.-l., Cettigne), Signia, l'Herzégovine, Cattaro";

13. Les îles dalmates depuis Osera jusqu'à Curzola ; 14. En Albanie, Parga, Prevesa, Vonizza, Butrinto ; 15. Les Iles Ioniennes. Ces quatre dernières provinces passèrent de 1797 à 1801 entre les mains de la France, à qui bientôt l'Angleterre ravit les. îles. De 1805 à 1814, les dix premières, englobées dans le roy. d'Italie, formèrent les dép. de l'Adriatique , de la Brenta, duBacchiglione, del'Adige, duSerio, delà Mena, du Tagliamento, de la Piave, du Passeriano. Elles ont été depuis données à l'Autriche et jointes au roy. Lombard-Vénitien, puis (1866) réunies au. ' roy. d'Italie (Y. ce mot). Les île; Ioniennes formèrent un petit État sous la protection de l'Angleterre.

  • VENISE (ancien gouvt de) ou VENETÏE, un des 2 gouvts de l'anc roy. Lombard-Vénitien, avait pour bornes la Lombardie'à l'O., le Tyrol et l'Illyrie au N., et l'Adriatique des autres côtés : 250 kil. du N. E. au S. O., sur 108 de largeur moyenne; 25 000 kil. car)-., ' 2 000000 d'hab. ; ch.-l. Venise. 11 était divisé en 8 délé
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VÉPil


gâtions : Venise, Padoue. Polésine de Rovigo, Vérone, Vicence, Bellune, Trévise, Udine. F. VENETIE.

  • VENISE (Golfe de), partie de l'Adriatique comprise entre la côte N. E. de l'Italie (de l'embouch. du Ta-gliamento à ceEe du Pô) et la presqu'île de l'Istrie. Sur cette côte se trouvent les Lagunes, vastes marais qui occupent presque tout le littoral, de la Piave à la Brenta. Leur surface est d'environ 600 kil. carr. Le voisinage en est très-insalubre. VENIX, peintre. F. Y/EENIX. VENLOO, Sablones, v. forte du Limbourg hollandais, sur la r. dr. de la Meuse, à 20 kil. N. E de Ruremonde; 6500 hab. Petit port. Fortifications importantes. Épingles, aiguilles, huiles, etc. Ane ville hanséatique. Prise par Marlborough en 1708, cédée à la France en 1795; attribuée en 1814 aux Pays-Bas; surprise **n. 1830 par les Belges; restituée depuis à la Hollande. — F. VAHLOO.
  • VENOSA, Vénusie, v. d'Italie (Basilicate), sur un affluent defOianto, à 37 kil. N. dePotenza; 3500h. lîvêché. Belle cathédrale; monument de Guillaume BrasdeFer; aqueduc, ruines antiques. F.VENUSIE. VENT (ILES DU) et sous LE VENT. F. ANTILLES. VENTA, nom commun à deux villes de la Bretagne romaine : venta Belgarum, auj. Winchester; Venta Icenorum, auj. Norwich ou Caster.
  • VENTABOBR, hg et château du dép. de la Cor-rèze, dans l'ano. Limousin, à 24 k. de Tulle. Seigneurie possédée d'abord par une branche de la maison de Comborn, puis auxV s. par celle de Lévy; érigée en duché pairie en 1578.
  • VENTJENAT (Et. Pierre), botaniste, né à Limoges en 1757, mort en 1808, d'abord Génovéfam, puis professeur de botanique et bibliothécaire au Panthéon, a laissé: Tableau du règne végétal, 1779; le Jardin de la Malmaison,, 1803-5, in-l°, d'une admirable exécution ; Choix de Plantes, 1803-8. Il se distingue surtout comme iconographe.
  • VENTIDroS BASS0S (P.), général romain, natif d'Asculum, était originairement esclave, ayant été pris dans la guerre sociale. II servit dans la guerre des Gaules sous César, qui lui confia plusieurs affaires importantes, et qui le fitnommer sénateur, tribun du peuple, préteur; après la mort de César, il s'attacha à Antoine, dont il fut le principal lieutenant dans la guerre de Pérouse (41 av. J.-C.). Opposé ensuite aux Parthes, il les chassa de l'Asie-Hineure et de la Syrie; il allait les poursuivre dans leur propre empire, lorsque Antoine, jaloux de sa gloire, vint lui enlever le commandement (37) ; néanmoins il lui rit accorder le triomphe.
  • VENTOUX (Mont), Ventosus mons, mont, de France (Vaucluse), auN. E. de Carpentras, fait partie des Alpes Cottiennes: 1912". Elle tire son nom des vents violents qui régnent au sommet.
  • VENTS, divinités subalternes , subordonnées à Éole. F. l'art, VENT dans notre Dict. univ. des Sciences. VENTURA (le P.), éloquent prédicateur, né en 1792 à Palerme, mort en 1861, entra dans l'ordre des Théatins, dont il devint général en 1824, fut pendant quelque temps un des conseillers les plus écoutés des papes Léon XIII, Pie VIII et Grégoire XVI, mais se vit obligé en 1836 de s'éloigner à cause de ses rapports avec Lamennais, alors rebeEej passa 10 ans loin de Rome, se livrant à la prédication, acquit dans toute l'Italie une grande popularité par sa parole éloquente et par ses efforts pour concilier la religion et la liberté; fut nommé en 1848 par le gouvernement insurrectionnel de la Sicile commissaire près de la cour de Rome et défendit l'idée d'une Confédération italienne, quitta Rome lors du siège de cette ville (1849) et alla s'établir à Montpellier, où il s'exerça pendant deux ans à prêcher et à écrire en français, puis vint à Paris où il se livra avec un nouveau succès à la prédication, et composa en français plusieurs ouvrages de philosophie et de piété : la raison philosophique et laraison catholique (I8b2), 1rs femmes de l'Evangile (1853), La femme catho-

lique (1854). Ses sermons italiens forment 6 vol. in-8; ses sermons français ont été réunis en 1862;. Cet orateur excellait aussi dans l'oraison funèbre :on estime surtout son Éloge mortuaire dePie VII et son Oraison funèbre d'O'Connéll.

  • VENUS, en grec Aphrodite, déesse delà beauté, naquit suivant les uns de Jupiter et de Dioné, suivant d'autres de l'écume de la mer : ce qui signifie sans doute que son culte fut apporté en Grèce par des navires étrangers. Elle apparut à la surface des eaux, puis fut reçue dans le ciel, où Jupiter la donna pour femme à Vulcain,le plus laid des Dieux. On lui impute de nombreuses infidélités : elle eut de Jupiter les Grâces; de Mercure, Hermaphrodite; de Bacchus, Priape et Hymen ; d'Anchise, Enée; de Butés, Éryx: de Mars, Harmonie et l'Amour; en outre, elle s'éprit du bel Adonis. Vulcain, l'ayant un jour surprise avec Mars, les enveloppa tous deux d'un filet et se vengea en les exposant ainsi à la risée des dieux assemblés. Dans la lutte engagée avec Ju-non et Minerve pour le prix de la beauté, c'est Vénus qui remporta le prix (V, plais). Lors de la guerre de Troie, elle se déclara pour les Troyens : blessée par Diomède, elle se vengea en inspirant àlafemme de ce prince des fureurs adultères. Elle avait également enflammé de ses feux les Prétides, les Lem-niennes, les filles de Crayre, Pasiphaé , Phèdre. Troie prise, elle dirigea la flotta d'Énée vers l'Italie. Les Romains, qui se prétendaient issus affinée, la vénéraient comme leur mère. Vénus était adorée surtout dans l'Ile de Cypre (à Paphos, Amathonte, Idalie, etc.), et à Cythère. De là lès surnoms de Cy-pris, Paphia, Cythérée, etc. On la nommait encore, comme sa mhte,:Dioné; on l'appelait Ànadyomène, en tant que sortant des eaux; Génétyllide, comme présidant à là génération. On admettait aussi une Vénus-Uranie qui; selon les uns, n'était que le Ciel personnifié, et, selon d'autres, la déesse de l'amour platonique ou des sciences; oa l'opposait à la Vénus Pandêmos, c.-à-d. publique ou vulgaire. Les Syriens et les Phéniciens la nommaient Aslarté (ou mieux Achtorel), et en faisaient la femme du Soleil. Le myrte, la rose, la colombe, l'éperlan, la dorade étaient consacrés à Vénus; on croyait retrouver cette déesse dans la planète qui porte son nom. On la représentait nue, belle, jeune, riante, tantôt le pied sur les flots, sur une tortue de mer ou sur une conque marine, tantôt traînée sur un char attelé de colombes. Les poètes lui attribuent une ceinture dite la Ceinture de beauté, qui donne à, celle qui la porte un charme irrésistible. Il existe de Vénus une infinité de statues; les pins belles sont la Vénus de Médicis, qu'on croit être une copie de la Vénus de Cnide de Praxitèle, et la Vénus dite de Milo (parce qu'elle fut découverte dans l'île de Milo en 1820).
  • VÉNUSIE, auj. Venùsa,\. de la Daunie, sur les confins de la Lucanie, au S. O. de Cannes. Patrie d'Horace. Restes d'un théâtre ancien, catacombes (grottes de Sta Rufina).
  • VÊPRES, partie de l'office divin. F. VEPKES dans notre Dict. univ. des Sciences.
  • VEPRES SICHJENHES, nom donné au massacre que les Siciliens firent des Français en 1282 èf dont le résultat fut d'arracher à Charles d'Anjou la souveraineté de la Sicile. Selon là tradition vulgaire, le massacre commença à Palerme le lundi de Pâques, 30 mars, au coup de la cloche de vêpres, et s'étendit bientôt par toute la Sicile : rai évalue à 8000 le nombre des Français qui périrent : ce massacre aurait été prémédité par Jean de Procida, agent de Pierre d'Aragon, le compétiteur de Charles d'Anjou, et l'heure en aurait été fixée à l'avance; selon une opinion plus vraisemblable, le massacre n'aurait pas été prémédité : seulement, les Siciliens, mécontents de la domination française, et excités par Procida, n'attendaient que l'occasion de se soulever, quand, le lundi de Pâques, au moment où les habitants de Palerme se rendaient en foule à l'église de Montréal,
  • VERB — 1959 — VERD

à l'heure des vêpres, un Provençal, nommé Drouet, leur fournit cette occasion en insultant une femme; tout le peuple s'ameuta aussitôt et les Français, surpris sans défense, furent tous égorgés. Les Vêpres siciliennes ont fourni à Casimir Delavigne le sujet d'une de ses plus belles tragédies.

