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- SYAGRIUS, patrice romain, fils du comte jEgi-dius ou Gilles, qui avait détrôné le roi des Francs Childèric I, retint sous la domination romaine , après la mort de son père (464) , le territoire de Soissons..Clovis vint l'y attaquer et le défit (486). Syagrius alla chercher un asile auprès d'Alaric, roi des Wisigoths, oui eut la lâcheté de le livrer à Clovis. Ce prince le fit mettre à mort, et resta ainsi maître de toutes les places que les Romains possédaient dans les Gaules. — Un autre Syagrius, bisaïeul de celui-ci, avait été secrétaire de l'empereur Valentirden (369), puis préfet de Rome et consul sous Gratien (382). Il était lié avec Ausone, qui lui dédia ses poésies; il fut lui-même assez bon poste.
- SYBARIS, v. de l'Italie méridionale, sur les bords du Crathis, près de son embouch. dans le golfe de Tarente, et sur la frontière de la Lucanie et du Brutium, fut fondée par les Locriens vers 725 av. J.-C, s'enrichit par le commerce, devint pendant un temps la première ville de la Grande-Grèce, et rangea sous ses lois 7 peuples et 16 villes; mais elle fut perdue par le luxe et la mollesse de ses habitants, les Sybarites, dont le nom est devenia syno-nyme d'efféminé, et elle fut conquise et détruite par les Crotoniates en 510. Des colons athéniens la reconstruisirent à quelque distance, nn 446, sùus le nom de Thurium. Les Romains prirent cette vUle en 194 av. J.-C, et la nommèrent Copiée, Les ruines de Sybaris occupent une étendue de 8 kil. sur les bords du Crathis, près de Torre Broiognato.
- SYCOPHANTE, épithète injurieuse que les Athéniens appliquèrent aux délateurs et aux calomniateurs. V. ce mot dans notre Dict. uni», des Sciences.
- SYDENHAH, vge situè à 9 1i;. de Londres, ou ton a reconstruit, pour une exposition permanente, le Palais de Cristal, qui avait servi à l'exposition univer. selle de Londres enl851. Ce palais, dont la reconstruction coûta des sommes énormes, fut ouvert en 1854.
- SYDENHAM (Thomas), célèbre médecin, l'hippocrate anglais, né en 1624 à Windford-Eagle (Dor-set), m. en 1689, exerça son art avec le plus grand succès à "Westminster, faubourg de Londres. Il ramena les esprits à. l'observation de la nature et à l'expérience, étudia avec soin les constitutions atmosphériques afin de mieux traiter les épidémies, appliquai. la guêrison de ces maladies, surtout à celle de la petite vérole, le traitement anti-phlogistique avec un grand succès, découvrit la meilleure manière d'administrer le quinquina, fit grand.usage de l'opium, et inventa la composition de laudanum qui porte son nom. Ses OEuvres complètes (en latin) ont été imprimées à Genève, 1716, et à Londres, 1734, et trad. en français par Jault, Paris, 1774, et Mont-pellier,1816. On estime surtout son Traité de la goutte.
- SYDNEY, v. de l'Austrasïe, capit. de la'Nouvelle-Galles du Sud, sur la! côte E., et sur la baie de Sydney, par 148*30' long. E.,33°51'lat. S. ; env. 80 000 h. (on en comptait seulement 30 000 en 1841). Ifaste port dit Port-Jackson (un des plus beaux du globe), fort Macquarie. Le climat est très-salubre, mais l'eau rare. Evêché, sociétés savantes, école de commerce, jardin botanique, obserf&toire, théâtres, chemins de fer ; chantiers de construction. Commerce actif avec la Chine, l'Inde, l'Ocêanie; on exporte de grandes quantités de laine, de l'huile de baleine, des bois de construction. — Sydney a été fondée en 1788 : c'est le 1" établissement anglais en Australie. Sa population se composa longtemps de Convict% (condamnés); mais cette ville a.cessé en 1841 d'êtreun lieu de déportation.
- SYENE, auj. .Assouan. v. de l'Egypte ancienne (Thébaîde), sur la r., dr, du Nil, près de la' frontière d'Ethiopie et presque sous le tropique (par 24° 5' lat. N.) : les anciens la croyaient sous le tropique même. Juvénal fut exilé a Syène. Cette ville fut florissante jusqu'en 1403, qu'elle fut dépeuplée par la famine et la peste. Les environs fournissaient un granit de couleur rose, appelé Syènite, dont les anciens Égyptiens se sont surtout servis pour leurs sculptures, leurs-statues et leurs obélisques. Les rochers voisins sont couverts d'hiéroglyphes. V. ASSOUAN.
- SYXCS. V. SE1KHS.
- SYLBURG (Fréd!), helléniste, né en 1536 à IVet. ter, près de Marburg, m. en 1596, fut longtemps attaché à l'imprimerie de "Weohel à Francfort, puis à celle de Jér. Commelinà Heidelberg, et travailla activement au Thésaurusd'H.Etienne. Parlés corrections pleines de goûtqu'il fit aux textes, par ses notes ' et ses tables, il a rendu dé vrais services à la critique. On estime encore ses éditions d'Ârisiots, Francfort, 1584-87; de JPàusanias, 1583; à&Denys'd'Ha-licarnasse, 1586; des Scriptares historik romanse, 1588; de l'Etymologkummagnutn, 1594; de S. Justin, Clément d'Alexandrie, Thucydidef Dion Cas-sius. On a de lui une grammaire grecque d'aprô la méthode de Ramus YKudïmenta Ungusê grxcx Francf., 1600), et un Àlphabetum graemm, délit terarum forints , potestate, etc., 1591.
