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Projet:Bouillet/OCR/E/EL - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/E/EL

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[modifier] EL

  • ÉLA, roi d'Israël, filsdeBaasa, monta sur le trône l'an 919 av. J.-C, et périt dès l'année suivante, assassiné par Zamri, un de ses officiers.
  • ËLAGABALE. V. HÉLIOGABALE.
  • ÉLAMITES, anc peuple de l'Asie qui tiraitson nom et son origine d'Élam, fils aîné de Sem. Les Perses prétendaient être issus d'Élam; l'Écriture confond souvent en effet les Elamites avec les Mèdes et les Perses. Les Elamites habitaient un pays qu'on appelait Êlymaïde, du nom d'Ëlymais, leur ville principale (Y. êlymaïde). Au temps d'Abraham, ils avaient pour roi Chodorlahomor. _

ËLAPHEBOLION, 9° mois de l'année athénienne, tirait son nom des Élaphébolies, fêtes qu'on célébrait en l'honneur de Diane et dans lesquelles on immolait un cerf (liaopoç) à cette déesse. Il avait 30 jours et répondait à la 2e moitié de fév. et à la lr<,de mars.

  • EL-ARJCH, château-fort d'Egypte. Y. ARICH.
  • ÉLATÉE, Elatea, auj. Elefta, v. de l'anc Phocide, la plus importante du pays après Delphes, était située au N. près du Céphise, et avait un temple d'Es-culape fort célèbre. C'était la clef d'un défilé conduisant de Thessalie en Béotie.'Xerxès s'en empara en 480 av. J.-C., et la détruisit. Philippe la prit l'an 338 av. J.-C,un peu avant 1, bataille de Chéronée. Titus Flaminius s'en empara au nom des Romains.
  • ELA VER, riv. de Gaule, auj. l'Allier.
  • ELBE, Albis, grand fleuve d'Allemagne, naît en Bohême, sur les confins de la Silésie, dans le Rie-sengebirge; parcourt la Bohême, la prov. d'Anhalt, le roy. de Saxe, les prov. prussiennes de Brandebourg, de Saxe, le Hanovre; passe à Kœnigin-graetz,Leitmeritz, Dresde,Torgau,Wittenberg, Mag-debourg, Lauenbourg, Hambourg, Altona, Stade, Glûckstadt; reçoit à gauche la Moldau, l'Eger, la Mulde, la Saale'; à droite l'Elster Noir, le Havel; et, après un cours de 900 kil., tombe dans la mer du Nord, près de Cuxhaven.
  • elbe (ile d'), Ilva, plus anciennement Mthalia, île de la Toscane, dans la Méditerranée, vis-à-vis de Piombino,dont elle est séparée par un canal de 10 k., à 48 k. S. E. de la Corse ; elle a 26 k. de long sur 10 delarge; 18000h Villes princ.,Porto-Ferrajo,ch.-l.; Rio-Ferrajo et Porto-Longone. Climat agréable; mines de fer célèbres, aimant, plomb, or, argent (qu'on n'exploite plus); marbre, amiante, ardoises, etc. Bons vins, pastèques, fruits, chênes-liéges, etc. — Les Romains eurent des établissements dans l'île d'Elbe pour l'exploitation de ses mines. Au XIe s., elle appartenait aux Pisans: elle fut ensuite possédée tour à tour par les Génois, les Lucquois, les Espagnols, et enfin par les rois de Naples. Le traité d'Amiens l'assura à la France en 1802. Napoléon l'annexa successivement au roy. d'Étrurie, à la principauté de piombino, et enfin à l'empire français. En 1814, les alliés la cédèrent en toute souveraineté à Napoléon qui venait d'abdiquer, et il y résida depuis le 3 mai 1814 jusqu'au 26 février suivant : c'est de là qu'il partit pour rentrer en France. En 1815, l'île d'Elbe fut donnée à la Toscane.