  • VER, vge du Calvados, à 12 kil. N. E. de Bayeux. Les Calvinistes y furent battus par Montluc en 1562.
  • VERA (Pierre de), conquérant des Canaries, né en 1440 à Xérès-de-la-Frontera, d'une famille noble d'Andalousie, fut envoyé en 1480 par Ferdinand et Isabelle à la Grande-Canarie comme capitaine général, consolida la domination espagnole dans cette île et soumit tout l'Archipel en 5 ans. Il déporta tous les Guanches, habitants indigènes, divisa les terres entre ses soldats et des colons qu'il appela d'Espagne, et y naturalisa la canne à sucre. Rappelé en 1488 à cause des violences qu'il exerçait,il se signala dans laguerre contre Grenade, 1492, et mourut peu après à Xérès.
  • VERA-CRUZ, v. et port du Mexique, capit. de l'Etat de Vera-Cruz, sur le golfe du Mexique, à 370 k. E. de Mexico ; env. 10 000 hab. La Vera-Cruz est défendue par le fort de St-Jean-d'Ulloa, situé sur un îlot, à moins d'un kil. de distance, et qu'on regardait comme imprenable. Ce fort est le dernier point qu'aient possédé les rois d'Espagne dans la guerre de l'indépendance : les insurgés s'en rendirent maîtres en 1823; les Français, commandés par l'amiral Bau-din, le prirent en 1838, après quelques heures de canonnade. Chaleurs excessives de mai à septembre; climat mal sain : la fièvre jaune y règne pendant la saison chaude. — C'est sur l'emplacement de la Vera-Cruz que Fernand Cortez aborda en 1519, le Vendredi-Saint, pour commencer la conquête du Mexique. Occupée en 1838 par les Français, en 1847 par les États-Unis, cette place fut de nouveau prise et occupée par les Français en 1862. —L'État de Vera-Cruz, entre ceux de Puebla et de San-Luis de Potosi, a 640kil. du N. O. au S. O., sur env. 100 de largeur; 330 000 hab. Climat très-varié, brûlant et insalubre dans les plaines, glacé sur les montagnes.
  • VERAGRI, peuple de l'Helvétie, habitait la partie inférieure du Valais, aux environs de Sion; ch.-l. Octodurus (auj. Martinach ou Martigny).
  • VERAGUA, anc dép. de Colombie, avait pour bornes à l'E. la province de l'Isthme, à l'O. le Guatemala, au N. la mer des Antilles, au S. le Grand-Océan: 270 kil. sur 140; 40000 hab.; ch.-l., Santiago de Veragua (à 200 kil. S. O. de Panama).
  • VERA PAZ (SAN-DOMINGO DE LA) OU COBAN, V. de

Guatemala, ch.-l. d'un dép. de même nom, à 200 k. N. N. E. de Guatimala-la-Nueva; 12000 hab.

  • VERAZZANI (J.), navigateur florentin, hé vers la fin du xv° s., fut envoyé par François Ier, en 1524, dans l'Amérique septentr., et en visita les côtes orientales depuis le 30e degré de lat. N. jusqu'à Terre-Neuve, dont il prit possession au nom de la France. La relation de son voyage se trouve dans la Collection de Ramusio et dans l'Histoire générale des voyages.
  • VERBANUS LACUS, auj. le Lac Majeur.
  • VERBE (le), fils de Dieu. V. JESUS-CHRÏST.
  • VERBERIE, bourg du dép. de l'Oise, sur la r. g. de l'Oise, à 16kil. N. E. de Senlis; 1500 hab. Position charmante; station de chemin de fer ; eau ferrugineuse; antiquités druidiques. Les rois de Neus-trie y avaient un palais célèbre. Il s'y tint en 752 une assemblée générale de la nation ; il s'y tint aussi plusieurs conciles, en 723, 853, 863 et 869.
  • VERBLEST (Ferdinand), jésuite, né vers 1630 à Bruges, m. en Chine en 1688, se distingua comme missionnaire et comme astronome, fut nommé par l'empereur de Chine Kang-hi président du tribunal des mathématiques, répara le désordre du calendrier des Chinois, dirigea la fabrication de leur artillerie et compta parmi ses élèves l'empereur lui-même. Il a laissé Liber organicus astronomie europsex apud Sinus restîtutse, et plusieurs ouvrages écrits en langue chinoise (manuscrits à la bibliothèque impériale).
  • VERBIGÈNES. V. URBIGÈNES.
  • VERCEIL, Vercelli en ital., Vercellx des anciens v. forte de la Hte Italie, dans les anc. États sardes (Novare), ch.-l. de petite intend., sur laSesia, à 76 k. N. E. de Turin; 19000 hab. Ëvêché, cathédrale, hôpital, jardin botanique, etc. Étoffes de soie.—Catulus et Marius remportèrent à Yerceil une grande victoire sur les Cimbres l'an 101 av. J .-C. République auxxni0 et xive s., cette ville appartint successivement aux ducs de Milan et aux ducs de Savoie (1427). Prise par les Espagnols (1630), par les Français (1704), reprise par les Alliés (1706), elle fut réunie à la France avec le Piémont et devint sous Napoléon I le ch.-l. du dép. de la Sesia. Elle fut rendue au roi de Sardaigne en 1814.
  • VERCEL, ch.-l. de c (Douhs), à 21 kil. S. de Beaune ; 1191 hab.
  • VERCINtrÊTORIX, chef gaulois, Arverne de naissance, était fils de Celtille, homme puissant qui avait été mis à mort pour avoir aspiré à la royauté. Il souleva contre les Romains, en 52 av. J.-C., tout^ la Gaule centrale, que César venait de soumettre, et se fit proclamer généralissime. Il tint longtemps César en échec, remporta sur lui plusieurs avantages et le força à lever le siège de Gergovie; mais, après des prodiges de valeur, il vit le,-général ennemi s'emparer i'Avaricum (Bourges), sa principale place, perdit une grande bataille sur les confins des Lingons et de la Séquanaise, fut assiégé dans Alésie (Ste-Reine), son dernier refuge, et forcé à se rendre (58). Vercingétorix orna le triomphe du vainqueur, et, après avoir langui 6 ans en prison, fut étranglé (46). Une statue a été élevée au sommet d'Alésie à ce dernier défenseur de la liberté gauloise (1864). Ribauld de La Chapelle, en 1834, et le capitaine Girard, en 1864, ont écrit la Vie de Vercingétorix.
  • VERDE (SIERRA-) , montagnes du Mexique, forment la continuation méridionale des monts Rocheux. C'est une partie de la grande arête qui sépare le versant de l'Atlantique de celui du Grand-Océan.
  • VERDEN, Ferda, Tulifurdum, v. des Etats prussiens (Hanovre), ch.-l. delà principauté de Verden, sur l'Aller, à 31 kil. S. E. de Brème; 3500 hab.
  • VERDEN (duché de BREME-ET-). V. BREME.
  • VERD ET (Emile), physicien français, né à Nîmes en 1824, m.en 1866 ; a professera l'Éc. normale et à l'Éc. polytechnique; a laissé des travaux importants sur l'optique et l'électricité. Ses élèves ont publié ses Œuvres, 8 vol. in-8.
  • VERDETS, compagnies royalistes secrètement organisées après le 9 thermidor dans le midi de la France, notamment à Toulouse : ainsi nommées parce qu'elles portaient au bras un ruban vert. On leur attribue plusieurs massacres après thermidor et en 1815.
  • VERDON (le), riv. de France, naît au S. de Barce-lonette, coule au S.. puis à l'O., passe à Colmars et à Castellane, sépare lés dép. des Bses-Alpes et du Var, et tombe dans la Durance après un cours de 160 kil.
  • VERDUN, Verodunum, ch.-l. d'arr. (Meuse), sur la Meuse, à 46 k. N. N. E. de Bar-le-Duc et à244k. E. de Paris; 12394 hab. Place forte, citadelle, bâtie par Vauban. Evêché, trib. de 1" inst. et de commerce, collège, musée de tableaux et d'antiquités. Liqueurs, confitures, anis et dragées renommées. Ane. abbaye de Bénédictins, dite de StrVanne (V. fie nom) — Ville anc, déjà importante au temps des Romains; conquise par Clovis en 602 ; prise au x» s. par Othon le Grand, elle fit depuis partie de l'empire d'Allemagne, avec titre de ville impériale. C'est un des Trois-Evéchés que Henri II réunit à la France- en 1552. En 1792, les Prussiens, aidés par un parti qui dans la ville favorisait l'invasion, s'en emparèrent, mais ils ne l'occupèrent que43 jours, et ceux qui les avaient aidés furent cruellement punis;- en outre, plusieurs j eunes filles, qui étaient allées supplier le roi de Prusse d'épargner la ville, furent impitoyablement mises à mort. Verdun est la patrie de Cnevert, qui y a une statue, et du grammairien Beauzée.—Les fils de Louis le Débonnaire conclurent à Verdun en 843 un célèbre
  • VERG

19C0 —

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traité de partage dit Paix de Verdun (Lothaire eut, avec le titre d'empereur, l'Italie ettout le pays compris entre les Alpes à l'E., le Rhin, l'Escaut, la Meuse, la Saône, le Rhône ; Louis, toute la Germanie transrhénane, plusWorms, Spire et Mayence; Charles le Chauve, les contrées situées à l'O. de la Meuse, de la Saône et du Rhône, qui formèrent le roy, de France. Belle défense contre les Allemands (nov. 1870).