- SYLLA (CORKBUUS), romain célèbre, né l'an 137 av. J.-C, était issu de l'antique maison des Cornélius, mais d'une branche obscure. Nommé questeur l'an 3 07, il alla servir en Afriquesous Marius, sut gagner la confiance de ce général, fut chargé de négocier avec Bocchus, roi numide, et réussit à' se faire livrer par lui Jugurtha ; mais dès ce moment il devint pour Marius un objet de jalousie. Préteur en 92, il alla en 91, en qualité de propréteur, rétablir Ariobarzane sur le trône de Cappadoce, d'où Mithridate l'avait renversé, et fit alliance avec le roi des Parthes. De retour eh Italie, il eut part à la guerre sociale, prit Stabies, Pompéies (89), réduisit le Samnium et mit ainsi fin à la lutte. Nommé consul en 88, il obtint du sénat la conduite de la guerre contre Mithridate; mais Marius, qui convoitait cette mission, fit annuler le sénatus-consulte par un plébiscite emporté tumultueusement. A cette nouvelle, Sylla, qui était déjà parti de Rome, revient brusquement à la tête de son armée, entre en vainqueur dans la ville, fait annuler . le plébiscite, force ses adversaires à fuir, et met à prix la tête de Marius. Marchant ensuite contre Mithridate, il commence par lui disputer la Grèce, s'empare d'Athènes (87), remporte les victoires décisives de Chéronée et d'Orchomène en Béotie (86), et porte la guerre en Asie. Bientôt Mithridate vaincu est contraint de demander la paix : impatient de retourner à Rome, où Marius était rentré en son absence (87) et répandait le sang de ses partisans, Sylla consent à traiter avec le roi de Pont (85), et, après avoir replacé sur leurs trônes Ariobarzane, roi de Cappadoce, et Nicomède, roi de Bitbynie, il débarque en Italie (84). Il s'y voit bientôt suivi d'une foule de partisans, reçoit de Pompée le secours de trois légions, bat le jeune Marius à Sacriport et à Préneste, puis Carbon en Etrurie, remporte une victoire décisive sous les murs de Rome, et entre en triomphe dans cette ville (82). Il s'y baigne dans le sang, fait mettre à mort treize généraux du parti de Marius, égorge dans le cirque sept mille soldats prisonniers, dresse des tables de proscription, met .. a mort cinq mille citoyens pour distribuer leurs biens î à ses partisans, et se fait nommer par le sénat dictateur perpétuel. Devenu maître absolu, il change la constitution de la république, relève l'aristocratie, augmente la puissance du sénat dont il porte le nombre à 400, lui rend l'autorité judiciaire, et affaiblit la démooratiepartous les moyens. Sylla exerça ainsi pendant deux ans un pouvoir sans bornes,puis il abdiqua (79), et rentra dans la vie privée,sans que personne osât lui demander compte de tout le sang qu'il avait versé. II se retira près de Putéoles, où il vécut encore un an. Il mourut l'an 78 av. J.-C, à 59 ans, de la maladie pédiculaire, fruit des infâmes débauches auxquelles il s'était livré toute sa vie. Ses restes, rapportés à Rome en grande pompe, furent inhumés au Champ-de-Mars. On plaça sur son tombeau cette épitaphe : a Nul n'a fait plus de bien à ses amis et plus de mal à ses ennemis. *> Sylla réussit dans toutes ses entreprises : aussi mérita-t-il le surnom de Félix (heureux), qu'il avait pris lui-même. Plutarque a écrit sa Vie. Ce général avait lui-même rédigé des Mémoires, qui sont perdus. On doit à Jouy une belle tragédie de Sylla. '
SYLV— 1827 — STME
- SYLPHES, SYLPHIDES, génies qui, dans la mythologie poétique du moyen âge, peuplaient l'air, comme les Ondines peuplaient l'eau. On les repré-sentaitsous une forme svelte et légère, avec des ailes transparentes aux épaules. Ces inventions paraissent dues à la théosophie juive ; c'est dans les livres cabalistiques qu'on en trouve les premières traces.
- SYLT, île du Danemark (Slesvig), dans la mer du Nord, sur la côte O. du Slesvig, a 964 k. de superficie et 3000 hab., presque tous marins ou pêcheurs. Cette île appartenait jadis à la Frise.
- SYLVAIN, Sylvanus, dieu des forêts (sylva) chez les Latins, était le père ou le chef d'une foule de gé-niessemblablesà lui, nommé Sylvains, tous représentés avec des jambes et des oreilles de bouc. On l'a parfois confondu avec Faune ou avec le dieu Terme. Comme Pan, Sylvain passait pour apparaître brusquement au coin des bois et sur les routes; la nuit, il épouvantait les voyageurs de sa voix rauque.
