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Projet:Bouillet/OCR/P/PE - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/P/PE

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Sommaire

[modifier] PEA

  • PËAN, Psean, un des noms d'Apollon en tant que Dieu du jour et surtout comme médecin, est sans doule le même" que Péon, nom du' médecin des Dieux. — On appelait aussi Pians les hymnes à la gloire du dieu : c'étaient des hymnes joyeux, que l'on chantait après une victoire et quand on avait été délivré d'un fléau quelconque.
  • PEARCE (Zacharie), évêque anglican, né à Londres en 1690, mort doyen de Westminster en 1774, est auteur d'un Essai sur les progrès et l'origine des temples, et de divers ouvrages de théologie, mais est surtout connu comme philologue : on lui doit de bonnes éditions des livres de Cicéron de Oratore, 1716, et de Offkiis, 1745, ainsi que de Lôngin, 1724.
  • PEARSON (John),évêquedeChester,né en 1612, m. en 1686, est auteur d une Exposition de la foi, 1659, d'Annales de la vie el des ouvrages de S. Cy-prien, 1684, d'une Défense de l authenticité des Lettres de S. Ignace, et de plusieurs autres écrits estimés des théologiens anglicans.

[modifier] PEC

  • PECCAIS, bourg et fort de France, dans le dép. du Gard, à 9 k. O. d'Aigues-Mortes, sur le canal de Silvéréal. Vastes salines aux environs.

PÉCHAWER OU PÉCHAOUER. V. PEYCHAWER.

  • PÉCILE (le), du grec poikilos, varié ; célèbre portique d'Athènes, orné de peintures diverses, se composait d'une colonnade qui entourait un espace carré et servait de promenade. On le nommait spécialement le Portique. Y. ce mot.
  • PECHMÉJA (J.),éorivain,né à Villefranche (Rouer-gue) en 1741, m. en 1785, fut professeur àLaFlèche et à Paris. Ami de Raynal, il lui fournit beaucoup de morceaux pour son Histoire des Deux-Indes. Il a publié lui-même quelques écrits, entre autres, Télè-phe, poëme en prose (1784), où il soutient des paradoxes révoltants contre la propriété et la famille.
  • PÉCLET (Eug.), physicien, né en 1793 à Besançon , m. en 1857, fut un des premiers élèves de l'École normale, fut nommé en 1815professeur de physique à Marseille j où il fit des cours d'application pour les ouvriers qui furent très-suivis, fut, avec MM. Dumas et Olivier, un des fondateurs de l'École centrale des Arts et manufactures (1828), et devint en 1840 inspecteur général des études. On lui doit un Traité élémentaire de physique et un Traité de la chaleur considérée dans son application, (1828 et 1860), ouvrage qui fait autorité.
  • PÊCORÔNE (Giovanni Fiorentino, dit IL), conteur florentin du xiv s., était, suivant les uns, notaire, suivant les autres, moine ou même général de l'ordre de St-François. Il se montra guelfe ardent et grand partisan du pape. 11 a laissé des Nouvelles, écrites eu 1378 et très-souvent réimprimées. Elles approchent de celles de Boccace et sont précieuses pour l'h stotre des opinions et des mœurs du temps.
  • PECQ (le), vgedudép. de Seine-et-Oise, sur lar.g. de la Seine, à 1 kil. de St-Germain-en-Laye, au bas de la côte; 1590 hab. Station du chemin de fer. Blanc de plomb, céruse; eau minérale. —C'est là que les Alliés passèrent la Seine le 1" juillet 1815.
  • PECyUET (Jean), anatomiste, né à Dieppe en 1622, m. en 1674, exerçala médecine à Dieppe, puis à Paris, et fut élu membre de l'Académie des sciences en 1666. On lui doit plusieurs découvertes importantes, entre autres celle du canal thoraoque et du réservoir du chyle, dit Réservoir de Pecquet. II a laissé plusieurs écrits, qui ont été réunis en 1 voL in-4, 1654; le principal renferme l'exposé de ses expériences et de ses découvertes.
  • PECQUIGNY, bg de France^V. PICQUIGN*. *
  • PÈDRE (don). V. PIERRE et PEDRO.
  • PEDRO (don), empereur du Brésil né en 1798 au palais de Quêluz, eut pour père le régent de Portugal (depuis Jean VI), qu'il suivit au Brésil en 1807. En 1821, son père, hésitant entre les libéraux et les servilës, lui délégua ses pouvoirs en Portugal; le jeune prince, en acceptant la constitution des cortès, sauva le trône. Jean, rentré dans Lisbonne, laissa à son fils le gouvernement du Brésil : don Pedro y fut proclamé empereur constitutionnel en 1822. La mort de Jean VI, en 1826, lui laissa en outre lasouronne..; de Portugal. Il s'empressa de rétablir dans ce pays ; un régime libéral en donnant la Charte portugaise, * puis il abdiqua en faveur de sa fille .(dona. Maria), laissant la régence ason frère don Miguel, 1827; mais à peine s'était-il éloigné que don Miguel se mitenpos-sessiondu trône. Don Pedro armaaussitôt pour rétablir sa fille, mais il mécontenta ses sujets américains par les efforts dispendieux qu'il fit dans ce but, et finit par être, en 1831,forcéfdequitter le Brésil, où son fils fut proclamé sous le nom de Pedro ou Pierre II. De retour en Europe, il leva des troupes en France, en Angleterre/reconquit âleur tête le Portugal, d'où il chassa don Miguel (1833), remit la couronne sur la tête de sa fille, et restaura le régime constitutionnel. Il mourut peu après, en 1834.— Ilavaitfondé* auBrésil en 1822 VOrdre de don Pedro, qui a pour insigne une étoile à 5 rayons émaiilés de blanc et bordés d'or, ayant au milieu un phénix, et suspendue à un ruban vert moiré, Cetordre estréseryéaux têtes couronnées.
48 — pÉGA

[modifier] PEE

  • PEERLES, v. d'Ecosse, ch.-l. ducomté de ce nom, sur la Tweed, à 35 k. S..d'Edimbourg; 3Q00h. Fabriques de bas et d'étoffes de laine. Ruines.'d'une antique forteresse.—Lecomtêde Peebles, dit aussi de Ttoeeddale, entre ceux d'Edimbourg au N,, de Sel-kirk à l'E., de Dumfries au S. et de Lanarl à l'O., a '46 kil. sur 35 et compte 15 000 hab.
  • PEEL (Sir Robert), homme d'Etat anglais, né en 1788, m. en 1850, était fils d'un riche dateur, que Pitt avait créé baronnet en 1800. Centra ïîa Chambre des Communes en 1809, prit place parmi les tories, fut nommé en 1812 secrétaire au département de l'Irlande, et accepta en 1822 le portefeuille de l'in térieur dans le ministère de lord Liverpool. Conservateur pour tout ce qui touchait au système politique, il se montra libéral en ce qui concernait l'administration : il soutint Vàlien-bill, combattit l'émancipation des catholiques, mais en même temps encouragea l'instruction populaire et réforma la législation criminelle. Il se retira àlamort de Liverpsol (1827), pour rentrer au pouvoir dès l'année suivante avec lord Wellington : il fit abolir les actes vexatoires de corporation et du test, proposa et fit adopter en 1829 le Mil d'émancipation des catholiques, qu'il avait ' longtemps combattu. Remplacé par les wnigs après la révolution de 1830, il combattit de tout son pouvoir la réforme parlementaire, qui n'en fut pasmoins adoptée. Chargé en 1841 de former une nouvelle administration, il devint le ministre dirigeant : il rétablit la bonne harmonie avec la France, et fit adopter malgré son propre parti le rétablissement dé îin-come-tax et la suppression des prohibitions qui pesaient sur les céréales (1848). Peu après il se retira de nouveau par suite du rejet des mesures proposées contre l'Irlande, et devint le chef et le modérateur de l'opposition. Il était sur le point de ressaisir le pouvoir, lorsqu'il périt inopinément, d'unechute de cheval. T. Doubleday a donné la Vie politique de U. Peel, Londres, 1855; M. Guizot a publié en 1857 Sir Robert Peel, étude historique.

[modifier] PEG

  • PÉGASE, cheval ailé, était, selon la Fable, né de Neptune et de Méduse, ou avait été produit par le sang de Méduse lorsque Perséeluieut coupé la tête. Monté sur Pégase, Persée délivra Andromède exposée à un monstre marin; Bellérophon s'en servit pour combattre la Chimère. Pégase est aussi le symbole de l'essor poétique : monté par le poète, il le transporte au sommet de l'Hélicon. D'un coup de pied, il fit jaillir de l'Hélicon la fontaine d'Hippocrène, où les poètes venaient puiser l'inspiration. Jupiter le'plaça parmi les constellations. On croit que Pégase n'était qu'un vaisseau portant à la poupe une figure de cheval.
PE1R       — 1449 —        PELA
  • PEGNITZ, Pegnesus, riv. de Bavière, naît dans le cercle du Ht-Mein; baigne la ville qui porte son nom, puis Nuremberg, et tombe dans la Regnitz, à Furth, après un cours de 100 kil., qui se dirige d'abord au S., puis à l'O. De 1808 à 1810, la Pegnitz donna son ' nom à un cercle auj. compris dans ceux de la Rézat etdu Ht-Mein. —Onnommait Société des Bergers de la Pegnitz une espèce d'Académie fondée à Nuremberg en 1644 pour le développement de la langue et de la littérature allemandes.
  • PÉGU ou PÉGOU, v. de l'Inde au delà du Gange, naguère capitale du roy. de Pégu, sur le Pégu (affluent de l'iraouaddy), à 525 kil. S. d'Amérapoura, par 93° 53' long. E., 17° 40' lat. N. ; env. 8000 h. Fameux temple de Choumadou , pyramide-de plus de 100™ de haut. Pégu avait été rasée de fond en comble par Alompra en 1757; elle fut rebâtie en 1790 et fortifiée ; elle fut prise en 1824 et en 1852 par les Anglais. — Le roy. de Pégu avait pour bornes au N. l'Ara-kan etl'Ava, à l'E. le Martaban, ailleurs le golfe de Bengale : 380 k. sur 300. Il est arrosé par le Pégu et par divers bras de l'iraouaddy qui forment un delta. Bois de tek, riz ; or, rubis, saphir, grenat. Ce roy., qui avait été réuni par Alompraà l'empire birman en 1757, a été en 1853 annexé aux possessions britanniques.
  • PEHLVI (langue), idiome de l'anc.Médie,remplaça le zend env. 250 av. J.-C. et fut lui-même remplacé par le parsi, d'où dérive le persan moderne. Il tenait par la racine de ses mots aux langues sémitiques, et par ses formes grammaticales à la langue persane.
  • PEIGNOT (Et. Gabriel), savant bibliophile, né en 1765 à Arc-en-Barrois, m. en 1849 à Dijon, avait été reçu en 1790 avocat au parlement de Besançon. Il fut successivement commissaire du département de la Hte-Saône, bibliothécaire à Vesoul, où il mit en ordre de riches matériaux provenant de divers monastères, directeur de l'école secondaire de Vesoul, inspecteur de la librairie à Dijon, proviseur du collège de cette ville, et inspecteur de l'Académie. On remarque parmi ses ouvrages: Manuel bibliographique; Dictionnaire raisonné de bibliologie; Curiosités bibliographiques ; Dictionnaire des livres condamnés au feu, supprimés ou censurés; Amusements philologiques ; Répertoire de bibliographies spéciales; Répërtoirebibliographique universel; Traité du choix des litres; Précis historique des pragmatiques, concordats, etc. : Recherches sur les danses des morts et les cartes à jouer ; le Livre des singularités.
  • PEILAU, v. de Prusse (Silésie), près des sources de la Peila, affluent de laWeistritz; 4000 hab. Établissement de frères Moraves. Frédéric y battit les Autrichiens en 1762.
  • PEIPUS ouPEIPOUS (lac), en russe Tchoudskcé-Osero (c.-à-d. lac tchoude), lac de la Russie d'Europe, entre les gouvts de St-Péterbourg, Pskov, Riga, Revel, a 110 k. sur 45. Il reçoit plusieurs riv. et est lié par le Fellinau golfe de Livonie, par la Narova à celui de Finlande. 11 se livra sur ce lac en 1702 un combat naval où les Suédois furent vaincus par les Russes.
  • PEIRESC (Nie Claude FAERI de), savant distingué, né en 1580 à Beaugensier en Provence, m. en 1637, était conseiller au parlement d'Aix. Il voyagea beaucoup dans sa jeunesse, visita l'Italie, la Hollande, l'Angleterre, se lia avec les savants les plus distingués, et étendit ses recherches à presque toutes les Branches de science et d'érudition. Maître d'une grande fortune, il en profitait pour encourager les savants, payait une foule d'agents par lesquels il faisait faire des recherches sur les sciences naturelles, l'histoire, les antiquités : c'est un de ses agents qui découvrit les Marbres de Paras. Il fit lui-même avec Gassendi des observations astronomiques, et forma de riches collectionsde médailles, d'inscriptions et d'objets d'art. C'est lui qui importa en France les chats angoras, lejasmin d'Inde et celui d'Amérique, le Iilas de Perse, le laurier rose, le myrte à fleurs pleines, la nèfle, etc. En correspondance avec tous les savants, il fut justement appelé par Bayle le procureur général de la littérature. Il a laisse un grand nombre de lettres,. dont une partie a été publiée par Boissonade, et-par St-Vincent, 1819; Gassendi a écrit sa Vie, 1641.

[modifier] PEK

  • PÉ-KIANG-HO ou TCHINQ-K1ANG, riv. de Chine (Kouang-Tong), naît à 26 kil. N: E. de Nan-Young-Fou, coule au S., passe à Canton et tombe dans le Si-Kiang au-dessous de cette ville; cours, 450 kil.
  • PÉKIN ou PÉ-KING (c.-à-d. la cour du Nord), ou KING-SSE (la capitale), capit. de l'empire chinois et de la prov. de Pé-tchi-li, dans une vaste plaine , sur le Yu-Ho, affluent du Pey-Ho, à 50 k. S. de la grande muraille, par 114° 7' long. Ë., 39° 54' lat. N.: 36 k. de tour ; 1 600 000 hab. selon les uns, ou même 2000 000 selon d'autres. Une avenue de 6 kil., pavée de grosses. dalles de granit, y conduit du côté de' l'E,., et un arc de triomphe superbe en indique l'entrée. Les rues de Pékin sonrtarges, longues, droites et très-propres; les principales ont 40™ de large ; il en est une de 60™. On y distingue deux vastes parties, la ville tartare ou v. impériale ( King-tching ou Cambalou), et la ville chinoise (Wai-tching) ou vieille ville (Lao-tching); le tout est environné d'une haute muraille. Le King-tching est lui-même formé comme de trois villes renfermées l'une dans l'autre, et ayant chacune son enceinte : la plus intérieure est le Tsu-kin-tching ou Ville sacrée, palais impérial très-vaste, qui a près de 4 k. de tour, muni de murs crénelés et de fossés, formé d'une infinité de cours et de corps de logis divers, parmi lesquels l'appartement de l'empereur et le Taï-ho-tian, où l'empereur reçoit les grands et les ambassadeurs; un immense jardin est annexé à ce palais. Dans la ville intermédiaire du King-tching, dite Bouang-tching ou palais extérieur, se voient des jardins plus grands encore, avec des lacs artificiels, un magnifique temple de Foé, le temple mongol de Souong-tchou-au, les cinq collines artificielles, parmi lesquelles on remarque la.'Montagne resplendissante, puis des palais de mandarins, et un pont de jaspe noir représentant un dragon dont les pieds forment les piles du pont. Le temple du Ciel ou Thian-han, le temple de l'inventeur de l'agriculture , la Sallè-Ronde, le palais de Retraite et de Pénitence , sont les monuments les plus remarquables de Lao.-tching. A Pé-king siègent toutes les administrations supérieures dé l'empire, les grandes cours de justice, le tribunal d'histoire et de littérature, qui examine les lettrés. On y trouve le Collège impérial, l'Observatoire, bâti en 1279, la Bibliothèque impériale, la plus vaste qui soit hors de l'Europe, l'Imprimerie du gouvernement, de riches cabinets d'histoire naturelle. — Les Chinois placent l'origine de Pé-king entre 1200 et 1100 av. notre ère. Gengiskhan s'en empara en 1215; Koublaï-, khan y fit vers 1267 d'importants agrandissements ou même bâtit la ville impériale (le King-tching). En 1644, les Mandchoux s'en emparèrent. En 1662, un tremblement de terre y ensevelit 300 000 personnes; 70 ans plus tard,~ le même phénomène y_ fit périr encore 100 000 hab. En 1860, après la bataille de Palikao, Pékin fut occupée par l'armée anglo-française. Un traité de paix y fut conclu le 26 oct. de la même année. Marco-Polo est le premier Européen qui ait visité cette capitale (au xrn° s.).