  • VERDUN (Gouvt de), un des 8 petits gouvts de l'anc. France, se composait de 2 districts : ville et comté de Verdun; évêché de Verdun.
  • VEBDUN-SUR-8AR0NNE, ch.-l. de c. (Tarn-et-Ga-ronne), sur la Garonne, à 28 kil. S. E. de Castel-Sarrazin; 3072 hab.
  • VERDUN-SUH-LE-DOUBS, ch.-l. dec (Sâône-et-Loire), au confluent de la Saône et du Doubs, à 22 kil. N. E. de Chalon-sur-Saône; 1914 hab. Ane; baronnie, érigée en comté en 1593. Cette ville a souvent été prise et reprise aux xi* et XII" s.
  • VÉRETZ, bg d'Indre-et-Loire, sur la r. g. du Cher, à 8 kil. S. E. de Tours; 900 hab. Château bâti par Jean de La Barre, comte d'Etampes, possédé successivement par l'abbé de Rancé et le duc d'Aiguillon.
  • VERFE1X, ch.-l. de c (Hte-Gaionne), sur le Giron, à 28 kil. E. N. E. de Toulouse; 2372 hab.
  • VERGARA. bg d'Espagne (Guipuzcoa), sur la Deva, à 9 kil. S. de Placencia; 7000 hab. Il y fut conclu en 1839 un traité gui mit fin à la guerre civile : les deux armées, conduites, celle delà reine, par Espartero, celle des Carlistes, par Maroto, s'y réunirent pour n'en plus former qu'une seule. Don Carlos se vit par suite réduit à quitter l'Espagne.
  • VERGENNES (Ch. GRAVIER, comte de), ministre de Louis XVI, ne en 1717 à Dijon, d'une famille de robe, m. en 1787, embrassa de bonne heure la carrière diplomatique, déploya les talents d'un négociateur au congrès de Hanovre etàManheim (1753), fut nommé ambassadeur en Turquie (1755), combattit dans ce poste les intrigues de l'Angleterre et de la Prusse pendant la guerre de Sept ans, fut envoyé en Suède en 1771, eut une bonne part à la révolution royaliste opérée dans ce pays par Gustave III, fut chargé par Louis XVI du portefeuille des affaires étrangères, conclut l'alliance avec les cantons suisses (1777) et avec les colonies américaines insurgées contre l'Angleterre (1778), signa la paix de Teschen (1779) et celle de Versailles (1783), devint président du conseil des finances en 1783, et se déclara contre le système prohibitif. Malgré ses succès comme négociateur, Vergennes a laissé la réputation d'un ministre médiocre.
  • VERGIER (Jacq.), poète, né à Lyon en 1657, m. en 1720, était commissaire ordonnateur de la marine et président du conseil de commerce à Dunkerque. 11 se démit de sa charge en 1714 pour venir vivre à Paris. Il fut assassiné en revenant de souper chez un de ses amis. Il a composé des Chansons, des Odes, des Sonnets, des Contes, des Madrigaux, des Épi-thalames, des Épigrammes, des Fables, des Épttres, des Parodies. La meilleure édition de ses ouvrages est celle de Lausanne, 1750, 2vol.in-12. Il est le premier pour le conte après Lafontaine ; il réussissait aussi fort bien dans la chanson.
  • VERGNIAtFD (Victorinl, célèbre orateur, né à Limoges en 1759, s'était fait la plus brillante réputation à Bordeaux comme avocat, lorsqu'il fut envoyé à l'Assemblée législative par le dép. de la Gironde (1791). Son éloquence le mit dès l'abord à la tête du parti des Girondins ; malheureusement, il n'avait pas de grands talents politiques ; d'ailleurs, il était indolent et peu ambitieux. Ouvertement républicain, il hâta par ses discours la chute de la royauté, appuya la déclaration de guerre à l'Autriche et à la Prusse, favorisa l'insurrection populaire du 20 juin, fit décréter le licenciement delà garde du roi et la formation d'un camp de 20 000 hommes sous Paris, et présida l'Assemblée nationale au 10 août. Réélu à la Convention et nommé membre du comité de con-

stitution , il lutta de toutes ses forces, mais en vain, contre les Jacobins, combattit l'institution du tribunal révolutionnaire, et s'éleva énergiquement contre le parti delaMontagne.Robespierrelnitparle dénoncer comme fédéraliste et ennemi de la république. Il succomba avec les autres Girondins dans la séance du 31 mai, fut décrété d'accusation avec ses collègues au 2 juin, et subit le supplice le 31 octobre 1793. La parole de Vergniaud, tantôt grave, tantôt impétueuse , était toujours élégante, fleurie et pleine d'images : c'est lui qui, dans un de ses discours, a comparé la Révolution à Saturne dévorant successivement tous ses enfants. On trouve plusieurs de ses discours dans le Choix des rapports, opinions etdîs' cours, etc., publ. par Lallement, 1818-25,24vol. in-8.

  • VERGOBRET, magistrat suprême des Èduens et autres peuples Gaulois, était élu chaque année par les Druides. Seul il pouvait prononcer la peine de mort.
  • VERGT, eh.-î. de c. (Dordogne), à 20 k. S. de Périgueux; 1789hab.
  • VERGY, famille illustre du comté de Bourgogne (près de Nuyts), a fourni plusieurs prélats, un cardinal, un maréchal (Ant. de Vergy, partisan du duc de Bourgogne pendant la démence de Charles VI, fait maréchal par le roi d'Angleterre, qui se prétendait alors roi de France) ; un archevêque de Besançon (Ant. de Yergy, 1488-1541, qui jouît de la faveur de Charles-Quint) ; etc.
  • VERGT (Gabrielle de), dame de Fayel, amante de Raoul de Coucy. V. COUCT.
  • VERHCELL Q'amiral), né en 1764 à Dœtichem dans la Gueldre, m. en 1845, était contre-amiral des Pays-Bas lorsqu'il fut chargé en 1803 d'une mission près du gouvernement français. Il concerta avec le l*r Consul le projet d'une descente en Angleterre, commanda la flottille fournie par la Hollande et parvint, malgré les efforts de l'escadre anglaise, à conduire cette flottille de Fléssingue à Ambleteuse (1804). Nommé ministre de la marine des Pays-Bas, il contribua à placer sur le trône Louis Bonaparte, qui le créa maréchal de Hollande. Après l'abdication de ce prince, il devint président de la junte administrative. Après la. chute de l'Empire, il se fixa en France : il y conserva ses titres et fut même en 1819 élevé à la pairie. Protestant zélé, il fut un des fondateurs de la Société protestante des missions.
  • VERIA, l'anc Bersca, dite aussi Trenopolis, v. de Turquie (Roumélie), dans l'anc Macédoine, à 60 kil. N. de Salonique, au confluent du Véria-sou.et de l'Indjé-Karasou; 8000 h. Tissus de coton; teintureries.
  • VÉRINE, femme de l'empereur d'Orient Léon I, conspira après la mort de ce prince contre Zenon l'Isaurien, son gendre, en faveur de son frère Basi-lisque, qu'elle mit sur le trône en 475, dans le but de lui substituer son amant Patricius. Basilisque s'é-tant défait de ce dernier, elle aida au rétablissement de Zenon (477). Mécontente du peu de crédit dont elle jouit"après cette restauration, elle tenta de faire assassiner lllus, favori de Zenon, qui lui faisait ombrage (484), mais elle échoua et fut livrée à lllus, qui l'enferma dans un château de Cilicie. Elloy mourut en 485, après avoir tenté de nouvelles intrigues.
  • VERJUS (Louis de), comte de Crécy, diplomate, né à Paris en 1629, m. en 1709, fut envoyé en Allemagne en 1669 pour traiter avec les princes protestants opposés à la maison d'Autriche, fut plénipotentiaire à la diète de Ratisbûnne (1679) et concourut au traité de Rysvfyk (1697). Il cultivait les lettres et était de l'Académie française. On a de lui la.HéfutationaVunlibeUe adressé à M. le primée d'Os-nabruck (1674) : c'est une réponse à un pamphlet de l'ambassadeur d'Autriche intitulé: Sauce au Ter jus.
  • VERKOLIE, nom de deux artistes hollandais qui se sont distingués dans la peinture et la gravure. Jean, d'Amsterdam, 1650-93, s'établit àDelft, peignit de préférence des assemblées de village, des ' festins, des scènes domestiques ou galantes; sa cou I leur est harmonieuse et sa manière pleine de charme
  • VERM — 1961 — VERN

— Nicolas, son fils, né en 1673 à Delft, m. en 1716, peignit le portrait et l'histoire. Tous deux excellaient dans la gravure en manière noire. On voit au Louvre quelques-uns de leurs portraits.