  • ELBÉE (giuot d'), général vendéen, né en 1752, àDresde, de parents français, a-aitétélieutenant de cavalerie dans l'armée française avant laRévolulion. Il se mit en 1793 à la tête des paysans de Chollet et de Beaupréau, servit d'abord sous Cathelineau, fut reconnu pour généralissime après la mort de ce chef, battit les Républicains à Coron et à Beaulieu, mais n'éprouva plus depuis que des revers : battu à Luçon, blessé à Chollet, il fut pris dans l'île Noirmoutiers et fusillé. Il était brave et pieux, mais peu capable. On le surnommait le général la Providence., parce qu'il avait coutume de dire en allant au combat : <t Mes enfants, la Providence nous donnera la victoire. »
  • ELBERFELD, v. des États prussiens (Westphalie), à 27 k. E. de Dusseldorf; 45000 h. Chemin de fer pour Dusseldorf et Dortmund. Trib. de commerce, bourse. Cette v. est, avec la ville contiguë de Bar-men, un des grands centres, industriels de l'Allemagne : fabriques de velours, dentelles, coutils, siamoises, soieries, rubans, toiles peintes, teintureries en rouge de Turquie, etc.
  • ELBEUF, Elbovium, ch.-l. de c (Seine-Inf.), à 21 k. S. O. de Rouen et à 126 de Paris, sur la r. g. de la Seine et sur le Puchot, dont les eaux sont excellentes pour la teinture; 20692 hab. Trib. de commerce, chambre consultative des manufactures. El-beuf est une des villes de France les plus célèbres pour la fabrication du drap : elle rivalise avec Lou-viers et Sedan. Cette fabrication, déjà florissante, au xvi* s., y fut encouragée au xvn° par Colbert; mais la révocation de l'édit de Nantes en arrêta les progrès. pendant près d'un siècle.— Elbeuf fut érigée en comté par Philippe VI en 1338 pour Guill. d'Harcourt; elle échut à la maison de Lorraine en 1554, et fut dès lors érigée en marquisat : René de Lorraine, V fils de Claude, duc de Guise, prit le 1er le titre de marquis d'Elbeuf et fut la tige de cette nouvelle maison : il mourut en 1566. Le marquisat fut érigé en duché-pairie pour son fils Charles I en 1582. Le fils de celui-ci, Charles II, épousa en 1619 un fille légitimée de Henri IV et de Gabrielle, et prit part à des intrigues qui le firent disgracier.— Emmanuel Maurice, petit-fils de Charles II, duo d'Elbeuf, 1677-1763, prit du service en Allemagne et en Italie : il possédait près de Naples le château de Portici et fit faire les fouilles qui amenèrent la découverte d'Herculanum. — A sa mort le titre de duc d'Elbeuf passa dans la branche d'Harcourt ou d'Armagnac, issue d'un frère de Charles II. Le dernier personnage qui ait porté ce titre est Charles-Eugène (1754-1825), plus connu sous le nom de prince de Lambesc. V. lambesc.
  • ELBING, v. des Etats prussiens (Prusse), à 53 k. S. Ë. de Dantzick, sur la riv. d'Elbing, près de son embouch. dans la Baltique; 22000 hab. Ville industrielle : toile à voiles, cuirs, futaines, draps, cotonnades, soude, bleu de Prusse, amidon, savon, tabac, chapeaux. Chantiers de construction. Cette v. doit son origine à une forteresse bàtieen 1237 par les Chevaliers Teutoniques. Elle se mit sous la protection de la Pologne en 1454 et passa à la Prusse en 1772
  • EL-BOSTAN, v. de .Turquie. Y. bostan (el-).
  • ELBOURZ ou ELBROUZ, grande mont, de l'Asie, dans la chaîne du Caucase, entre la JUingrélie et la Petite-Abasie, à 220 kil. N. O. de Tiflis; par 43° 21' 30" lat. N., et 40° 5' 14" long. E.;5(i46m de haut.
  • Y. ALBORDJ et CAUCASE.
  • ELCHE, Ellice, v. d'Espagne, à 20 k S. O. d'Ali-cante; 17 400 h. Savon, spartene. Grand commerce de dattes. Florissante sous les Romains, saccagée par les Sarrasins, reprise par les Chrétiens en 1265.