- SYLVESTRE I (S.), pape de 314 à 336, né à Rome, jouit de la faveur de Constantin. Son pontificat est remarquable par la fin des persécutions, par la tenue du 1er concile œcuménique, qui eut lieu à Nicée (325), et par la naissance de l'hérésie des Donatistes, qu'il condamna. C'est sous son pontificat qu'on place la donation qui aurait été faite au St-Siége par Constantin et sur laquelle on a longtemps fondé la puissance temporelle des papes. L'Eglise l'honore le 31 déc
- SYLVESTRE II, Gerbert, né vers 930 à Aurillac en Auvergne, d'une famille obscure, m. en 1003, reçut une éducation solidl à l'abbaye d'Aurillac, alla se perfectionner en Espagne près du savant Hat-ton, évêque de Vich, puis entra dans l'ordre des Bénédictins. Il s'attacha à l'empereur Othon I, qui lui confia l'éducation de son fils (Othon II) et lui donna l'abbaye de Bobbio ; il revint plus tard en France, oùHugues Capet le nomma précepteur de son Sis Robert et l'élera àl'archev. de Reims (992). Cette nomination ayant déplu au pape Jean XV, Gerbert retourna en Allemagne. Othon III, maître de l'Italie, lui donna l'archev. de Ravennes (997), et le fit élire pape en &99 : c'était le premier pape français. Il administra fort sagement. Gerbert possédait des connaissances prodigieuses pour son siècle, ce qui le fit accuser de magie; il savait la géométrie, la mécanique, l'astronomie, et même la musique; on lui doit l'introduction en Europe des chiffres dits arabes et l'invention de l'horloge à balancier. Ses lettres et Discours, publiés par Duchesne (1636). ont été traduits en latin par Barse (1849, Riom). M.' Ol-léris a donné une excellente édition de ses Œuvres, d'après les manuscrits, avec biographie et notes (1867, in-4) et une rie de Gerbert (1867, in-12) : C. F. Hock une Histoire de Silvestre II, trad. de l'allemand par J. M. Axinger (1859). Une statue lui 9. été élevée en 1851 par la ville d'Aurillac.
- SYLVESTRE III, anti-pape, était d'abord évêque de la Sabine. Il fut élu pape en 1043, après l'expulsion de Benoît IX; mais il fut lui-même chassé du palais de Latran par son rival trois mois après.
- SYLVESTRE (Ordre de S.-). Y. EPERON D'OR.
- SYLVIUS, fils posthume d'Enée et de Lavinie, régna sur Lavinium, mais seulement après la mort d'Ascagne; Iule, fils de ce dernier, lui disputait la couronne, mais le peuple prononça pour Sylvius. Dans la suite, Sylvius lui céda Lavinium, et alla fonder Albe. On Iuidonne29ansderègne(del210àll8î av. J. C). De lui descendirent les rois d'AIbe, qui ajoutent à leur nom spécial le nom générique de Sylvius, et- qui, d'après une liste du reste peu authentique, sont au nombre de douze.
- SYLVIUS (Franc, DE LE BOE OU DU BOIS, en latin), savant médecin, né en 1614 à Hanau (Hesse), m. en 1672, pratiqua son art avec succès à Leyde, à Amsterdam, et devint en 1658 professeur à l'Université de Leyde. On lui doit quelques découvertes anatomiques, mais il est surtout connu pour avoir introduit dans la médecine des hypothèses chimiques, qui pendant longtemps eurent une grande vogue : son système était fondé sur les propriétés acides ou alcalines des humeurs, dont l'âcreté engendrait la plupart des maladies. Sa doctrine a été nommée Chimiatrique. On a imprimé à Amsterdam ses Opéra omnia, 1679 ; on y remarque le traité intit. Praxeos medicw ideanova, où se trouve exposée sa doctrine.
- SYME, auj. Simia, petite île de l'Archipel, sur la côte O. de l'Asie-Mineure, entre Rhodes et la péninsule de Cnide, n'est éloignée de la côte que de 5 kfl. et a env. 8 Kil. de long. Dans l'antiquité, elle fut occupée successivement par des colonies de Carions, de Lacédémoniens et d'Argiens. Elle avait pour roi, au temps de la guerre de Troie, Nirée, le plus beau des Grecs après Achille. Elle fut conquise en 1309 par les chevaliers de Rhodes, auxquels les Turcs l'enlevèreDt en 1523. Elle fait maintenant partie de l'eyalet des Iles. Autrefois fertile en blé et en vins et bien cultivée, elle est auj. pauvre et misérable : ses habitants vivent de la pêche des éponges, qui se trouvent en abondance sur ses côtes.
SYNE — 1828 — SYOtJ
- SYMMAQUE, Q. Aurelius Anicius Symmachus, orateur et homme d'État romain, était fils de L. Aurelius Avianus Symmachus, préfet de Rome en 364, et fut lui-même, sous Valentinien I et ses successeurs, questeur, préteur, pontife, intendant de la Lucanie, proconsul d'Afrique, et préfet de Rome (384-86). Païen zélé, il réclama de Gratien, puis de Valentinien II, le maintien du paganisme, ou au moins le rétablissement de la statue et de l'autel de la Victoire, enlevés du Capitale, mais il ne put l'obtenir. Sous Théodose I, il fut banni de l'Italie, soit pour avoir renouvelé ses instances au sujet de l'autel de la Victoire, soit pour avoir fait le panégyrique de l'usurpateur Maxime, mais il rentra en grâce et fut même nommé consul en 391. On sait qu'il fut encore employé sous Honorius, mais on ignore l'époque précise de sa mort (vers 409 ou 410). Symmaque jouit dans son temps de la plus haute réputation comme orateur; on le comparait à Cicéron. Ses harangues (parmi lesquelles on remarquait les panégyriques de Maxime et de Théodose) n'existent point en entier, mais l'abbé Mai en a découvert et publié des fragments (Milan, 1815). On a de lui 965 Lettres, adressées à 130 correspondants , parmi lesquels Constance II, Gratien, Valentinien II, Théodose I, Ar-cadius, Honorius, et qui jettent un grand jour sur l'histoire du temps. On doit à M. E. Morin une .Etude sur la Vie et les écrits de Symmaque, 1847. — Un autre Symmaque, descendant du prêcéd., était sénateur, et fut consul désigné en 485. H était étroitement uni avec Boêce, à qui il donna sa fille en mariage, et fut consul avec lui en 522. Ayant exprimé son indignation après l'exécution de Boêce, il fut mandé à Ravenne par Théodoric, et mis à mort à Rome, en 525 ou 526. On dit que Théodoric, en proie aux remords après ce nouveau meurtre, croyait voir sans cesse l'ombre menaçante de sa victime. ' SYMMAQUE (S.), Cœlius Symmachus, pape de 498 à 514, Sarde de naissance, triompha de l'anti-pape Laurent par l'appui du roi goth Théodoric Accusé de crimes horribles par les adhérents de son rival, il fut absous parle concile de Palma. Il déploya beaucoup de zèle contre l'Eutychianisme et le Nestoria-nisme, et combattit l'Hénotico» de Zenon. C'est lui, dit-ou, qui ordonna de chanter le Gloriainexcelsis a la messe des dimanches. L'Église l'hon. le 19 juillet.