[modifier] PEL

  • PELAGE, nommé d'abord en celte Morgan, c.-à-d maritime, hérésiarque, né dans la Grande-Bretagne, était moine. Il vint à Rome vers l'an 400 et s'y lia avec S. Augustin et autres personnages illustres, mais bientôt, égaré par des subtilités métaphysiques, iien vint à formuler sur la grâce et la liberté des doctrines contraires àla foi : il prétendait que l'homme peut, par son seul libre arbitre, s'abstenir du péché, niait la nécessité de la grâce, le péché originel, la damnation des enfants morts sans baptême, et soutenait quelle péché d'Adam n'avait pu être imputé à ses descendants. Les conciles de Carthage, 416 et 417, et d'Antioche, 424, condamnèrent ce système ; le concile œcuménique d'Ëphèse (431) acheva de le terrasser, en dépit des correctifs que Pelage inséra dans ses apologies captieuses. On croit qu'il mourut vers 432. Son hérésie, connue sous le nom de Pélagia-nisme, subsista jusqu'au VIe s. ; elle fut surtout combattue par S. Augustin et S. Jérôme. L'histoire du Pé-lagianistneaété écrite par Vossius,NorisetPatouillet.
 PELA.     — 14
  • PELAGE i, pape, Romain d'origine, régna de 555 à 559. Il fit commencer à Rome l'église de St-PM-lippe et St-Jacques. — n, pape de 578 à 590, né Romain, mais Goth d'origine, tenta sans grand succès d'étouffer en Istrie le schisme des Trois chapitres.
  • PELAGE, roi des Àsturies, était porte-lance du roi Rodrigue à la bat. de Xères (711). Après la perte de cette Bataille et la mort présumée du roi Rodrigue, u se mit à la tête des Chrétiens qui s'étaient réfugiés dans les montagnes de la Cantabrie; il y resta plusieurs années ignoré des vainqueurs, en "sortit brusquement, battit les Maures à Cavadonga (718) et dans plusieurs autres rencontres, prit alors le titre de roi et fonda Oviédo. Pelage est un des héros de l'Espagne. Guiraud a composé une tragédie de Pelage.
  • PÉXAGIANISME. Y. PELAGE.
  • PÉLAGIE (Ste), née dans le v° s., avait été comédienne à Antioche: elle se fit religieuse et se retira sur la montagne des Oliviers à Jérusalem, où elle vécut dans la pénitence. On l'hon. le 8 juin. — Une autre Ste P., aussi d'Antioche, se précipita du haut d'un toit pour sauver sa chasteté,311.Onl'n. Ie9juin.
  • PÉLAGONEG, canton de la Macédoine, auN.; — canton de Thessalie où étaient les villes de Pythium et Dolique. Ces deux cantons tiraient leur nom des Pélasges, leurs anciens habitants, qui s'y étaient maintenus même après l'invasion étrangère.
  • VÉLASGES,Pelasgi, habitants primitifs delà Grèce et de l'Italie, paraissent être venus de l'Orient et appartenir à la race indo-germanique. Arrivés au Danube, les uns franchirent ce fleuve et pénétrèrent dans la péninsule hellénique, les autres remontèrent le long de la Save, qui les conduisit dans l'Italie sep-tent. De là deux branches de Pélasges : l'une orientale, en Grèce; l'autre occidentale, en Italie. On place leur arrivée 2000 ans av. J.-C; mais il est probable qu'il y eut plusieurs émigrations : les Hyantes, les Aones, les Telchines de la Grèce, les Aborigènes et les Sabins de l'Italie n'étaient sans doute que les fractions les plus anciennes de la grande masse pélasgi-que. Les Pélasges orientaux, entrant en Grèce par le Nord, peuplèrent d'abord laThrace et la Macédoine, puis l'Illyrie, l'Épire,la Thessalie, et enfin la Grèce propre et le Péloponèse ; de la Thrace diverses tribus passèrent en Asie-Mineure {Thyni, Mysi, Phryges ou Briges, etc.); lesTroyens étaient Pélasges ainsi que les Méoniens, premiers habitants de la Lydie. Les Pélasges occidentaux ou d'Italie ont eu les noms de Tyrrhènes, de Sicules ou Sicanes, d'Opiques, JSques, Apuli ou Iapyges, enfin da Peligni. Presque partout les Pélasges, au bout d'un certain temps, furent vaincus, chassés ou réduits à un état d'infériorité par des races nouvellement survenues : en Grèce, la race do-rienne déposséda les Pélasges, qui ne conservèrent quel'Arcadie dans le Péloponèse, la Pélasgiotide en Thessalie, la Pélagonie en Macédoine, etl'Ëpire; en Italie, on voit ceux de l'Étrurie dominés par les Ra-sena, refoulés vers les côtes, puis de plus en plus au sud, jusqu'à ce qu'ils passent en Sicile, où ils sont connus sous les noms de Sicules ou Sicanes ; plus tard, les Grecs, en s'établissant dans l'Italie méridionale, qui prit d'eux le nom de Grande-Grèce, leur enlèvent leurs plus belles provinces. Des Pélasges qui survécurent à toutes ces révolutions, les uns formaient une masse d'esclaves ou serfs attachés à la glèbe (comme les Hilotes, les Pénestes, les ïïénes-tes, etc.); les autres se condensaient dans un coin du pays qu'ils avaient jadis possédé en entier (F, *PELAGONIE, PELASGIOTIDE), OU se réfugiaient dans les montagnes d'où ils s'élançaient souvent sur la plaine en pillards (Peligni, Hes'sapiï), etc.); quelques-uns émigraient et cherchaient une nouvelle patrie, surtout dans des îles:ainsi Lemnos,la Samothraco, la Sardaignese remplirent de Pélasges. Les Pélasges étaient fort barbares ; cependant beaucoup de leurs tribus étaient en voie de civilisation lorsque le3 Do-riens et les Rasena les assujettirent. L'agriculture, la métallurgie, l'architecture leur étaient familières : la construction cyclopéenne ou par blocs non équar-ris caractérise l'époque pêbsgique ; il en reste d'énormes et superbes vestiges en Grèce, mais surtout en Etrurie. Leur gouvernement était le plus souvent monarchique' et sacerdotal. Le culte était une espèce da naturalisme qui divinisait les forces de lanature, bienfaisantes ou malfaisantes,et qui seeombmadaris quelques endroits avec des dieux orientaux (Cab|res, Trî-topators et Dioscures) ; leurs autres dieux étaient les Pénates, les Titans et les Géants, Saturne, Vesta, Cérès, Janus, Ogen. Après le triomphe des Doriens, ces dieux furent refoulés au second rang ou devinrent l'objet de mystères : Dddone, Eleusis, la Sàmothrace furent les principaux sanctuaires des Pélasges.
ïO —       PÉL1
  • PÉLASGIOTIDE, contrée de la Thessalie, entre la Perrhébie au N., la Thessaliotide au S., était bornée au N. E. par le Pénée et le mont Olympe. Elle était surtout habitée par des Pélasges.
  • PÉLASGIQUE (golfe), aui. golfe de Yolo, enfoncement formé par là mer Egée au S. E. de là Thessalie, entre la pointe N. de Me d'Eubée, la Phthiotide et la Magnésie.
  • PÉLASGUS, nom de plusieurs rois fabuleux de la vieille Grèce, notamment d'un, roi d'Arcadie, civilisateur de cette région toute pélasgique, et père de Lycaon; et d'un roi d'Argos, appelé aussi Argus, fils et successeur de Phoronée et père de Criasus.
  • PELÉE, fils d'Ëaque,- roi d'Ègine. Ayant tué par mégarde son frère Phoous, il s'expatria et vint à la cour d'Eurytion, roide Phthïotîdë, dont il épousa la fille. Il eut encore le m,alheur de tuer sans le savoir Eurytion à la chasse deCalydon, et il lui fallut subir un nouvel exil. Reçu à Iolcos, il inspira de l'amour à la reine Créthéis, et, comme il dédaigna cet amour coupable, E se vit calomnié par la princesse auprès d'Acaste, son époux. Celui-ci le fit pendre dans un bois ; mais Pelée trouva moyen de rompre ses liens, tua Acaste et sa femme et se fit roi d'Iolcos. Ayant perdu sa première femme, il épousa la nymphe Thé-tis, fille de Nérée, et en eut Achille, qu'il vt avec le plus grand regretpartirpourTroïe. Pendant l'absence a'Achille, il fut détrôné par les fils d'Acaste.
  • PELET (le général J, J.), né à.Toulouse en 1779, m. en 1858, fit avec distinction les campagnes d'Allemagne, de Russie et de France, fut mis ennon-ac-tivité en 1814, fut nommé par Louis-Philippe, en 1830, lieutenant général et directeur du^iépôt delà guerre, et fait pair de France en 1837, après avoir plusieurs années représenté sa ville natale à la Chambre des Députés. Comme directeur du dépôt de la guerre, il fit exécuter la belle Carte topographique de France, ainsi que celles de laMorêe etde l'Algérie. On lui doit des Mémoires sur la guerre de 1809 eu Allemagne, 1824-26, et lapublication des Mémoires militaires relatifs à la succession, d'Espagne sous Louis XIY, 1835-48 (dans les Docum. inéd. de l'hist. de France).
  • PELEW ou PALAO , archipel de l'Océan Pacifique, à l'O. des îles Carolines, par 6° 53'-8° 9' lat. N., et 132" 20' long. E., se compose de 26 lies longues et étroites. Elles sont très-peuplées et fertiles en ignames, cocos, arec, oranges, citrons, bananes, canne à sucre, bois de construction et d'ébénisterie. Les indigènes sont doux, bien faits et assez industrieux. Leur langage dérive du malais. — Visitées par les Espagnols en 1710, ces îles ne furent bien connues qu'à la fin du dernier siècle.
  • PJSLIAS, roi d'Iolcos, issu du commerce de Tyro avecNeptune, fut expose lors de sa naissance et sauvé par des bergers. Quand Créthée, roi d'Iolcos. qui avait épousé Tyro, fut mort, Pélias ravit te trône à Eson, l'héritier légitime et son frère de mère, puis il fit périr la femme et les fils de ce prince, sauf Jason, qui s'enfuit. Plus tard il donna a Jason l'idée de l'expédition des Argonautes, espérant qu'il y périrait. H expia ses crimes par une mort affreuse : ses filles ayant prié Médée ae le rajeunir, elle feignit d'y consentir, leur dit qu'il fallait préalablement que tout le vieux sang sortît des veines de leur père, et les décida ainsi à l'égorger.
PELL       — 1451 —        PELL
  • PÉLIGNIENS, Peligni, anc peuple de l'Italie centrale (Samni um), de race pélasgique, habitait le revers oriental de l'Apennin, à l'E. des Marses, au-dessus du Picénum et près de la mer, et avait pour villes principales Corfaium et Sulmo. Les Péligniens formaient, ai'ec les Vestins, les Marrucins et les Marses, une des deux confédérations samnites. Ils prirent parti pour Rome contre les Latins en 340 av. J.-C, et restèrent neutres dans la lr°guerre des Romains contre les Samnites du Sud, en 326; mais, quand ils virent les Romains menacer l'indépendance de toute l'Italie, ils voulurent secourir leurs compatriotes. Ils furent soumis une lre fois en 305, une 2e en 290, par CuriusDen-tatus, qui ravagea tout leur pays. Ils prirent part à la Guerre sociale, 90, et leur ville de Corfinium fut la métropole de la confédération italienne.
  • PÉLION, Plessidhi et Mavro-Mouni, montagne de Thessalie, dans la presqu'île de Magnésie, au S.; son plus haut sommet a 1670"°. La Fable en fait une des montagnes que les Géants entassèrent pour escalader l'Olympe.
  • PÉLISSANE, bg de France (Bouches-du-Rhône), à 26 kil. O. N. O. d'Aix; 2261 hab.
  • PÉLISSIER (Amable), maréchal de France, né à Maromme (Seine-Infér.) en 1794, mort en mai 1864; sortit de l'école de Saint-Cyr sous-lieutenant d'artillerie en 1815 ;fut admis avec éclat en 1819 au corps royal d'état-major; se distingua dans les expéditions d'Espagne, de Morée, d'Alger, d'Anvers; montra autant d'énergie que de bravoure en Algérie, où il servit de 1839 à 1854, et où il passa par tous les grades; s'y fit particulièrement remarquer par la prise de Laghouat et la soumission de la Kabylie (1852) ; fut appelé en janvier 1855 à commander un corps de l'armée d'Orient au siège de Sébastopol, et, chargé bientôt du commandement en chef, s'empara de la tour Malakoff, et par suite de la ville (8 sept. 1855); fut alors créé marécb. de France et duc de Malakoff, devint vice-président du sénat et membre du consei. privé de l'Empire, puis ambassadeur en Angleterre (1858), grand chancelier de la Légion d'honneur (1859) ; erifm fut promu au gouvernement général de l'Algérie (1860), poste qu'il garda jusqu'à sa mort,
  • PÉLISSON. V. PELLISSON.
  • PELLA, v. de Macédoine, dans l'Ëmathie, sur le Ludias, devint sous Philippe la capitale du royaume, Il en reste quelques ruines près d'Iénidjé-Vardar. dans le pachalik de Salonique. — V. de Palestine! au S. de la Pérée, est auj. El Boudsché.
  • PELLEGRIN (l'abbé), né à Marseille en 1663,m. en [745, fut d'abord moine, puis aumônier de vaisseau, enfin homme de lettres. Il composa des opéras-comiques, des tragédies, des cantiques spirituels, et une trad. en vers des Odes d'Horace.
  • PELLEGRINI (TIBALBO de), peintre et architecte, né en 1527 à Bologne, m. en 1592, résida d'abord à Bo ogne, où il fit plusieurs de ses plus beaux tableaux,' dont les sujets étaient tirés de l'Odyssée; devint ingénieur en chef du duché de Milan et traça le dessin de la façade de la cathédrale de cette'ville; fut appelé en Espagne par Philippe II, y éleva plusieurs beaux édifices, et peignit le cloître et la bibliothèque de l'EscuriaL
  • PEIXEGMNI (Camille), savant italien, né à Canoue en 1598, m. en 1663, est auteur de VHistoria prin-cipum longobardicorum, Naples, 1643.
  • PELLEGRINI (Félix), célèbre chanteur, né à Turin en 1774, m. en 1832, possédait une belle voix de basse. Il entra en 1819 au Théâtre Italien de Paris, où il remplit pendant dix ans les rôles de premier'bouffe.
  • PELLEGRUE, eh.-l. dec(Gironde), à 23 k. N. E. de laRéole; 1678 hab.
  • PELLÈNE, v. forte d'Achaïe, l'une des 12 de la-Confédération achéenne, à l'E., sur les frontières de la Sicyonie, à 60 stades du golfe de Corinthe, sur lequel elle avait un petit port. Elle fut souvent prisa et reprise dans les luttes des ligues achéenne et éto-lienne. Ses ruines se voient près de Zugra.
  • PELLERIN (Jos.), antiquaire, né en 1684 à Marly-le-Roy, m. à Paris en 1782, forma le plus beau cabinet de médailles qu'ait possédé un particulier, et le vendit 300 000 fr. à Louis XVI. Ce cabinet contenait 32500 pièces. Il le fit graver et le publia sous ce titre : Recueils de médailles des rois, peuples et villes, Paris, 1762-78, 10 vol. in-4, avec un savant et judicieux commentaire. Il introduisit la méthode historique dans la classification des médailles.
  • PEIXERIN (le), ch.-l. de c (Loire-Inférieure), sur la r. g. de la Loire, à 27 kilC S. E. de Paimbœuf; 1853 hab. Port où s'arrêtent les navires d'un tonnage-trop fort pour remonter jusqu'à Nantes.
  • PELLETAN(PhU.),chirurgiende Paris, 1747-1829, succéda en 1793 à Desault comme chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu, professa à l'Ecole de Médecine, et se distingua également comme professeur et comme opérateur : il parlait si bien qu'on l'avait surnommé Bouche d'or. Il était membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine. Il a publié une Clinique chirurgicale. — Son fils, le Dr PierreP., 1782-1846, professa avec succès la physique médicale à la Faculté de Paris, puis au Conservatoire des Arts de Bruxelles. On a de lui un Traité de Physique générale et médicale, 1824 et 1831, et un Dictionn. de Chimie médicale, 1823. — M.Eugène Pelletan, pubiiciste et l'un des plus brûlante rédacteurs de la Presse et du Siècle, né en 1813, est étranger à cette famille.
  • PELLETIER (Bertrand), pharmacien et chimiste, né à Bayonne en 1761, m. en 1797, devint membre de l'Académie des sciences en 1791, et professa la chimie à l'École polytechnique dès sa fondation. 11 avança surtout la chimie pneumatique, la métallurgie et la chimie appliquée aux arts. On remarque particulièrement ses études sur le phosphore, la stron-tiane,le molybdène, l'or musif, les cendres bleues, lesêthers, les sels de baryte, l'affinage du métal des cloches, la fabrication delà soude, dessavons, le tannage des cuirs, etc. Ses écrits ont été réunisen 1798 sous le titre de Mémoires et Observations deChimie, par le Dr Sédillot, son beau-frère. — Son fils, Joseph P., 1788-1842, professeur à l'École de pharmacie, membre de l'Académie de médecine, puis de l'Académie des sciences, a concouru puissamment aux progrès de la chimie organique : on lui doit, ainsi qu'à J. B. Caventou, la grande découverte du sulfate de quinine, à laquelle l'Académie des sciences décerna en 1827 un prix de 10 000 fr. Il réussit à extraire la strychnine, la bruoine, la vératrine, les-agents les plus énergiques de la matière médicale.
  • PELLEVÉ (Nie. de ), cardinal, né au château de Jouy en 1518, mort en 1594- Il suivit le cardinal de Lorraine au concile de Trente comme député de l'Eglise de France, mais il y parla contre les libertés du clergé français qu'il était chargé de défendre : il reçut du pape en récompense la pourpre romaine (1560), et fut promu en 1592. à l'archevêché de Reims. Il présida les Etats que les Ligueurs tinrent à Paris en 1593; il mourut en apprenant l'entrée sie Henri IV dans Paris. Il est fort maltraité dans la Satire Ménippée.' PEIXICO (Silvio), écrivain.piêmontais, né en 1789 à Saluées, m. en 1854, pass&4 années à Lyon, étudiant la langue et la littérature françaises, fut nommé en 1810 professeur de langue française au collège des Orphelins de Milan, se lia. dans'cette ville avec les principaux représentants de la littérature italienne , particulièrement avec Monti et Foscolo, donna en 1819 la tragédie de Erancesca di Rimini, qui fut accueillie avec enthousiasme ; fonda, avec Sis-raondi, Romagnosi et Manzoni, un journal destiné à répandre les idées libérales, II Conciliatore, qui fut bientôt supprimé par le gouvernement autrichien; se vit, en 1820, lors de l'explosion des révolutions de Nap!°s et de Piémont, arrêté comme suspect et fut condamné à mort en 1822. La peine fut commuée en 16 années de carcere duro, qu'il alla subir au Spielberg : il fut gracié dans la 9° année et reconduit en Piémont. Il araconté ses souffrances avec une simplicité touchante dans un ouvrage qui a joui d'une grande popularité ( Le mie Prigioni (1833), dont on compte en français plus de dix traductions. Depuis sa mise en liberté, ilvécutà Turin dans la retraite, la prière et l'étude. On a de lui 7 tragédies, composées pour la plupart dans sa captivité et qui presque toutes ont eu du succès; 12 Cantiche, petits poèmes narratifs tirés des annales de l'Italie ; un traité estimé de morale chrétienne, les Devoirs de l'homme, et un recueil de Poésies diverses. Comme poète tragique, Silvio Peliico se proposa Alfieri pour modèle; mais il est loin de l'énergie de ce maître ; il brilla piuiôt par la grâce et la douceur que par la force. On a publié après sa mort ses OEuvres posthumes, ses Mémoires et sa Correspondance. M. Ant. de Latour a traduit ses Lettres avec des fragments de ses Mémoires, Paris, 1857.
PÉLO       — 1452 —        PÉLO
  • PELLISSON ou PËLISSON (Paul), né en 1624, à Béziers ou selon quelques-uns à Castres, m. en 1693, fut d'abord avocat à Castres, vint à Paris pour y jouir du commerce des gens de lettres, y acheta une charge de secrétaire du roi, devint en 1657 premier commis de Fouquet, et fut nommé conseiller d'État en 1660. Il partagea la disgrâce de Fouquet et fut incarcéré à la Bastille en 1661, mais il refusa de rien dire contre son ancien protecteur, et s'honora en rédigeant trois Mémoires pour sa défense. Louis XIV, afin de l'empêcher d'écrire davantage, lui fit enlever l'encre et le papier; il y suppléa en faisant un crayon avec le plomb des vitres de sa prison, et en écrivant sur les marges des livres laissés à sa disposition. Il ne sortit de prison qu'au bout de cinq ans. Il rentra depuis en grâce, fut nommé historiographe, avec une pension de 6000 fr., et fut admis à l'Académie française. Né protestant, il abjura, ce qui augmenta encore son crédit. Outre ses jSKmoi'respour Fouquet, gu'on regarde comme le chef-d'œuvre de l'éloquence judiciaire au xvn* s., on lui doit une Hist. de l'Âcad. française depuis son origine jusqu'à 1653 (continuée pard'Olivet). Onu'aquedes fragments d'une Hist. de Louis XIV jusqu'à la paix de Nimègue, qu'il avait entreprise comme historiographe. Il a aussi écrit depuis sa conversion sur des matières théologiques. On doit à M. Marcou une bonne Élude sur Pellisson, 1859.
  • PELLOUTIER (Simon), historien, né à Leipsick en 1694 d'une famille chassée de France par la révocation de l'JËdit de Nantes, m. en 1757, était ministre de l'Eglise française à Berlin, membre de l'Académie et bibliothécaire de cette ville. Il a donné entre autres écrits, une Histoire des Celtes, La Haye, 1740, réimprimée en 1771 avec de grandes augmentations.
  • PÉLOPIDAS, illustre Thébain, ami d'Ëpaminon-das3 était fort riche et très-brave. Banni par les Spartiates qui avaient surpris la Cadmée, il se mita la tête des exilés, et eut la principale part au complot par lequel les Spartiates furent chassés de Thèbes, 379 av. J.-C. Dans la guerre qui en résulta, il sut gagner l'alliance d'Athènes, et eut presque tout l'honneur des succès de Platée, de Tanagre, de Thespies et de Tégyre. Il commandait le bataillon sacré à Leuctres et suivit Épaminondas lors de son expédition dans le Péloponèse (370 et 369). Il fut ensuite envoyé pour secourir les villes thessaliennes contre le tyran Alexandre de Phères (368), puis alla pacifier la Macédoine en la soumettant à l'influence thébaine ; à son retour, ilfutpris enThessalieparletyran Alexandre en 367, mais fut délivré par Epaminondas. Entré pour la 3° fois eu Thessalie en 364, il y périt en poursuivant les fuyards après avoir vaincu à Ôynoscépha-les. Piutarque et Cornélius Népos ont écrit sa Vie.
  • PÉLOPIDES, descendants de Pélops. F. PELOPS.
  • PÉLOPONÈSE, Peloponesus (c.-à-d. îlede Pélops), primitivement Apie, auj. Morte, presqu'île qui termine la Grèce au S., est jointe au continent par l'isthme de Corinthe. On la divise vulgairement en sept parties : l'Achaïe et la Corinthie au N., l'Argo-lide à l'E., la Laconie et la Messénie au S., l'Élide à l'O. et l'Arcadie au centre; mais ces divisions varièrent fréquemment. — Le Péloponèse fut peuplé par les Pélasges, d'où le nom de Pelasgia qu'il porta d'abord. Dans l'origine, on y comptait un grand nombre de petits États indépendants:Sparte, Sioyone, Argos, Corinthe, Mycènes, ïirynthe, Hermione, Epi-daure, Trézène, Çléohes, P ylos, Pise, Tégée, la confédération achéenne, qui comprenait 12 villes, etc. Peu à peu la plupart de ces petits États furent soumis par les États plus puissants, et il se forma quelques puissances prépondérantes, qui finirent par céder la prééminence à Sparte. Parmi les évènements qui peuvent former l'histoire du Péloponèse, on doit remarquer la fondation des royaunies d'Argos par Inaêhusj vers 1986, de Sicyone, vers 1920, de Sparte, vers 1880, de Corinthe, vers 1350; l'arrivée" du Phrygien Pélops, qui règne en Êlide vers 1350 et donne son nom à toute la presqu'île; l'expulsion des Héra-clides vers 1300, leurs diverses tentatives pour rentrer dans le Péloponèse, leur retour définitif, dû à l'aide des Doriens, 1190; l'occupation des principaux trônes du pays par les divers princes de cette famille; les guerres de Messénie (743 et 685) ; l'établissement de la prépondérance des Spartiates dans le Péloponèse, leur rivalité avec les Athéniens, rivalité qui donna naissance à la, guerre du Péloponèse (431-404),, et amena la domination de Sparte ; les guerres de Sparte et de Thèbês (371-363), pendant lesquelles le Péloponèse fut plusieurs fois envahi ; les efforts de la ligue achéenne pour repousser' le joug des Romains, la lutte de cette ligue contre Sparte, enfin la réduction du Péloponèse et du reste de la Grèce en province romaine par Mummius sous le nom û.'A-chaïe (146). Sous l'empire grec, la Péninsule forma, avec l'île de Crète, le thème du Péloponèse, qui avait pour capit. Corinthe. Après la conquête de Constan-tinople par les Latins, les Français eurent pour lot le Péloponèse, alors appelé Mo'rée (1204); puis ce pays passa entre les mains des Vénitiens, qui y formèrent plusieurs établissements. V. MORSE.
  • PELOPONESE (Guerre du), grande guerre que se firent Athènes et Sparte, et à laquelle prirent part tous les peuples de la Grèce; elle dura 57 ans, de 431 à 404 av. J.-G. Les Lacédémoniens avaient pour alliés principaux les Corinthiens, les Stoliens, les Phocidiens, les Locriens, les Béotiens et tous les peuples du Péloponèse, excepté les Achéens et les Argiens; les Athéniens avaient dans leur parti les Acarnaniens, Naupacte, Platée, Corcyre, les villes de Thrace et de Thessalie, la plupart des îles grecques et toutes les côtes de l'Asie et de l'Hellespont, Sparte était surtout forte sur terre, Athènes sur mer.
  • Cette guerre se divise en trois périodes :1a l'%de 431 à 421, est remplie par les ravages successifs de l'Attique et de la Laconie, par des revers et des succès balancés, et par une peste terrible qui désola Athènes et qui enleva Pénclès dès 429 : tine trêve de 50 ans négociée par Nicias termine cette période. La 2° (421-412) est signalée par la désastreuse expédition des Athéniens en Sicile où les Spartiates envoyèrent Gylippe au secours de Syracuse, par l'exil d'Alcibiade, et par une foule de petites hostilités en Grèce. La 3" commence en 412 et a principalement l'Orient pour théâtre : Athènes commet da nouvelles fautes, et exile de nouveau Alcibiade, son meilleur général, qui va se joindre à ses ennemis; le grand roi intervient en faveur de Sparte. Malgré le désastre des Péloponésiens aux îles Arginusês,406, Lysan-dre, amiral Spartiate, après avoir obtenu divers succès, gagne la bataille décisive d'^Egos-Potamos (405) et prend Athènes l'année suivante, après un siège mémorable : ses murailles furent détruites, ses vaisseaux brûlés, et elle perdit ses colonies. — La guerre du Péloponèse eut pour occasion la guerre qui s'était élevée entre Corcyre et Corinthe, sa métropole, guerre dans laquelle Athènes avait pris parti pour Corcyre, et Sparte pour Corinthe; mais elle avait pour véritable cause la rivalité de Sparte et d'Athènes, les deux puissances dominantes de la Grèce. Les résultats de cette guerre furent temporairement avantageux à Sparte, qu'elle éleva au premier rang, dont elle accrut la marine et la puissance continentale ; mais elle fut fatale à la Grèce qu'elle divisa et affaiblit ; déplus, en faisant intervenir l'étranger dans ses querelles, elle détruisit l'esprit national, qui avait jusque là fait sa force, et prépara ainsi son asservissement.
 PEMB      — 1453 —        PÉNÉ
  • PÉLOPS, fils du roi de Lydie Tantale, fut tué, selon la Fable, par son propre père (Y. TANTALE), et et ses membres furent servis aux Dieux dans un repas, un jour qu'ils étaient venus visiter Tantale. Jupiter, reconnaissant aussitôt ce mets horrible, réunit les membres épars du jeune prince (sauf une épaule, qui avait été mangée par Cérès), lui rendit la vie, et remplaça par une épaule d'ivoire celle qui lui manquait. Pélops, plus tard, passa en Élide, obtint par une ruse la main d'Hippodamie, fille d'ŒnomaUs, roi du pays ( V. ŒNOMAUS), et régna après lui sur la plus grande partie de la presqu'île qui a pris son nom. On place son règne vers 1350 av.J.-C. Pélops eut pour fils Atrée, Thyeste, Pitthée, Trœzen, qui sont souvent nommés les Pélopides.
  • PÉLORE (cap), promontoire de la Sicile ancienne, à la pointe N. E., est auj. le cap di Faro. 11 portait le nom d'un pilote d'Ulysse, qui s'y noya.
  • PELTIER (Gabriel), écrivain royaliste, né en 1765 à Gonnor (Maine-et-Loire),rédigea les Actes des Apôtres, pamphlet périodique, qui parut en 1789, et qui était dirigé contre la Révolution. Il s'enfuit à Londres après le 10 août et y écrivit encore contre les divers gouvernements qui se succédèrent jusqu'à la Restauration : ses violentes attaques contre le 1er consul ne furent pas étrangères à la rupture de la paix d'Amiens. Il ne revint en France qu'en 1820 et mourut en 1825, sans avoir rien pu obtenir des Bourbons qu'il avait servis.
  • PÉLUSE , Pelusium, primitivt Avaris, en égyptien Péromi, auj. Tinéh, y. et port del'anc Egypte, au N. E., sur la bouche orient, du Nil, dite bras Pélusiaque, et près de son embouchure, était située nu milieu de lagunes et de marais, d'où son npm qui, dans la langue du pays, veut dire Tille de boue. Il n'en reste que des ruines. L'astronome Ptolémée était rie Péluse. — Cette ville, placée sur la frontière du côté de l'Arabie et de la Syrie, était la clef de l'E-Kypte; elle fut fréquemment exposée aux attaques des conquérants : les Hycsos l'occupèrent longtemps ; l'armée de Sennachérib y fut défaite par Séthos, et celle des Égyptiens par Cambyse en 525 ; elle fut prise par Iphicrate en 374, et par les Perses en 309, par les Romains après la bataille d'Actium, 31 av. J.-C. Eloignée autrefois de la mer de 3 ou 4 kil. seulement, elle en est auj. à 8 kil., par suites des atterrissements du fleuve. Voisine de Port-Saïd, tête du Canal de l'isthme de Suez, elle est appelée à reprendre une grande importance. — Napoléon avait fait Monge comte de Péluse.
  • PELUSIAQUE (bras), bras du Nil, ainsi appelé de la ville de Péluse, voisine de son embouchure, était aussi appelé Bras Bubastique, de la ville de Bubaste qu'il arrosait. Ensablé aujourd'hui, il a fait Place au canal d'Abou-Meneggeh.
  • PÉLUSSIN, ch.-l. de cant. (Loire). à 22 kil. E. de St-Ëtienne; 4039 hab. Fabriques de dropues et d'acide gallique; moulins à soie.
  • PELVI. V. PEHLVI.
  • PELVOUX (mont), mont, dudép. des Htes-Alpes, au N. E. de la Vallouise (canton de l'Argentière), a 3( )35mou même.selon quelques-uns,4115™ de hauteur.

[modifier] PEM

  • PKMBROK.E, v. d'Angleterre, dans le pays de Galles, anc ch.-l. du comté de son nom, au fond de la baie de Milford, et à 325 kil. O. de Londres; 6500 hab. Port de refuge, arsenal de marine; troisi églises, école latine. Ville très-ancienne et jadisforte ;\ sa citadelle, qui avait tenu pour Charles I, fut déman-' telée en 1649 par Cromwell. —Le comté, entre ceux de Cardigan au N. E., de Caermarthen à l'E., le canal de Bristol au S. et celui de St-George au N. O., a 60 kil. sur 44 et compte 90 000 hab. Il a auj. pour ch.-l. Haverfordwest.