  • VERMAND, ch.-l. de c (Aisne), dans l'anc Ver-mandois, à 12 kil. N. 0. de St-Quentin; 1346 h. Jadis ville épiscopale; ruinée par les Huns. Quelques-uns y ont vu l'Âugusta Veromanduorum des anciens, qui est plus probablement à St-Quentin.
  • VERMANDOIS,Veroroajid«î, anc paysdeFrance, dans la Hte-Picardie, au N. O. de laThiérache, autour des sources de la Somme, avait pour villes : St-Quentin, Vermand (qui a donné son nom au pays), Ham, St-Simon, le Catelet. Il est auj. compris dans les dép. de l'Aisne et de la Somme. — Le Verman-dois fut érigé en comté par Charlemagne en faveur de son 2' fils, Pépin, roi d'Italie, dont la famille le posséda jusqu'au milieu du xr= s. Herbert IV, 8e descendant de Pépin, étant mort, Eudes, son fils, fut dépouillé par les barons de son comté, qui fut donné à Hugues de France, époux d'Adèle, fille d'Herbert IV. Il passa ensuite aux comtes de Flandre parle mariage d'Elisabeth, petite-fille de Hugues, avec Philippe' d'Alsace, comte de Flandre (1156). Philippe II s'en empara en 1185 et le réunit à la couronne de France en 1215. — La Coutume du Vermandois a été publiée en 1858 par Beautemps-Beaupré.
  • VERMANDOIS (Herbert II, comte de), 4" descendant de Pépin, roi d'Italie, succéda dans le comté de Vermandois à son père, Herbert I, assassiné par le comte de Flandre, Baudouin le Chauve (923), entra dans la ligue des grands vassaux contre Charles le Simple, espérant sans doute arriver au trône, attira ce prince à Péronne (927), l'y fit prisonnier et le tint en captivité jusqu'à sa mort (929). Il se déclara ensuite pour Louis d'Outremer et soutint contre le roi Raoul et contre Hugues le Blanc une guerre dans laqueEe il perdit Laon et la plus grande partie de ses Etats. II mourut en 943.
  • VERMANDOIS (Raoull, comte de), le Taillant, petit-fils du roi Henri I, était fils de Hugues de France et d'Adèle, fille du comte Herbert IV, et épousa la sœur d'Éléonore de Guyenne. Il aida Louis le Gros dans les guerres contre les vassaux rebelles et prit d'assaut le château du Puiset, fut nommé grand sénéchal en 1131, et resta en France lors de la 2e croisade avec le commandement des troupes que Louis le Jeune y avait laissées. H dépouilla sa propre sœur du comté d'Amiens pour le joindre au Vermandois. Il mourut en 1152. — Son fils aîné, Hugues, né en 1127, fut élevé par S. Bernard, se fit religieux, fonda avec S. Jean de Matha l'ordre des Mathunns, et mourut en 1212. Il a été canonisé sous le nom de S. Félix de Valois : on le fête le 20 nov.
  • VERMANDOIS (Louis de BOURBON, comte de), fils naturel de Louis XIV et de Mme de La Vallière, né en 1667, légitimé en 1669, m. à Courtray en 1683. Il est un des personnages que l'on a voulu, mais bien à tort, faire passer pour être le Masque de Fer. On suppose alors qu'il disparut subitement à la suite d'un soufflet qu'il aurait donné au Dauphin et qu'il ne mourut qu'en 1703, à la Bastille. VERMEILLE (Mer). V. CALIFORNIE (Golfe de). VERMEJO (Rio) ou RIO-GRANDE, riv. de l'Amérique du Sud, naît en Bolivie, forme la limite de cette République et des Prov.-Unies-de-Rio-de-la-Plata, et se jette dans le Paraguay au-dessus du confluent de ce fleuve avec le Parana, par 26° 3' lat. S., après un cours d'env. 1100 kil.
  • VERMENTON, ch.-l. de c (Yonne), sur la Cure, près de son confluent avec l'Yonne, à 25 kil. S. E. d'Auxerre; 2500 hab. Bons vins rouges. Auxenv., célèbres grottes d'Arcy. VERMIGLI (Pierre). Y. PIERRE MARTYR. VERMOND (l'abbé de), docteur de Sorbonne et Bibliothécaire au collège Mazarin, fut, parla protection de Loménie de Brienne, envoyé à Vienne auprès de l'archiduchesse Marie-Antoinette (fiancée

à Louis XVI) pour la perfectionner dans la langue française, gagna la confiance de son élève, resta auprès "d'elle après son arrivée en France, fut son confident intime, fit porter son protecteur Loménie à la présidence du conseil, et joua un grand rôle dans l'affaire du collier en poussant la reine»à un fâcheux éclat. En 1789, il s'enfuit à Valenoiennes, puis à Coblentz et à Vienne, où il mourut. Les mémoires du temps le peignent comme un intrigant.

  • VERMONT, un des États-Unis de l'Amérique du * Nord, a pour bornes au N. le Bas-Canada, à l'E.'le New-Hamsphire (dont le sépare la riv. de Connec-ticut), au S. le Massachusets, à l'O. l'État de New-York : 195 kil. du N. au S., sur i07 de largeur moyenne; 315000 hab.; capit., Montpellier., II est traversé parles Green Moutains ou Monts Verts (d'où son nom). Climat froid, air salubrej beaux pâturages, grains, bétail. Fer, plomb, jaspe, marbre, etc. Commerce avec New-York par le canal Cham-plain (JaQis aTOC Boston et Hartford). Il y a dans cet État beaucoup de Congrégationalistes; viennent ensuite les Baptistes, les Méthodistes et enfin les Unitaires. — Colonisé à la fois par les Français et les Anglais au commencement duxvrr» s., cep'ays resta à l'Angleterre après la perte du Canada par la France. II prit part à la guerre de l'indépendance, mais ne reçut le titre d'État qu'en 1791.
  • VERNES (Jacob), pasteur de Genève, 1728-90, fut d'abord lié avec J. J. Rousseau, mais se mit au nombre de ses adversaires quand il eut publié l'Emile. Il fut exilé en 1782 pour s'être opposé à tout changement dans la constitution et ne rentra dans sa patrie qu'en 1789. On a de lui, outre des Sermons, des Lettres sur le Christianisme de J. J. Rousseau (1763), des Dialogues sur le mêmesujet, et des Confidences philosophiques (1771), où il combat les philosophes en mettant leurs doctrines en action.
  • VERSET (le), vge des Pyrénées-Orient., au pied du Canigou, à 12 k. S. dé Prades; 950 hab. Eaux thermales sulfureuses en renom.
  • VERNET (Claude Joseph), célèbre peintre, né en 1714 à Avignon, mort en 1789, était fils d'un peintre assez habile, qui lui donna les premières leçons. Il alla visiter l'Italie où il se fit la réputation dû meilleur peintre de marine, obtint à Rome des succès si flatteurs qu'il s'y fixa, ne revint en France qu'au bout de 22 ans, fut chargé par Louis XV de peindre les principaux ports de France, consacra environ dix ans à cette tâche, et produisit ainsi plusieurs chefs-d'œuvre aussi remarquables par le style que par l'ëxacti-. tude. Ce grand peintre mania le pinceau jusqu'à la fin de sa vie : de 1752 à 1789 il exécuta plus de 200 tableaux. On regarde comme son chef-d'œuvre1 le Soir ou la Tempête: pour se mettre en état de mieux'retracer la tempête, il s'était'fait attacher pendant un gros temps au mât d'un navire. Dans la 1" partie de sa vie, Vernet se rapprochait du genre de Salvator Rosa : il en a la vigueur et la fierté; plus tard, il modifia sa manière; son coloris fut plus varié, mais son dessin resta correct et sévère, et se préserva de l'afféterie et du mauvais goût de la peinture contemporaine. Vernet était membre de l'Académie de St-Luc (à Rome) et de l'Académie de peinture de Paris. La plupart de ses marines sont au Louvre.
  • VERNET (Carie), fils du préc, né à Bordeaux en 1758, m. en 1836, ne se distingua pas moins que son père dans son art, mais choisit une autre spécialité, et réussit surtout à peindre les batailles : E représent la plupart des grandes victoires de l'Empire, les Batailles de Rivoli, de Marengo, d.'Austerlitz,àe Wa-gram, le Passage du montSt-Bernard. Il excellait à peindre les chevaux et les chiens ; on a de lui plusieurs chasses d'une admirable exécution. Il ne dédaigna pas la caricature, et reproduisit de la manière la plus enjouée et la plus spirituelle les scènes populaires ou grivoises. Il avait été admis à l'Académie en 1787 sur son tableau du Triomphe de Paul-Émile. h. Lagrange a publié : /. Vernet et la peinture au xvm" s.. 1864.

YlïRN — i962 — VJËRO

VERNET (Horace), fils du préc, né à Paris en 1789, m. en 1863, reçut les leçons de son père, interrompit ses études en 1807 pour servir comme conscrit, mais fut bientôt libéré, se consacra surtout aux sujets militaires, débuta par le Chien du régiment et le Cheval du trompette, qui rendirent son nom populaire, donna* sous la Restauration les Batailles de Jemmapes, de Yalmy, de Tolosa, de Banau, de Monlmtra.il, la Défense de Saragosse, la Défense de la barrière Clichy, le Pont d'Arcole, etc., vit toutes ces œuvres refusées par les jurys d'exposition à cause des souvenirs nationaux qu'elles rappelaient, se dédommagea de cette injustice par une exposition particulière, qui attira la foule, et fut élu en 1826 membre de l'Académie des beaux-arts. Il se vit alors recherché par le gouvt de Charles X, inquiet de sa popularité, et fut nommé directeur de l'École de Rome (1828). Après 1830, il jouit de toute la faveur du nouveau roi. Il fut chargé de décorer la salle de Constantine au musée de Versailles ; depuis, il eut à exécuter soit pour Louis-Philippe, soit pour Napoléon HI, une foule de travaux qui l'occupèrent jusqu'à sa mort. Dans le grand nombre des toiles qui sont dues à cet infatigable artiste, on remarque : Le duc d'Orléans se rendant à l'hôtel de ville le 31 juillet 1830, le Siège de Constantine, l'Attaque de la citadelle d'Anvers, le Bombardement de St-Jeand'Ulloa, l'Occupation d'Ancône, laFlotte forçant l'entrée du Tage, la Prise de la Smalah, la Bataille de l'Isly. Horace Vernet réussit également dans le portrait et le tableau de genre : on cite parmi ses portraits ceux de Napoléon I, de Louis-Philippe et de ses fils, de Napoléon III, de Gouvion.Sl-Cyr, du maréchal Vaillant, du Frère Philippe; parmi ses tableaux de genre: Abraham renvoyant Agar, Ré-becca donnant à boire à Éliéner, une Chasse au lion, un Intérieur d'atelier, le Soldat laboureur. Peintre plein de mouvement et de vie, H. Vernet excellait à grouper autour d'une action principale les divers épisodes d'une bataille, à ranger les corps de troupes, à les faire manœuvrer, à rendre l'attitude des combattants; ses costumes sont d'une exactitude minutieuse. La plupart de ses œuvres ont été reproduites par la gravure et la lithographie. M. Beulé a prononcé son Éloge devant l'Acad. des beaux-arts (1863).
  • VERNEUIL, Vernolium, ch.-I. de eant. (Eure), surl'Avre et l'Iton, à 40 kil. S. O. d'Evreux; 3714 h. Ancien couvent de Bénédictines (auj. pensionnat) ; vieille Tour grise. Lainages, bonneterie, peaux pour reliures; forges. — Fortifiée au xir* s. par Henri I d'Angleterre, cette ville fut plusieurs fois prise et reprise par les Français et les Anglais. En 1424, Charles VII perdit sous ses murs une bataille contre les Anglais, qui gardèrentla villejusqu'en 1449.
  • VERNEUIL, château du dép. de l'Oise, sur l'Oise, à 50 k. de Paris et à 8 k. N. O. de Senlis, fut bâti par Henri TV et érigé en marquisat en faveur de Mlle d'En-traigues, une de ses maîtresses. Louis XIV l'érigea en duché-pairie (1652) pour un fils naturel de Henri IV et de la marquise, qui mourut sans postérité en 1682. Le château fut ensuite possédé par la maison Bour-bon-Condé. Il n'en reste plus que le parc.
  • VERNEUIL (la marquise de). V. ENTRAIGUES.
  • VERN1ER (Pierre), géomètre, né en 1580 à Or-nans, m. en 1637, fut nommé par le roi d'Espagne, qui possédait alors la Franche-Comté, commandant du château d'Ornans, directeur des monnaies au comté de Bourgogne et conseiller du roi d'Espagne. On lui doit l'invention de l'instrument de mathématiques qui porte son nom ( Y. YERNIER dans notre Dict. des Sciences), dont il a lui-même enseigné l'usage dans son Traité du quadrant nouveau, 1639.
  • VEBNIQUET (Edme), architecte, né en 1727 à Châ-tillon-sur-Seine, m. en 1804, s'était fait connaître avantageusement par un grand nombre de constructions en Bourgogne lorsqu'il acheta en 1774 la charge de commissaire-voyer à Paris. 11 entreprit de dresser un plan général de cette ville, à l'échelle d'une demi-ligne par toise : après 22 ans de travail, il pu-

blia en 1796 ce plan immense, qui ne forme pas moins de 72 feuilles.grand-atlas, et qui a servi de base à tous les plans de Paris dressés depuis.