- SYMPI1ËROPOL. V. SIHFBROPOI..
- SYMPHORIEN (S.). né à Autun au n8 s., souffrit le martyre dans sa ville natale en 178, pour avoir refusé d'adorer Cybèle. L'Église l'honore le 22 août.
- SYMPLÉGADES (îles). Y. CYAKEES.
- SYNAGOGUE, lieu où les Juifs se réunissent pour pratiquer leur culte. Y. le Dict. univ. des Sciences.
- SYNCELLE, officier de l'Église grecque qui demeurait constamment auprès du patriarche de Con-stantinople pour témoigner de ses actions. Cet office finit par n'être plus qu'un titre de dignité.
- SYNCELLB (George le), historien. Y. GEORGB.
- SYNCRÉTISTES. En Philosophie, on nomme ainsi ceux qui admettent plusieurs opinions contradictoires et inconciliables, et qui font un système de ce mélange confus. On a appliqué à tort ce nom aux Alexandrins, qui se disaient Échctiçiues. — En Théologie on donne ce nom à des hérétiques plus connus sous le nom de Calixtins. Y. QALIXTE (George).
- SYNERGISTES, nom donné à des théologiens protestants qui, contrairement à la doctrine de Luther et de Calvin, regardent l'homme comme coopérant à la grâce et comme ayant en conséquence quelque mérite dans la justification. Cette opinion, que Mélan-chthon avait déjà laissée percer, fut mise en avant par Pfeffinger en 1555 , et soutenue par Strigel ; mais elle fut violemment combattue par Flacius, ce qui causa une scission dans le, Luthéranisme,-
- SYNÉSIUS, écrivain grec, né vers 370 à Cyrène, fréquenta les écoles d'Alexandrie et d'Athènes, suivit les leçons de la célèbre Hypatie, fut envoyé par ses compatriotes à Constantinople pour y présenter à l'empereur Arcadius leurs doléances et solliciter du secours contre les incursions des tribus de la Libye, se maria vers 403, et finit, après une longue résistance, par accepter en 410, l'évêché de Ptolémaïs (auj. Tosomefa), près de sa ville natale. On croit qu'il mourut vers 431. Il chercha à concilier le Platonisme et le Christianisme. On à de lui un Discours à, Arcadius sur les devoirs de laroyautê, Dion ouDs l'Institution de soi-même, ^Égyptien ou Se la Providence, un traité des Sonps, un curieux Eloge de la Calvitie, de belles Hymnes religieuses, des Homélies et un assez grand, nombre de lettres, fort intéressantes. Son style est généralement pur, mais pompeux. Ses OEwores ont été publ. par le P. Pétau, Paris, 1612-33, in-f. (grec-latin); par Krabinger, Eeips., 1852, 2 vol. in-8, et reproduites dans la collection Migne, 1859. Les Hymnes ont été mises en vers français par J. Courtin, Paris, 1581, et traduites en prose, avec le texte grec, par Grégoire et Col-lombet, Lyon, 1839. On doit à M. Druon une savante Étude sur Synésius, 1860.
- SYNNADEjSynnado, v. de Phrygie, vers le centre, dans une plaine, était célèbre par ses marbres blancs tachetés de pourpre. Elle devint au iva s. le ? ch.-l. de la Phrygie Salutaire. Il s'y tint en 235 un concile qui déclara que le baptême conféré par des hérétiques n'était pas valable. On en voit les ruines à Eski-kara-hissar près d'Afioum-kara-hissar.
- SYNODE, du grec Synodos, réunion, nom donné 1° dans l'Église catholique aux assemblées de curés d'un même diocèse, et plus, anciennement aux conciles nationaux et provinciaux;—%° chez les Calvinistes aux réunions de ministres de leur culte où sont mis en délibération les points litigieux. On connaît surtout le Synodede Sordrecht (F. DORDRECHT).
- En Russie on appeûe le S. Synode un conseil imparti d'ecclésiastiques et de laïcs qui préside à toutes les affaires religieuses, sous l'inspection d'un grand procureur représentant l'empereur. Ce conseil, qui remplace l'ancien patriarche de Russie, dont la puissance rivalisait avec celle des czars, fut institue en 1723 par Pierre le Grand.
- SYNTIPAS ou SENBEBAD, auteur de fables, était selon les uns Indien, et du l" s. av. J.-G, selon les autres Persan et postérieur au VHI" S. de J.-C. Quoi qu'il en soit, nous avons sous son nom 62 fables traduites en grec, dont le recueil fut publié la 1" fois en 1781, à Moscou, par Matttei, et réédité en France en 1828, par Boissdnade.