[modifier] PEN

  • PENAFIEL , v. d'Espagne (Valladolid), au confluent du Douro et du Duranton, à 50 kil. S. E. de Valladolid; 3300 h. Titre d'un marquisat créé 'par Philippe III pour le duc d'Ossuna.
  • PENAFIEL DE SOUZA , v. du Portugal (Minho), ch.-l. de eomarque, à 40 kil. S. E. de Braga; 2500 hab. Ane évêché, réuni à celui de Porto.
  • PENAFLOR, v. d'Espagne (Andalousie), sur la r. dr. du Guadalquivir, à 60 kil. S. O. de Cordoue; 2200 hab. Antiquités romaines. Patrie du médecin arabe Avenzoar.
  • PENALBA , hg'd'Espagne (Saragosse), à 65 kil. S. E. de Saragosse; 800 hab. L'archiduc Charles y remporta un avantage sur Philippe V en 1710.
  • PENANG. V. PRINCE DE GALLES (Ile du).
  • PÉNATES, dieux domestiques des Romains, que l'on confond communément avec les Lares. Quelques-uns les distinguent et prétendent que les Pénates étaient chargés du soin d'acquérir les richesses et les Lares de les conserver. Du reste, tout ce qui se dit des Lares s'applique aux Pénates. V. LARES.
  • PENDENISSE, Pendenissum, auj. Behesni , v. forte de la Comagène, au S. O. de Samosate, fut assiégée par Cicéron et prise après un siège de 57 jours, l'an 51 av. J.-C.
  • PENDJAB (c-à-d. Pays des cinq rivières), anc prov. du roy. de Lahore, dont il formait la partie S. O., a pour bornes au N. E. le Kouhistan indien, au S. E. l'Hindoustan, auN. O. l'Afghanistan; villes principales : Amretsyr (ch.-l.) etLahore. Les 5 rivières auxquelles le pays doit son nom sont le Djelem, le Tchennab, le Ravéi, le Beyah et le Setledje (outre le Sind, qui les reçoit toutes et qui forme la limite à l'O.). Ce pays a été annexé en 1849 aux possessions anglaises et compris d'abord dans la présidence de Calcutta, dont il formait une province. En 1859. il a été érigé en une présidence spéciale, et on yaajouté la vice-présidence des provinces du Nord-Ouest. Cette nouvelle présidence, presque aussi grande que la France, a une superficie de 485330 kil. carrés, compte 46millionsd'habitantset apour capit. Lahore.
  • PENDJNAD, gros cours d'eau, formé de la réunion des 5 grandes rivières qui arrosent le Pendjab (F. ce nom), se jette dans le Sind ou Indus.
  • PENDRAGON. 7. PENTEYRN.
  • PÉNÉE, Peneus, auj. Salembria, fleuve de Thes-salie, avait sa source au nœud du Pinde et des monts Cambunieris, sur les confins de la Thessalie et de la Macédoine, parcourait dans son cours sinueux une partie de la Thessalie, coulait entre l'Olympe et l'Ossa, arrosant la vallée de Tempe, passait à Tricca, Gomphi, Larisse, Gyrtone, et se jetait dans le. golfe Thermaïque. Il avait pour principal affluent l'Éni-pée. Selon la Fable, le fleuve Pènée était père de Daphné, qui fut changée en laurier, ce qui veut dire que ses bords étaient couverts de lauriers.
  • PENEE , auj. le Gastouni, riv. d'Élide, sortait du mont Êrymanthe, sur les frontières de l'Élide, de l'Achaïe et de l'Arcadie, coulait de l'E. à l'O., recevait à gauche le Ladon, passait par Elis, et se jetait dans le golfe Chélonique, en face de Zacynthe
  • PÉNÉLOPE, femme d'Ulysse, fille d'Icarius, prince Spartiate, et mère de Télémaque, est célèbre par la résistance qu'elle opposa constamment aux demandes de ceux qui prétendaient à sa main pendant l'absence d'Ulysse, absence qui dura 20 ans, et par les stratagèmes à l'aide desquels elle les ajournait indéfiniment. Elle avait promis de faire un choix lorsqu'une toile qu'elle ourdissait serait finie, mais elle défaisait la nuit ce qu'elle avait fait le jour. Une tradition contraire, mais sans autorité, ruait cette persévérante fidélité, et disait qu'Ulysse, outré de ses déportements, la. chassa après son retour
 PENN      — 14J
  • PENESTES, peuple de l'Illyrie mérid., sur les frontières de l'Épire, borné àl'E. p*ar l'Blymiotide. C'était un reste des anciens Pélasges.
  • PÉNISCOLA.v. forte d'Espagne (Valence), à 130 kil.' N. N. E. de Valence, sur un rocher qui forme presqu'île ; 2000 h. Château fort. — Conquise sur les Maures en 1233 parJaymel, roi d'Aragon, qui la céda aux Templiers; à l'extinction de cet ordre, elle passa à celui de Montesa. L'anti-pape Pierre de Luna (Benoit XIII) et son successeur Giles Munoz (Clément VIII) y résidèrent de 1415 à 1424. Les Français, commandés par Suchet, prirent cette ville en Î811 et la gardèrent jusqu'en 1814.
  • PENMARCH, bourg du dép. du Finistère, à 28 k. S, O. de Quimper, à l'extrémité de la pomte qui prend son nom ; 2029 hab. Roches granitiques très-pittoresques ; ruines d'une ville ancienne.
  • PENN (William), législateur de la Pensylvanie, né à Londres en 1644, m. en 1718, était fils de sir W. Penn, amiral anglais, qui rendit de grands services aux Stuarts. Il voyagea en France et dans les Pays-Bas, se fit quaker à son retour, et fut pour ce fait emprisonné en Irlande et chasse par son père du seuil domestique. Il se mit néanmoins à écrire enfaveur de la tolérance etdela libertêde conscience (1668) et à prêcher en faveur de la nouvelle secte, ce qui le fit deux fois enfermer à la Tour de Londres. Ayant hérité d'une créance de 400000 fr. sur la couronne , il reçut en échange la propriété et la souveraineté du pays situé dans l'Amérique du Nord à l'O. de laDelaware. Il y fonda en 1681 la belle colonie qui prit de lui le nom de Pensylvanie. Il y ouvrit un asile à tous les sectaires, fit avec les sauvages des traités qu'il exécuta ponctuellement et qui lui assurèrent leur amitié, abolit l'esclavage, donna aux colons une constitution (qui fut la base de celle des États-Unis), et bâtit Philadelphie. De retour en Angleterre, il obtint la faveur de Jacques II. Mal vu en conséquence du roi Guillaume, il fut dépouillé de son gouvernement ; mais il le recouvra en 1696, et alla passer deux ans en Amérique (1699-1701). Il revint encore une fois en Angleterre afin d'obtenir quelques concessions en faveur du commerce de la nouvelle colonie, et y mourut pendant ce dernier séjour. Penn est cité comme un modèle de sagesse et de philanthropie: Montesquieu le nomme leLycurguemoderne. Ses OEuvres complètes forment 1 vol. in-fol., 1726; sesOEuvres choisies, 4 vol. in-8, 1782. Sa Vie a été écrite par Marsiilac, Paris, 1791. Des Mémoires sur sa vie ont été publ. par Clarkson, Londres, 1813.
  • PENNANT (Thomas) naturaliste anglais, né en 1726 à Downing (Flint), mort en 1798, cultiva la science par goût. On a de lui Zoologie britannique, 1761-68 ; Synopsis des quadrupèdes, 1771-81; Zoologie arctique, 1784-87, trad. par Letourneur sous le titre de le Nord du globe, et d'intéressants voyages dans les différentes parties de la Grande-Bretagne.
  • PENNE, ch.-l. de cant. (Lot-et-Garonne), près de la r. g. du Lot, à 9 kil. E. de Villeneuve-u'Agen ; 3008 h. Ane. château fort, pris par Montlucen 1562.
  • PENNI (Fr.), dit il Faltore (te garçon d'atelier), peintre florentin. 1488-1528, fut d'abord garçon d'atelier de Raphaël. Il se fit remarquer de ce grand artiste, qui lui donna des leçons, le traita comme un fils et l'institua son héritier conjointement avec Jules Romain. Il fonda dans Naples une école qui fut très-fréquentée ; mais sa passion pour le jeu l'empêcha de s'enrichir. On admire surtout sa Ste-Fa-mille, au musée de Vienne. Il était parvenu à imiter si bien la manière d8 Raphaël que dans quelques tableaux il est difficile de ne pas s'y méprendre.
  • PENNINES (Alpes). V. ALPES. — Le nom de Pen-nines, dérive du celtique pen, cime, sommet.
 •4 —      PENT;
  • PENNINUS HONS, nom latin du Grand-St-Bemard.
  • PENON DE...,, V.^ALHUCESIAS, VELEZ, BiC
  • PENRITH, v. d'Angleterre (Gumberland), à 28 k. S. E. de Qarlisle; 6000 hab. Bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle. Siège des assises /maison de correction. Ville ancienne, souvent prise et brûlée; ravagée par là pesta en 1597.
  • PENSACOLA, v. des États-Unis (Floride), jadis ch.-l. de l'Etat, à 230 kil. S. 0. de Tallahassee, sur la baie de Pensacola; 2500 h. Port sûr et; commode, qui peut contenir de grands vaisseaux ; chantiers de construction, arsenal pour la marine. — Fondée par les Espagnols en 1696, cédée aux Anglais avec la Floride en 1763, reprise en 1781; occupée parles Américains en 1814 et 1818, cédée définitivement à ceux-ci en 1819, avec le reste de la Floride,
  • PENSIONNAIRE (GRAND-), dit aussi Aisessor juris peritus, titre qu'on donnait en Hollande au pre- , mi er ministre des Etats, chargé de proposer au conseil le sujet des délibérations, de recueillir les suffrages, de recevoir les notes diplomatiques des puissances étrangères, et de surveiller l'administration des finances. Cette charge importante tirait son nom de la pension affectée comme, traitement à celui qui l'occupait. Sa durée était de cinq ans; mais le grand pensionnaire pouvait être réélu. Jean de Witt, mort en 1672, et Heinsius, qui gouverna la Hollande à. la place d'un stathouder (1689-1720), sont les plus célèbres des grands-pensionnaires. Le dernier fut Schim-melpennmck. — Chaque province et même chaque ville de Hollande avait en outre son Pensionnaire.
  • PENSYLVANIE, un des Etats-Unis de l'Amérique du Nord, borné par ceux de New-York au N-, de Virginie et de Maryland au S., d'Ohio à l'O., de New-Jersey àl'E.:448kil. (del'E. àl'O.)sur 240; 2906370 hab. La capitale est Harrisburg, mais Philadelphie (anc ch.-l.) et Pittsburgont bien plus d'importance. La Pensylvanie est traversée par les monta Alle-ghany, arrosée par la Susquehannah, laDelaware et l'Ohio, et sillonnée par de nombreux chemins de fer. Climat tempéré; sol très-fertile : céréales, tabac, vignes et mûriers, dont la culture réussit mieux qu'en aucun autre Etat de l'Union. Vastes forêts, beaux pâturages; élève de bestiaux. Industrie active : toiles, poterie, savon, forges,_ papeterie, verrerie, corderies, chantiers, etc. Houille, fer, cuivre, plomb, émeraudes , etc. — La Pensylvanie était, avant la venue des Européens, habitée par des tribus de la famille lennape, qui sont pour la plupart éteintes aujourd'hui. Ce pays, découvert ou visité par Walter Raleigh, fut. enclavé dans ce qu'on appelait alors, en l'honneur d'Elisabeth, la Virginie, et colonisé avec les côtes voisines sous Jacques!, En 1681, le quaker W. Penn (F. ce nom) le reçut en échange d'une créance de sa famille sur la couronne : il alla s'y établir, d'où, le nom de Pensylvanie (de Penn et du mot latin sylva, forêt, comme qui dirait ForU de Penn), et lui donna une constitution. La Pensylvanie prit une part très-actïve à la guerre de l'indépendance : c'est une des 13 colonies anglo-américaines qui formèrent le noyau de l'Union. Elle adopta en 1787 la constitution des Etats-Unis. Sa constitution propre fut modifiée en 1776,1790 et 1838.
  • PENTAPOLE (du grec pente, cinq, et polis, ville), nom donné par Iesanciensà plusieurs contréesoù se trouvaienteinq viHesprmcipales. On connaît surtout : la Pentapole de Libye, dans la partie N. E, delà Cy-rénaïque : elle comprenait les cinq villes de Cyrêne, Bérénice, Arsinoê, Apollonie et Ptolémaïs;—-hPen-tapole de Palestine, dans le S. de cette contrée : elle était composée de Sodome, Gomorrhe, Adama, Se-boïm et Ségor, situées sur les bords du lao Asphal-tite; les 4 premières furent détruites par le feu du ciel ; — la Pentapole des Philistins, sur la côte S. O. de la Palestine, depuis le torrent de Séhdr jusqu'au fleuve deGabaa, comprenant Gaza, Ascalon, Azoth, Gad et Accaron ; — la Pentapole Dorienne, union des 5 villes doriennes du S. O. de l'Asie-Mineure, Cnide, Cos, Lindos, Jalisos et Camiros, dont les députés se rendaient, pour célébrer des jeux en l'honneur d'Apollon, dans le temple bâti sur le cap Triopion, près de Cnide ; — l&Pentapole d'Italie, dans l'exarchat de Ravenne, formée des villes de Rimini, Pesaro, Fano, Sinigaglia, Ancône : elle fut conquise sur les Lombards par Pépin le Bref, qui la donna aux papes.
PENT — 1455 — PEP1
  • PANTATEUQUE (de pente, cinq, teukhê, choses, livre), nom que l'on donne à cette partie de la Bible qui comprend les 5 livres écrits par Moïse : la Genèse, l'iode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome.
  • PENTATHLE,exerciœagonistique des Grecs, composé de 5 épreuves (pente, athlos) .lalutte, le saut, la course, le disque, le pugilat. V. OLYMPIQUES (Jeux).
  • PENTECÔTE (du grec pentecostè, cinquantième, sous-ent. jour), fête instituée en mémoire de la descente du St-Esprit sur les Apôtres, qui eut lieu 50 jours après la résurrection de J.-C.— Les Juifs avaient antérieurement leur Pentecôte : elle avait été instituée en mémoire de ce que Dieu leur donna sa loi sur le mont Sinaï 50 jours après la sortie d'Egypte.
  • PENTÉLIQUE, mont, de l'Attique, au N. E. d'Athènes, célèbre par ses beaux marbres blancs, tirait son nom d'un bourg de Pentélé situé à ses pieds. C'était un rameau détaché du Parnès, séparant la plaine d'Athènes de celle de Marathon.
  • PENTEYRN, vulgairement Pendragon, nom donné par les anciens Bretons de la Grande-Bretagne au chef général de leurs troupes lorsqu'ils se confédé-raient. Le penteyrn jouissait d'un pouvoir dictatorial. Wortigern, Vortimer, Nazaleod furent penteyrns à l'époque de l'invasion anglo-saxonne.
  • PENTHÉE, Pentheus, fils et successeur durpi de Thèbes Échion, s'étant violemment opposé au culte de Bacchus, périt de la mort la plus déplorable : il fut égorgé et mis en lambeaux pendant les fêtes de Bacchus par sa propre mère Agave et par ses deux tantes, qui, aveuglées par Bacchus, le prirent pour un lion. Il est à croire que Penthée défendit l'introduction de la vigne dans ses Etats, et excita par là quelque sédition furieuse. — V. PANTHEE.
  • PENTIIÉSILÉE,Penthesilea, reine des Amazones, alliée de Priam, vint au secours de Troie dans les dernières années du siège, et périt sous les coups d'Achille qui, en la dépouillant pour prendre ses armes, fut si frappé de sa beauté qu'il la pleura.
  • PENTHIÈVRE, ancien comté de Bretagne, auN.O., répondait à la plus grande partie du dép. des Côtes-du-Nord et comprenait les villes de Lamballe, Guin-gamp, Moncontour, La Roche, Jugon et Loudéac: c'était l'apanage des fils cadets des ducs de Bretagne. Créé en 1034 pour Eudes, 2* fils de Geoffroi, comte de Rennes et duc de Bretagne, il fut réuni au duché en 1272 ; il en fut encore détaché en 1317 pour Guy, 2" fils d'Arthur H. Jeanne, fille de Guy, l'apporta à Charles de Blois, son époux; mais Jean de Montfort la reprit en 1420. Réuni à la couronne de France avec le duché de Bretagne, ce comté fut érigé en duché par Charles IX en 1569 pour Sébastien de Luxembourg, et par Louis XIV en 1697 pour son fils naturel, le comte de Toulouse. Il passa en 1769 dans la maison d'Orléans par le mariage de l'héritière de Pen-thièvre avec le duc de Chartres, depuis duc d'Orléans. Un fils du prince de Joinville, né en 1845, porte encore le titre de duc de Penthièvre.
  • Fort du Morbihan, sur l'isthme de Quiberon, à 7 k. N. de Quiberon. Les émigrés le prirent en 1795, mais il fut presque aussitôt repris par Hoche.
  • PENTHIEVRE (L.J.Marie DE BOURBON, duc de), fils du comte de Toulouse et dernier héritier des fils légitimés de LouisXIV, né à Rambouillet en 1725, m. en 1793, servit sous le maréchal de Noailles, se distingua à Dettingen, à Fontenoy, et garantit la Bretagne d'un débarquement des Anglais. Ayant quitté le service de bonne heure, il se retira dans son château de Rambouillet, puis dans la belle résidence de Sceaux, se livrant aux exercices d'une piété austère et exerçant toutes les vertus. Il eut la douleur de voir mourir son jeune fils, le prince de Lamballe, et de survivre à sa belle-fille, égorgée par les septembriseurs en 1792. Son nom était populaire; aussi ne fut-il pas personnellement atteint par les excès révolutionnaires. Florian, son protégé, lui a dédié ses Fables. La Vie du duc de Penthièvre, par Mme Gué-nard, n'est qu'un roman. Les Mémoires publiés sous son nom par Fortaire en 1808 sont plus exacts.
  • PENZA, v. de la'Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt de Penza, au confluent de la Penza et de la Soura, à 1400 kil. S. E. de St-Pétersbourget à 698 de Moscou ; 20 000 hab. Ëv.êché, tribunaux; gymnase, séminaire grec Commerce actif de cuirs et savons; manuf. de verrerie et cristaux. Foire importante.— Le gouvt de Penza, entre ceux de Nijnéi-Novogorod au N., de Saratov au S., de Simbirsk à l'E., de Tam-bov à l'O., a 233 k. (de l'E. à l'O.) sur 226, et compte

I 100000 h. de races diverses, Russes, Tchérémisses, Tchouvaches, Kalmouks, Baskirs, etc. Climat tem péré, sol fertile en grains et lin. Vitriol, fer, soufre.

  • PENZANCE, v. et port d'Angleterre (Cornouailles), sur le bord N. O. de Mountsbay, à 16 k. E. du cap Land's-end et à 100 k. S. O. de Launcestonj 9000 h. Port pour de petits bâtiments; bains de mer. Climat très-doux qui a fait surnommer ce lieu le Montpellier de l'Angleterre. Mines d'étain. Patrie de H. Dayy.

[modifier] PEO

  • PÉON, Pason, médecin des dieux, selon la Fable, 'guérit Mars, blessé par Diomède, et Pluton, blessé par Hercule. Il n'est peut-être autre qu'Apollon envisagé comme dieu de la médecine. V. PEAN.
  • PEONIE, Pasonia, région de la Grèce comprise moitié dans la partie N. O." de la Macédoine, moitié dans la partie S. E. de la Thrace, avait pour bornes . la chaîne des monts Orbélus et Cercinus, laPélago-nie, les Agriani, et était arrosée par l'Axius et le Stry-mon. Ses habitants, de race pélasgique, étaient sauvages, braves et endurcis aux fatigues. Philippe et Alexandre soumirent ce peuple, tout en lui laissant ses rois indigènes. Il suivit dès lors les destinées de la Macédoine. Lors de la division de l'Empire au rve s., la Péonie forma, avec quelques cantons voisins, la Macédoine 2° ou Salutaire.

[modifier] PEP

  • PEPARÈTHE, auj. Piperi, îlot de la mer Egée, sur la côte de Macédoine, auN. E. d'Halonesus.
  • PÉPÉ (Guill.), général napolitain, né en 1782 à Squillace en Calabre, m. en 1855, s'enrôla sous le drapeau républicain lors de la proclamation de la République parthénopéenne par les Français et combattit les troupes royales, puis s'attacha au roi Joseph et à Murât, et se distingua par des 'faits d'armes qui lui valurent le grade de général et le titre de baron. Il seconda en 1820 la révolution qui imposa au roi Ferdinand une constitution, prit en 1821 le commandement de l'armée insurrectionnelle des Abruzzes, mais ne put résister aux troupes autrichiennes et se réfugia en Espagne, puis- en Angleterre.

II reparut en 1848 lors du soulèvement de la Ldmbar- die, et retourna à Londres après le nouveau triomphe des Autrichiens. Il avait fait paraître dès 1822 une Relation des évènements de 1820 et 1821; il a publié en outre en 1846 des Mémoires, écrits en français.

  • PÉPIN DE LANDEN, le Vieux, maire du palais en Austrasie sous Clotaire II, sous Dagobert I et pendant la minorité de Sigebert II, était d'abord chef du pays d'Hasbain, dans la Tongrie. Il fit prononcer en 622 la séparation de l'Austrasie, en fut nommé maire, et s'illustra par ses vertus. Il maria Begga, sa fille, à Ansegise, un des principaux officiers de Sigebert II (union d'où naquit Pépin d'Héristal), et mourut en 639, laissant la mairie à son fils Grimoald. Pépin favorisa la propagation du Christianisme sur les bords du Rhin, seconda énergiquement S. Amand et fut regardé comme saint. L'Église le fête le 21 février.
  • PEPIN D'HËRISTAL , le Gros, fils d'Ansegise et de Begga, et petit-fils de Pépin de Landen par sa mère, fut en 678 nommé avec Martin, son cousin, duc de l'Austrasie, devenue république, eut à lutter contre Ébroïn, maire de Neustrie, qui voulait étendre son pouvoir surl'Austrasie, etfut vaincu àLeucoîao (680). Resté cette même année seul chef par la mort de Martin, il remporta sur Thierry la victoire décisive de Testry (687), et devint dès lors l'arbitre de la Neustrie": il gouverna aussi ce pays avec le titre de maire du palais et y fit rapidement passer sur le trône plusieurs rois enfants, ClovisIII(691),Childebertin (695), DagobertIII (711); il soumit les ducs des Bretons. des Frisons, des Allemands, et obtint quelques avantages sur Eudes, duc d'Aquitaine. Les discordes de ses deux femmes, Plectrude et Alpaïde, et le meurtre de Grimoald, un de ses fils, troublèrent ses derniers jours. Il mourut en 714, laissant le pouvoir à son fils Charles Martel.
PÉP1 — 1456 — PEitC
  • PEPIN LE BREF, roi des Francs, le premier roi de la dynastie carlovingienne, était fils de Charles Martel, et petit-fils du précéd. Il obtint à la mort de son père (741) la Neustrie et la Bourgogne, tandis que Carloman, son frère, avait l'Austrasie et la Souabe, fit cesser l'interrègne qui durait depuis 737 en Neustrie, en couronnant Childéric III en 742, devint, lors de l'abdication de Carloman, en 747, duc d'Austra-sie,au préjudice de ses neveux qu'il fit moines-.puis, en 752, s'appuyant d'une réponse du pape Zacharie, déposa le roi Childéric III, se fit proclamer roi au champ de mai d« Soissons et couronner par S. Bo-niface. Il fit deux expéditions en Italie contre les Lombards (753 et 756), leur enleva l'exarchat, ainsi qûëlâPëhtàpôlè, qù^i donna ali S.-Siêge, et fut sacré de rechef par Etienne II. Il fit une guerre à mort aux Aquitains, guidés successivt par Hunald etparWal-fre, conquit leur pays, ainsi que la Septimanie, et mourut en 768, après avoir partagé ses États entre ses deux fils, Carloman et Charlemagne. Pépin était de petite taille, ce qui lui valut son surnom. Craignant que sa petitesse le livrât aux railleries des guerriers de l'époque, il poussa labravoure jusqu'à la témérité: on raconte qu'un jour il s'élança dans l'arène pour séparer un lion et un taureau qui étaient aux prises.
  • PEPIN, fils aîné de Charlemagne, fut fait roi d'Italie à cinq ans, en 781. 11 se signala, sous les ordres de son père, en combattant les Avares, les atteignit au confluent de la Drave et du Danube, força leur rt'no ou camp principal, et mit fin à leur empire (796). Dans le partage que Charlemagne fit de ses États à Thionvilleen 806, Pépin reçut, outre le titre de roi d'Italie, la Lonibardie, la Bavière, l'Alémanie du S. et tout le pays à l'E. du Rhin-Supérieur, auxquels il joignit la Corse, 806, et les îles Vénitiennes, 810. Ilmourutdès 810, laissant un fils, Bernard, qui lui succéda comme roi d'Italie.
  • PEPIN i, roi d'Aquitaine, 2e fils de Louis le Débonnaire, reçut de lui l'Aquitaine lors du 1" partage (817), prit'part aux deux révoltes de ses frères contre leur père, mais se ligua en 834 avecLouisde Bavière contre Lothaire pour rétablir Louis le Débonnaire et abandonna une partie de ses États en faveur de Charles le Chauve lors du 4° partage. Il mourut en 838 : adonné à l'ivrognerie, il avait abrégé sa vie par ses excès. —Pépin II, fils aîné du préc, devait hériter de l'Aquitaine à la mort de son père. Louis le Débonnaire ayant voulu la donner à Charles, il prit les ar-ines^et engagea une guerre qui se prolongea jusqu'après la mort de Louis le Débonnaire (840). Il s'allia avec Lothaire contre Louis de Bavière et Charles le Chauve, fut vaincu avec lui à Fontenay et se vit, au partage de Verdun (843), dépouillé une 2« fois de l'Aquitaine. 11 s'y maintint néanmoins et, ayant battu les troupes de Charles près d'Angoulême, le força à le reconnaître de nouveau pour roi de ce pays, tS45. Abandonné de ses sujets en 848 à cause de son inaction eu face des Normands, il s'unit à ces pirates et prit Toulouse avec eux, 849; mais, après leur départ, il dut se réfugier chez les Basques, dont le chef Sanche le livra à Charles le Chauve, 852. Enfermé à St-Médard de Soissons, il réussit à s'en échapper, revint en Arcuitaine, 854, s'unit de nouveau aux Normands contre Charles, 856, les aida à prendre Poitiers et plusieurs autres villes, 857, et obligea Charles à lui faire des concessions de territoire. Mais, en assiégeant une dernière fois Toulouse à la tête des Normands, 864, il tomba dans une embuscade: il fut condamné à mort par les grands du royaume, et jeté dans une étroite prison, à Senlîs, où il mourut bientôt (864). Ses alliances avec les Normands, encore païens, l'avaient fait surnommer l'Apostat.
  • PEPLUM, vêtement de femme chez les Grecs ; c'était une espèce de long voile servant de manteau, et attaché sur l'épaule par une agrafe. La statue de Minerve à Athènes était couverte d'un richepeplunt, orné de broderies symboliques, que l'on portait en procession aux fêtes des Panathénées.
  • PEPYS (Samuel), secrétaire de l'amirauté sous Charles II et Jacques II, né en 1631, m. en 1703, avait contribué avec Montaigu (depuis comte de Sandwich) à faire rentrer Charles II en Angleterre. Il résigna ses fonctions à l'avènement de Guillaume d'Orange. Pepys était président de la Société roy. de Londres. Il a laissé des Mémoires qui offrent de précieux renseignements sur la cour des Stuarts et sur les mœurs du temps.