  • VERNON, ch.-l. de c. (Eure), sur la r. g. de la Seine, à 32 k.N. E. d'Evreux; 7410 h. Pont de22 arches, église gothique deN'-D», tour ruinée. Parc d'artillerie et magasins du train des équipages militaires; station de chemin de fer. Toile de cotoït, minoterie. Aux environs, forêt de Vernon, château et parc de Bizy, qui appartenaient à la famille d'Orléans. — Ane ville du Vexin normand, jadis fortifiéeet importante par sa situation sur la frontière de Normandie. Plusieurs fois prise et reprise, elle fut cédée à la France en 1198. Cependant les Anglais s'en emparèrent en 1419, et la conservèrent jusqu'en 1449.
  • VERNON (Edouard), amiral anglais, né eh 1684 à Westminster, m. en 1757, se distingua d'abord aux Indes sous le commodore Walker, fit plusieurs campagnes brillantes, détruisit en 1739 et 1740 les établissements espagnols en Amérique.s'emparaen deux jours de l'opulente place de Porto-Bello et fut, après dte nombreux exploits, promu au grade d'amiral. Toutefois, il finit par tomber en disgrâce et fut rayé de la liste des amiraux pour avoir désobéi à l'amirauté.
  • VERNOUX, ch.-l. de e. (Ardèche), à 36 k. S. O. de Tournon; 3202 hab. Eglise calviniste, école de sourds-muets.
  • VERNY ou POURROT-tÀrGRASSE, v. d'Alsace-Lor-raine, à 13 kil. S. de Metz; 529 hab.
  • VEROCCHIO (André). F. VERROOHIO.
  • VERODUNENSES, peuple de Belgique 1", à l'E. àesLeuci et des îlediomatrices, avait pour ch.-l. Ye-rodunum (auj. Verdun).
  • VEROLI, Verukm? v. de l'Italie centrale (Frosi-none), à la source du Garigliano, à 9 k. S. E. de Fro-sinone; 400Ohab. Èvêché.
  • VEROMÀNDÏJI. peuplade Belgique 2", borné au N. par les Atrébates et les Nerviens, avait pour ch.-l. AugustaVeromanduorum. (St-Quentin). Il laissa son nom au Vermandoù.
  • VÉRONE, Verona en latin et en italien, Bern en allemand, v. de Vénétie, ch.-l. de province, sur l'Adige, à 108 kil. O. de Venise; 60000 hab. Ville forte, défendue par trois châteaux forts avec bastions et casemates; évêché, cour suprême de justice. La position est superbe, mais la ville est laide; on y y remarque cependant une belle place, les jardins Giusti, et plusieurs monuments: Ste-Marie (la cathédrale), palais royal,hôtel de ville, arcs de triomphe, magnifique amphithéâtre romain, dit l'Arena; palais Canossa, Beviiacqua, Verza, Pompei. Société des sciences et des arts, académie de peinture, académie d'agriculture, gymnase grec, lycée; deux bibliothèques, musée célèbre. Soieries, toiles,.draps, gants, cuirs, cire. Vérone a vu naître Catulle, Cornélius Népos, Pline l'Ancien, Fracastor, Scîp. Maf-fei, Paul Yéronèse, Pindemonte. On y fait naître aussi Vitruve et Scaliger. — Vérone fut fondée par les Etrusques ou par les Gaulois Cénomans et colonisée par César. Philippe l'Arabe y fut tué en 249. Constantin la prit en 312. Stilicon .y battit les Visigoths en 402. Théodoricen fit sa capitale. Narsès la prit en 555. Sous les Lombards, elle fut un de leurs principaux duchés ;sous les Carlovingiens, elle devint ch.-l. d'une Marche du roy. d'Italie : en 962, Othon le Grand adjoignit cette Marché à 1empire. Vérone prit part aux deux ligues lombardes, devint république, puis fut asservie par Eccelin III de Romano ; elle passa ensuite aux Délia Scaia, aux Visconti de Milan, et enfin, en 1405, à la république de Venise1. Pendant la guerre de la Ligue de Cambray, l'emp. Maximilien la posséda huit ans (1509-1516), après quoi elle retourna à Venise. De 1797 à 1801, Vérone fut sous la domination des Autrichiens; après le traité de Presbourg (1805), elle fit partie du roy. d'Italie et fut le ch.-l. du dép. de l'Adige; elle revint à l'Autriche en 1815. En 1822, il s'y tint un célèbre congrès entre les membres de la Sainte-Alliance : on y résolut l'intervention en Esna-
  • VERR

— 1963

  • VERS


gne en faveur de Ferdinand VII et contre le régime des Cortès; Chateaubriand, qui avait pris part à ce congrès, en a écrit l'histoire.—La province de Vérone, entre le lac de Garda à.l'O., leTyrolau N., lesprov. deVicence et dePadoue àl'E., a 93 k. sur 40, et env. 300000 h. Montagnes au N. Sol fertile, gibier, pêche lucrative. Cuivre, houille; marbre, albâtre et pierre à fusil ; terre verte dite Terre de Vérone, etc. Avant 1797, ce pays formait une des provinces de Terre-Ferme de la république de Venise.

  • VÉRONÈSE (Paul CALIARI, dit), célèbre peintre italien, né à Vérone en 1528 ou 1530, m. en 1588, était fils d'un sculpteur. Il révéla de bonne heure son talent, et marcha bientôt sur les traces du Titien et du Tintoret qu'il s'était proposés pour modèles. Mal apprécié à Vérone, il alla se fixer à Venise, et embellit cette ville d'une foule de chefs-d'œuvre, parmi lesquels on remarque le plafond de la Bibliothèque St-Marc Il brille par l'élégance, la richesse des ornements, la fécondité et la grandeur de l'imagination, la beauté et la grâce des têtes ; mais on lui reproche trop d'uniformité dans les poses- et les plus bizarres anachronismes. On admire surtout son Apothéose de Venise et ses différentes Cènes. Le Louvre possède 12 toiles de cet artiste, entre autres les Noces de Cana, grand et magnifique tableau qui est peut-être son chef-d'œuvre; Loth et ses filles, Susanne au bain, l'Évanouissement d'Esther, la Vierge et l'enfant Jésus, le Repos chez Simon le Pharisien, les Pèlerins d'Emmaûs, Jupiter foudroyant les Crimes. Le Guide disait que, s'il avait à choisir entre tous les peintres, il voudrait être Véronèse.
  • VERONIQUE. On a donné ce nom (qui parait être formé du latin vera, vrai, et du grec eikonika. diminutif d'eikôn, portrait), à la représentation delà face de N.-S. imprimée sur un linge que l'on garde à St-Pierre de Rome. Quelques-uns croient que c'est le suaire même qui fut mis sur le visage de J.-C. après sa mort; d'autres que c'est le linge avec lequel une sainte femme essuya le visage du Sauveur, couvert de sang et de sueur, lorsqu'il montait au Cal-valre, linge qui garda son empreinte. Une fête est célébrée le 4 fév. en l'honneur de cette sainte image.
  • VERONIQUE (Ste),religieuse au couvent de Ste-Marthe de Milan, patronne des hngères, était d'abord une simple ouvrière. Elle fut le modèle de la vie religieuse , et m. à Milan ea 1497. On la fête le 13 janv.
  • VERRES (C. Licinius), Romain fameux par ses concussions, né vers 119 av. J.-C, était de la famille noble des Licinius. Envoyé en Asie comme lieutenant du consul Dolabella (82), et chargé de combattre les Pirates, il ne se signala que par ses déprédations. Nommé en 75 préteur urbain en Sicile, il réussit à garder trois ans cette province. Abusant de son pouvoir et comptant sur l'impunité, il écrasa les Siciliens d'impôts exorbitants, en même temps qu'il exerçait contre les malheureux habitants toutes sortes de cruautés et les dépouillait de tout ce qu'ils possédaient de plus précieux en statues, tableaux, vases,etc; il n'épargna pas même les citoyens romalns (V. GA-VIUS). A sa sortie de charge, il fut accusé par la plupart des villes de la Sicile. Il espérait corrompse ses accusateurs et ses juges, et comptait sur l'éloquence d'Hortensius, son défenseur, mais Cicéron, chargé de l'accusation, mit tous ses crimes au grand jour. Verres s'exila sans attendre l'issue du procès, et fut condamné à restituer aux Siciliens plusieurs millions, qui étaient loin d'égaler ses déprédations (72). Une revint de l'exil que 24 ans après, et fut proscrit par Antoine pour avoir refusé de lui céder de beaux vases de Corinthe (43). Cicéron nous a laissé sept discours contre Verres, parmi lesquels on remarque surtout le De Signis et le De Suppliciis; mais tous n'ont pas, été réellement prononces : il avait suffi, pour faire condamner Verres, de l'audition des témoins.
  • VERRI (Alexandre), littérateur, né à Milan en 1741, m. en 1816, avait d'abord été avocat, puis s'était livré à l'étude dé la législation, tant en Italie qu'à

Paris, où il se mit en relation avec les chefs du parti philosophe. Il publia ensuite, avec Beccaria une feuille périodique intitulée le Café, qui eut une grande vogue; puis vint se fixer à.Rome où, après quelques essais dramatiques, il entreprit une Iliade abrégée, qui n'eut pas de succès. On a de lui quelques autres ouvrages qui lui ont valu plus de réputation: les Nuits romaines au tombeau des Scipions,. espèce de dialogues des morts, les Aventures de Sapno et la Vie d'Érostrate, romans; un Essai sur l'histoire générale d'Italie (1826). Ces ouvrages, écrits en italien, ont été traduits par Lestrade (1826,1827, etc.). — Ses deux frères, Pierre (1728-97) et Charles (1743-1823), ont aussi écrit. Le 1er, après avoir été successivement militaire et administrateur, s'occupa surtout d'économie politique, et devint l'âme d'un cercle où brillaient les Beccaria, les Frisi, les Carli : ses Méditations sur l'économie politique, Milan, 1771, sont un ouvrage des plus remarquables. On doit au 2e plusieurs traités d'agronomie : De la Culture de la Vigne; De la Culture du Mûrier, etc.