- SYOUAH, Amman, ammonium, oasis d'Egypte, dans le N. E. du désert de Libye, est formée par une longue vallée qui a de 2 à 3 kil. de large et près de 200 de long.; env. 8000 h., professant l'Islamisme; ch.-l., Syouah, par 23° 46' long. E., 29" 12' lat. N., à 500 k. S. O. du Caire; 2000 hab. (la ville est bâtie sur un rocher de forme conique; la plupart des rues sont des galeries couvertes). Dans l'oasis, vingt sources d'eau douce, plusieurs lacs salés, sol très-fertile bien que sablonneux ; dattes et olives renommées.—Alexandre le Grand visita cette oasis (Y. AM-MON). Ses habitants,qui avaient recu le Christianisme dès le n" s. s., embrassèrent l'Islamisme au vu". Ils étaient en quelque sorte indépendants lorsqu'enl820, Méhémet-AIi les soumit au tribut. A 2 kil. de Syouah était le fameux temple de Jupiter-Ammon, dont les ruines se nomment Oumm~Beidah.
- SYOUT, lycopolis, v. de laHte-Égypte, capit. de la prov. de Syout, sur la r. g. du Nil et sur un canal, à 300 k. S. du Caire, par 28' 53' long. E., 27° 13' lat. N.;env. 25000 hab. Résidence d'un pacha et d'un évêque copte. Très-peu de maisons, dont la plupart ne sont que des huttes; ruines d'un
SYRA. — 1829 — SYRI
amphithéâtre romain. Syout est un des entrepôts principaux du commerce de la Hte-Egypte et le rendez-vous des caravanes du Darfour. — La prov. de Syout, au S. E. de celle de Minyeh, auN. O. de celle de Djirdjeh, a 150 k. sur 25, et env. 200000 h. — V. LYCOPOLIS.
- SYPHAX, roi des Massessyles, peuple de la Numi-die occid., prit parti pour les Romains pendant la 2e guerre punique, fut vaincu deux fois par Masinissa et obligé de se réfugier en Espagne; cependant il recouvra ses Etats dans la suite. A la persuasion d'Asdrubal, dont il avait épousé la fille Sophonisbe, il fit alliance avec Carthage (204) et se déclara contre les Romains peu après que Masinissa se fut déclaré pour eux. Il fut battu et pris près de Cirta par Masinissa qui s'empara de ses Etats, le fit prisonnier ainsi que sa femme, et le livra à Scipion. Il fut conduit à Rome pour orner le triomphe du vainqueur; mais il mourut avant la cérémonie (203).
- SYRA (Ile de), Syros, lie de l'État de Grèce, une des Cyclades, presque au centre, au S. O. de Tinos; env. 40 000 h. (la plupart catholiques romains) ; ville princip., Syra ou Hermopolis. L'Ile entière n'avait guère que 5000 hab. avant la guerre de l'indépendance ; sa population s'accrut alors considérablement parce qu'elle garda la neutralité. Climat très-doux, sol renommé daDs l'antiquité par sa fertilité, mais moins productif aujourd'hui ; miel estimé. Patrie de Phérécyde.— Peuplée par des Ioniens, l'antique Syros passa successivement, comme les autres Cyclades, aux Cariens, aux Cretois, aux Athéniens, aux successeurs d'Alexandre, aux Romains, à l'empire byzantin, puis aux Vénitiens, en 1204; elle tomba en 1566 au pouvoir des Turcs, mais elle fut dès lors placée sous la protection delaFrance.En 1830 ellefut comprise dans le nouveau royaume de Grèce. — La v. de Syra ou Hermopolis, ch.-l. de l'île, sur la côte E., est en même temps la capit. de tout le nome des Cyclades. Elle a un bon port et compte env. 20 000 h. Êvêché catholique. Station postale pour les vaisseaux allant de France à Constantinople.
- SYRACUSE, Syracusas en latin, Siragosa en italien, v. de Sicile, ch.-l. de province, sur la côte orient. de l'île, dans un Ilot (jadis nommé Ortygie), à252k. S. E. de Païenne; 17 000 hab. Eyêché, cour criminelle, trib. civil, collège; séminaires, musée,bibliothèque. Port presque ensablé; arsenal, poudrière. La ville est régulière et assez bien bâtie. Les antiquités y abondent : on remarque surtout l'amphithéâtre, le théâtre, taillé dans le roc, l'Oreille de Denys (voûte de la grande Latomi'e de Paradiso), le temple de Minerve, devenu la cathédrale, les ioîo-mies ou carrières, qui sont immenses. Commerce de thon, vins fins, liqueurs, soufre, grains. L'anc Syracuse était beaucoup plus grande que la ville moderne ; ses débris couvrent une circonférence de 35 kil. Elle contenait 5 quartiers : Ortygie ou l'Ile (le seul subsistant auj.), Achradine, Epipoles, Tyché, Néapolis ; elle eut en un temps au moins 500 000 hab. (on a même dit 1000 000); son port était superbe; il se composait de deux bassins, le Grand port et le Trogyle. Patrie ou séjour des Denys, d'Epicharme, x d'Archimède, de Théocrite et de Moschus. — Fondée en 735 par le Corinthien Archias, Syracuse devint bientôt la première de toutes les cités delà Sicile, et acquit d'immenses richesses qu'elle dut tant au commerce qu'à l'admirable fertilité de son territoire. Fréquemment déchirée par les factions aristocratiques et démocratiques qui s'y disputaient le pouvoir, elle chercha dans la royauté un remède contre l'anarchie (484). Elle tint le plus souvent sous sa dépendance la plus grande partie de la Sicile. Athènes voulut s'en emparer (416-413), mais l'entreprise échoua complètement. Un peu plus tard, les Carthaginois mirent Syracuse aux abois : Denys I la sauva (405), mais il usurpa le souverain pouvoir; il le transmit à son fils, Denys le Jeune, qui ne sut pas le garder. Une affreuse anarchie suivit l'expulsion de ce prince : Dion, Timoléon, Agathocle, Hiêron II eurent tour à tour le pouvoir à Syracuse, et réussirent à la relever. Après une longue lutte contre Carthage, Syracuse resta maîtresse de toute la partie orient. de l'île, tandis que les Carthaginois dominaient dans la partie occidentale. Sous Hiéron II, Syracuse, qui d'abord s'était déclarée pour l'alliance des Carthaginois, consentit à rester neutre entre Rome et Carthage, mais Hiéronyme prit parti pour Carthage (215 av. J.-C), et s'attira ainsi le courroux des Romains; après trois ans d'un siège que prolongea le génie d'Archimède, la ville fut prise en 212 par Marcellus. Depuis ce temps, l'histoire de Syracuse se confond avec celle dé là Sicile, dont elle fut la capitale jusqu'en 878. A cette époque, elle fut prise et ruinée par les Sarrasins. De terribles tremblements de terre, en 1693 et 1757, achevèrent sa ruine.