[modifier] PER

  • PÉRA, faubourg de Constantinople. T. ce nom.
  • PER AT.TA, y. d'Espagne (Pampelune), à 45 k. S. de Pampelune,sur lar.g. de l'Arga; 4000Ji. Patrie de S. Joseph de Calasanzio. Vins dits de Ëaneio.
  • PERCEVAL (Spencer), ministre d'État anglais, né à Londres en 1762, était le 2° fils de JohnPerceval, comte d'Egmont et 1« lord de l'amirauté. Admis à la Chambre des Communes ea 1797, il soutint avec talent le ministère, et devint successivt solliciteur, procureur général, chancelier de l'échiquier, en 1807, 1" lord de la trésorerie, en 1809. Il périt en 1812, assassiné dans là Chambre des Communes par un nommé Bellingham, dont il avait, dit-on, refusé d'accueillir les réclamations.
  • PERCHE, Perticum,Perlicensispagus, ancien pays de France, entre la Normandie au N., leMaineàl'O. et au S., l'Orléanais et l'île de France à l'E., était divisé en 4 parties i le Ht-Perche ou Grand-Perche, le Bas-Perche ouPerche-Gouet.IesTerres Françaises, et les Terres démembrées avec le Thimerais.. La 1™ et la 3" partie formaient avec le Maine le grand gouvt de Maine-et-Perche; la 2' faisait partie du grand-gouvt d'Orléanais; la 4°, du grand-gouvt de l'Ile de France. — Le Ht-Perche (auj. dans les déprde l'Orne et d'Eure-et-Loir) avait pour villes principales Corbon et Mortagne, Bellesme, Nogent-le-Rotrou. — Le Bas-Perche (auj. dans le dèp. d'Eure-et-Loir) avait pour ch.-l. Montinirail; autres places, Brou, Alluye, Au-thon. — Les Terres Françaises ne consistaient que dans le ressort de la Tour Grise'de Verneuil et l'abbaye de Tirou. — Le Thimerais (auj. partie du dép. d'Eure-et-Loir) avait pour places principales: Cha-teauneuf, Bressoles, Baroche, Senonohes, Champron.
  • PERCIER (Charles), architecte, membre de l'Institut, né à Paris en 1764, m. en 1840, fut l'ami et le collaborateur dé Fontaine, fut chargé, concurremment avec lui, des travaux de la Malmaison, puis de la restauration du Louvre et des Tuileries, construisit le grand escalier du Musée du Louvre et dirigea, sous Louis-Philippe, les travaux d'architecture dans la plupart des résidences royales. Le caractère dis-tinctif de sontalent est une exquise justesse de goût, secondéeparune très-grande habileté dans le dessin. Il excellait surtout dans les décorations. H a publié avec Fontaine d'importants ouvrages sur son art : Palais, maisons et autres édifices modernes "dessinés àJlome,\Tè8-.Recueildedécoratiowtintirieures,X&Vl.
  • PERCY. ch.-l. de c (Manche), à 26 kil. S. O. de St-Lô; 30Ô3 hab. Berceau de la famille des Percy.
  • PERCY, noble et ancienne famille d'Angleterre, originairede Normandie, apour chef Guillaume Percy qui prit part à l'expédition de Guillaume le Conquérant en Angleterre. — Un autre Ouill. Percy,petit-fils du préc,n'ayant pas d'enfant mâle, maria sa fille à Josselin de Louvain, à condition que ce seigneur prendrait le nom de Percy et s'établirait en Angleterre. — Un descendant de celui-ci, Henri Percy, général d'Edouard III, remporta en 1346 à Nevill's cross une grande victoire sur les Écossais et fit prisonnier leur roi, David Bruce. — Un 2° H. Percy se distingua aussi dans les guerres contre les Écossais, et fut fait comte de Northumberland par Richard II en 1377. Dans la suite, se croyant accusé injustement auprès de ce prince, il prit parti contre lui 'pour le duc de Lancastre (Henri IV), et contribua beaucoup à placer celui-ci sur le trône. Il battitles ËcossaisàHa-lidon en 1402; mais,.l'année suivante, il se brouilla avec le roi Henri IV, et se révolta, ainsi que son fils, H. Percy, surnommé Hotspur (c-à-d. ardent autcom-oat) : le fils fut tué dans la bataille (1403) ; le père se soumit et obtint sa grâce. — Son frère, Thomas P., se révolta à son tour et fut tué en combattant, dans le comté d'York, en 1406.— Son petit-fils, nommé aussi Henri, fut rétabli dans ses honneurs parle roi Henri V. — Un autre de ses descendants, Thomas P., comte de Northumberland, fut accusé sous Elisabeth d'avoir favorisé les projets du duc de Norfolk en faveur de Marie-Stuart, leva l'étendard de la révolte, fut pris les armes à la main et décapité en 1572. — Cette maison s'est éteinte dans les mâles en Angleterre en 1670, dans la personne de Josselin, baron de Percy, qui ne laissa qu'une fille. Les descendants de cette fille furent autorisés à repiendre le nom de Percy. — On assure qu'il existe à la Martinique des descendants mâles directs des Percy, sous le nom de Percin.
PÈRE — 1457 — PERE
  • PERCY (P. François,baron),chirurgien français, né en 1754 à Montagney (Doubs),m. en 1825, fut sous la République chirurgien en chef des arméesde la Moselle, de Sambre-et-Meuse et du Rhin, et fit presque toutes les campagnes de l'Empire. Il introduisit d'heureuses innovations dans le service médical des armées et créa, avec Larrey, les ambulances mobiles. En 1814, il sauva par ses soins plus de 12 000 blessés de l'armée des Alliés. Ajant suivi l'armée française à Waterloo en 1815, il fut destitué par Louis XVIII de toutes ses fonctions : il était alors inspecteur général du service de santé et professeur à la Faculté de médecine. Percy était membre de l'Académie et de l'Institut. On a de lui, entre autres écrits : Manuel du chirurgien d'armée, 1792; Pyroteclm.e chirurgicale ou l'Art d'appliquer le feu en chirurgie, 1794.
  • PERDICCAS, nom de trois rois de Macédoine qui régnèrent : le 1" de 695 à 647 av. J.-C., le 2e de 452 à 429, le 3e de 366 à 360. Perdiccas II prit parti pour Sparte contre Athènes dans la guerre du Péloponèse. Perdiccas III eut à disputer le trône à 1-ausanias et à Ptolémée Aloritès : ill'emporta, avec l'appui d'Iphi-crate, général athénien, sur ses compétiteurs. Il périt dans un combat contre les lllyriens.
  • PERDICCAS, un des généraux d'Alexandre, reçut l'anneau de ce prince mourant, ce qui semblait le désigner pour succéder au roi, fut un des quatre régents nommés après sa mort et fut chargé de faire le partage des provinces. Il ne se réserva aucune province particulière, mais il fit tous ses efforts pour être le seul maître de tout le royaume. Il allait, dans ce but, épouser Cléopâtre, sœur d'Alexandre, quand les autres généraux, Antigone, Cratère, Anti-pater, Ptolémée, craignant son ambition, se réunirent contre lui. Ptolémée, dont il avait envahi les États, lui livra bataille près de Memphis et le défit complètement : Perdiccas fut tué au passage du Nil par quelques-unsde ses officiers révoltés(321 av. J.-C).
  • PERDU (mont), haut sommet des Pyrénées, sur le versant espagnol, à 40 k. N. E. de Jaca, a 3351".
  • PÉRÉE, Perœa, partie de la Palestine, comprenait tout le pays à l'E. du Jourdain, nommé jadis Terre de Galaad, et s'étendait de l'Hiéromax à l'Arabie Déserte. On lesubdivisaiten Abylène,Trachonitide, Itu-rée, Gaulonitide, Décapole, Batanée, Pérée propre, Auranitide, Ammonitide, Moabitide.— La Pérée propre était bornée auN. par l'Hiéromax, au S. par l'Ar-uon, à l'O. par le Jourdain, à l'E. par le désert de Syrie, et avait pour ch.-l. une ville du Telia. — Cette contrée fut nommée PeVe'edu grec pérdn, traverser, parce que, pour y parvenir, on traversait le Jourdain.
  • PÉRÉFIXE (Hardouin de BEAUMONT de), né en 1605, m. en 1870, fut choisi en 1644 pour être précepteur de Louis XIV, devint en 1648 évêque déRhodez, puis confesseur du roi, et fut nommé archevêque de Paris en 1662. Il avait été admis à l'Académie française en 1654. On a de lui la Vie de Henri IV, 1661, ouvrage écrit d'un style simple, et souvent réimprimé; Institutio principis, plan d'éducation pour un prince, et quelques autres écrits.
  • PÉRÉGRINUS, philosophe cynique dun's. denotro ère, né près de Lampsaque, passa sa jeunesse dans la dissipation, puis s'enfuit en Judée où il se fit chrétien, abandonna sa nouvelle religion pour prendre le manteau de philosophe, vint à Rome d'où il se fit chasser pour avoir déclamé contre l'emp. Marc-Aurèle, allaen Grèce où il excita la curiosité générale par ses bizarreries, et se brûla solennellement aux Jeux olympiques par ostentation, l'an 165. Lucien a justement ridiculisé ce faux sage dans La Mort de Pérégrimis.
  • PÉREIASLAVL, v. de la Russie d'Europe (Pultava), près du Dniepr, à 260 k. O.N.O.de Pultava; 10 000 h. Elle eut des souverains particuliers dès 1054, fut souvent ravagée par les Tartares, tomba au pouvoir des Polonais, et finit par retourner à la Russie, par l'effet de l'insurrection des Cosaques, qui la donnèrent au czar Alexis, 1654. —Une autrePéreiasiavI, jadis Mar~ cianopolis,ea Roumélie, estl'anccapit.desBulgares.
  • PEREIRA (D. Nunez Alvarez),premier connétable du Portugal., né en 1360, m. en 1431, était fils d'Alvarez Pereira, prieur de Crato. Bien qu'il eût été écuyer de la reine Éléonore Tellez, il sejeta,en 1383, dans le parti du régent, depuis Jean I : il réduisit pour lui diverses villes de l'Alentéjo et fut en récompense fait connétable. Il commanda une aile à la bataille d'Aljubarrota (1385), contribua à celte victoire qui consolida le trône de Jean I, et rendit beaucoup d'autres services à ce prince. En 1421, il se retira dans un couvent. Oul'asurnommé le Cidportegœis. Unpoëme a été composé à sa louange par Rodr. Lobo, 1785.
  • PEREIRA (Gomez), médecin espagnol, publia en 1554 a Médina un traité médical et philosophique qu'il intitula AntonianaMargarita (du nom de son père4»i-toine et de sa mère Marguerite), et dans lequel il soutenait que les bêtes sont dépures machines: onapré-tendu que Descartes lui avait emprunté ce paradoxe.
  • PEREIRA DE CASTRO (Gabriel), poète portugais, né en 1571, m. en 1632, a composé sur la fondation de Lisbonne une épopée intitulée l'Ulyssea (1636), qui brille surtout par le style.
  • PÉREIRE (Rodrigue), israéliteespagnol, né en 1715 dansl'Estramadure, m. â Paris en 1780, apporta en France, avant l'abbé de l'Epée, une méthode d'enseignement pour les sourds-muets (ia Dactylologie) et qui obtint en 17491e suffrage de l'Acad. des sciences. —Ses petits-fils, MM.Émileet Isaac P.se sontfait un nom dans les affaires et l'industrie, et ont été les promoteurs des principaux chemins de fer français.
  • PÉRÉKOP, le Taphros des Grecs, v. de la Russie d'Europe (Tauride.), ch.-l. de cercle, au fond du golfe de Pérékop et sur l'isthme de même nom, à 124 kil. N. de Simféropol; 1200 hab. Citadelle,_ lacs salés, grand commerce de sel. — Le nom grec de cette ville signifie fossé : il lui fut donné à cause d'un fossé qui dès lors coupait l'isthme d'une mer à l'autre. Le nom russe de Pérékop signifie fossé, retranchement. Les Russes prirent Pérékop sur les Turcs en 1736 et 1771 ; la possession leur en futassurée en 1783.— L'isthme de Pérékop est une étroite langue de terre qui unit ia Crimée au continent par son extrémité N. N. O. !1 est situé entre la Sivache ou mer Putride à l'E. et le golfe de Kerkinit ou de Pérékop à l'O., dans la mer Noire. Sa largeur est de 8 kil. environ. Il est coupé dans toute sa largeur par un fossé à sec garni de redoutes , fossé qui foi me la partie principale des défenses dites Lignes de Pérékop.
PERG       - 1458 -        PERI
  • PÈRES CONSCRITS, Patres Conscrîpti, pour Patres et Conscripti, nom que les Romains donnaient à leurs sénateurs, désignait et les sénateurs primitifs {Patres), créés par Romulus, et ceux qui avaient été ajoutés depuis {conscripti).

PËRES DE LA FOI. V. JESUITES.

  • PEREZ (Ant.), ministre de Philippe II. Chargé de servir l'amourdu roi pour la princesse d'Ëboli, il devint le rival heureux de son maître et fit tuer un cartain Escovédo qui avait découvert l'intrigue et qui pouvait le trahir. Plus tard, le roi, instruit de sa conduite, se contenta de le faire condamner à deux ans de prison et huit ans d'exil. Perez s'échappa, fut repris à Saragosse, s'évada encore, et finit par se réfugier eu France où Henri IV l'accueillit (1591), et où il mourut en 1611. H a laissé de curieux Mémoires et des Lettres, dont le style est plein d'afféterie. M. Mignet a publié un livre intéressant sous le titre d'Antonio Pères et Philippe II, 1845.
  • PEREZ DE MONTALVAN (Juan). Y. MONTALVAH.
  • PERFETTI (Bernardin), improvisateur siennois, né en 1681, m. en 1747, professait le droit à Pise. Il reçut un 1725 à Rome la couronne de poète des mains du pape Benoit XIII. Sentant combien les improvisations perdent à la lecture, il ne voulut jamais reconnaitre ce qu'on publiait de ses poésies. Le recueil le plus complet qui en ait paru est de Florence en 1748.
  • PERGAME, Pergama, citadelle de Troie. Son nom se prend souvent chez les poètes pour Troie même.
  • PERGAME, Perqamus, v. de Hysie, au confluent du Calque et du Cétius, devint au m" s. av. J.-C. lacapit. du royanme dit de Pergame. Elle a donné son nom au parchemin (pergamena eharta), qu'on y préparait et dont ses souverains encouragèrent la fabrication. Sa bibliothèque était rivale de celle d'Alexandrie et comptait 200 000 volumes. Patrie de Galien. — Pergame est encore auj. un centre de population de quelque importance : on y compte env. 5000 maisons.
  • PERGAME (Roy. de), petit Etat fondé en 283 av. J.-C. par Philétère, ne comprit d'abord que quelques cantons de la Mysie et de la Lydie, embrassa ensuite ces deux provinces entières, plus la Phrygie-Helles-pontique et la Grande-Phrygie, et eut pour limite au S. le Taurus. Fidèles alliés des Romains, les rois de Pergame leur durent leurs agrandissements, qui se firent surtout aux dépens du roi de Syrie Antiochus le Grand. Attale III leur légua son royaume en mourant, 132; toutefois ils ne purent en prendre possession qu'après trois ans de guerre contre Aristonic, qui éle-vaitdes prétentions sur le trône. Cet État formalaprov. d'Asie, que grossirent ensuite la Carie, la Lydie, la Pamphylie et laPisidie. Les rois de Pergame sont célèbres par leurs richesses et leur amour pou r les lettres.
  • Souverains de Pergame.

Philétère, gouV, 283 Attale II Philadelphe, 157 Éumènel, l"roi, 263 AttaleIIIPhilométor, 137 Attale I, 241 Aristonic, 132-129 Eumène II, 198