  • VERRIÈRES, vge de Seine-et-Oise, sur laBièvre, à 14 kil. S. E. de Versailles; 1200 hab. Joli bois; eau minérale ferrugineuse. Éxelmans y obtint un avantage sur les Prussiens le 12 juillet 1815.
  • VERRIUS FLACCUS (M.), grammairien latin, esclave d'abord, puis affranchi, tint à Rome une école qui fut la plus renommée de cette ville, et fut chargé par Auguste de l'éducation de ses deux petits-fils, Caïus et Lucius Agrippa; il mourut très-vieux, sous Tibère. De plusieurs ouvrages qu'il avait composés (Saturnalia, Res memoria dignm, De Orthographia, etc.), le plus fameux est le traité De verborum significatione, espèce de grand lexique latin, qui fut abrégé au m" s., par Sextus Pompeius Festus, abrégé lui-même 400 ans plus tard par Paul Warnefriede. Ces abrégés successifs ont fait perdre le lexique primitif; mais ce" qui reste de celui de„ Pomp. Festus, quoique dans un déplorable état, fournit des fragments authentiques de Verrius Flac-cus, auxquels il faut joindre d'autres fragments épars dans divers auteurs, et les restes d'un calendrier romain qu'il avalt rédigé, les Fastes prénestins, publiés par Foggini, Rome, 1779, in-fol. Les fragments de Verrius, recueillis par Denis Godefroy (dans,les Auctores latinas linguee), ont été publiés avec les notes d'Antoine Augustin dans son édition de Pomp. Festus (Venise, 1559) ; depuis, on les a toujours réimprimés avec ce dernier. Les meilleures édit. sont celles de Lindemann, Leips., 1832, et d'E. Egger, Paris, 1838.
  • VERROCHIO (André), sculpteur et peintre, né à, Florence vers 1422, m. à Venise en 1488, réussit surtout dans la sculpture, et. surpassa tousses, contemporains dans l'art de travalller le bronze; on admire encore son groupe de Jésus et S. Thomas, dans l'Église San-Michele d* Florence. Comme peintre, il eut la gloire de former le Pérugin et Léonard de Vinci. Il était aussi bon musicien.
  • VERRUE (Jeanne D'ALBERT DE LUYNES, comtesse de), femme remarquable par son esprit et sa beauté, née en 1670, m. en 1736, resta veuve en 1704, son mari, le comte de Verrue, ayant été tué à la bataille de Hochstaedt. Liée avec les philosophes et les artistes, elle attira surtout l'attention par ses riches collections de tableaux .et délivres. Elle devint la favorite de Victor-Amédée II, 'duc de Savoie, puis roi de Sar-daigne et pendant longtemps elle gouverna sa cour et ses Etats. On l'avait surnommée la Dame de volupté.
  • VERSAILLES, Versalise en latin moderne, ch-1. du dép. de- Seine-et-Oise, à 23 kil. S. O. de Paris, auquel elle est reliée par 2 chemins de fer (dits de la r. dr. et de la r. g.); 43899 hab. Évêché, suffra-gant de Paris, église calviniste, cour d'assises, trib. de lre inst. et de comm. ; lycée, école normale primaire, école d'artillerie (pour la garde impériale). Vaste place d'armes devant le château; trois magnifiques avenues disposées en éventail, partant du châ~
  • VERT — 1964 — YERZ

teau et dites avenue de Paris, de St-Cloud, de Sceaux ; château magnifique, élevé par Louis XIV, qui de 1680 à 1789 fut la résidence ordinaire des rois, et qui a été transformé par Louis-Philippe en un immense musée consacré à toutes les gloires de la France; parc et jardins superbes, d'une vaste étendue, remplis de belles statues, de jets d'eau et de vastes pièces d'eau (pièce de Neptune, salled'Apol-lon; pièce des Suisses, etc.); admirable orangerie ; salle de spectacle (dans le palais). Au parc attiennent deux palais moins vastes : le Grand-Trianon, bâti par Louis XIV vers 1676. et le Petit-Trianon, créé par Louis XV, qui tous deux ont aussi des jardins délicieux (le Petit-Trianon était le séjour favori de Marie-Antoinette). La ville, percée de rues larges et bien aérées, offre en outre un grand nombre de beaux édifices : les églises St-Louis et N'-Dame, la préfecture, la mairie, l'hôtel des gardes, les hôtels de la chancellerie, de la guerre, les écuries du roi, ta fameuse salle du Jeu de Paume, les fontaines de la place Hoche et de l'abbé de l'Épée. Versailles était sans eau, mais la célèbre 'machine de Marly fut construite pour lui en fournir. Fabriques d'armes, d'horlogerie, de châles-cachemire ; taillanderie, chaudronnerie; nombreuses pépinières, etc. A Versailles sont nés, outre les princes de la famille royale depuis Louis XIV, Ducis, l'abbé de l'Épée, Houdon, Kreutzer, Berthier, Hoche, Miot.— Versailles n'était qu'un rendez-vous de chasse sous Louis XIII, qui y bâtit en 1632 un petit château (la partie centrale du château actuel). En 1661, Louis XIV y commença des travaux d'agrandissement sous la direction de Levau, frère de J. Hardouin-Mansard ; la belle façade sur le parc n'a pas moins de 450° de long ; la construction du palais et des jardins coûta plus d'un milliard. La ville ne se composait d'abord que de quelques maisons du quartier St-Louis ; le séjour de la cour en fit bien vite une ville opulente ; sous Louis XV et Louis XVI, on y comptait près de 100000 hab. A Versailles furent signées, sous Louis XIV, la paix avec Gênes, 1685; sous Louis XV, l'alliance avec l'Autriche, 1756; sous Louis XVI, 1783, lapais de Versailles, par laquelle l'Angleterre reconnaissait l'indépendance des États-Unis. Les États généraux ouvrirent leurs séances à Versailles le 5 mai 1789; c'est là qu'eurent lieu les journées du 17 juin, où les députés se constituèrent en assemblée nationale; du 20 juin, où ils firent serment de ne se séparer qu'après avoir donné une constitution à la France (serment du Jeu de paume), et celles des 6 et 7 octobre, où Louis XVI et la course virent contraints par le peuple de venir habiter Paris. h. Philippey ouvritunjfusée historique(1831), l'Empire allemand y fut proclamé le 18 janv. 1871.et l'Ass. nationale s'y installa le 20 mars 1871. On doit à A. de Laborde .Versailles ancien et moderne, 1839 ; à Ch. Fortoul les Fastes de Versailles, 1839 ; et à Ga-vard les Galeries historiques de Versailles, 1837-47.