- Rois, tyrans et chefs de Syracuse.
Gouvernement aristocra- Hipparinus, 353
- Tique, 735-484. Nypsius, . 351
Gélon, roi ou tyran, 484 DenysII(denouveau),347 Hiéron I, 478 Timoléon, 348-337
- Thrasybule, 467-466 Sosistrate, 320
Démocratie, 466-405. Agathocle, 317-289 Denys I, l'Ancien, 405 Démocratie, 289-266. Denys II, le Jeune, 368 Hiéron II, 269 Dion, 357 Hiéronyme, 215 Callippe, 354 Démocratie, 214-212.
- SYRACUSE, v. des Etats-Unis (New-York), à l'extrémité S. du lac d'Onondaga, à 180 k. N. O. d'Albany, à l'intersection des canaux d'Eriè et d'Oswego; env. 30000 h. (elle en avait seulement 250 en 1820). Belle ville, rues larges, se coupant à angle droit; plusieurs chemins de fer. Grande exploitation du sel.
- SYRIAM, V. et port du Pégu, à 32 k. E. de Ran-goun, sur la riv. de Pégu, un peu au-dessous de son confluent avec la brancne orient, de l'Iraouaddy. Beau temple. Ancienne factorerie française, fondée par Louis XIV, et auj. abandonnée.
- SYRIANUS, philosophe néoplatonicien, né à Alexandrie vers 380 de J.-C, m. en 450, étudia à Athènes sous le platonicien Plutarque, remplaça son maître dans la direction de l'école d'Athènes, et compta parmi ses disciples Proclus, qu'il désigna pour son successeur. Il reste de lui des Commentaires sur la Métaphysique d'Aristote (dont 3 livres ont été publiés et trad. en latin par Bagolini, Venise, 1558), et/sur la Rhétorique d'Hermogène. On a perdu ses Commentaires sur la République de Platon et sur Homère.
- SYRIE, Aram dans l'Ecriture, Bar-el-Cham en arabe, région de la Turquie d'Asie, entre la" Méditerranée à l'O., l'Asie-Mmeure au N., l'Euphra^e à l'E., l'Arabie au S. et l'isthme de Suez &u S. O. ; 600 kil. (du N. au S.) sur 280 : env. 2400 000 hab. Longtemps divisée en 5 pachalihs (Alep, Tripoli, Saïda (transf. depuis à Acre), Damas et Palestine (dont la capit. fut tantôt Gaza, tantôt Jérusalem), la.Syrie ne forme plus auj. que 2 eyalets:,celui de Saïda, comprenant toute la côte jusqu'à PAnti-Liban et au Jourdain, et divisé en 5 livahs (Latakièh, Tripoli, Beyrouth, Acre, Jérusalem); e,t celui de Damas; comprenant tout l'intérieur, et divisé en 4 livahs (àlep, Hamah, Homs, Damas). La Syrie est couverte d'un grand nombre de montagnes : les principales sont celles du Liban, qui forment deux^chaînes parallèles, voisines de la côte, la chaîne occidentale, le . Liban proprement dit, et la chaîne orientale, ou AntiLiban, dont la cime la plus élevée, le Djébel-el-Scheik (l'anc. Hermon), atteint 3000°. Entre ces deux chaînes s'étend une vallée de 70 à 80 kil. de long sur 15 à 20 : c'est l'anc. Cœlé-Syrie ou Syrie-Creuse, auj. Becka. Les fleuves principaux sont l'Aasi (anc.Oronte), le Sitani (anc.Wo»!e),le Jourdain, le Barada ou Far-far de la Bible. Climat brûlant dans les plaines, tempéré dans les montagnes; sol très-fertile (sauf vers le désert de Syrie au S. E. et dans toute la lisière orientale) : palmiers, coton, indigo, canne à sucre, tabac; vignes, oliviers, mûrier blanc, limons, pon-
SYRI — 1830 — SYRI
cires, pastèques, dattes, pistaches, bananes, etc. Tremblements de terre fréquents, et nombreuses trac63 d'éruptions volcaniques (vers la mer Morte); grande quantité de bitume et de soufre dans l'anc. Judée. Peu d'industrie : les célèbres manufactures d'armes de Damas, les fabriques d'étoffes d'or et de soie d'Alep sont en décadence ; mais le commerce est assez actif sur les côtes et dans quelques villes (Alep, Damas, Latakièh, Tripoli, Beyrouth). Le commerce est pour la plus grande partie aux mains des Juifs et des Européen* (ceux-ci ont des consuls dans les grands ports delà Syrie, que l'on comprend au nombre des Échelles du Levant). Le gouvernement, le plus souvent exercé très-arbitrairement par des E achas, est vexatoire et insuffisant. La majorité des abitants se compose de Turcs et d'Arabes; dans certains districts vivent des peuplades indépendantes, qui sont souvent en guerre les unes avec les autres : les Ismaéliens et les Sruses (qui sont en même temps un peuple et une secte religieuse), les Métualis, les Maronites (petite société chrétienne) ; on trouve encore des Samaritains à Naplouse. La langue usuelle est l'arabe: vient ensuite le turc. L'italien et le français, ou plutôt la langue franque, se parlent dans tes villes et sur la côte.