  • PERGE, Perga, auj. Karahissar ,-v. dePamphylie, sur le Cestrus, près de sa source, était célèbre par un temple de Diane. Patrie du géomètre d'Apollonius dit de Perge. Ruines d'un beau théâtre grec.
  • PERGOLA (Ange de la), condottiere du xv" s., était seigneur de la petite ville de Pergola (à 24 k. b. fi. d'Ûrbin). U combattit pour Pise contre Florence en 1405, puis s'attacha au duc de Milan Phi-lippe-Marie Vîsconti, et lui rendit d'éminents services, mais il vit sa troupe presque complètement anéantie par les Vénitiens à Macalo, en 1427, et il mourut lui-même peu après à Bergame.
  • PERGOLÈSE (J. B.), compositeur, né à Iési en 1704, mort dès 1737, reçut les leçons de Durante et se fit remarquer par sa précocité. Il est connu surtout par son opéra de la Serva padrona (la Servante maîtresse], chef-d'œuvre de mélodie, d'esprit et de grâce, qui s été transporté avec succès sur la scène française, et par un Stabat à 2 violons et à 2 voix, resté"célèbre dans la musique d'église.
  • PÉRIANDRE, tyran de Corinthede 621 a 584 av. J.-C, succéda à son père Cypsélus. Il gouverna d'abord avec sagesse et fit fleurir les lettres et les arts; mais ensuite il se rendit odieux par sa défiance, ses vexations et ses cruautés; il réduisit son propre fils Lycophron à fuir Corinthe. II mourut dans un âge très-avancé. Périandr.e ne manquait pas d'instruc'-tion : il mit en vogue quelques maximes qui l'ont fait compter au nombre des Sept Sages.
  • PÉRIBËE, fille d'Alcathoûs, roi de Mëgare, fut condamnée par son père à être noyée dans la mer, parce qu'elle s'était laissé séduire parTélamon, mais elle fut sauvée et conduite à Salamine par le garde chargé de cette commission, et y épousa son amant, dont elle eut Ajax.—Une autre Pêribée, fille d'Hip-ponotts, qui avait été séduite par Mars et condamnée aussi à mourir, épousa Œnée, roi de Calydon, et devint mère de Tydée, père de Diomède.
  • PÉRICLËS, célèbre Athénien, né en 494av. J.-C, était fils de Xanthippe, l'un, des généraux vainqueurs à Mycale, et petit-fils, par sa mère, de Çlisthène, qui avait renversé les. Pisistratides. Il acquit de bonne heure du renom et de la popularité par son éloquence et ses largesses, devint vers 461,le chef du parti démocratique opposé àCimon, réussit à faire bannir ses rivaux, notamment Cimon (460) et Thucydide (444), et resta, à partir de 444, seul maître de la direction des affaires. Il signala son administration par la construction de beaux édifices (le Parthénon, l'OdAm, les Propylées, etc.), par des fêtes somptueuses, par des gratifications distribuées aux citoyens d'Athènes, et par de grands succès au dehors : il soutint en Egypte Inarus contre les Perses, enleva Mégare aux Dorïens, fit restituer aux Phocidiens la présidence des cérémonies de Delphes, prit Samos, comprima une révolte en Eubée, augmenta le nombre des colonies et en conduisit une lui-même dans la Chersonèse, transporta dans Athènes le trésor commun de la Grèce, qui était précédemment à Delphes, et réussit à élever pour un temps la puissance d'Athènes au-dessus de celle de Sparte; mais il indisposa par ses hauteurs et par des contributions onéreuses les peuples qui avaient accepté l'he^e'm.onifi d'Athènes: il sensuivitane rupture avec Sparte et ses alliés, rupture qui donna naissance à la guerre du Péioponèse (431) ; on l'accuse même d'avoir provoqué la lutte en soutenant lesÇorcyréens, révoltés contre leur métropole, Corinthç, alliée de Sparte. Périclès ne put voir que les premiers évènements de cette guerre : il remporta d'abord des avantages , mais à la suite de quelques revers les Athéniens le condamnèrent à l'amende et lui ôtèrent l'autorité (430); ils la lui rendirent au bout de l'année, mais il mourut peu après, de la peste qui désolait Athènes (429). Périclès aimait et favorisait les lettres, les arts et le luxe, qui à partir de son administration prirent leur plus grand essor : aussi nomme-t-on Siècle de Périclès cette époque qui vit fleurir, dans les lettres Sophocle, Euripide, Aristophane , Cratinus, Eupolis ; dans les arts Phidias , Callicrate, Ictinus, Polygnote t Zeuxis,jparrh&sius, etc. OH a dit que l'administration financière de Périclès n'était point irréprochable, et que ce fut pour éviter de rendre ses comptes qu'il fit naître la guerre du Péloponëse. Pressé un jour de justifier l'emploi des deniers publics, il se tira d'affaire en offrant de payer de sa propre fortune tous les monuments qu'il avait fait construire, mais à la condition d'y substituer son nom à celui du peuple athénien. Il ne nous reste aucun monument de l'éloquence de ^Périclès : d'après les témoignages des contemporains, ses discours étaient empreints d'un caractère de majesté , qui ât donner à cet orateur le surnom û'Olym-pien. Périclès eut avec Aspasie une étroite liaison ; il finit même par épouser cette femme célèbre. Plu-tarque a écrit sa fie.
  • PÉRIER (Casimir), homme politique,se à Grenoble en 1777, mort en 1832, avait pour père un riche banquier, Claude Périer, l'un des fondateurs de la Banque de France. D'abord officier du génie, il fonda en 1802 à Paris, avec son frère Ant. Scipion, une des premières maisons de banque de l'Europe et créa de grands établissements industriels. Il débuta comme publiciste en 1816 par une brochure contre les emprunts à l'étranger, fut élu député de Paris en 1817, siégea sans interruption à la Chambre pendant treize ans et prit rang parmi les orateurs les plus éloquents de l'opposition. En juillet 1830, pendant la lutte entre les troupes royales et la population, il tenta, mais en vain, défaire cesser les hostilités. La révolution accomplie, il fut élu président de la Chambre des Députés et montra, dans ce poste difficile, autant de courage que de talent. L'année suivante, à la chute du ministère Laffitte, il fut nommé chef du cabinet, avec le portefeuille de l'intérieur : il déploya dès lors la plus grande fermeté contre les tendances anarchiques, faisant ainsi le sacrifice de sa popularité. En même temps, il proclamait le principe de non-intervention et répondait aux exigences des cours du Xord par la prise d'Anvers et l'occupation d'Ancône; mais il succomba prématurément, épuisé par la fatigue des travaux parlementaires. Un magnifique mausolée, fruit d'une souscription nationale, lui a été élevé au cimetière du Père-Lachaise. Un recueil de ses Opinions et discours a été publié en 1838, avec une notice de M. Ch. Rémusat.
PÉtU       —  1459 —       PÉRI
  • PERIER (Jacques), mécanicien , membre de l'Académie des sciences, né en 1742, mort en 1818, créa la pompe à feu de Chaillot, destinée à alimenter Paris d'eau de Seine, établit des moulins économiques mus par la vapeur, d'immenses ateliers de fabrication d'armes, de canons, de machines à vapeur, inventa des cylindres à papier, des machines à filer le coton, la pompe centrifuge, etc., et rendit ainsi les plus grands services tant à l'État qu'à l'industrie pendant les guerres de la République et de l'Empire. On lui doit un Essai sur les machines à vapeur. «
  • PÉRIERS, ch.-l. de canton (Manche), à 16 kil. N. de Coutances; 2794 hab. Grains, beurre.
  • PÉRIGNON (Dom. Catherine, marq. de), né en 1756 à Grenade (Hte-Garonne), d'une anc famille de robe, m. en 1818, fut député à l'Assemblée législative en 1791, quitta ce poste en 1792 pour prendre du service dans les armées de la République, commanda en chef l'armée des Pyrénées orientales, après Dugommier, en 1794, se signala par les combats de La Jonquière, de St-Sébastien, d'Escola, prit Figuières et Roses, 1795, fut à la suite de ces succès nommé en 1796 ambassadeur en Espagne, et signa à Madrid un traité d'alliance avec cette puissance. Envoyé en 1799 à l'arméed'Italie, il commanda l'aile gauche à la bat. de Novi, y fut blessé et fait prisonnier. A la proclamation de l'Empire (1804), il fut fait sénateur et maréchal ; en 1808, il devint commandant en chef des troupes françaises du roy. de Maples. Il se rallia aux Bourbons en 1814, organisa en 1815 un plan de défense contre Bonaparte dans le Midi, et fut nommé pair et marquis.
  • PÉRIGORD, anc pays de France , dans le N. de la Guyenne, entre l'Angoumois au N., le Qliercy et le Limousin à l'E., l'Agénois au S., et la Saintonge à l'O., avait pour capit. Périgueux, et se divisait en Ilaut-Périgord ou Blanc-Périgord, comprenant Périgueux, Bergerac, Mussidan, Aubeterre; et Bas-Ferigord ou Noir-Périgord, renfermant Sarlat, Cas-tiilon et Terrasson. — Ce pays, jadis habité par les Petrocorii, fut compris sous Honorius dans la 2e Aquitaine. Il eut des comtes dès le x* s. (V. TAIAEÏ-RAND). Éléonore de Guyenne, par son mariage avec Henri II, porta ce comté à l'Angleterre. Plusieurs fuis pris et perdu pendant les guerres avec cette puissance, il ne revint à la France qu'en 1454. Il fut réuni à la couronne par Henri IV, qui le possédait par héritage. C'est auj. le dép.delaDordogne et une partie de celui de Lot-et-Garonne. — Pour les productions du pays, V. ces deux départements.
  • PÉRIGUEUX, Vesunna et Pelrecorii, ch.-l. du dép. de la Dordogne , sur l'Isle, près de son confluent avec la Vézère, à 472 kil. S. S. O. de Paris; 19140 hab. Evêché, suffragant de Bordeaux; trib. de lre inst. et de commerce; lycée, bibliothèque, jardin botanique, école normale primaire; sociétés d'agriculture,-des sciences et des arts; musée d'antiquités et de minéralogie. La ville se divise en 2 parties, la Cité et le Puy-St-Front, qui jusqu'en 1240 formèrent deux villes distinctes. On y remarque la cathédrale de St-Front, imitation de St-Mare de Venise, l'église St-Êtienne, le palais de justice; la tour antique de Vésone ; les promenades, ornées des statues deFénelon, de Montaigne et du maréchal Bugeaud; les arènes, l'hôtel de ville. Coutellerie, distillerie, lainages, volailles fîneset pâtés truffés. Aux env.,pierres àbâtir, pierres lithographiques.Patrie dupoëtelatin Paulin, de Lagrange-Cnancel et de Daumesnil.—Capitale des Petrocorii, Périgueux portait, du temps de César, le nom de Vesunna (d'où celui de Vésone). Elle devint la capitale du Périgordau ixes. Plusieurs fois prise et perdue pendant les guerres avec les Anglais (F.PEKIGORD), cette villeeut.jusqu'àlannduxivs., de sanglants démêlés avec ses comtes pow le maintien de ses libertés municipales, qui lui furent confirmées en 1398 par Charles VI. En 1576 , Périgueux fut une des places de sûreté données aux Calvinistes, qui la conservèrent jusqu'en 1581. Le princede Condé s'en empara pendant la Fronde, en 1651; l'armée royale y rentra dès 1653.
  • PÉRIM, Insula Diodori, île située à l'entrée du. détroit de Bab-el-Mandeb, qu'elle commande, par 40° 54' long. E., 12° 30' lat. N., à 8 kil. O. des côtes d'Arabie ; 12 k. sur 5. Bon port. Occupée en 1857 par les Anglais, qui y ont établi un poste militaire.
  • PÉRINE OU PÉRONNELLE (Ste). V. PÉTRONILLE.
  • PERINODEL YAGA (Pierre BUONACCORSI, dit), peintre florentin, né en 1501, m. en 1547, élève de Ghirlandaio et collaborateur de Raphaël, était le plus grand dessinateur de l'école florentine après Michel-Ange.^ Il exécuta dans les Loges du Vatican, sous la direction de Raphaël, le Passage du Jourdain, la Chute des murs de Jéricho, Josuéarrêtant le soleil, la Nativité, et la Cène. Après la mort de Raphaël, il se rendit à Gênes, où il fonda une école célèbre et où il orna de fresques le palais Doria. De retour à Rome, il y peignit la fameuse Salle royale, qu'il ne put achever. Parmi ses tableaux, on cite : la Naissance d'Ève, S. Jean dans le désert, leCombatd'Ho-ralius Codés, le Combat des Piérides (au musée du Louvre). On reproche à cet artiste une basse jalousie à l'égard du Titien et une grande avidité.
  • PERINTHE ou BERACLËE, auj. Erékli, v. grecque de Thrace, sur la Propontide, près et à l'O. S. O. de Byzance, avait été fondée par les Samiens. Elle fut le séjour d'Alcibiade dans son second exil. Alliée des Athéniens, ellesoutint un long siège contre Philippe, qui la prit enfin l'an 341 av. J.-C.
  • PÉRIPATÉTICIENS, c-à-d. Promeneurs, disciples d'Aristote, ainsi nommés parce qu'ils se réunissaient pour entendre leur maître dans les salles ou promenoirs (peripatoi) du Lycée. Les principaux péripa-patéticiens sont : Tbéophraste, Straton, Lycon, Hié-ronyme de Rhodes, Ariston de Céos, Critolaûs, Dio-dore de Tyr, Andronicus de Rhodes, Démétrius de Phalère, Nicolas de Damas, Ammonius d'Alexandrie, Alexandre d'Aphrodisie, Alexandre d'Eges, Simpli-cius, Claudien Mamert, Boëce, Cassiodore. Au moyen âge, le Pêripatétisme fit le fond de la philosophie scolastique; il domina sans partage jusqu'au xvi" siècle, mais depuis cette époque, il fut sans cesse battu en brèche, notamment par Ramus, Patrizzi, Bacon, Descartes, et par une foule d'autres philosophes.
  • PÉRIS. On nomme ainsi dans la féerie persane des génies femelles qui viennent quelquefois sur terre séduire les hommes; mais plus souvent ce sont des puissances bienfaisantes, qui repoussent les; Dévs
  • PÉfiiSABOUR, v. de Turquie. F. AHBAR.
l'ERM 1460 — PÉRO
  • PERIZONIUS (Jacques), philologue, né en 1651, à Dam (Groningue), m. en 1715, professa l'histoire, l'éloquence et le grec à Delft, à Franeker et à Leyde, On a de lui : Animadversiones historiae, Amst., 1685 (il y traite surtout de l'histoire romaine et élève des doutes sur lespremiers temps de cette histoire), Originesbabylonicss etwgyptiacx, Utrecht,1636; des Comment, historiques sur lexvi's. (enlatin), 1710, des éditions estimées d'Élien, Dictys, Quînte-Curce, Valère-llaxime, ainsi que de la Minerva de Sanchez.
  • PERKIN WAERBEK. dit te faux duc d'Torh ou le faux Richard IV, imposteur, était fils d'un Juif de Tournay, mais naquit à Londres. La duchesse douairière de Bourgogne, Marguerite, sœur d'Edouard IV, imagina de le faire passer pour son neveu, Richard d'York, 2e fils d'Edouard IV, qui avait été assassiné à la Tour en 1483 par Glocester (Richard III), afin de l'opposer à Henri VII, et le reconnut publiquement pour tel en 1490. Il tenta, mais sans succès, un débarquement en Irlande, puis sur la côte de Kent, et se jeta enfin dans les bras du roi d'Ecosse JacquesIV, qui, feignant de croire à tout ce qu'il disait, lui donna en mariage une de ses parentes, et entra en armes avec lui dans le Northumberland (1496) ; mais ils furent repoussés tous deux. En 1498, Perkin débarqua dans la haie de Whitesand et se joignit à des rebelles de Cornouailles; repoussé de nouveau, il s'enfuit, se réfugia dans l'abbaye de Beaulieu, et consentit enfin à se remettre aux mains de Henri VII; ce prince, après l'avoir exposé publiquement, l'enferma a la Tour. Il réussit à s'en échapper; mais, s'étant laissé reprendre, il fut pendu à Tyburn, en 1499.
  • PERKINS (Élie), médecin américain du dernier siècle, m. à New-York en 1799, exerçait d'abord à Plainfield en Pensylvanie. Il fit du Bruit par son tracteur métallique, appareil formé de deux aiguilles coniques de métaux différents qu'on promenait sur les parties malades, et qui, suivant lui, étaient un remède universel. Il appliqua cette méthode avec quelque succès à Philadelphie et elle fut pendant un temps à la mode. Son fils, Benjamin Perkins, apporta les Tracteurs métalliques à Londres en 1798 et y obtint une grande vogue. Les effets obtenus par le perkinisme, analogues a ceux du magnétisme de Mesmer, sont rapportés par les uns à une action électrique, par les autres à l'imagination seule. Le docteur Haygarth, deBath, soutint cette seconde opinion.
  • PERLEEEUG.v.des Etats Prussiens (Brandebourg), ch.-l. de cercle, sur la Stepenitz, à 126kil. N. N. O. de Berlin; 5000 hab. Brasseries, drap, lin.
  • PERM, v. de la Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt de Perm, sur la Kima, à 2005 kil. E. de St-Péters-bourg, par58" T lat. N. et 56° 6' long. E.; 12OO0h. Archevêché, trib., gymnases, séminaire. Grand commerce de métaux provenant des mines voisines. —, Perm n'était qu'un bourg avant le xvm° s. ; la découverte faite en 1723 d'une riche mine de cuivre voisine de ce bourg lui donna un rapide accroissement; en 1781, il fut érigé en ville.
  • PERM (gouvt de), partie en Russie d'Europe, partie en Russie d'Asie, est partagé en deux par la chaîne de l'Oural et a pour bornes ies gouvts de Vologda au N. O., de Tobolsk au N. E., de Vlatkaà l'O., d'Oren-bourgauS.; 700k.de l'E. àl'O.sur668; 1800000h. (Permiaks, Mordouins, Tchouvaches, Russes) : ch.-l., Perm. Climat très-froid; sol peu fertile; plusieurs lacs. Moutons de race espagnole, chevaux, rennes, martres, ours ; élève de bestiaux et d'abeilles. Riches et nombreuses mines (or, argent, platine, diamant, fer, plomb, cuivre, sel, marbre).
  • PERftUÏSSE, Pennessus, auj. Panitta, petite riv. de Béotie, prenait sa source vers l'Hélicon et tombait dans le lac Copaïs. Ce fleuve était consacré aux Muses : les poètes puisaient l'inspiration dans ses eaux.
  • PERMIE ou BIARMIE, anc et vaste contrée, située dans le N. E. de la Russie d'Europe, embrassait probablement, outre le gouvt actuel de Perm, ceux de Vologda ef d'Arkhangel. — Un royaume de Permie, État finnois ou tchoude, aurait fleuri, dit-on, entré le temps d'Auguste et l'invasion des Huns. Au moyeu âge, il y eut un roy. de Biarmie qui finît' par être soumis à Novogorod. Ivan IV le subjugua en 1543. Les Permiaks furent convertis à partir de 1375 par S. Etienne de Perm, qui établit le premier siège épi-scopal de ce pays au couventd'Oustvimsk, et qui, pour transcrire les livres évangéliques, inventa un alphabet particulier dit permien.
  • PERNAMBOUC, vulgt Femambouc, v. et port du Brésil, ch.-l. de la prov. de Pernambouc, sur l'Atlantique, à 1910 kil. N, E. de Rio-Janeiro, par 37° 25' long. O., 8" 19' lat. S.; 30000hab. Elle se compose de trois parties, qui sont comme trois villes distinctes : 1° Èecife on le Port (sur une.presqu'île au S. d'Olinde); 2° Son-Antonio, siège du gouvernement (sur une île de la riv. de Capibaribe, joints par un pont au Recife) j 3"Boa-Vi'sto(surle continent). On y fait quelquefois entrer aussi la ville d'Olinde. Ville très-commerçante, surtout le quartier du Recife. Le port, assez bien fortifié du côté de la mer, est le plus fréquenté du Brésil après Rio-Janeiro et Bahia. Chantiers de la marine militaire. — La prov. de P., la plus orientale du Brésil, entre celles de Céara, Parahiba et Rio-Grande au N., de Minas-Geraës au S., de Goyaz à l'O., et l'Atlantique à l'E., a 1300 kil. (du N. E. au S. O.) sur 625, et compte 625 000 hab. On la divise en trois comarques : Recife (ch.-l., Pernambouc), Olinde (ch.-l., Olinde), et Sertao ou le Désert.
  • PERNES . ch.-l. de cant. (Vaucluse), sfjr la Nes-que, à 5 kil. S. de Carpentras; 5278 h. Vins, garance, amandes; magnaneries. Patrie de Fléchier. PERNETTE DU GUIIXET. V. GU1LLET. PERNETY ou PERKETTI (Ant. Jos.), Bénédictin , né à Roanne en 1716, mort en 1801, quitta le cloître, suivit Bougainville comme aumônier dans son voyage de circumnavigation, donna une relation de ce voyage sous le titre d'Histoire d'un voyage aux îles ilalouines en 1763 et 1764, Paris, 1770, puis se retira en Prusse et fut quelque temps bibliothécaire à Berlin. De retour en France en 1783, il s'occupa d'alchimie, crut avoir trouvé la pierre philosophale et fonda à Avignon une~secte qui en 1787 comptait une centaine d'affiliés. Il a traduit plusieurs écrits de Swedenborg et a donné un curieux Dictionnaire mylho-hermétique. — L'abbé Jacques P., son oècle, 1696-1777, a écrit des Lettres philosophiques sûr les physionomies et des Recherches historiques fsur Lyon. PERNETY (Jos. Marie), général d'artiËerie, né à Lyon en 1766, m. en 1856. Chef d'état-major de l'artillerie de la grande armée d'Allemagne en 1805, il se distingua à Ulm, à Austerlitz, à Iéna, fut nommé en 1807 général de division et baron de l'Empire, organisa le passage .du Danube à l'île de- Lobau, et rendit les plus grands services à Wagram. En 1812, à la tête de l'artillerie du 1» corps, il eut tme grande part à la prise de Smolensk, et réussit, pendant la retraite, à ramenEf presque tout son matériel jusqu'à la Bérézina. Appelé sous la Restauration à la direction de l'artillerie au ministère de la guerre, il fut nommé pair en 1835, et sénateur en 1855.
  • PERÎfOV, v. forte et port de la Russie d'Europe, dans l'anc Livonie (Riga), sur la riv. de Pernov, à son embouchure dans la Baltique, à 230 kil. N. de Riga; 120Û0 hab. Citadelle. Lin, chanvre, cuirs, etc. Grand commerce maritime. — Cette ville appartint longtemps aux chevaliers Porte-Glaive; elle fut cédée à la Pologne avec toute la Livonie. Les Russes l'occupèrent une 1" fois de 1575 à 1582; ils la reprirent en 1710 sur les Suédois, qui s'en étaient emparés. Pernov était jadis le siège d'un évêohé, transféré auj. à Œsel.
  • PERO E CASE-VECCHIE, bourg de l'Ile de Corse, ch.-l. de cant., à 29 kil, de Bastia; 663 lîab.
  • PËROIXA, fils de Pacuvius. V. ce nom.
  • PÉRON (François), naturaliste et voyageur, né à Cérilly (Allier), en 1775, m. en 1810, fut .attaché i comme médecin-naturaliste à l'expédition aux Terres australes que commandait Baudin (1800-1804), fit de belles expériences sur la température des couches successives de l'eau des mers, démontra que l'eau de l'Océan est plus froide à mesure qu'on descend aune plus grande profondeur, rapporta plus de 100000 échantillons zoologiques, et écrivit le Voyage aux Terres australes fait pendant les années 1800-04, Paris, 1807-16, 3v. in-4, terminé par Freycinet. On a aussi de lui des Observations sur l'anthropologie.
PERO —  1461  — PERO
  • PÉRONNE, ch.-l. d'arr. (Somme), sur la r. dr. de la Somme, au milieu de marais, à 51 kil. E. d'Amiens; 4445 hab. Place de guerre, trib. de 1" inst., collège. On y remarque le Beffroi (du xiv" s.), le château, l'hôtel de ville, construit sous François I", l'église St-Jeah, commencée sous Louis XII, la salle de spectacle. Toiles, calicots et percales; sucre de betterave, distilleries, tanneries; commerce de bestiaux. Patrie de l'orientaliste Langlès. — Péronne était jadis la capit. du petit pays du Santerre. Les rois Mérovingiens y eurent un palais. A la fin du ix* siècle, la châtellenie de Péronne dépendait du comté de Vermandois; en 923, le comte de Vermandois, Herbert II, y retint prisonnier Charles le Simple, qui y mourut en 929. La ville reçut en 1207 une charte de commune. Péronne est une'des Villes de la Somme qui furent cédées provisoirement au duc de Bourgogne Philippe le Bon par le traité d'Arras (1435), puis cédées à perpétuité à Charles le Téméraire par celui de Conflans (1465). Louis XI, ayant eu l'imprudence de s'y rendre 3 ans après pour une conférence, y fut retenu captif par le duc à la suite de la révolte des Liégeois qu'il avait secrètement excitée, et fut forcé d'y signer le Traité de Péronne, par lequel, confirmant le traité de Conflans, il abandonnait les villes de la Somme, donnait à son frère en apanage la Champagne et la Brie, et s'engageait à suivre le duc à Liège pour châtier les révoltés (1468). LouisXI reprit Péronne à la mort de Charles le Téméraire, 1477. Kn 1536,elle résista victorieusement aux Impériaux, commandés par Henri de Nassau. Cette ville n'a jamais été prise, ce qui l'a fait surnommer Péronne la Pucelle. — En 1576, la noblesse de Picardie sigua à Péronne un traité d'union contre les Protestants, qui fut le commencement de la Ligue.
  • PÉROSÈS ou FIROUZ, roi sassanide de Perse de 457 à 488, était fils de Yezdedjerd II. Il enleva le trône à son frère aîné, Hormouz, et le fitmourir. Il périt dans une bataille après un règne malheureux, qui avait été désolé par la famine et la peste.
  • PÉROTE, v. forte du Mexique (Vera-Cruz), à 40 kil. O. de Jalapa, près du Coffre-de-Pérote, haute mont, de 2474™, dite aussi Nauhcampatepetl.
  • PEROTTI (Nie), savant prélat, né en 1430 à Sasso-Ferrato, m. en 1480, fut nommé dès 1455 archevêque de Manfredonia, puis devint gouverneur de l'Om-brie et de Pérouse. Il sut allierleslettresaux affaires: on a de lui une trad. latine des 5 premiers livres de Polybe, une édition avec Commentaires de Pline le naturaliste, et des notes sur Martial sous le titre de Cornucopia, Venise, 1489. Comme il cite dans ses commentaires quelques-unes des fables de Phèdre, alors inconnues, on a voulu , mais sans aucun fondement , le faire passer pour le véritable auteur de toutes les fables attribuées à l'auteur latin.
  • PÉROU, vaste contrée de l'Amérique du Sud qui s'étendait le long de l'Océan Pacifique, et était comprise presque tout entière entre l'équateur et le tropique du Capricorne, avait pour bornes à l'O. l'Océan Pacifique, au N. le Popayan, à l'E. les déserts inconnus du Brésil et une partie des Cordillières, au S. leTucuman, le Paraguay, le Chili. Ce pays immense, après avoir formé un empire unique sous les Incas, puis une vice-royauté sous les Espagnols, est auj. partagé en deux Etats distincts : le Bas-Pérou ou Pérou proprement dit au N. O., et le Haut-Pérou ou Bolivie au S. E.
  • PEROU (BAS-), république de l'Amérique du Sud, bornée au N. par celle de l'Equateur, au S. et au S. E. par la Bolivie, à l'E. par le Brésil, à l'O. par l'Océan Pacifique, s'étend de 69° à 84° long. O. et de 3° à 22° lat. S.: 2340 k. du N. au S., et 1325 de plus grande largeur; 2 600 000 h., dont env. 600 000 espagnols, 600000 indiens, 600 000 métis et le reste nègres et mulâtres; capitale, Lima. On le divise en 11 dép. : Junin, Livertad, Lima, Aréquipa, Ayacu-cho, Cuzco, Puno, Amazonas, Ancas, Huancavelica, Moquega, et 2 provinces : Callao etPiura. Le catholicisme est la religion du pays; il y a 2 évêchés, Lima, Aréquipa, et 2 universités, Lima, Cuzco.
  • Le Pérou est traversé dans sa partie occid. parles Andes, qui serrent de près la côte sur une longueur-de plus de 2000 kil., formant deux chaînes parallèles, entre lesquelles se trouve une bande de terrain dite la Sierra, aride, nue, élevée généralement de 3400" au-dessus de la mer ou même davantage (on y trouve, entre autres sommets, le Gualatieri,.volcan de 6705» de haut, le Pichu-Pichu, de 5670°); les tremblements de terre sont fréquents dans cette région ; en outre, elle est sujette à d'énormes variations de température. Le climat est au contraire assez égal et tempéré le long de la côte. Sur le versant oriental s'offrent d'abord la Montana, région de forêts et de lacs infestée de reptiles et d'insectes; puis de belles et fertiles plaines, richement arrosées et qui produisent toutes les denrées coloniales, ainsi que des arbres superbes (ébéniers, palmiers, cocotier, pin, aloès, bois de fer, cèdre). On y recueille le sang-dragon, des gommes, des baumes, la casse, le jalap, l'yerva maté, le sucre, le coton, le vin, la muscade, la cannelle, le café, le cacao, le poivre, le piment, legin-gembre, le tabac, etc. On y trouve en abondance la cochenille, le kermès, diverses espèces d'abeilles, et, sur les montagnes, le lama, l'alpaca, la vigogne, le guanaco, le chinchilla ; de superbes oiseaux y abondent, mais aussi un grand nombre d'animaux malfaisants : jaguars, couguars, ours noirs des Andes, caïmans, alligators, etc. Les mines d'or du Bas-Pérou, les plus riches connues, ont une renommée proverbiale ; on y trouve aussi de riches mines d'argent, de mercure , de cuivre, de plomb, etc., mais la plupart abandonnées. L'industrie est peu développée; le commerce, jadis florissant, est fort déchu.
  • Le Pérou, en comprenant à la fois sous ce nom le Bas-Pérou et le Haut-Pérou ou Bolivie, fut habité primitivement par les Quichuas ou Péruviens et quelques autres peuples (Chiquitos, Carapuchos) ; il forma du xn° au xvi" siècle un vaste empire, celui des Incas, qui semble même avoir compris pendant un temps l'état actuel de l'Equateur et partie de la Nouvelle-Grenade, du Venezuela et du Brésil. Leurs édifices, leurs forts, leurs temples, des routes superbes de 1600 à 2000 kil. de long qu'ils avaient tracées à travers les Andes, de nombreux canaux d'irrigation, leurs vases, habits, armes et ornements, leurs institutions politiques et religieuses, témoignent du degré de civilisation où ils étaient parvenus. Leur dieu principal était le Soleil, vénéré sous le nom de Pachakamak ; le roi, dit Inca, prétendait descendre de ce dieu par Mancocapac, le premier législateur du Pérou. Le gouvernement était despotique ; au-dessous des rois étaient des gouverneurs appelés Caciques. Cuzco était la capitale de l'empiré. Les Incas Atahualpa et Huescar, 13e" successeurs de Mancocapac, régnaient sur le Pérou lorsque les Espagnols eurent connaissance du pays. Pizarre et Almagro l'explorèrent et le conquirent de 1526 à 1533 .Hues-car périt en combattant,.Atahualpa fut perfidement mis à mort par les Espagnols. Le Pérou devint alors une grande vice-royauté de leur monarchie, qu'ils divisèrent en trois audiences ( Los Reyes, Quito et Charcas ou la Plata). Ce pays fournit pendant trois siècles à l'Espagne une immense quantité de métaux précieux; mais les Espagnols l'exploitèrent avec una cruauté inouïe : ils y firent périr par l'excès des travaux une immense quantité d'hommes. Les Péruviens se révoltèrent en 1780 et massacrèrent 20 000 hommes à la prise de Sorata; mais ils furent bientôt vaincus et soumis. De toutes les colonies espagnoles de l'Amérique, le Pérou est celle qui arbora la dernière le drapeau de l'indépendance: une armée chilienne , commandée par le général St-Martin et l'amiral Cochrane, s'empara de Lima en 1821 et proclama l'indépendance du Pérou sous la protection de Bolivar. La victoire de ce dernier à Junin (1824) et celle du général Sucre à Àyacucho 11824) consolidèrent la liberté du Pérou; mais bientôt la discorde éclata dans la nouvelle république, et une scission violente sépara le Ht-Pérou, protégé par Bolivar, et qui prit le nom de Bolivie, et le Bas-Pérou, qui conserva l'ancien nom. Les deux républiques eurent de longues querelles entre elles au sujet de leurs [ limitas; en outre, elles ont été longtemps désolées par des dissensions intérieures et de fréquentes révolutions. Le Bas-Pérou est gouverné par un président élu pour 6 ans, et par un sénat et une chambre des députés. Parmi les présidents de cette république, on remarque Gamara, élu en 1830, qui après s'être maintenu onze ans dans la direction des affaires, se vit chassé de Lima en 1841, et le général Santa Cruz, qui se fit élire à sa place, mais abdiqua bientôt (1842).
PERP       - 1462 —        PERR
  • PÉROU (HAUT-). T. BOLIVIE.
  • PÊROUNj dieu du tonnerre chez les Slaves. S. Vladimir détruisit son idole à Kiev au x° s.
  • PÉROUSE, Perugia des Italiens, Perusia des Latins, v. forte du roy. d'Italie, ch.-l. de la prov. de son nom et précédemment de la délégation de Pérouse dans les Etats-Romains, sur une montagne, près du Tibre, à 136 k. N. de Rome; 15 000 hab. Evêché, université, fondée en 1307, réorganisée en 1824; académie des beaux-arts, école de musique, musée d'antiques, bibliothèque. On remarque la cathédrale gothique de St-Laurent, les églises el Jésu, St-Pierre, des Philippins, des Dominicains, ornées de tableaux de Raphaël, du Pérugin, du Guide, etc.,la belle porte de laPiazza Grimana, dite Arc de triomphe d'Auguste, deux amphithéâtres, les salles de spectacle, etc. Étoffes de soie, de laine; liqueurs, chapeaux, eau-de-vie, etc. Vanucci, dit le Pérugin, naquit près de Pérouse. — Jadis une des 12 cités de la confédération étrusque au S. de l'Arno, cette ville s'allia aux Sam-nites contre Rome ; mais fut écrasée aux deux grandes batailles dites de Pérouse (309 et 295 av. J.-C.) et se soumit aux vainqueurs. On nomme Guerre de Pérouse la lutte qu'Octave eut à soutenir, l'an 41 av. J.-C, contre Lucius Antonius, frère de Marc-Antoine le triumvir, et contre Fui vie sa femme : Pérouse subit alors un siège célèbre; Octave vainqueur- fit, dit-on, immoler des prisonniers sur les autels; d'où le mot à'aulels de Pérouse. Cette ville fut au w s. prise par les Goths après un siège de sept ans ; Narsès la reprit, mais elle tomba bientôt après au pouvoir des Lombards. Pépin le Bref la donna aux papes, mais elle fit souvent la guerre à ses nouveaux maîtres et se maintint en quelque sorte en république. Cependant, en 1392, elle se soumit à Boniface IX. Prise en 1416 par le condottiere Forte-Braccio, elle devint le ch.-l. de la principauté que se fit ce guerrier aux dépens du St-Siége. En 1442, elle se soumit de nouveau au pape (sous Eugène IV), mais les deux grandes familles des Oddi et des Baglioni s'y disputèrent encore longtemps le pouvoir, et ce n'est que Léon X qui, après s'êlre emparé de la personne de J. P. Baglione, y établit effectivement l'autorité papale, 1520. Ellefut en 1860 annexée, avec toute l'Ombrie, au royaume d'Italie. —L'anc délégation de Pérouse, auj. une des divisions de l'Ombrie, était bornée au N. par celle d'Drbin et Pesaro, à 1O. par celle de Viterbe, et avait 45 kil. de long sur une largeur égale et 225 000 h. ; villes principales (outre Pérouse) : Foligno, Nocera, Assise, Città di Castello, Città délie Pieve, Todi.
  • PEROUSE (lac de), le lac Trasimène des anciens, à l'O. de Pérouse; il a 28 k. de tour. Y. TRASIMENE.
  • PERPENNA (M.), consul romain en 130 av. J.-C, battit et fit prisonnier Arisfonic, qui disputait aux Romains le royaume de Pergame.
  • PERPENNA (M. Vento), général romain du parti de Marius, était en 79 av. J.-C lieutenant de M. ,/EmiI. Lépidus (père du triumvir). Après la défaite et la mort de celui-ci, il se rendit en Espagne, et joignit ses troupes à celles de Sertorius ; mais bientôt, jaloux de ce général, il le fit assassiner dans un festin. Devenu par ce crime général en chef de l'armée serto-rienne, il ne fit que des fautes : il se laissa prendre dans une embuscade et battre par Pompée, qui le fit mettre à mort, en 72 av. J.-C.
  • PERPÉTUE (Ste), vierge chrétienne, souffrit le martyre à Carthage avec Ste Félicité, en203 ou205. On la fête le 7 mars.
  • PERPIGNAN, Perpennianuiri en latin moderne, v. forte, ch.-l. du dép. des Pyrénées orient., sur la r. dr. du Tet, à 8 k. de la mer et à 849 k. S.:deParis (par Moulins), 882 k. par Toulouse; 23 462. Ëvêché (transféré d'Elue en 1604), trib. de 1** inst. et de commerce, collège, école normale; société d'agriculture, jardin botanique, bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle et de physique, pépinière départementale ; bergerie impériale, haras.PÎacede guerre; forte cita-, délie, belle place d'Armes, casernes; belle cathédrale' de S. Jean-Baptiste, chemin de fer. Hôtel de ville ; belles promenades. Draps, couvertures de laine, bouchons, tanneries, distilleries. Grand commerce de vins de Roussillon, d'eaux-de-vie, d'olives, de soie, de laines. Patrie du peintre Rigaud et de dom Brïtu. — On voità4k. de Perpignan les ruines deflusstnOydétruite en 828. Perpignan, qui a remplacé cette ville, fut'la capitale du Roussillon, dont elle suivit le sort; elle appartint successivement aux rois d'Aragon et aux rois de France. Yers 1278, Jayms I", roi de Majorque, y fît élever un château, auj. compris'dans les bâtiments de la citadelle. En 1475, cette ville fut prise après un long siège par les Français ; elle rentra en 1493 sous la domination de l'Espagne; en 1642, Richelieu s'en empara, ainsi que de tout le Roussillon, que le traité des Pyrénées (1659) assura à la France. Assiégée en 1794 par les Espagnols, elle fut défendue par Dugommier. — Perpignan possédait jadis une université, qui y avait été fondée en 1349. '
  • PEKRACHE(Michel),sculpteurdeLyon,1685-1750. embellit sa patrie d'un grand nombre d'ouvrages qui assurèrent sa réputation.— Son fils, sculpteur et architecte, 1726-79, forma le projet d'agrandir Lyon en reculant au S. de la ville le confluent du Rhône et de la Saône afin d'y joindre une île ; on fit dans ce but une chaussée qui porte encore son nom,
  • PERRAULT (Claude), né en 1613 à Paris, m. en 1688, d'abord médecin, ensuite architecte, était fils d'un avocat au parlement. Il conçut le goût de l'architecture en étudiant Yitruvé. Il s'est immortalisé en fournissant les plans du nouveau Louvre, notamment de la magnifique Colonnadeàe cet édifice, composée de colonnes corinthiennes accouplées (1666-70). On lui doit en outre VObservaloire de Paris (1667-72), et plusieurs autres monuments, en-treautresun Arc de triomphe colossal élevéàlaPorte St-Antoine et auj. détruit. Cl. Perrault se distingua à la fois par l'imagination et le goût : son Louvre est remarquable par la beauté des proportions antiques, la pureté des profils, l'élégance des formes et des ornements, la correction des détails et le fini de l'exécution. Il a publié, entre autres ouvrages, une traduction de Titruve, et un traité de VOrdonnance des cinq espèces de colonnes, selon la méthode des anciens. Il était membre de l'Académie des sciences.— Son frère, Charles Perrault (1628-1703), se livrad'a-bord à la poésie etfit beaucoup de vers, surtout dans le genre burlesque, puis entra au barreau où il eut quelque succès, et devint enfin I" commis de la surintendance des bâtiments du roi% Il eut part à la fondation des Académies des inscriptions, des sciences, de peinture, sculpture et architecture, fut lui-même membre de l'Académie française et de celle des inscriptions dès leur fondation et fit transporter au Louvre !e siège de l'Académie Française. Charles P. est auteur de notices sur les hommes illustres du xvii* siècle, 1696-1700 ; mais il est surtout célèbre par ses Contes de fées, publiés sous le titre de Contes de ma mère l Oye ou Histoires du temps passé, 1697, qui sont encore aujourd'hui populaires, et par la part qu'il prit à la querelle des anciens et des modernes. Il s'attira l'inimitié de Boileau, qui devint injuste pour lui et son frère, en soutenant hautement la supériorité des modernes sur les anciens. II a soutenu cette thèse dans son poëme sur le Siècle de Louis le Grand et dans son Parallèle des anciens et des modernes (1688-98), 4 vol. in-12. Outre les ouvrages déjà cités, on a de Charles plusieurs Contes en vers, inférieurs à ses contes en prose (Peau d'Âne, Grisélidis, etc.), un Poème sur la chasse et un Poëme de la peinture. Ses OEuvres choisies ont été publiées par Colin de Plancy (1826) et par P. L. Jacob (1842), avec une Dissertation sur les contes de fées. Ses Contes ont été souvent réédités, récemment par M. Giraud (1865). Il a "laissé des Mémoires (1759).
L'ERS — 1463 — FERS
  • PERRENOT DE GRANVELLE. V. GRANVELLE.
  • PERRECX, ch.-l. de c (Loire), à 5 kil. E. de Roanne ; 2552 bab.
  • PERRUÉBIE, Perrhœbia, contrée de Thessalie, entre l'Olympe et la vallée de Tempe, était d'abord habitée par un peuple d'origine pélasgique, qui en fat expulsé par les Lapithes.
  • PERRIN (Pierre), le créateur de l'opéra français, dit l'abbé Perrin, quoiqu'il n'eût jamais reçu les ordres, né à Lyon vers 1630, m. en 1680, était introducteur des ambassadeurs chez Gaston,duc d'Orléans. 11 composa et fit représenter en 1659, dans une maison particulière, une pastorale en 5 actes et en vers, mise en musique par Cambert, qui est la 1" pièce française qu'on ait chantée. Ce nouveau genre ayant eu un grand succès, il obtint en 1669 des lettres patentes pour l'établissement d'une académie de musique, où l'on chanterait des pièces de théâtre : il installa ses acteurs dans un jeu de paume de la rue Ma-zarine, et y fit jouer en 167 ll'opéra de Fomone. Mais, dès l'année suivante, il se vit forcé, faute de fonds suffisants, d'abandonner l'entreprise et céda son privilège à Lulli. Perrin avait pubûé en 1661 ses OEuvres de poésie. Boileau l'a fort maltraité.
  • PERRIN (Victor), maréchal de France. V. VICTOR.
  • PERRONET (J. Rod), ingénieur, directeur des ponts et chaussées, né à Suresnes en 1708, m. en 1794, fit treize ponts magnifiques, entre autres celui de Neuilly (le premier exemple d'un pont horizontal), et le pont Louis XV à Paris, dirigea les travaux du canal de Bourgogne, donna un plan pour amener à Paris les eaux de l'Yvette, indiqua les moyens à employer pour construire des arches de pierre de 100 et même de 150™ d'ouverture, imagina un grand nombre de machines encore en usage dans les constructions, entre autres la scie à recéper les pieux sous l'eau, un tombereau inversable, une drague pour curer les ports et les rivières, une double pompe à mouvement continu. C'est lui qui organisa l'École des ponts et chaussées, fondée par Trudaine (1747) : il en fut le 1er directeur. Il était membre de l'Acad. des sciences et de l'Académie d'architecture.
  • PERROS-GUIREC, ch.-l. de c (Côtes-du-Nord), à 10 kil. N. de Lannion; 2765 hab. Petit port.
  • PERROT D'ABLANCOURT. 7. ABLANCOORT.