  • VERSEAU (le) , l'un des signes du Zodiaque. V. VERSEAU dans notre Dict. unit), des Sciences.
  • VERSECZ, v. de Hongrie (Témesvar), à 78 kil. S. deTémesvar, sur le canal deVersecz; 16000 h. Évê-clié grec, gymnase grec. Moulins à soie, vins.
  • VERSOIX, petite ville de Suisse (Genève), sur la riv. de Versoix, à 8 k. N. de Genève; 1000 h. Fondée en 1770, elle appartenait à la France avant 1816.
  • VERT(leCap),^rsenariumprom., le cap le plus occid. de l'Afrique, dans la Sénégambie, par 14° 44' lat. N. Découvert en 1445 par D. Fernandez, Portugais.— A 500 k. O. de ce cap, par 13°-17° lat. N., 24°-27° long. O., sont les lies du Cap-Vert, dont les principales sont : au S. Santiago et Fogo, à l'O. Boa-vista, au N. S.-Antonio, l'Ile de Sel, etc. ; 80000 hab. Ces lies appartiennent au Portugal. Elles ont été découvertes en 1456 par Cadamosto.
  • VERT (le Comte). V. SA VOIE (Amédée VI de).
  • VERTAIZON, ch.-l. dec. (Puy-de-Dôme), à 20k. N. O. de Billom; 2296 hab.
  • VERTEILLAC, ch.-l. de c (Dordogne), à 14 kil. N. de Riberac; 1188 hab.
  • VERTES (Montagnes), en anglais Green moun-tains, chaîne de mont, des États-Unis, au N. E., dépend des monts Alleghanis. Elle commence dans le Connecticutàl'E. de"West-Kock, traverse du S.auN. lesÉtatsdeConnecticut,Massachusetts,Vermont,etse termine vers les frontières du Canada; 490 k. deiong. Son plus haut sommet a 1426". Elle est ainsi nommée des vastes forêts d'arbres verts qui la couvrent.
  • VERTOT (René AUBERT, abbé de), historien, né en 1655 au château de Bennetot dans le Pays de Caux, m. en 1735, fut successivement capucin, prémontré, prieur de Joyenval, curé de Croissy-la-Ga-renne près de Marly, curé de Marly, curé aux environs de Rouen, fut admis en 1705 à l'Académie des inscriptions, vint alors se fixer.à Paris, fut secrétaire des commandements de la duchesse d'Orléans, ce qui lui valut, avec un beau traitement, un logement au Palais-Royal, et vécut dès lors dans l'aisance. Il consacra 40 années de sa vie àla composition d'un petit nombre d'ouvrages historiques qui ontététrès-goûtés de leur temps; ces ouvrages sont en effet fort élégamment écrits et offrent en général un grand intérêt; mais on n'y trouve ni instruction profonde, ni couleur locale, et l'auteur ne paraît pas sesoucier assezde la vérité. Cesont: l'J/isJôifede la conjuration de Portugal (1689) ; VHisl. des révolutions de Suède (1696) ; l'Bist. des révolutions de la république romaine (1719); VEist. de l'Ordre de Malte (1726), écrite à la demande des Chevaliers.
  • VERTS (les), faction du cirque. V. BLEUS (les).
  • VERTUMNE, Vertumnus (de Vertere, changer), dieu étrusque et latin, présidait aux transformations, mais surtout à celles que subit la végétation, et par suite aux jardins et vergers, à l'année et aux saisons. On lui donnait pour épouse Pomone, déesse des fruits. On le représentait jeune, couronné d'herbes, tenant des fruits et une corne d'abondance.
  • VERTUS, ch.-l. de e. (Marne), à 28 kil. O. S. O. de Châlons-sur-Marne; 2469 hab. Jadis ch.-l. du Pa-gus Virtudisus et d'un comté créé pour le prince Philippe, oncle de Louis XII. Quelques-uns placent les Catdlauni campi dans la plaine des Vertus..
  • VÉRULAM, Verulamium, v. de la Bretagne romaine, âuj. enruines.au N. de St-Alban, devint plus tard une barpnnie. Bacon étaitbaron de Vérulam.
  • VÉRUS, L. Aurelius Ceionius Commodus Terus, empereur romain, fils d'jElius Vêrus qui avait été adopté par Adrien en 135, mais qui était mort dès 138, fut lui-même adopté par Antonin avec Marc-Aurèle, et fut à l'avènement de ce dernier associé par lui à l'empire en même temps qu'il épousait sa fille. Il commanda l'armée envoyée contre les Par-thes et prit Ctésiphon; mais, après ce succès, il laissa à Avidius Cassius le soin de poursuivre l'ennemi. Il ne se signala que par ses débauches, son faste et son ineptie, et mourut d'apoplexie à 39 ans, en 169, à Altinum enVénétie, pendant qu'il marchait avec Marc-Aurèle contre les Marcomans.
  • VERVEERS, Verveviœ, v. de Belgique (Liège), sur la Vesdre, à 32kil. E. de Liège; 24000 hab. Chemin de fer. Trib. de 1™ inst. et de commerce, collège. Drap renommé, couvertures de laine, savpn, vitriol.
  • VERVTNS. Verbinwm,, ch.-l. d'arr. (Aisne), à 40 kil, N. E. de Laon; 2748 hab. Trib. de l" inst. et de commerce; collège. Toiles, huile, vannerie, bonneterie, chaussons.—Yervins était jadis ville forte et titre de marquisat. Elle appartint jusqu'au xv° s. à la maison de Coucy. Le 2 mai 1598 y fut signé un fameux traité de paix entre Henri IV et Philippe II : l'Espagne rendait à la France les places qu'elle avait prises en Picardie, ainsi queBlavet(auj. Port-Louis) en Bretagne; la France cédait Cambray et ie Cha-rolais. Prise en 1653 par les*Espagnols, cette villa fut reprise en 1654 par les Français.
  • VERZY, ch.-l. de cant. (Marne), à 15 kil. S. E. I de Reims ; 1030 hab. Bon vm de Champagne.
  • VESP

— 1965 —

  • VESD


VÉSALE (André), médecin, né à Bruxelles en 1514, m. en 1564, est regardé comme le créateur de l'anatomie humaine. Bravant les préventions de l'époque, il fut un des premiers à disséquer des cadavres; il vint se perfectionner à Paris, enseigna ensuite avec un grand succès l'anatomie à Pavie (1540-44), à Bologne, à Pise, et devint médecin de Charles-Quint et de Philippe II. Accusé par ses envieux d'avoir ouvert le corps d'un gentilhomme encore vivant, il fut contraint de faire un pèlerinage en Terre-Sainte pour expier ce crime invraisemblable ; il fut à son retour jeté par la tempête sur les côtes de l'île de Zante, et y mourut de faim. On a de Vésale un grand traité De corporis humani fabrica, Bâle, 1543 et 1555. Ses Œuvres complètes (en lat.) ont été réunies par Boerhaave et Albinus à Leyde, 1725, 2 vol. in-fol.
  • VESCOVATO, ch.-I. de cant. (Corse), à 24 kil. S. de Bastia; 1255 hab. Montagnes pittoresques. Vins.
  • VESERIS, lieu de Campanie, au pied du Vésuve, où Manlius Torquatus, secondé par le dévouement de Décius, battit les Latins insurgés, 340 av. J.-C.
  • VESERONCE, vge de l'Isère, à 8 k. E. devienne. Thierri I, roi de Metz, et Clodomir, roi d'Orléans, y furent battus en 524 par Gondemar, roi des Burgundes.
  • VESLE (la), riv. de France, dans le dép. de la Marne et de l'Aisne, baigne Reims, et grossit l'Aisne à 5 kil. S. O. de Vailly, après un cours de 140 kil.
  • VÉSONE, Yesunna, nom anc de Périgueux, est resté à une tour antique dont les débris subsistent encore dans un faubourg de la ville.
  • VESONTIO, auj. Besançon, v. de Gaule, ch.-l. de la Grande Séquanaise, "fut prise par César en 58 av. J.-C., après un siège difficile. Y. BESANÇON.
  • VESOUL, Vesulum, ch.-l. du dép. de la Hte-Saône, sur le Durgeon, à 363 kil. S. E. de Paris par la route, à 381 k. par le .chemin de fer; 7579 h. Trib. de 1" inst, lycée, école normale, bibliothèque, société d'agriculture; pépinière départementale. Belle promenade du Cours, quartiers de cavalerie. Toiles, vannerie, tannerie, chapellerie. Commerce assez actif. Aux env., eaux minérales de Rèpes et plusieurs curiosités naturelles (Fontaine-du-Diable, grotte de Notre-Dame de Hallebarde, le Frais-Puits). — Yesoul ne date que du rx* s. Les Anglais la saccagèrent en 1360. Elle a encore été prise ou ravagée en 1478, 1595, 1636, 1644. Elle faisait partie de la Franche-Comté, et a été réunie à la France avec le reste de cette province.
  • VESPASIEN, T. Flavius Tespasianus, empereur romain, né à Réate l'an 7 de J.-C, était fils d'un publicam. Il remplit diverses charges sous Claude, Caligula, Néron, fut, sous ce dernier, proconsul en Afrique, puis eut la conduite de la guerre de Judée. Il remporta dans ce dernier pays de grands avantages; il n'avait plus que Jérusalem à prendre, lorsque le trône devint vacant par la mort de Galba, puis par les querelles d'Othon et de Vitellius. Proclamé empereur presque malgré lui par l'armée d'Orient (69), il envoya en Italie ses généraux Mucien et Antonius Primus, qui le firent reconnaître après avoir défait les troupes de Vitellius à Crémone, puis, laissant en Judée son fils Titus finir le siège de Jérusalem, il vint à Rome, où il entra sans obstacle. Il envoya en Gaule Céréalis pour pacifier ce pays, agité par Civilis et Sabinus, et dans la Bretagne Agricola, qui soumit presque toute l'île (78), rétablit l'ordre en resserrant la discipline dans l'armée et en apportant une stricte économie dans les finances, réduisit en provinces romaines la Comagène, la Lydie, la Pamphylie et la Cilicie, et mourut après dix ans d'un règne glorieux (79). On reproche à Vespa-sien l'exécution de Sabinus, la condamnation dJHel-yidius Priscus, et une excessive parcimonie. Ce prince infatigable disait <r qu'un empereur romain devait mourir debout. » Il se fit en effet habiller et se leva au moment où il sentit que la vie l'abandonnait.
  • VESPCCE, Âmerigo Vespucci. Y. AMËRIC.
  • VESTA, fille de Saturne et de Rhée, sœur de Jupiter, présidait au foyer domestique, puis au feu interne de la Terre, et par suite à la terre elle-même: aussi l'a-t-on quelquefois confondue avec Cybèle et Ops et l'a-t-on dite femme de Saturne. Cette déesse, dont le culte est probablement originaire de Perse, était principalement honorée par les Pélasges, par les habitants de Troie et par les Romains, qui prétendaient descendre des Troyens; elle était avec Minerve la première des divinités dites pénates. On entretenait en son honneur à Rome un feu perpétuel (V. VESTALES). Dans l'origine, cette déesse n'avait aucune image et n'était adorée que sous le symbole du feu; plus tard, on la représenta sous les traits d'une femme belle et noble, mais sévère, tenant à la main un sceptre, et ayant un brasier près d'elle.
  • VESTALES, prêtresses deYesta, étaient chargées d'entretenir le feu sacré sur l'autel de la déesse et d'accomplir en son honneur divers rites mystérieux^ Elles étaient tenues de garder la chasteté tout le temps de leur ministère, qui était de 30 ans; celle qui violait son vœu était enterrée vive. Celles qui laissaient éteindre le feu étaient punies du fouet. En revanche, les Vestales avaient de grands privilèges : elles n'étaient point assujetties à l'autorité paternelle, ni à la tutelle; elles se faisaient précéder de licteurs en publie et occupaient une place d'honneur dans les spectacles; elles étaient crues sans serment en justice; leur présence sauvait la vie au criminel qu'elles rencontraient par hasard. On les choisissait autant que possible dans les premières familles ; on les consacrait au culte dès leur plus jeune âge (dé 6 à 10 ans). Les 30 ans finis, elles pouvaient quitter le temple et même se marier. Pendant tout le temps de leur exercice, elles portaient de longues stoles blanches, dont la partie supérieure était ramenée sur la tête jusqu'aux oreilles. Les Vestales semblent avoir existé en Italie, notamment chez les Sabins, antérieurement à la fondation de Rome. Numa transporta cette institution à Rome, et y établit 4 Vestales; Tarquin l'Ancien ou Servius porta ce nombre à 6. La plus âgée se nommait la grande Vestale, et avait autorité sur les autres. Le collège des Vestales fut aboli par Théodose en 389.
  • VESTERAS, v. de Suède. Y. ESTERAS.
  • VESTINI, peuple de l'Italie centrale, àl'E., vers la mer Supérieure, au S. des Prxtutii, au N. des Mar-rucini, faisait partie de la grande famille sabelli-que, et prit parti contre Rome dans la guerre des Samnites. Vaincus en 328 av. J.-C., ils reprirent les armes plusieurs fois ; ils ne se soumirent définitivement qu'après la prise d'Amiterne, leur capitale, 295.
  • VESTRIS (Gaetano Apolino Balthazar), célèbre danseur, né en 1729 à Florence, m. en 1808, vint jeune à Paris, reçut les leçons de Dupré, débuta en 1743 à. l'Opéra et y eut un" immense succès jusqu'au moment où il quitta la scène (1781) : on le surnommait le Dieu de la danse. Sa vanité était plus grande encore que son talent; il djsait souvent : « Il n'y a que trois grands hommes en Europe, moi, Voltaire et le roi de Prusse (Frédéric II). » Vestris a composa plusieurs ballets. — Sa femme, née Anne Frédéri-que Heinel, 1752-1808, excella aussi comme danseuse, surtout dans le genre grave. — Son fils naturel, Marie Aug. Vestris, "dit Vestris II ou Yestr'-Al-lard (du nom de sa mère), né en 1760, m. en 1842, a aussi été le plus célèbre danseur de son temps. Entré au théâtre en 1780, il y resta jusqu'en 1818, et fut depuis professeur à l'école de grâce du Conservatoire. — Sa belle-sœur, Marie Rose Gourgaud-Dugazon, sœur du comédien Dugazon et femme de Paco-Vestris, née en.1746, morte en 1804, reçut les leçons de Lekain, eut, sous le nom de Mme Vestris, les plus brillants succès comme tragédienne, et créa plusieurs rôles pour les tragédies de Voltaire. Elle possédait au suprême degré l'art de la scène, mais manquait de sensibilité.
  • VESUNA ou PETROCORII, auj. Périgueux.
  • VEVA - 1966 — VIAS
  • VÉSUVE, fesevus ou Vesuvius, célèbre volcan d'Italie, à 8 kil. S. E. de Naples, a 40 kil. de tour et 1190™ de hauteur; son cratère est profond de 1.5°". On y distingue auj. deux sommets, la Somma et l'Ottojano. Il est très-escarpé. Toutes ses pentes sont cultivées jusqu'à l'Ermitage; elles sont d'une prodigieuse fertilité : c'est là que croit le célèbre vin de tacryma-Christi. Le Vésuve a probablement vomi des laves dès les temps les plus anciens, mais sa 1" éruption connue est celle qui eut lieu l'an 79 de J.-C. et qui détruisit Herculanum, Pompeï, Stabies; 8nv. 50 autres éruptions ont suivi, notamment en 472. 512, 093, 1306, 1500 1779, 1794, 1817, 1832, 1834, 1839, 1850, 1862. Toute la région qui environne Naples est volcanique, d'où son nom de Champs Phlëgréens (plaines ardentes) chez les anciens.
  • VESZPRIM, v. de Hongrie, ch.-l. du comitat de Veszprim, sur la Sed, à 98 k. S. O. deBude; 9000 h. ,Château. ÉvSché catholique, séminaire, collège de Piaristes. Cette ville fut prise et reprise par les Turcs et les Autrichiens; ses fortifications furent rasées en 1702. — Le comitat de Veszprim, dans le cercle au delà du Danube, entre ceux de Raab, Kœmœrn, Stuhl-Weissembourg, Schumeg, Eisenburg, a 110 kil. sur 80 et 238000 hab. Il confine au lac Balaton.
  • VETERA CASTRA, nom ancien de Xanten.
  • VETERANS, soldats émérites. V. ce mot dans notre Dict. umv. des Sciences.
  • VETO, o.-à-d. en latin j'empêche, je défends, formule par laquelle les tribuns du peuple à Rome s'opposaient à un décret du sénat (V. TRIBUNS). — Dana les temps modernes, on a ainsi appelé le refus fait par le roi ou le chef d'un État de sanctionner une loi adoptée par le parlement. On trouve ce droit en Angleterre, dans l'empire germanique, en Pologne: dans ce dernier pays, depuis 1652, tout nonce assistant à une diète pouvait par son veto rendre nulle l'élection du roi ; cette institution funeste, qui éternisait la discorde, ne fut abolie qu'en 1791.—En France, la constitution de 1791 accordait au roi le droit de veto, mais seulement suspensif; Louis XVI apposa ce veto aux décrets du 17 et du 29 novembre contre les prêtres et les émigrés.
  • VÉTRANION, général romain, natif de Mésie, était gouverneur de Pannonie lorsque la révolte de Magnence le décida à prendre aussi la pourpre à Sirmium, en 350. Constance II le reconnut comme auguste, et joignit ses troupss aux siennes comme our marcher de concert contre Magnence; mais es le lendemain de son arrivée, il provoqua ouvertement les soldats de Vétranion à la défection, elles attira tous à lui. Il laissa Vétranion vivre paisiblement à Pruse, et lui fit une riche pension.
  • VETTER, lac de Suède (Gothie septentr.), à 35 k. S. E. du lac Vener, entre les préfectures de Linkœ-ping, Skaraborg, Jonkœping, Œrebro, a 110 kil. sur 30, et s'écoule dans la Baltique par la Motala. Il communique avec lelac Vener par le canal de Gœtha.
  • VETTËRAVIE. F. WETTERAVIB.
  • VETTONES, auj. prov. de Salamanque et N. de ¥ Estramadure espagnole; peuple de l'Hispanie, avait au N. le Durius, au S. le Tage, à l'E. les Vaccéenset lesCarpetani;ch.-l., Salmantica (Salamanque). Les Vettones prirent part à la ligue des Vaccéens et des Celtibères contre les Romains, furent défaits à To-letum en 192 av. J.-C, reprirent les armes en 153 avec les Lusitaniens, mais furent vaincus par Cal-purnius, puis par Atuîus, 150.
  • VÉT0LONffiS,auj.Fetult<x,anc.v.d'Étrurie,àl'O. ot près delacôto, entre l'Umbro et l'Arnus, était une des 12 lucumcmies. Elle avait pour port Telamone.