- SYIUE ANCIENNE. Elle se divisait en trois parties : l°3yrievraieauN.;2°Phénieie,sur lacôte, verslemi-lieu ; 3* Palestine, au S., renfermant le pays des Philistins (ce dernier n'était qu'une côte étroite comme la Phénicie). Dans la Syrie vraie, on distinguait encore la Célésyrie ou Syrie creuse, entre, le Liban et l'Anti-Liban, la Chalcidique, la Cyrrhestique, l'Euphra-tésienne, la Comagène. Les villes principales étaient Damas, Antioche, Tyr, Sidon, Béryte, Acco (St-Jean-d'Acre). Depuis le rv° s., la Syrie fut comprise par les Romains dans le diocèse d'Orient, dont elle forma la plus grande partie. On nommait Leucosyrie ou Syrie-Blanche une partie de la Cilicie (T. IEUCOSHUE), par opposition à la Syrie propre, qu'on nommait Méîano-Syrie ou Syrie-Noire. Les Syriens adoraient des divinités h la fois sanglantes et voluptueuses : Baal, Moloch, Astarté, Atargatis ou Dercéto, etc.
- Histoire de la Syrie. Les anciens habitants de la Syrie donnaient à leur pays le nom à'Âram; la Bible les fait descendre en effet d'Aram, un des fils de Sem. Le pays forma longtemps une foule de petits États à peu près indépendants, parmi lesquels on remarquait dès les temps les plus anciens les quatre royaumes de Damas, Hamah, Gessur et Sobah. Pendant plusieurs siècles, ces petits États furent sans cesse en guerre entre eux et avec les Juifs : David et Salomon les assujétirent au tribut. Tout le pays fut soumis par les rois d'Assyrie et de Babylone de 738 à 670 av. J.-C, puis il passa sous la domination des Perses, sous celle d'Alexandre, et, après celui-ci, appartint successivement à plusieurs de ses lieutenants, Laomédèn, Antigone, Ptolémée, Séleucus; ce dernier en resta définitivement possesseur après la bataille d'Ipsus (301 av. J.-C). Maîtres de presque toute la monarchie |e Darius, les Séleucides firent de la Syrie leur province principale; leur empire prit de là le nom de Royaume de Syrie {V. ci-après): Antioche, fondée au cœur de la Syrie par Séleucus, devint leur capitale. La rwalité de la Syrie avec l'Egypte^ les attaques des Parthes, qui enlevèrent aux Séleucides leurs provinces orientales, la guerre que leur firent les Romains de 193 à 190, le soulèvement de la Judée et son indépendance proclamée par les Macchabées (169), enfin les discordes de la famille royale amenèrent la ruine totale de l'empire des Séleucides. La Syrie fut soumise par les Romains l'an 64 av. J.-C., et réduite en province romaine. Ce pays redevint florissant sous la domination des Romains, sauf quelques instants où il fut ravagé par les Parthes (53-41 av. J.-C), puis par les roïs Sâssanides de Perse (257-261 de J.-C). Il donna même des empereurs et des impératrices à Rome, et l'on nomme Période syrienne celle qui va de Septime-Sévère à Philippe l'Arabe (193-249). La Syrie avait été, après la Judée, la 1" province où eût pénétré le Christianisme : depuis le triomphe de cette religion, le siège d'Antioche devint un patriarcat. La Syrie tomba une des premières au pouvoir des Arabes (634-638); elle devint leur prov. principale sous les Ommiades, gui siégeaient à Damas (669-750) ; depuis elle appartint tour, à tour, en tout ou en partie, aux Abbassides, aux Thoulounides (883-90S), aux Fatimites (968-1078), aux Seldjoucides (1078-1154). Après la 1" croisade, elle fut partagée :entre les Chrétiens, qui y formèrent divers petits États (Jérusalem, Antioche, Tripoli), et les princes musulmans de Damas et d'Alep, dont les Etats furent finalement réunis en un seul sous les Atabeks de Syrie (1154). Ceux-ci à leur tour furent remplacés par les Ayoubites d'Egypte, qui prirent Jérusalem en 1187. Après diverses révolutions, les Chrétiens furent définitivement chassés de la Palestine (129i) par Kélaoun. sultan baharite d'Egypte, et la Syrie restaprès de trois siècles unie à l'Egypte, jusqu'à ce que le sultan ottoman Sélim I mit fin à la domination des Mamelouks Baharites et joignit la Syrie à ses Etats (1517). Depuis ce temps, la Syrie a toujours été province ottomane, à quelques révoltes près (tantôt sous l'émir druze Fakhreddin, 1635, tantôt sous quelques pachas, entre autres le fameux Ahmed-Djezzar, à la fin du xvm° s.). En 1799, les Français, déjà maîtres de l'Egypte, tentèrent la conquête de la Syrie, mais sans pouvoir y réussir complètement, En 1833, après la bataille de Koniehj la Syrie avait été cédée par le sultan à Méhémet-Ali; maïs l'intervention armée des Anglais l'a fait restituer, au sultan (1840). Depuis peu, les Maronites et les Druses ont obtenu des chefs indigènes (1842). En 1860, il éclata entre ces tribus une guerre acharnée, qui ne put être terminée que par l'intervention armée de la France, agissantau nom despuissançes européennes-