[modifier] PERS

  • PERSAN (DOUBLET de), T. DOUBLET.
  • PERSANS, habitants de la Perse, se dit de préférence quand il s'agit de la Perse moderne.
  • PERSANTE.riv. des États prussiens (Prusse), sort d'un petit lac au N. O. de Neu-Stettin et tombe dans la Baltique, près de Colberg. Cours, 140 kil.
  • PERSE. Ondésigne sous ce nom etla Perse ancienne ou empire des Perses, et la Perse moderne ou Iran.
  • PERSE ANCIENNE, Persia, l'Élam de la Bible, vaste empire de l'Asie, avait pour bornes au N. l'Iaxarte, la mer Caspienne, la chaîne du Caucase et le Pont-Euxin, à /E. le fleuve Tndus, au S. la mer Erythrée, le golfe Persique et l'Arabie, à l'O. le désert deLibye, la Méditerranée, la mer Egée et le Pont-Euxin. Il était divisé par l'Euphrate en deux parties inégales : l'une, à l'O. du fleuve, comprenait la presqu'île de l'Asie-Mineure, la Syrie, la Phénicie et l'Egypte; l'autre à l'E., renfermait les contrées situées entre l'Euphrate et l'Indus. Les villes les plus importantes étaient : Persépoiis, Suse, Ecbatane. Cet empire comprenait, outre la Perse actuelle, les pays qui font partie de la région caucasienne de l'empire russe, quelques portions du Turkestan, une grande partie de la Turquie d'Asie, le Béloutchistan, l'Afghanistan, quelques États de l'Hindoustan et l'Egypte. Cyrus avait divisé ce vaste empire <sn 120 petits gouvernements ; Darius I en 20 grands gouvts ou satrapies :

1 Lydie et Pisidie, 11 Côte S. de la mer Cas- 2 Carie, Lycie et Pam- pienne. phylie, 12 Bactriane. 3Phrygie,Cappadoceet 13 Arménie. Paphlagonie, 14Drangiane, Carmanie 4 Cilicie et Syrie septent, et Gédrosie. 5 Syrie méridionale, 15 Pays des Saces. 6 Egypte, 16 Sogdiane , Arie , Cba- 7 Transoxiane, rasmie et Parthiène. 8Susiane, 17 Colchide. 9 Syrie des rivières, Ba- 18 'Albanie et Ibérie. bylonie et Assyrie, 19 Pont. 10 Médie, 20 Arachosieetlndepers. A ces 20 satrapies, il faut joindre la Perside, ber ceau de la nation, qui formait une division à part, sans porter le titre de satrapie. — Sous les Sassani- des (ou 2e empire persan), la Perse ne comprenait plus l'Asie-Mineure, l'Egypte, la Bactriane, la Sog diane; sa domination futen outre très-limitéeavAN., et l'Arménie était partagée avec l'empire romain. Après la domination arabe, le nom de Perse dispa raît presque pour être remplacé par celui d'Iran.

  • PERSE MODERNE ou IRAN , Etat de l'Asie occidentale, borné au N. par l'empire de Russie (dont il est séparé par l'Araxe), la mer Caspienne et le Turkestan, à l'E. par les roy. de Hérat et de Caboul et la confédération des Béloutchis, au S. par le golfe Persique et le golfe d'Oman, à l'O. par la Turquie d'Asie, s'étend de 42° à 60° long. E., et de 25° à 40° lat. N.; env. 11000 000 d'hab.; capit., Téhéran (jadis Is-pahan). On divise généralement ce royaume en onze provinces :

Provinces. Chefs-lieux. Irak-Adjémi, Téhéran. Tabaristan, Demavend ou Amol. Mazendéran, •> Sari. Ghilan, Redit. Aderbaïdjan, Tauris ou Tébriz. Kourdistan perse, Kirmanchah. Khousistan, Chouster. Fars ou Farsistan, Chiraz. Kerman, Sirdjan ou Kerman. Kouhistan, Cheheristan. Khoraçan occidental, Mesched.

    • La Perse est un vaste plateau entouré de contrées montagneuses; les montagnes sont surtout nombreuses au N. O. Elle ne renferme qu'un très-petit nombre de cours d'eau : dans le bassin du golfe Persique, le Tigre et le Chat-el-Arab ; dans le bassin de la mer Caspienne, l'Araxe, le Kizil-Ozen et l'Abi-Atrek. Le climat est très-varié, chaud en général, brûlant en quelques parties ; tempéré et même froid vers les montagnes. Au N. E. s'étendent deux vastes déserts arides et imprégnés de sel marin, celui de Na-bendjan et celui du Kerman. Dans le reste du pays, la fertilité varie selon que l'eau est rare ou abondante : dans les parties arrosées, le sol produit avec profusion tous les genres de céréales et des fruits exquis (c'est de la Perse que la pêche est originaire). Vins célèbres, jujubes, opium, tabac, rhubarbe, henné, galle, gommes. Gros bétail, beaux chevaux, onagres, dromadaires, .buffle's, moutons à grosse queue, chèvres innombrables; mais aussi beaucoup d'animaux malfaisants : lions, tigres, léopards, panthères, hyènes, ours, etc. Un peu de cuivre, argent, fer, marbre; turquoises, les plus belles du monde (on les tire surtout des mines de Nichapour); sel en quantité, naphte au Nord. Industrie jadis florissante, mais fort déchue : tapis, soieries, châles, maroquins, armes, etc. Ce sont surtout les étrangers qui font le commerce : les Russes par Recht et Astrakhan, les Anglo-Indiens par Bender-Boucher, les Boukhares par Asterabad et le Khoraçan. Les Persans sont braves, déliés, polis et spirituels, mais ils passent pour faux, paresseux ettrès-vicieux; ils sont très-amis du luxe des habits. Ils professent l'Islamisme, mais sont de la secte Chyite (V. ce mot), ce iiui entretient leur haine contre les Turcs, qui sont Sunnites; on y compte aussi depuis peu beaucoup de Sofites. Avant le triomphe de l'Islamisme, la majeure partie de la population professait le Magisme nu religion de Zoroastre; il ne reste plus auj. qu'un petit nombre de sectateurs de cette religion {Y. GUE-BRES). Aux m" et iv° siècles, i! s'y trouvait aussi beaucoup de Chrétiens; mais à partir du V siècle, les rois fie Perse s'attachèrent à les exterminer. Les Chrétiens qui subsistent encore en Perse sont pour la plupart des Nestoriensou des Arméniens schismatiques. L'instruction est très-répandue chez les Persans, mais ils aiment surtout la poésie et les fables : la Perse compte un assez grand nombre de poètes célèbres : Firdouci, Saadi, Djâmi, Hâfiz, Féryd-eddin-Attar, et de grands historiens: Mirkhond, Khondé-mir, etc. La forme de gouvernement est la monarchie absolue et héréditaire. Depuis 1828, le roi reconnaît pour héritier le fils atné de son fils aîné.
PERS — 1464 PERS
    • L'histoire de la Perse ne commence réellement qu'à Cyrus, au vr» s. av. J.-C. Avant cette époque, les annales de la Perse racontent une série d'évènements qui donnent à la nation persane une antiquité exagérée; on y place la dynastie fabuleuse des l'ichdadiens ou Kaiomariens, à laquelle succéda celle des Kaianiens ou Achéménides, d'où sortit Cyrus. Ce qu'il y a de certain, c'est que, pendant les bouleversements des empires d'Assyrie et de Médie, les Perses, restreints alors à la Perside (le Farsistan actuel), se maintinrent indépendants. Le mariage de Mandane, fille d'Astyage, roi des Mèdes, avec Cam-hyse, roi des Perses, qui fut le père de Cyrus, prépara la réunion de la Perside et de la Médie, qui eut ieu après la mort de Cyaxare II (536) ; les victoires de Cyrus et ses conquêtes en Lydie, en Asie-Mineure, en A'ssyrie, créèrent le vaste empire des Perses. De 530 à 330 av. J.-C, cet empire grandit encore, s'augmente de l'Egypte, achève la conquête de l'Asie-Mineure, puis il entre en lutte avec la Grèce. Dans le v* s. av. J.-C, les Guerres médiques (Y. ce mot) commencent à l'ébranler; amolli par le luxe et s'affais-sant sous le poids de sa puissance même, l'empire médo-persan s'épuise à comprimer des révoltes (F. CYRUS le Jeune), et finit par tomber sous les coups d'Alexandre. Après le règne éphémère de ce dernier (330-323), l'empire est démembré pour être partagé entre ses lieutenants; il devient en grande partie la possession des Séleucides. Mais presque aussitôt les rois parthes le leur disputent : profitant des guerres que se faisaient Antiochus Théos et Ptolémée Phila-delphe, Arsace s'empara de la Parthie et y fonda l'empire des Arsacides, 256 av. J.-C. Finalement, après la ruine totale des Séleucides, dont les débris grossirent l'empire romain (64 av. J.-C), l'ancien empire des Achéménides se trouva divisé en provinces romaines (àl'O. de l'Euphrate), royaume des Parthes ondes Arsacides (àl'E.), Arménie (vassale de Rome), et provinces au N. des monts Paropamises (indépendantes ou soumises à des hordes sauvages souvent hostiles aux Romains). — L'an 226 après J.-C commence la dynastie des Sassanides, qui renverse celle des Arsacides, réunit les possessions de l'ancien empire des Perses dans la Haute-Asie, et forme un second empire persan. Les Sassanides portent des coups terribles aux Romains, mais ils sont eux-mêmes renversés par les Arabes (652). Pendant la période du califat (652-1258), l'empire arabe englobe toute la Perse et le nom de Perse disparaît le plus souvent, du moins pendant trois siècles : mais à partir du vm" s., cet empire perd successivement de ses provinces, non-seulement à l'O., maïs aussi à l'E. Les Tahérides, lesSoffaridas, lesSamanides, lesBouides, les Gaznévides créent sur diverses point? du territoire de la Perse, aux dépens des califes, des Etats indépendants ; lesGourides, les Seldjoucides (1037), puis Gen-giskhan (1235), assujettissentles califes à leur tutelle, jusqu'à ce qu'enfinle MongolHoulagou-khan, petit-fils de Gengiskhan, les renverse tout à fait et mette fin au califat (1258). LaPerse ou Iran est alors soumise à des khans mongols issus les uns de Houlagou, les autres de Tamerlan ; pendant le même temps, les Ilkha-niens (1336-1390), les Turcomans du Mouton Noir (1407-1468), et enfin lesTurcomans du Mouton-Blanc (1468-1499) régnent sur divers points de la Perse; mais nulle de ces maisons ne fonde une puissance vraiment durable. En 1499 apparaissent les Sophis : d'abord faibles, ils sont forcés de céder,aux Turcs tout le pays à l'E. du Kerkah; mais, en 1587, Abbas le Grand, l'un d'eux, rétablit la monarchie : il bat les Turcs, leur reprend Tauris, s'empare de la Géorgie et enlève Ormuzaux Portugais. A partir du xvn° s. une série d'invasions et d'usurpations, parmi lesquelles celle des Afghans en 1722 et du fameux Nadir, 1736-47, viennent déchirer la Perse, qui finit parêtredémembrée(1779).Enl794,Aga-Mohâmmed-chah, prince Kadjar, met un terme à l'anarchie, et bientôt son fils Feth-Ali-chah reconstruit dans bipartie occid. de l'ancienne Perse l'empire d'Iran (1797); mais les guerres de ce prince avec la Russie ont encore fait perdre à la Perse une partie de son territoire : par le traité de Tourkmantchaï (1828), elle fut forcée de céder aux Russes les khanats d'Erivan et de Nakhitchevan. Néanmoins la dynastie des Kad-jars réussit à s'affermir sur le trône et c'est elle qui règne encore auj. sur la Perse.
    • Dynasties et souverains de la Perse.

Dynastie fabuleuse. Narsès, 296 Pichdadiens ou Kal'o- HormidasII, 303 mariens. Saporll, * 310 1° Achéménides ou Kaïa- Artaxerce H, 380 SaporHI, 384 Varane IV, 389 Cyrus, av. J.-C, 536 Cambyse. Smerdis le Mage, 530

523 Darius 1, 521 Xerxès I, 485 (Artaban), 472 Artaxerce I, 471 Xerxès II, 424 Sogdien, 424 Darius II, Nothus, 423 Artaxerce II, MnémonAQk Artaxerce III, Ochus ,362 Arses, 338 Darius III, Codoman ,336 2* Rois étrangers. Alexandre le

Grand, 330-323 Intervalle de 323 ay. J.-C. à 226 ap. J .-C, rempli par les dynas- ties des Séleucides et des Arsacides.

3° Sassanides.

Artaxerce, 226 Sapor I, 238 Hormidas I, 271 Varane I, 273 Varane II, 276 1 Varane III, 293 Yezdedgerd I, 399 Varane V, 420 Yezdedgerd II, 440 Hormisdas et Perôsès,457 Balascès, 484 Cabad(dèp. 498-501), 491 Chosroês le Grand, 531 Hormisdas III, 579 Chosroês II, 590 Siroès, 628 Adeser, \ Sarbazas, [629 Tourandokt, reine,; Kochanchdeh, ] Arzoumidokt,reine, ( Chosroês III, \632 Perosès II. 1 Faroukzad, ) Yezdedgerd III, 632-652 4° Califes depuis OChman (652-1258). V. CAMPES. 5° Concurremment avec les califes, maissurquei- ques points seulement : Tahérides, 820-872 Soffarides, 872-902 Samanides, 902-999- Èouides, 932-1056

I'ERS

1465 —

  • FERS

6° Ghaznévides. Djouhaniens et Modhaf- Alp-Tékin, 960 fériens). Sebek-Tékin, 975 Tamerlan, 1360-1405 Mahmoud, 9!l9 12" Turcomans. Maçoud, 1028 ou 1030 DynastieduMoutonNoir. 7° Seldjoucides de Perse. Eskander, 1407-35 Togroul I, 1038 Géangir, 1435-68 Alp-Arslan, 1064 Dyn. du Mouton Blanc. Malek-chah, 1072 Ouzoun-Haçan, 1468 Barkiaroc, 1093 Yékouf, 1478 Mohammed I, 1105 Djoulaver, 1485 Sandjar, \ Baysingir, 1488 Mahmoud I, (me; Roustam, 1490 Macoud, (1UD Ahmed, 1497 Mohammed II, ) 1158 Alvant, 1497 Soliman-chah, 1158 13° Sophis. Arslan-chah, 1161 Ismaïll, 1499 Togroul II, 1175-1194 Thamasp I, 1524 S'Gourides et Khans du IsmaïlII, 1576 Kharitm (1155-1225). Khodavend, 1577 9° Grands-khansmongols. Hamzah, 1585 Gengis-Khan, 1225 IsmaïlIII, 1585 Oktaï, 1229 Abbas Ile Grand, 1587 Kaïouk, 1246 Séfi, 1629 Mangou, 1251 Ab lias II, 1642 10°Khanatmongol Soliman II, 1666 d'Iran. Hussein, 1694-1722 Houlagou, 1259 Mahmoud, 1722 Abaka, 1265 Aschraf, 1725 Ahmed, 1282 Thamasp II, 1729' Argoun, 1284 Abbas III, 1732 Kandjatou, 1290 14° Princes divers. Baïdou, 1294 Nadir-chah, 1736 Casan ou Haçan, 1295 Ali-Kouli-khan, 1747 Aldjaptou, ' 1304 Ibrahim, 1747 Abousaïd, 1317 Ismaïl-chah, 1747 Anarchie (1335-60). Kérim-Wakil, 1761 11° llkhaniens. Guerre civile (1779-94). Hassan-Bouzrouk, 1336 15° Dyn. des Kadjars. Avéis I, 1356 Aga-Mohammed, 1794 Ahmed Gésaïr ou Feth-Ali-chah, 1797 Avéis II, 1381-90 Mohammed-chah, 1834 (Dans le même temps, Nassereddin-chah, 1848

  • PERSE, Aulus Persius Flaccus,satirique latin, né l'an 34 de J.-C, à Volaterrae en Ëtrurie, m. en 62, à peine âgé de 28 ans, était fils d'un chevalier romain et fut de bonne heure amené à Rome où il étudia les lettres sous le grammairien Rhemnius Palémon, et la philosophie sous le stoïcien Cornutus, chez lequel il eut pour condisciple Lucain. Il embrassa le stoïcisme avec ardeur, et se lia avec les hommes les plus vertueux, notamment avec Thraséas. Il légua 100 000 sesterces en mourant à son maître Cornutus. Le poète Caesius Bassus,son ami, édita ses satires après en avoir retranché les passages trop hardis. Les satires de Perse sont au nombre de six et sont précédées d'un court prologue ; elles ne forment pas plus de 600 vers. L'auteur s'y montre ardent ami de la vertu et de la simplicité antique; son style a de la noblesse et de la force, mais il est souvent obscur à force de concision ; on présume qu'il s'y trouve beaucoup d'allusions à Néron. Les deux plus belles sont celles Contre les mauvais auteurs et Contre les vœux insensés des hommes. Les satires de Perse sont ordinairement réunies à celles de Juvénal. Les éditions les plus estimées de Perse seul sont celles de Casau-bon, Paris, 1605, avec un savant commentaire; de Passow, Leips., 1809; d'Achaintre, Paris, 1812 ;d'O-relli, Zurich,1833; d'Otto Iahn, Leips, 1843. Ces satires ont été traduites en prose par Lemonnier,Sélis, Achaintre, Perreau ; elles se trouvent aussi traduites, avec le texte, dans les collections Panckouke et Ni-sard. Elles Ont été mises en vers par MM. Raoul, A. Théry, Fabre, A. Desportes, J. Barbier, Ch. Soul-' lier, J. Lacroix, etc.
  • PERSÉCUTIONS DE L'ÉGLISE. Y. CHRISTIANISME.
  • PERSÉE, héros grec, fils de Danaé et de Jupiter, oui s'était métamorphosé en pluie d'or pour séduire cette princesse. Il fut, par ordre de son aïeul Acrisius, abandonné aux flots avec sa mère, mais le coffre qui les portait vint aborder sur la côte de Sériphe, et Persée trouva un appui dans le roi de cette île, Po-lydecte. Devenu grand, il sauva sa mère de la brutalité de ce prince, vainquit les Gorgones et trancha la tête de Méduse; il vit naître Pégase du sang qu'il venait de verser, prit pour monture ce coursier merveilleux'et délivra avec son secours Andromède, que bientôt après il épousa. S'étant rendu à Larisse pour y prendre part à des jeux publics, il eut le malheur d'y tuer par accident d'un coup de disque Acrisius, son grand-père, sans le connaître (1431 av. J.-C). II succéda à ce prince sur le trône d'Argos,' fonda My-cènesetm. vers 1397.Ilfutpère d'Alcée, deSthénélus et d'Ëlectryon. Persée fut après sa mort placé au ciel, où il forme la constellation qui porte son nom.
  • PERSEE, roi de Macédoine, fils naturel de Philippe V. Eloigné du trône par sa naissance illégitime, il parvint, à force de calomnies, à pousser le roi à faire périr son fils légitime Démétrius, s'assura le trône par ce crime et devint roi après la mort de Philippe, 178 av. J.-C. Ennemi juré des Romains, il cacha longtemps sa haine et ses préparatifs, et fit assassiner le roi de Pergame,Eumène II, qui dénonçait ses projetsà Rome. La guerre ayant enfin éclaté,en 171, il remporta d'abord plusieurs avantages, mais enfin il fut vaincu à Pydna par Paul-Emile, en 168. Il chercha un refuge dans l'île de Samothrace, mais il tomba bientôt aux mains du vainqueur (167), et servit d'ornement à son triomphe. On le jeta dans une prison où il eut à souffrir la faim et où l'on hâta sa mort en le privant de sommeil. Un de ses fils fut réduit à se faire scribe ou greffier.
  • PERSÉPHONE, nom grec de PROSERPINE.
  • PERSÉPOLIS, v. de Perse, capitale de la Perside et plus tard de toute la monarchie médo-persane. sur l'Araxe, près de son confluent avec le Cyrus, entré des hauteurs, à 53 kil. N.E. de la ville actuelle de Chy.-raz, passait pour être la ville la plus riche de l'Asie et était la nécropole des rois de Perse. Elle avait été fondée par Cyrus ou par Cambyse. Elle fut prise par Alexandre en 330 av. J.-C, et livrée au pillage. On dit qu'à la suite d'une orgie, le conquérant, poussé par la courtisane Thaïs, mit le feu au palais pour venger Athènes, qui avait été brûlée par Xercès; mais quelques-uns attribuent l'incendie à un accident purement fortuit. Quoi qu'il en soit, la ville fut loin d'être consumée en entier et elle se releva bientôt. Elle devint, sous le nom d'Istakhar, la résidence des Sassanides, comme le prouvent les inscriptions en pehlvi et en persan que l'on y trouve à côté des inscriptions cunéiformes du premier empire. Elle paraît avoir été détruite du vir ou du vm« s. par les Arabes. Auj. les Persans appellent les ruines de Persépolis Takht-i-Dschemschid (le trône de Dschemschid), ou Tchil-Minar (les 40 colonnes) : on y voit en effet les restes d'un magnifique édifice orné d'un grand nombre de colonnes cannelées en marbre gris, qui n'ont pas. moins de 2" de diamètre et de 24mde hauteur; on y trouve aussi des statues colossales représentant des animaux qui semblent être les gardiens de l'édifice : ils ont des ailes, le corps d'un lion, les pieds d'un cheval, mais une tête d'homme, ornée de la tiare, et une barbe frisée. Ces merveilles d'un art supérieur à celui de l'Egypte ont été signalées par Chardin et les voyageurs postérieurs; elles ont été décrites par E. Flandin dans son Voyage en Perse (1843).
  • PERSERIN ou PRISREND, Theranda ? v. de la Turquie d'Europe (Albanie), ch.-I. de livah, au pied du mont Tchartag, à 80 k. E. de Scutari; 15 500 hab. Ëvêché grec. Manufacture d'armes à feu.
  • PERSIDE,Persis, auj. le .Fars ou Farsistan, région d'Asie, avait pour bornes au N. la Médie, au S. le golfe Persique, à l'O. la Babylonie et la Susiane, à l'E. la Carmame.et avait pour ch.-l. Persépolis, qui devint la capitale de tout l'empire perse. Après avoir formé un petit Etat qui resta longtemps indépendant sous le gouvernement des ancêtres de Cyrus, la Per- ' side fut comprise dans l'empire médo-persan, dont elle était comme le noyau. Résidence du roi même, elle n'était pas comptée parmi les satrapies.
PERI)      — 1466 —        PESC
  • PERSIQBE (Golfe), Persicus sinus, golfe formé par l'Océan Indien sur la côte S. O. de l'Asie, entre la Perse, la Turquie et l'Arabie, communique avec la mer d'Oman à l'E. par le détroit d'Ormuz; il a env. 900 kil. de long, sur 450. 11 reçoit l'Euphrate et le Tigre réunis. Ses principaux ports sont Bender-Abassi et Abouchehr en Perse ; Bassora, en Turquie, sur le Chat-el-Arab, etEl-Katif, sur la côte d'Arabie.
  • PERSUIS (LOISEAU de), compositeur, né à Metz en 1765, m. en 1819, vint à Paris en 1790, fut chef d'orchestre, puis directeur de l'Opéra. Il adonné à l'Opéra le Triomphe de Trajan, la Jérusalem délivrés, les ballets d'Ulysse, de Nina, du Carnaval de Venise, et a fait la musique de plusieurs opéras-comiques.
  • PERTARIT ou PERTHARITE, roi lombard, eut Milan pour partage à la mort d'Aribert I, son père, qui avait divisé ses Etats entre ses deux fils (661), s'enfuit chez les Avares lors du meurtre de son frère Godebert par l'usurpateur Grimoald, duc de Béné-vent, puis vint en France où il vécut jusqu'à la mort de Grimoald, en 671, retourna alors en Italie et remonta sur le trône. Il régna 15 ans (671-686) sur tout le royaume et gouverna avec sagesse. Pertharite est le héros d'une tragédie médiocre de Corneille.
  • PERTH, v. d'Ecosse, ch.-l. du comté de Penh, sur la r. g. du Tay, à 60 kil. N. N. O. d'Edimbourg; 24 000 hab. Eglise St-Jean, fort ancienne, deux beaux parcs appelés Inches, prison centrale modèle; chemin de fer. Hôtel de ville, théâtre, casernes. Société littéraire. Beaucoup de toiles, cotonnades, gants, chaussures, etc., tant aux environs que dans S ville même; construction de vaisseaux; riche pêche du saumon. A 3 k. au N. est l'antique Scône.—Le comté de Perth, situé au S. de ceux d'Aherdeen et d'Inver-ness, au N. du Frith de Forth, est au centre de l'É-cosse. II a 125 kil. sur 110, et compte 160 000 hab. Monts Grampians, beaucoup de lacs et petites rivières.
  • PERTH, v. d'Australie,au S. O. (terrede Leeuwin), sur le Swan-river, à 16 k. de son emb. Colonie anglaise, lieu de déportation. Ville toute nouvelle et déjà florissante; évêché, créé en 1844.
  • PERTHOIS (le), anc petit pays de la Basse-Champagne, au S. de l'Argonne, avait pour lieu principal Vitry-Ie-Français, et tirait son nom de Perthes, son anc. capitale.'à 26 k. N. O. de Vassy : c'était jadis une ville de quelque importance; elle fut détruite par Attila. Le Perthois est auj. compris dans les dép. de la Marne et de la Haute-Marne.
  • PERTINAX (P. HELVIUS),empereur romain, né en Ligurie l'an 126, était fils d'un affranchi.il se distingua comme général en Germanie,sous Marc-Aurèle qui le fit sénateur et consul, combattit le rebelle Avidius Cassius, et gouverna avec sagesse les deux Mésies, la Dacie et la Syrie. Il était préfet de Rome à la mort de Commode. Proclamé malgré lui Auguste en 193 par les prétoriens et le sénat, il donnal'exemple de toutes les vertus. Il projetait la réforme des abus, et voulait rétablir la discipline; mais il mécontenta par là ses soldats et fut égorgé par les prétoriens, qui mirent ensuite l'empire à l'encan (V. DIDIUS). Son règne n'avait duré que 87 jours.
  • PERTUIS, ch.-l. de c (Vaucluse), sur laLèze près de la Durance, à 30 k. S. E. d'Apt, 4859 h. Trib., collège. Vins, eau-de-vie, huile d'olive, garance.
  • PERTUIS-BRETON (le), détroit entre l'île de Ré et la côte de la Vendée. Sa largeur varie de 2 à 10 kil.
  • PERTUIS-D'ANTIOCHE (le), détroit entre les îles de Ré et d'OIérou (Charente-Infér.), a 8 k. de largeur. Les ports de Rochefort et de La Rochelle donnent sur ce pertuis.
  • PÉRUGIN (P. VANUCCI, dit le), grand peintre, né en 1446 à Città délie Pieve près de Pérouse (d'où son nom), mort en 1524, fut le chef de l'école romaine et le maître de Raphaël. Il est auteur de quantité de belles fresques qui se voient à-Pérouse, à Florence et à Rome (dans la chapelle Sixtine). Ses tableaux, quoique un peu secs et trop semblables les uns aux autres, se distinguent cependant par la grâce, le coloris et par d'autres qualités précieuses; ses têtes de Vierge ont un caractère céleste. On admire surtout son Mariage de la Vierge (à Caen), et ses Noces de Cana (au Louyre).
  • PERUSIA, ville de l'Italie anc, auj. PEROUSE,
  • PÉRUWELZ, ville de Belgique (Hainaut), à 20 k. S. E. de Tournay; 6880 hab. Fab. de bas et de bonneterie, tanneries, corrôieries, mégisseries,' sucreries, filatures de laine, carrières de grès et de pierres à bâtir. Aux environs, magnifique propriété de l'Ermitage, appartenant!. 1a maison de Croy.
  • PERUZZI (Balthazar), peintre et architecte, né en 1480 à Volterre, m. en 1536. Comme peintre,'il imita Raphaël, surtout dans les Stes Familles : on cite de ,iui la Vierge entre S. fean-Sapliste et S. Jérôme, la Vierge couvrant d'un ihile l'enfant Jésus endormi, la Sibylle prédisant à Auguste l'enfantement de la Vierge. Grand yerspectivisle, il excella dans la peinture en grisailles : il créa, chez les modernes, l'architecture feinte, renouvela l'art de la décoration scénique, et le porta à un point de perfection qui n'a pas été surpassé. Comme architecte . il a construit d'élégants palais, notamment la Farnésine et le palais Massimi à Rome. Après la mort de Bramante, Léon X le nomma architecte de la basilique de St-Pierre.
  • PERVENCHËRES, ch.-l. de eant. (Orne), à 13 kil. S. O. de Mortagne; 955 hab.