VÉTURIE, mère de Coriolan. F. CORIOLAH.

  • VEVAY, Viviscum, jolie ville de Suisse, dans le canton de Vaud, sur le bord N. E. du lac de Genève, à l'embouchure de la Vevayse, au pied du Jorat, à 20 k. E. S. E. de Lausanne; 55Û0 hab. Port, jolie place, halle au blé avec colonnes de marbre. Collège, bibliothèque, société d'émulation, caisse d'épargne, etc.

Commerce de vins, fromages, planches et bois de construction. Aux environs, sites admirables et jolis châteaux qui attirent les touristes. — D'abord aux ducs de Savoie, Vevay appartint à Berne depuis 1536, et au canton de Vaud depuis 1798.

  • VEXIN, Téliocasses, puis au moyen âge, Ful-cassinus pagus, pays de l'anc France, qui appartenait jadis en entier à la Normandie, fut plus tard divisé en Vexin Normand (en Normandie) et Vexin français (dans l'fle-de-Prance). Places principales: dans le Vexin normand: Gisors, Rouen, Jumiéges, Noyon-sur-Andelle, les Andelys, Lions, Vernon; dans le Vexin français : Pontoise, Chaumont, La Ro-che-Guyon, Magny. Le 1er est auj. compris dans les dép. de la Seine-Inférieure et de l'Eure; le 2* dans ceux de l'Oise et de Seine-et-Oise. — Le Vexin fit partie du domaine de la couronne jusqu'au moment où Dagobert I le donna à l'abbé de St-Denis. 11 reçut le titre de comté vers 750 et devint au commencement du x" s. fief héréditaire sous la suzeraineté du duo de France. Au traité de St-Clair-sur-Epte, 912, une portion de ce comté fut cédée aux ducs de Normandie et forma le Vexin normand; le reste (V.frânçais) fut réuni à la couronne en 1082. Donné en apanage par Louis VI le Gros à Guillaume Cliton en 1126, il fit retour au domaine après lamort de ce prince, eu 1128.
  • VEY1E (la), riv. du dép. de l'Ain, passe près de Bourg, arrose Pont-de-Veyle et se jette dans la Saône près dé Maçon, après un cours de 100 kil.
  • VEYJXES, ch.-l. de o. (Htes-Alpes)t sur le Buech, à 22 kil. O. de Gap: 1590 nab. Antiquités. Aux env., restes de l'anc. ville romaine de Mans Seleutus.
  • VEYRE-MONTON, cti.-l. de c. (Puy-de-Dôme), à 15 k. S. E. de Clermont-Ferrand; 2687 hab.
  • VJËZELAY, Viseliacum, ch.-l. de c (Yonne),près de lariv. de Cure, àî5k. O.d'Avalion; 1162 h. Magnifique église de Ste-Jtfadeleine^ consacrée en 868 et restaurée depuis peu. Eaux minérales salées. Patrie de Théodore de Bèze. Bons vignobles, -i Ville jadis forte, avec une riche abbaye de Ste-Madaleine, fondée en 864. S. Bernard y prêcha la 2" croisade; Louis VU y prit la croix en 1146. Les Calvinistes l'occupèrent quelque temps sous Charles IX.
  • VÉZELISE, ch.-l. de;c. (Meurthe-et-Moselle), au confluent du Brenon et de l'Uvry, à 28 kil. S. O. de Nancy; 1515 hab. Son égliseaune haute flèche. Cotonnades, broderies, etc. Patrie St-Lambert, Véze-lise faisait jadis partie du comté de Vaudemoot.
  • VÉZENOBRES, CB.-l. de C. (Gard), à 13 kil. S. E. d'Alais; 1120 hab. Station de chemin de fer.
  • VÉZÈRE (la), riv. de France, naît près de Chava-gnao (Corrèze), reçoit la Corrèze et va grossir la Dordogne à Linceuil, après un cours de 160 kil.
  • VEZBS, ch.-l.de c, (Aveyron), à la sourca de la Viaur, à 27 kil. N. O. de Millau; 1260 hab.
  • VEZZANI, ch.-l. de c. (Corse), à 18 kil. de Corte; 1091 hab.


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