- SYRIE (Roy. de), vaste empire fondé par les Séleucides et beaucoup plus étendu que la Syrie propre,
dura 237 ans, de 301 à 64 av, J.-C. Séleucus I Nicator, qui dès 311 régnait à Babylone et sur toute la haute Asie, le fonda après la victoire d'Ipsus (301), qui fit perdre la Syrie à Antigone. Ce royaume varia sans cesse de limites, mais presque toujours il alla décroissant. On doit y distinguer 5 moments principaux : l» de 301 à 240 environ, l'empire embrasse à peu près toutes les possessions des Achêménîdes en Asie: Syrie, Asie-Mineure (sauf quelques districts), Perside, Susiane, Babylonie, Assyrie, Médie, Bactriane, etc. (Pergame et la Palestine s'en détachèrent dès 270 et 275; la Parthiêne et la Bactriane se révoltèrent en 255); —2° de 240 à 189 : l'empire s'accroît de la Palestine en 203, mais il perd ce qu'il avait en Asie-Mineure (190) ainsi que plusieurs provinces de l'extrême Orient; — 3° de 189 à 144 : perte de la Palestine affranchie par les Macchabées (168,etc.), perte de presque toutes les provinces de l'ouest (144); — 4° de 144 à 135 : le roy. de Syrie est réduit à la Syrie vraie, à là Cilicie et à la Pamphylie, mais il conserve encore son unité; — 5° de 125 à 64 : le royaume est divisé en 2 Etats jusqu'à la conquête par'ligrane (83-69), et est enfin réduit en province romaine par Pompée (64). Antioche fut, dès sa fon dation, la capitale de tout l'empire. Rois Séleucides de Syrie.
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- 1" période (Succession régulière).
- Séleucus I, Nicalor, 311 Grand% 222
Antioehus I.Soto-, 279 Séleucus IV, Philo* Antioehus II, ThéosI, 260 pator, 186
- Séleucus H , CalU- Héliodore, 174
nicus, 247 Antioehus IV, Épi-
- Séleucus III, Cérau- phane, 174
nus, 225 Antioehus V, Eupa- Antiochus III , le tor, 164-162
- 2a Période (cinq?usurpateurs),
Démétrius I, Soter, 162-149 Alexandre 1 (Bala), 150-144
TABA — 18
DémétriusII, Nicator, 149-143, 140-139, 130-125 Ântiochus VI (Dionysius), dit ïhéos II, 143-140
- Tryphon ou Diodote, 140-133
Ântiochus VII, Sidétès, 139-130 Alexandre II [Zébina), 125-121
- SéleucusV, 124-123
38 Période (la Syrie partagée entre 2 souverains).
Antiochus VIII, dit Antiochus IX,de Cy- Grypus, 123-97 zique, 114
- Séleucus VI, 97-93 Antiochus X, le Pieux, 94
Philippe, seul ou Sélène, veuve d'An- avec ses 3 frères : 93-80 tiochusX, 80 Antiochus XI, 93-90 Tigrane, roi d'Ar- DémétriusIII, 87-85 ménie, 83-69 Antiochus XII, Antiochus XIII, fils Bacchus, 83 a? Antiochus X, 69-64
- SYRIE BLANCHE, SYRIE NOIRE. V. SYRIE ANCIENNE.
- STRIE DES RIVIÈRES. V. MESOPOTAMIE.
- SYRINX, nymphe d'Arcadie, fille du fleuve Ladon, et l'une des plus fidèles compagnes de Diane. Poursuivie sur les bords du Ladon par le dieu Pan, elle disparut tout à coup au moment où elle allait être atteinte, et Pan, au lieu d'une nymphe, n'embrassa que des roseaux, dont il fit cette flûte à sept tuyaux qui porte le nom de Syrinx.
- SYRMIE, comitat de Hongrie (Esclavonie), entre ceux de Werowitz et de Bacs au N., le district régimentaire de Pétervaradin à l'E. et au S., celui de Brod au S. et à l'O. : 100 kil. sur 25 ; 125000 hab. ; ch.-l., Vukovar. Vins renommés. — Ce comitat porta le titre de duché jusqu'en 1525.
- SYROS, auj. Syra, une des Cyclades. V. SYRA.
- SYRTES, nom ancien de deux golfes que forme la Méditerranée sur la côte septentr. de l'Afrique, entre la Cyrénaïque et le cap Hermœum dans l'Afrique propre. Le 1", la Grande-Syrte, est auj. le golfe de Sidre; le 2«, la Petite-Syrte, est le golfe de Ca-oès. Remplis de bas-fonds, ces golfes étaient très-redoutés des navigateurs dans l'antiquité.
- SYRUS (PUBLIUS). V. PUBLIUS SYRUS.