[modifier] PES

  • PÉSARËSE (Simon CAHTARIHI , dit le), peintre et graveur, né en 1612 à Pesaro.mort en 1648, fut l'élève du Guide, qu'il imita avec un étonnant succès et dont il fit un beau portrait; se brouilla avec son maître pour s'être permis des critiques peu mesurées, quitta. Bologne, obtint la protection du duc de Mantoue, avec lequel il se brouilla encore, et alla mourir à Vérone. Il est un des meilleurs dessinateurs et coloristes de l'école "bolonaise. La. Louvre possède de lui trois Saintes Familles.
  • PÊSARO. Pismrum, v. forte d'Italie, ch.-l. de l'anc délégation romalae d'Urbin-et--Pesaro, près de l'embouch. delà Foglià dans l'Adriatique, à 240 k. N. E. de Rome; 15000 hab. Petit port, évêché, collège, bibliothèque, musée. Nombreuses églises : on remarque St-Charles, St-Jean et là Miséricorde. Filatures de soie, étoffes, faïences, cristal, cire, etc. Patrie du pape Innocent XI, du peintre Cantarini, dit lePcsarèse, et du célèbre compositeur Rossini.— Ville fort ancienne j elle reçut une colonie romaine en 184 av. J.-C. Détruite par Totila, elle fut rebâtie plus belle par Bélisaire. Elle a dans les temps modernes suivi le sort d'Urbia (V.cenom); elle s'est séparée en 1859 des. États romains pour s'unir au roy.,d'Italie.
  • PESCAIRE, Pescara en italien, l'anc. Aternwm, v. d'Italie, dans l'anc. roy. de Naples (Abruzze Cit.), sur la Pescara (Âternus), à 13 kil. N. E. de Chieti; 3000 hab. Anc marquisat. V. AVALOS.
  • PESCENNIUS (C.) NIGER, général romain, originaire d'Aquinum,,avait gouverné la Syrie et y avait déployé beaucoup, de talents. Son armée le salua auguste en 193, après le meurtre de Pertinaxet l'avé-nement de Didius Julianus, tandis que Septime Sévère était proclamé par les légions d'Illyrie. En vain il tenta de s'accommoder avec son rival : bientôt il fallut en venir aux mains. Il eut d'abord quelques avantages, mais deuxdéfaites qu'il essuya à.Nicée et près d'Issus le forcèrent à fuir. Après s être réfugié à Antioche , il so dirigeait vers le pays des. Parthes pour y chercher un refuge quand ses soldats le tuèrent, non loin de Cyzique, en 195.
  • PESCHAOUER. V. PEYCHAOUER.
  • PESCHIÉRA, Ârdelica ou Piscaria, v.'Forte de Vénétie, sur le Mincio, au pointoù ce fleuve sort du lac de Garda, à 24 kil. O. de Vérone; 2500 hab. Citadelle, petit port, chemin de fer.— Peschiera forme, avec Mantoue, Vérone et Legnago, le fameux quadrilalère autrichien. Elle fut prise par les Français en 1796; occupée par les Austro - Russes en 1799, de nouveau par les Français en 1801; prise par les Italiens en 1848, maisbie'ntôt reprise par les Autrichiens.
 PETÀ.     — 1467 —        PÉTE
  • PESCIA, v. de Toscane, à 40 kil. N. E. de Florence ; 4000 h. Ëvêché. Filature de soie, pâtes d'Italie.
  • PESCINA, v. de l'Italie mérid. (Abruzze Ult. 2=), à 45 kil. S. 0. d'Aquila; 3000 h. Résidence de l'évê-que dei Marsi (des Marses). Patrie de Mazarin.
  • PESMES, ch.-l. de cant. (Hte-Saône), sur l'Oignon, à 20 kil. S. de Gray ; 1925 hab. Forges.
  • PESSAC, ch.-l. de canton (Gironde), à 6 kil. S. O. de Bordeaux ; 2537 hab. Vins dit de Graves.
  • PESSINONTE, Pessinus, v. de Galatie , chez les Tectosages, surleSangarius, àl'O. de Gordium, célèbre par un temple de Cybèie, par une statue de la déesse, qu'on disait tombée du ciel, et par le tombeau d'Atys. Elle était gouvernée théocratiquement.
  • PESTALOZZI (Henri), célèbre instituteur suisse, né à Zurich en 1746, mort en 1827. Après avoir étudié les langues, la théologie, l'agriculture, il se voua par philanthropie à l'instruction des classes pauvres, et forma en 1775, dans sa terre de Neuhof en Argo-vie, un institut pédagogique ou il recevait gratuitement les enfants pauvres et abandonnés. En 1798, le gouvernement suisse se chargea des frais de cet utile établissement, qui fut transporté successivement à Stanz, au château de Berthoud (Berne), puis dans celui d'Yverdun. Après avoir joui d'une grande prospérité, l'institut déclina par le vice de la gestion, et le fondateur eut le chagrin de survivre à son œuvre. Pestalozzi faisait marcher de front les langues, le calcul, la géométrie, l'industrie, l'agriculture, et voulait que l'écolier comprît toujours le but et l'application de ce qu'il apprenait. II a laissé un grand nombre d'écrits qui ont été réunis en 15 vol. in-8, 1819-27; les principaux sont Léonard et Ger-trude , roman philosophique; Comment Gertrude instruit ses enfants, directions pour les mères qui voudraient instruire leurs enfa*nts elles-mêmes; Mes recherches sur la marche de la nature dans l'éducation. Sa méthode a été exposée par Cochin (Essai sur la vie, les méthodes d'instruction et d'éducation et les établissements d'H. Pestalozzi, 1848).
  • PESTH, le Contra-Acincumdes Romains? Pestum onPestinum en latin moderne, v. de Hongrie, ch.-l. du comitat de Pesth, sur la r. g. du Danube, vis-à-vis de Bude, à 200 kil. E. S. E. de Vienne; 132 000 hab. Fort belle ville, la plus riche, la plus industrieuse et la plus commerçante de la Hongrie. Bien que Bude soit la capitale,"c'est à Pesth que siègent les hautes cours de justice et la diète. Hôtel des Invalides, bourse, théâtre, promenades, pont Rothschild. Université, qui y fut transférée de Bude en 1782, école nationale supérieure, école militaire, collège de Piaristes; académie des sciences, cabinet d'histoire naturelle , musée national, bibliothèque, amphithéâtre anatomique, jardin botanique. Draps, soieries, tissus de coton, orfèvrerie, argenterie, ganterie, liqueurs, instruments de musique, etc. Grand commerce : quatre foires par an; il s'y fait pour 25 millions d'affaires. —Pesth fut prise par les Turcs en 1526-1541, 1603 et 1684; ils la brûlèrent en l'abandonnant et la rendirent presque en ruines à l'Autriche (1686). Deux débordements du Danube, en 1775 et 1838, lui firent aussi beaucoup de mal. Soulevée en 1848 contre l'Autriche, elle fut reprise l'année suivante.— Le comitat de P. est entre ceux deNéograd, d'Hévech, Bacs, la petite Cumanie et le district des Iazyges : 185 kil. du S. au N. sur 96; 560 600 hab. H a pour ch.-l. Pesth, quoiqu'il contienne Bude, la capitale de toute la Hongrie.
  • PESTI ou PESTO, v. d'Italie (Naples). V. P/ESTUM.

[modifier] PET

  • PÉTALISME (du grec petalon, feuille), espèce de jugement populaire qui fut quelque temps en usage à Syracuse, consistait à écrire sur une feuille d'olivier le nom du citoyen qu'on voulait bannir.
  • PÉTAU (Denis), en latin Petavius, savant jésuite, né à Orléans en 1583, mort en 1652, montra dès l'enfance une vive passion pour l'étude, professa la philosophie à Bourges, puis la théologie à Paris, et refusa des offres brillantes du pape et du roi d'Espagne. Il a laissé, entre autres grands ouvrages : De doctrina temporum, 1627, 2 V. in-fol., où il combat le livre de Scaiiger De emendatione temporum; Ura-nologia, 1630 et 1703-5, 3 v. in-f.; Tabulx chronologies regum, dynastiarum, etc., 1628; liatio-narium temporum, 1633-34, 2 v. in-12 ; De Eccle-siasticahierarchia, 1643,in-f.;, Theologica dogmata, 1644-50, 5 v. in f. On estime surtout ses ouvrages de chronologie : ils ont fait faire de grands progrès a la science historique. On a aussi de ce savant des éditions avec trad. latine de S. Épiphane, Synésius, Thémistius, Julien, etc., et des poésies grecques et latines (1642), remarquables par la facilité.
  • PETCHÉNÈGUES, peuple turc d'origine, sortit du Turkestan pour s'avancer vers l'Iaïk et le Volga, et, après y avoir séjourné quelque temps, franchit le Volga en 884, envahit la Khazarie, puis, poussant toujours à l'O., s'étendit des rives du Don à celles du Dnieper et du Danube (892). Leur empire comprenait ce qu'on nomme auj. Valachie, Moldavie, Transylvanie, Bessarabie, Kherson, Iékatérinoslav, Tauride, et partie des gouvts de Podolie, de Pultava, d'Orel, etc. Il avait pour bornes au S. les roy. de Bulgarie et Servie, à l'O. la Hongrie et la Pologne, au N. le grand-duché de Kiev et les duchés russes, à l'E. les Khazars. Les Petchénègues furent souvent en guerre, soit avec les Russes, soit avec les Hongrois, soit avec les Grecs, surtout après la chute du 2" royaume de Bulgarie, en 1018; épuisés par ces guerres continuelles, ils disparurent peu à peu. La dernière mention qu'on en fasse est en 1122; ils furent alors défaits par l'emp. Jean II Comnène. Leur nom se retrouve dans celui de la petite ville de Pet-cheneg, à 49 k. E. deKarkhov (Slobodes de l'Ukraine).

PE-TCHI-LI, golfe et prov. de Chine. T. TCHI-LI.

  • PETCHORA, riv. de la Russie d'Europe, sort de l'Oural par 61° 37' lat. N., dans le gouv. de Perin, coule de l'O. au N. O., puis au S. O. et au N., et tombe dans l'Océan arctique par plusieurs bras. Cours 1250k,
  • PETERBOROUGH, v. d'Angleterre (Northampton),' à 60 k. N. de Northampton ; 86Û0h. Évêché anglican. La cathédrale renferme le tombeau de Catherine d'Aragon. Ane couvent où fut rédigée une célèbre Chronique dite de Peterborough. Patrie de "W. Paley. Près de la ville est Hilton Park, résidence des Fitz-william qui ont titre de vicomtes de Peterborough.
  • PETERBOROUGH (Ch. MORDAUNT, comte de),pair d'Angleterre, né en 1662, m. en 1735, commanda les troupes anglaises en Espagne dans la guerre contre la France en 1705 et 1706, se signala par sa bravoure et sa loyauté (surtout à Barcelone), fut chargé de div. missions, et m. à Lisbonne, où il était allé pour rétablir sa santé. U avait épousé en 2ea noces la'célèbre cantatrice Anastasie Robinson. Peterborough avait un esprit vif et original : Pope en fait un grand éloge. Il a laissé de piquants Mémoires, publ. en 1853.
  • PÉTERHOF, bg de la Russie d'Europe (St-Péters-bourg), sur le golfe de Kronstadt, à 25 kil. S. O. de St-Pétersbourg; 600 hab. Beau château impérial, construit vers 1720 par l'architecte français Leblond: c'est la résidence d'été de l'empereur.

PÉTERSBOURG (St-). 7. ST-PBTERSBOURG.

  • PÉTERWARADIN, enallemandPetmoard'ein, en lat. Acunum, Petrovaradunum, v. forte de Hongrie, ch.-l. du gouvt des Confins militaires de Slavonie et du district de Pétenvaradin, sur le Danube, r. dr., à 89 kil. S. E. d'Eszek, et à 238 de Bude, en face de Neusatz à laquelle elle est jointe par un pont de bateaux; 6000 h. Elle se compose de deux forteresses, la basse et la haute, et de la ville de Bukowetz. Le prince Eugène y gagna une grande victoire sur les Turcs en 1716. Assiégée en 1848 par les Autrichiens, elle capitula en 1849. — Le district de P. est situé entre le comitat de Syrmie au N., le banat allemand à l'E., la Servie et la Bosnie au S., le district de Brod à l'O.;env. 180 kil. sur 35; 100 000 h.
 ET1       — 14f
  • PÉTHION. V. PETION.
  • PÉTILIE, Strongolioa Policaslro, v. du Brutiura, îi l'E., bâtie, selon la Fable, par Philoctèle.
  • PÉTION (Jérôme), dit de Villeneuve, maire de Paris, né en 1753 à Chartres, était avocat en 1789. Il fut député a l'Assemblée Nationale et à la Convention , fut chargé avec Barnave et Latour-Maubourg de ramener Louis XVI deVarennes, demanda qu'on mît le roi en jugement, fut peu après élu maire de Paris (14 nov. 1791), et devint pour un moment l'idole du peuple; il laissa exécuter, sans y opposer la moindre résistance, les insurrections des 20 juin et 10 août 1792.ainsi que les massacres de septembre. Cepen-dantj ayant voté dans le procès du roi pour la mort avec sursis, il devint odieux aux révolutionnaires et lut proscrit avec les Girondins le 31 mai 1793. Il s'enfuit et se donna la mort dans les landes de Bordeaux, où l'on retrouva son cadavre à moitié dévoré par les loups. Nul comme homme politique,Pétion ne dut sa popularité éphémère qu'à l'exaltation de ses opinions. II avait une réputation de probité : ses admirateurs l'appelaient le vertueux Pétion. 11 a laissé quelques écrits politiques, publ.en 1793,4 v.in-8.
  • PETION (Alexandre SABES, dit), président de la république d'Haïti, né au Port-au-Prince en 1770, était un homme de couleur. Il servit d'abord dans l'armée française lors de la révolte de St-Domingue, s'éleva au grade d'adjudant général, se déclara contre Toussaint Louverture, défendit contre lui le fort Jacmel avec honneur, se retira en France après la défaite de son parti,, puis revint comme colonel avec le général Leclerc; mais il quitta ensuite les rangs français pour se joindre à Jacques Dessalines; bientôt il s'unit à Christophe pour renverser ce dernier et fut nommé commandant du Port-au-Prince par Christophe, devenu roi (1806). Peu après il entra en guerre avec celui-ci, proclama la république dans la partie S. de l'île et prit le titre de président d'Haïti (1807). Par ses talents et sa modération il accrut beaucoup son territoire, et attira sous ses drapeaux une partie des soldats de son rival. Législateur de son pays, il créa la plupart des institutions qui le régissent et dotales Noirs de lapropriété. Pétion mourut en 1818, laissant à Boyer son petit Etal dans une position assez prospère.
  • PÉTIS (Franc), orientaliste, né en 1622, m. en 1695, secrétaire-interprète du roi pour les langues turque et arabe, laissa un Dictionnaire français-turc et turc-français, resté manuscrit, et une Histoire de (kngigcan {sic), publiée par son fils en 1710.— Ce fils, nommé aussi François Pétis de la Croix (1653-1713), voyagea en Orient, obtint une chaire d'arabe à Paris et succéda à son père comme secrétaire-interprète pour les langues orientales. Il a traduit du persan les Mille et un jours et adonné une Histoire de Timour-Lenc (1722).—Le fils de ce dernier, Louis Pétis de la Croix, 1098-1751, passa 6 ans en Syrie, fut successivement secrétaire-interprète de la marine, interprète des langues orientales à la 'Bibliothèque du Roi, professeur d'arabe au Collège de France. 11 a traduit plusieurs ouvrages turcs et arabes.
  • PETIT (J.), cordelier, docteur en théologie, natif de Hesdin, était aux gages de Jean sans Peur, duc de Bourgogne. Il ne craignit pas de proclamer la légitimité du meurtre du duc d'Orléans, assassiné par ce prince (1408), et soutint publiquement devant le Dauphin et toute la cour, dans une assemblée tenue a l'hôtel St-Paul, qu'il est permis de tuer un tyran et même que le meurtrier devait être récompensé. nette doctrine, contre laquelle personne n'osa protester sur le champ, fut réfutée peu après par Pierre CousinotetparGerson.et condamnée solennellement par le concile de Constance et par le parlement. Néanmoins, protégé par le duc, J. Petit mourut paisiblement dans sa ville natale (1411 ou 1413). I!ETIT (Pierre), géographe du roi, ingénieur, phy-

58 — PET1 sicien.né à Montluçon en 1594, m. en 1677, fut un des premiers à signaler à l'attention publique les découvertes consignées dans la dioptrique de Descartes , et répéta avec Pascal les expériences, de Tor-ricelli sur le vide. Il a laissé divers opuscules, notamment Moyen de pratiquer avec la règle les opérations du compas de proportion, 1634. —Un autre Pierre Petit, 1617-87, qui avait fait l'éducation des fils du premier président Lamoîgnon, a laissé des poésies latines, 1683, parmi lesquelles on remarque les pièces intitulées Codms et Tiïia,sinensis(le thé); des discours latins, des ouvrages de physiologie et de médecine, dont un contre l'automatisme de Descartes (De motu animalium spontaneo), 1660, et de curieuses dissertations De Ânthropophagis, De Âtna-sonibus et De Sibylla. On le comptait, avec Rapin, Commire, Santeul, Larue, etc., parmi les astres de la Pléiade du xvu" siècle.

  • PETIT (Samuel), ministre protestant, né à Nîmes en 1594, m. en 1643, professa dans sa ville natale la théologie, le grec et l'hébreu, et publia, entre autres ouvrages d'érudition, un excellent commentaire sur les lois d'Athènes, Leges aiticx (Paris, 1635). Cet ouvrage, complété par Wesseling et réimprimé à Leyde en 1742, fait encore autorité.
  • PETIT (J. L.), chirurgien et anatomiste , né à Paris en 1674, mort en 1750, membre de l'Acad. des sciences, censeur royal, puis démonstrateur^ enfin directeur de l'école royale de chirurgie, imagina divers instruments utiles et fit quelques découvertes pathologiques. On estime surtout ses travaux sur les hernies, les fractures et les hémorragies artérielles : il a inventé un ingénieux tourniquet pour suspendre le cours du sang dans les artères et a indiqué un moyen d'extraire les corps étrangers introduits dans l'œsophage. On lui doit un Traité, des maladies des os et un Traité des maladies chirurgicales. — Un autre Petit; Antoine, 1718-94, se distingua aussi dans la chirurgie et fut également admis à l'Académie des sciences (U6Q). Il eut une immense clientèle;et forma de brillants élèves, entre autres Vicq-d'Azyr.
  • PETIT (Alexis), physicien , né en 1791 à Vesoul, m. en 1820, fut à la fois, quoique fort jeune, professeur au lycée Bonaparte, à l'École normale et à l'École polytechnique. Il publia en 1814,avec Arago, son beau-frère, des Recherches sur le pouvoir réfringent des corps, et en 1818, avecDulong, des Recherches sur la théorie de la chaleur.
  • PETIT (le général), né à Paris en 1772, m. en 1856, avait fait avec distinction les campagnes delà République et de l'Empire et était général de brigade en 1814. Il se trouvait à Fontainebleau à la tête d'un corps de troupes fidèles de la garde impériale au moment de l'abdication de Napoléon. c'est lui qui reçut de l'Empereur j avec la dernière accolade, ces adieux touchants, qui s'adressaient à toute l'armée. Il combattit à Waterloo en qualité de major au l" régiment des grenadiers à pied de la garde, fut mis à la retraite en 1825, rappelé à l'activité en 1831 avec le grade de général de division, fait pair de France en 1838 et nommé en 1840 commandant en second de l'Hôtel des Invalides. Napoléon ni le nomma sénateur en 1852.
  • PETIT-BOURG, château du dép. de Seinë-et-Oise, commune d'Évry, à 5 k. N. O. de Corbeil, a appartenu à Lauzun, à Mme de Montespan, et aux tantes de Louis XVI. Ou y avait établi récemment une colonie agricole, qui a été abandonnée.
  • PETITE-PIERRE (La), ville d'Alsace-Lorraine. au pied du mont Altenbourg, à 15 kil. N. 0. de Sa-verne; 1037 h. Château fort. C'était jadis un comté important : en 1452, l'électeur palatin s'en empara, et depuis il passa aux comtes de Veldenz, cadets de cette maison, puis à la maison de Deux-Ponts.
  • PETITES-MAISONS (Les), maladrerie fondée à Paris vers la fin du xv" siècle pour les lépreux, rèedifiée en 1557 pour les mendiants de profession, les vieillards infirmes et les insensés, est devenu en ISO1 l'Hospice des Ménages (rue de Sèvres). Le nom de Petites-Maisons lui vint des chambres basses ou des loges dans lesquelles on enfermait les fous.
PETR       — 1469 —        PETIt
  • PÉTITION DES DROITS, célèbre requête présentée en 1629 à Charles I par les chefs du parti patriotique du parlement anglais. Onydemandaitle redressement de 4 abus : 1° contrainte à l'effet d'arracher des prêts pour le roi ; 2° arrestations et détentions illégales; 3° logement des gens de guerre; 4° jugements par cours martiales. Charles I parut y adhérer; néanmoins le retard qu'il mit à réaliser sa promesse donna lieu à de vives querelles et amena les 11 ans de gouvernement sans chambre (1629-40).
  • PETITOT (Jean), peintre de Genève, né en 1607, m. en 1691, excella dans la miniature. Il s'attacha au roi d'Angleterre Charles I, qui le chargea de faire des copies de tableaux de Van Dyck, vint en France avec lui et jouit quelque temps de la protection de LouisXIV; mais, après la révocation de l'Êdit de Nantes, il fut, comme calviniste, emprisonné au For-l'Êvêque et n'en sortit que quand on craignit pour ses jours. Bossuet avait tenté vainement de le convertir. Petitot est le créateur de la peinture sur émail : ses ouvrages se distinguent par une finesse de dessin, une douceur et une vivacité de coloris admirables. Le musée du Louvre possède une collection de ses émaux; elle a été gravée par Blaisot, avec notices, Paris, 1863, 3 v. in-4.
  • PETITOT (Cl. Bernard), né à Dijon en 1772, mort en 1825, secrétaire, puis membre du Conseil de l'instruction publique , a donné 3 faibles tragédies : la Conjuration de Pison, Géta et Caracalla, Laurent de Médicis, et une traduction des Tragédies d'Aljieri, 1802; mais il est surtout connu par une vaste collection de Mémoires relatifs à l'Histoire de France, en 56 vol., 1819-24, qui a été continuée par Monmerqué.
  • PETITOT (L.), statuaire, né à Pans en 1794, m. en 1862, était gendre de Cartellier. Il fut envoyé à Rome en 1814, et ne cessa, depuis son retour, de produire des œuvres remarquables, entre autres la statue colossale de Louis XIV, en pied, à Caen, la statue équestre du même roi, dans la cour d'honneur de Versailles, les villes de Lyon et de Marseille, pour la place de la Concorde, les quatre statues allégoriques du pont du Carrousel, le monument du roi de Hollande Louis-Bonaparte, à St-Leu. 11 était membre de l'Institut et professeur à l'École des beaux-arts.
  • PETIT-RADEL (Phil.), né à Paris en 1749, mort en 1815, chirurgien aux Invalides, avait été chirurgien-major à Surate. Il fut nommé en 1782 professeur de clinique chirurgicale à l'École de Médecine de Paris. C'est lui qui a rédigé le Dictionnaire de chirurgie de l'Encyclopédie méthodique, 1790.
  • PETIT-RADEL (François), frère du préc, 1756-1836, se fit recevoir docteur en Sorbonne, fut vicaire général du Couserans, émigra en 1791 en Italie, où il se livra à l'étude des antiquités, revint en France en 1800, exposa des idées neuves sur les constructions pélas-giques en Italie, fut reçu en 1806 membre de l'Institut (Inscriptions et Belles-Lettres), et attaché vers la même époque à la bibliothèque Mazarine. II se consacra spécialement à l'étude des monuments pélas-giques. On lui doit, entre autres ouvrages, de savantes Recherches sur les monuments cyclopéens, des Mémoires sur les origines des plus anciennes villes d'Espagne, un Examen de la véracité de De-nys d'Halicarnasse concernant l'authenticité des colonies pélasgiques en Italie; un Examen des syn-chronismes de l'histoire primitive de la Grèce, 1827. Il a légué à la bibliothèque Mazarine une collection de modèles représentant les ruines des principaux monuments pélasgiques de la Grèce et de l'Italie.
  • PÉTRA, auj. Karak ou Sélah, v. d'Arabie, entre la mer Rouge et la mer Morte, appartint d'abord aux Iduméens, puis aux Nabathéens, et fut le ch.-l. de l'Arabie Pétréeautempsde l'empire Romain. C'était l'entrepôt du commerce avec l'Arabie. Elle devait son nom à sa situation sur un rocher (petro).
  • PÉTRARQUE (François), célèbre poète italien, né en 1304 à Arezzo. Son père, ardent guelfe et ami de Dante, ayant été banni de Florence où il occupait un emploi, vint se fixer avec lui à Avignon où résidaient alors les papes, et l'envoya étudier le droit à Montpellier et à Bologne ; mais cette étude avait peu d'attrait pour le jeune Pétrarque. Devenu en 1324, par la mort de son père, libre de suivre ses penchants, il se voua tout entier aux lettres et à la poésie, et revint habiter Avignon. C'est là qu'il vit en 1327 la célèbre Laure (de Noves), pour laquelle il conçut un amour qui dura autant que sa vie, mais qui resta toujours sans espoir. Il entra alors dans l'Eglise, voyagea pour se distraire, visita la France, les Pays-Bas, puis vint s'enfermer dans la solitude de Vaucluse, auprès d'Avignon.,, Il exhalait sa passion dans des vers qui lui firent bientôt une réputation universelle. En 1335, le pape Benoît XII lui conféra des bénéfices qui lui assuraient une existence honorable; en 1341, il fut appelé à Rome pour y recevoir au Capitole la couronne lauréale décernée au premier poète de l'époque ; en même temps, le roi de Naples, Robert, admirateur de son génie, lui donnait le titre de son aumônier ordinaire ; le souverain de Parme le fixait auprès de sa personne avec le titre d'archidiacre de l'église de Parme. A partir de cette époque, Pétrarque fut honoré de diverses missions politiques : il fut chargé par les Romains d'aller à Avignon presser Clément VI de rétablir à Rome la résidence des papes (1342); par Clément VI lui-même de faire valoir les droits du St-Siége à la régence de Naples; par Louis deGonzague, seigneur de Mantoue, d'intercéder auprès de l'empereur Charles IV pour qu'il rendit la paix à l'Italie: par les Vis-conti, seigneurs de Milan , de réconcilier Gênes et Venise, puis d'aller en France féliciter le roi Jean II sur sa délivrance. Ce dernier prince tenta vainement de le retenir auprès de lui. Vers le même temps, Florence le réintégrait dans le droit de cité qu'avait perdu son père, et lui offrait la direction de son Université; mais il refusa cet honorable poste. Au milieu de ses succès, Pétrarque avait appris la mort de Laure, enlevée par la peste de 1348 : cette perte lui inspira de nouveaux chefs-d'œuvre. Après avoir longtemps vécu à la cour des princes d'Italie, qui le recherchaient à l'envi, Pétrarque voulut passer ses dernières années dans la retraite. Il se fixa à Venise, et fit don à cette ville de sa bibliothèque (1362) ; il fut en reconnaissance logé dans un palais aux frais de la république. Il mourut en 1374 à Arqua, bourg voisin de Padoue ; il avait été frappé d'apoplexie dans sa bibliothèque ; on le trouva la tête penchée sur un livre. Les ouvrages les plus célèbres de Pétrarque sont ses poésies italiennes , qui se composent principalement de sonnets, de canzoni ou odes, de rime ter%e; on y trouve une grâce, une délicatesse de sentiments inimitables. Il a aussi laissé des lettres, des poésies latines, parmi lesquelles on remarque des églogues et le poème épique de l'Africa (où il chante les deux guerres puniques), et de remarquables traités de philosophie morale (entre autres : Deremediisutriusque fortunes ;De ignorantia sui ipsius et multorum, contre Aristote). Pétrarque était un ami ardent de la littérature ancienne : il a puissamment contribué à faire renaître en Italie, et par suite en Europe, le sentiment et l'admiration de l'antiquité classique; il prit toutes sortes de peines pour rassembler et conserver des manuscrits; on lui doit la découverte des Institutions oratoires de Quin-tilien, d'une partie des lettres et des Discours de Ci-céron; il possédait plusieurs manuscrits précieux qui se sont perdus. Considéré comme poète, Pétrarque exerça une grande influence sur la littérature italienne à ses débuts : il donna à la langue de la pureté, de l'élégance, de la fixité. L'édition la plus complète des OEuvresde Pétrarque est celle deBâle, 1581, in-fol. Ses poésies ont été souvent imprimées à part. Parmi les éditions récentes , les plus estimées sont celles de Rome, 1821, avec remarques de Tassoni, Mu-.\o, Muratori, et celle de Paris, donnée en 1822 par Biagioli, avec commentaires. Les PoeWesdePétrarque ont été trad. en prose par F. L. de Gramont, 1841, et en vers par F. de Montesquiou, 1843, E. Lafond, 1848, C. Du Mazet, 1848, etc. L'abbé de Sade a laissé des Mémoires sur Pétrarque, 1764-67; Delécluze a donné la Vie de P. écrite par lui-même, 1839.
PETT       — 1470 —        PEY-fl
  • PÉTRÉE (Arabie). V. ARABIE et PETRA.
  • PETREIUS (M.), lieutenant du consul Antorùus en 63 av. J.-C., battit Catilina à Pistoie, fut vaincu en Espagne par César en 49 et prit part aux batailles de Pharsale et de Thapse (48,46), dans lesquelles son parti fut vaincu. Après cette dernière défaite, Juba et lui s'entretuèrent pour échapper au vainqueur.
  • PETRETTO-E-BICCHISANO, commune de la Corse, ch.-l. de c, à 17 kil. N. de Sartène; 908 h.
  • PÉTRIKAU,v.de Pologne,ch.-I. d'obwodie, à 110 k. E. deKalish; 5000 h. Cour d'appel, coll. de Piaristes.
  • PETROBRUSIENS OU HENRICIENS V. HENRI.
  • PETROCORH, peuple de la Gaule, entre leslcmo-tn'ces, les Biluriges Vkisci, les Nitiobrigcs, avait pour ch.-l. Petrocorii ou Vesuna, auj. Périguevs. Il fut compris par les Romains, d'abord dans la Celtique, puis dans l'Aquitaine seconde. Le pays qu'il occupait forme le Périgord actuel.
  • PÉTRONE, E. Petronius Arbiter, écrivain latin du i"s., natif de Marseille, futproconsulenBithyniesous Claude, et devint un des favoris de Néron, qui lui donna le titre à.'Arbiter elegantiarum (intendant des plaisirs) : mais, ayant été soupçonné d'avoir pris part au complot de Pison, il fut arrêté et forcé de s ouvrir les veines à Cumes (67). Bien qu'Épicurien, il montra la plus grande sérénité dans ses derniers moments.Ona sous sonnomun pamphlet satirique intitulé Satyricon, mêlé de prose et de vers, dans lequel on trouve, avec des tableaux beaucoup trop nus des mœurs du temps, quelques beaux morceaux, entre autres le Festin de Trimalcion, le conte de la Matrone d'Éphèse, et un épisode célèbre sur la Guerre civile de César et de Pompée, en vers. On présume qu'il se trouve dans cet ouvrage de nombreuses allusions à Néron, dont Pétrone voulait peindre les débauches et le manque de goût; cependant le personnage de Trimalcion s'appliquerait mieux à Claude. On a prétendu que l'auteur aurait en mourant adressé ce pamphlet à Néron lui-même; mais rien de moins certain. L'ouvrage de Pétrone ne nous est parvenu qu'incomplet; un manuscrit découvert en 1663 à Trau enDalmatie (auj, à la Bibliothèque impériale de Paris) a permis de comble» plusieurs lacunes. Les meilleures éditions de Pétrone sont l'édition Variorum, Amst., 1677, et celles de Burmann, 1709 et 1743, et de C. Anton, Leips., 1781. Il a été irad. en français par Durand, 1803, Héguin De Guérie, 1834 (dans la collection Panckoucke), etBaillart, 1850 (collect. Nisard). Le poème de la Guerre civile a été imité en vers par J. N. De Guérie, 1799.
  • PÉTRONILLE (Ste), appelée aussi PERONELLE ou PERIME, vierge, vivait à Rome du temps de S. Pierre, dont on l'a regardée sans fondement comme la fille, et y subit le martyre. On l'honore le 31 mai.
  • PETROPAYLOSK. V. AVATCHA.
  • PETROPOLIS, nom latinisé de St-Pétersbourg.
  • PETROZAVODSK, v. delà Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt d'Olonetz, sur la riv. occid. du lac Onega, à 400 k. N. E. deSt-Péterbourg; 9000 hab. Courcri-niinelle, cour d'appel, gymnase. Fonderie de canons et de boulets; fabriques de poudre.
  • PETTAU, i'etovin en latin, v. de Styrie, sur la r. s. de la Diave, à 30 kil. S. E. de Marbourg; 2500 hab. Maison d'invalides. —Ottokar III, margrave de Styrie, y battit les Hongrois en 1042.
  • PETT Y (Guillaume), savant anglais, nô en 1623 à Rumsey (Hampshire), m. en 1687, exerça et enseigna la médec'ne, s occupa d'économie politique, de construction maritime et d'arts mécaniques, acquit une grande fortune par son industrie et fut un des fondateurs de la Société royale de Londres. Membre du parlement sous Cronwell, il n'en' sut pas moins se faire bien venir de Charles II et reçut de lui le titre decomte de Kildare; il est la tige des lords Shelburne et des marquis de Lansdowne. On a de lui entre autres écrits : Traité des taxes et contributions, 1662; Essaisur lamulliplicalionde l'cspècehumaine 1686; Arithmétique politique, 1690.

[modifier] PEU

  • PEUCER (Gaspar), ami et gendre de Mélanchthon, né en 1525 à Baulzen, m. en 1602, enseigna les mathématiques et la, médecine à "Wittemberg, fut emprisonné par ses coreligionnaires en 1574 pour avoir répandu les doctrines des Sacramentaires, né recouvra la liberté qu'au bout de 11 ans et se retira dans les États du prince d'Anhalt. Il a publié lés œuvres de Mélanchthon (Wittemberg, 1562), et a lui-même beaucoup écrit, sur l'astronomie, la médecine, l'histoire, etc. Ses ouvrages les plus curieux sont un Traité de la divination, en latin (Wittemb., 1552), et l'Histoire de sa captivité, Zurich, 16Q5.
  • PEUCÉTIE, Peucctia, région de l'Italie.anc, sur l'Adriatique et le revers N. E. de la Messapie, entre l'Apulie propre etl'Iapygie, avait pour villes principales Barium, Kudies, Bgnatie. Ses habitants se nommaient Peucètes et Pédicules. Ils tiraient leur nom de Peucetius, un des fils de Lycaon, roi d'Arcadie.
  • PEULS (États). Y. 3PEMA.TAHS et SÉNÉ.GAÏÎBIE.
  • PEURBÀCH (George), Purbachius, astronome, né en 1423 à Peurbach, près de Linte (Autriche), m. en 1461, a laissé une Théorie des planètes (en latin), Venise, 1490, et des Tables d'éclipsés pour les années 1650-61. Regiomontanus était son disciple.
  • PEUTINGER (Conrad), savant antiquaire, né à Augsbourg en 1465, m. en 1547, était membre du sénat d'Augsbourg.Ildevint secrétaire de cette assemblée en 1493, etfut chargé de plusieurs missions importantes auprès des empereurs Maximilien I et Charles-Quint. Il consacra ses loisirs aux lettres, forma une belle bibliothèque, qu'il ouvrit au public, contribua puissamment à. la publication des meilleurs auteurs latins et allemands, et composa lui-même plusieurs ouvrages, entre autres : Romanse vetustatis fragmentain Augusta Yindélicorumreperla, Augsb. 1505; Sermones convivales de Germanise antiquitati-bus, 1530.11 est surtout connu par la carte de l'empire romain qui porte son nom, la Table de Peutinger {Tabula Peutingeriana), dite aussi Tablé Théodo-sienne, l'un des monuments les plus précieux de l'antiquité. Cette carte, où. sont tracées toutes les routes militaires de l'Empire, fut, à ce qu'on croit, exécutée à Constantinople vers 393, sous Théodose le Grand: selon d'autres, elle remonterait à l'an 222 oii même à l'an 161; elle fut découverte à Spire vers 1600, dans une bibliothèque fort ancienne, par Conrad Celtes, qui la légua à Peutinger ; celui-ci se proposait de la publier quand il fut surpris par lamort, et elle ne parut qu'en 1598, à Venise, parles soins de Marcus'Welser et de l'imprimeur Balthasar Moretus. Elle a été réim-priméeavecdeprécieux éclaircissements par Scheyb, Vienne, 1753; par Christianopulus, lési, 1809; par C. Mannert, Leips., 1824; par Fortia d'Urban, Par., 1845 ; par Ern. Desjardins, 1869, L'original est conservé à la Bibliothèque impériale de Visjinô.
  • PEVENSEY, v. d'Angleterre (Sussex), près de la Manche et autrefois sur cette mer, à 20 kil. O. S. O. d'Hastings. Ancien château fort près duquel débarqua, dit-on, Guillaume le Conquérant.


[modifier] PEY

  • PEYCHAWER ou PEICHAOCER, Peshawer en anglais, v. de l'Inde anglaise (Pendjab), ch.-l.deprov., sur un petit affluent de l'Attok, à 220 k. E, S. E. de Kaboul et à 8 k. O. d'Attokjenv. 60000 hab.Cette ville, fondée par Akbar, était précédemment comprise dans l'Afghanistan et était la capit. d'un petit roy. de son nom. —Là prov. de P., à. l'O. du Sindh, s'étend sur l'une et l'autre rive du bas Attok. On croit que c'est la Peucéliotide d'Amen.
  • PEY-HO (le), fleuve de la Chine, sort de la Mongolie, coule au S. E.. passe près de Pékin et se jette dans le golfe de Temli, après 450 kil. de cours. L'entrée en fut forcée le 20 mai 1858 et le 21 août 1860, par la flotte anglo-française.
 PEYR  — 1471 — PEZR
  • PEYRARD (Fr.), mathématicien, né en 1760, m. en 1822, professa les mathématiques spéciales au lycée Bonaparte, fut en même temps bibliothécaire de l'École Polytechnique et remplit sous l'Empire diverses missions scientifiques en Italie. Il tomba dans la misère par l'effet de son inconduite, et mourut à l'hôpital. Outre quelques ouvrages originaux, auj. oubliés, Peyrard a donné des traductions françaises des Œuvres d'Archimède (1807,in-4), et i'Eu-clide (1814-18, 3 v. in-4, avec le texte grec, la trad. latine et des notes) : ces traductions sont les plus complètes et les meilleures que l'on possède.
  • PEYRE (Marie Joseph), architecte, né à Paris en 1730, m. en 1785, se fit remarquer par un style ferme et une grande hardiesse de conception, et opéra dans son art une révolution analogue à celle que Vien effectuait dans la peinture. C'est lui qui construisit, avec de Wailly, la belle salle de YOdéon. Il fut nommé contrôleurdesbâtiments de la couronneetfutad-mis en 1767 à l'Académie d'architecture. Ses OEu-vres d'architecture forment 1 vol. in-fol., 1795. — Ant. P., son frère, 1739-1823, avait étudié la peinture avant de se consacrer à l'architecture. Il remporta en 1763 le grand prix de Rome, fut'à son retour d'Italie nommé contrôleur des bâtiments du roi à Fontainebleau et à St-Germain, et entra en 1777 à l'Académie d'architecture. Il se distingua par une connaissance profonde de la perspective. Son chef-d'œuvre est le palais de l'électeur de Trêves, à Co-blentz. Il a publié les OEuvres d'architecture de son frère (1795) et a donné lui-même un recueil du même genre (1819). Il est un des chefs de l'école qui prend l'antique pour modèle; il forma d'illustres élèves, entre autres Fontaine et Percier. — Ant. Marie P., fils de Marie Joseph, 1770-1843, exécuta de grands travaux de restauration au Palais de justice. On lui doit aussi l'ancienne salle delaGaîté, auj. détruite, et l'Ecole vétérinaire d'Alfort.
  • PEYREHORADE, ch.-l. de c (Landes), sur la Gave de Pau, à 22 k. S. de Dax;2516 h. Pierre de taille, bois pour la marine.
  • PEYRELEAU, ch.-l.dec (Aveyron), à 15 kil.N.E. de Milhau; 356 hab. Bonneterie, bestiaux.
  • PEYRIAC-MINERVOIS, ch.-l. de c(Aude),à22 k. X. E. de Carcassonne; 1288 hab. Vins.
  • PEYROLLES,ch.rl. de c. (Bouches-du-Rhône), à 21 k. N. E. d'Aix, sur la r. g. de la Durance; 1260h. Jadis fortifiée : reste de tours; grotte à stalactites.
  • PEYRON (J.Fr.),peintre, né à Aix en 1744, m. en 1815, étudia surtout les œuvres de Poussin, remporta le grand prix et préluda à la réforme que Gérard opéra peu après. Il fut admis en 1783 à l'Acad. de peinture et nommé en 1785 directeur des Gobelins. Parmi ses tableaux, on remarque Cimon se dévouant à la prison pour obtenir l'inhumation de son père, Persée aux pieds de PaulrÉmile, la Mort de Socrate, la Mort de Sénèque, Curius et les Samnites.
  • PEYRONNET (Charles, comte de), homme politique, né à Bordeaux en 1778, m. en 1854, appartenait à une famiàle royaliste. Il était avocat à Bordeaux en 1815 rayant eu occasion, lors du passage de la duchesse d'Angoulême, de faire preuve de dévouement, il avança rapidement sous la Restauration, fut nommé successivement président du tribunal de Bordeaux, procureur général à Bourges, puis à Rouen et à Paris, et fut appelé en 1821 au ministère de la justice. Il y resta jusqu'en 1828, et ne craignit pas de proposer les mesures les plus impopulaires : loi sur la presse, loi du sacrilège, rétablissement de la censure, licenciement de la garde nationale, modi ficalion du jury; il fut en récompense créé comte. Écarté des affaires lors de l'avènement du ministère conciliateur de Martignac, il y fut rappelé en 1830, tint le portefeuille de l'intérieur dans le ministère Polignac et signa les ordonnances inconstitutionnellesqui provoquèrent la révolution de Juillet. Condamné, comme ses collègues, par la Cour de Pairs, à une prison perpétuelle et enfermé au fort de Ham, il fut rendu à la-liberté en 1836. On a de lui les Pensées d'un prisonnier, 1834, et une Hist. des Francs, 1835.
  • PEYRUIS, ch.-l. dec (Basses-Alpes), sur lar.dr. de la Durance, à 19 kil. N. E. de Folcalquier; 774 h.
  • PEYSSONEL (Ch. de), né à Marseille en 1700, m. en 1757, fut secrétaire d'ambassade à Constantinople, eut part à la rédaction du traité de Belgrade (1735) et devint consul général à Smyrne. Dans ce poste, il parcourut l'Asie-Mineure en connaisseur érudit et en rapporta des marbres précieux, dont il fit don au cabinet du Roi. Il fut élu en 1747 associé de l'Académie des inscriptions. Outre plusieurs Mémoires, on a de lui la relation deses Voyages auLevant.—SonfiIs,nommé aussi Charles, 1727-90,fut après lui consul général à Smyrne. Il a laissé des Observations historiques et géographiques sur les peuples qui ont habité les bords du Danube et du Pont-Euxin, 1764, et un Traité sur le Commerce de la mer Noire, 1787. —Ant. de P., frère du 1er Charles, médecin à Marseille-, et l'un des fondateurs de l'Académie de cette ville, était uu naturaliste distingué : on lui doit des Observations sur le corail (1756), dans lesquelles il a le premier décrit le zoophyte auquel on doit ce précieux produit.


[modifier] PEZ

  • PEZ (dom Bernard), bénédictin, né en 1683 àlps (Basse-Autriche), m. en 1735, entra à l'abbaye de Mœlck et en devint vicaire et bibliothécaire. On a de lui: Thésaurusanecdotorum, Augsbourg, 1721-29, 6 vol. in-fol., recueil qui fait suite au Thésaurus de D. Martène, et qui renferme de riches matériaux pour l'histoire de l'église d'Allemagne; Bîbliotheca asceti'ca, Ratisbonne, 1723-40,12 vol. in-4.—Son frère, dom Jér. Pez, aussi bénédictin, a publié Scriptores rerum Austriacarum, Leipsick, 1721-25,2 v. in-f.
  • PEZAY (Alexandre MASSON, marquis de), né à Versailles en 1741, m. en 1777, fut d'abord officier da mousquetaires et se fit quelque renom par de petits vers dans le goût de Dorât. Chargé de donner des notions de tactique au dauphin (Louis XVI), il s'insinua dans l'intimité de ce prince et eut, dit-on; une grande part à la chute de Terray et à l'élévation de Necker, mais il ne tarda pas à faire l'important et fut éloigné de la cour par une place d'inspecteur général des côtes. II mourut dans sa terre de Pezay à 36 ans. On a réuni ses poésies sous le titre à!OEuvres agréables et morales, Liège, 1791; on y distingue la i!îo-sière de Salency, pastorale, avec musique de Grétry, 1774. On a en outre de Pezay une trad. en prose de Catulle, Tibulle et Properce, peu estimée, et les Campagnes de Maillebois en Italie (en 1745et46), 1775.
  • PÉZENAS, Piscennse, ch.-l. de c (Hérault), sur lar.dr. de l'Hérault, à 22 k. N. E. de Béziers; 7204b. Ville assez bien bâtie; vieux.château, salle de spectacle. Trib., collège. Industrie active et variée : lainages, chapeaux, produits chimiques, vert-de-gris esprits, eaux-de-vie, filatures, teintureries, etc. Commerce de vins, eau-de-vie,fruits secs, câpres, etc. Le prix des eaux-de-vie sur cette place sert de mercuriale à toute l'Europe. — Ane cité des Tectosages, Pézenas était déjà célèbre sous les Romains par se3 laines. Elle devint au moyen âge une seigneurie ; fut achetée par S. Louis en 1261, érigée en comté par la roi Jean en 1361 en faveur de Charles d'Artois, et passa plus tard dans les maisons de Montmorency, de Condé et de Conti.
  • PÉZENAS (Esp.), savant jésuite, né en 1692 àAvi-gnon, m. en 1776, enseigna l'hydrographie à Marseille et cultiva l'astronomie. On a de lui : Éléments et pratiques du Pilotage, VAstronomie des marins, Théorie et pratique du jaugeage. Il a en outre traduit de l'anglais plusieurs ouvrages scientifiques.
  • PEZRON (Yves), de l'ordre des Bernardins, né à Hennebont en 1640, m. en 1706, s'est occupé avec succès d'histoire et de chronologie. On a de lui : ï'Antiquité des temps défendue et rétablie, Paris, 1687 (il y soutient qu'il s'est écoulé plus de 5000 ans jusqu'à l'avènement du Messie); 1Histoire évangélique confirmée par la judaïque et la romains, 1696 (il y ! a joint une dissertation où il soutient que J.-C. est ; mort l'an 29 et non l'an 33 de l'ère vulgaire); Anti-, quité de la nation et de la langue des Celtes, 1703.
PFIN       — 1472 —        MIAL


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