  • ELCU1NGEN, vgede Bavière (Danube), sur le Danube^ 9 kil. N. E. d:Ulm;800 hab. Ane abbaye de Bénédictins fondée vers 1128. Ney y remporta sur les Autrichiens, le 14oct. 1805, unegiande victoire, qui lui valut le titre de duc d'Elchingen.
ÊL-EC                     — 594 —                    ÊLÉO
  • ELDON (John scott, comte d'), vicomte d'En-combe, né en 1751, mort en 1838, était fils d'un simple marchand de charbon de Newcastle-sur-Tyne et parvint k force de travail et de patienceaux emplois les plus élevés. Il se fit connaître des 1772 par un Essai sur l'utilité et l'inconvénient des voyages, qui fut couronné à l'Université d'Oxford, fut reçu avocat en 1776, fut nomîné conseiller du roi en 1783, attomey général en 1788, puis chef des plaida-communs (1793), pair d'Angleterre (1799), et remplit les fonctions de lord chancelier de 1801 à 1827. Tory exalté, il combattit opiniâtrement la réforme parlementaire et l'émancipation des Catholiques. C'est lui qui dirigea les poursuites dans le procès delà reine Caroline.
  • ELDORADO, c.-à-d. le Pays d'or, pays-ïmaginaire de l'Amérique du Sud, que l'on supposait situé entre l'Orénoque et le fleuve des Amazones-, près du lac Parima. Un Espagnol, nommé Martinez, qui prétendait l'avoir découvert, lui avait donné le nom d'Eldorado à caus8 de l'immense quantité d'or et de métaux précieux qu'il disait avoir vusdans Manoa, capit. prétendue de cette contrée. Cette fable fut surtout accréditée par Orellana, compagnon de Pizarre. Malgré les recherches d'une foule de voyageurs, cette merveilleuse contrée est toujours restée introuvable. Toutefois, les découvertes récentes des trésors de la Californie semblent l'avoir réalisée ailleurs.
  • ÉLEATES ou ÉLÉATIQUES, secte de philosophes grecs, fondée à Ëlée dans la Grande-Grècepar Xéno-phane, niait l'autorité des sens et de l'expérience pour n'accorder de crédit qu'à la raison; regardait par suite comme impossibles tout changement et toute diversité, réduisait tout à un être unique et immuable, et tombait ainsi dans le panthéisme. Les principaux philosophesdecetteécole étaient Xénopnane, Parménide. Zenon d'Elée, Mélissus de Samos. Mul-lach. a publié Fragmenta Eleaticorum, à la suite d'Océllus Lucanus, Berlin, 1846. On étend quelquefois le nom i'Éléatiques aux philosophes atomistiques, parce qu'on suppose que Leu-cippe, leur chef, séjourna à Élée et y eut pour maître Parménide. On distingue alors les É. physiciens ou atomistiques, et les É. métaphysiciens ou panthéistes.
  • ÊLÉAZAR, c-à-d. quia l'appui de Dieu, nom de plusieurs Juifs, dont les plus connus sont: 1° un frère de JudasMachabée,qui combattit courageusement contreAntioohus Eupator, et périt sous un éléphant qu'il venait d'éventrer en s'eflbrçant de faire le prince prisonnier (F. machabée); — 2° un grand prêtre, fils d'Onias et frère de Simon le Juste, auquel il succéda : d'est lui, dit-on, qui envoya les Septante à Ptolémée Philadelphe ; —3° un saint vieillard qui, sous Antiochus Épiphane, aima mieux périr que de manger la chair de poro.
  • ËLÉAZAR (S.). F. ELZÉAR.
  • ÉLECTEURS De l-'empire, priDces d'Allemagne auxquels appartenait le droit d'élire les empereurs. Apres l'extinction de la race carlovingienne en Allemagne, aux" siècle, l'empire devint électif. Le nombre des électeurs, d'abord illimité, fut, verslexiu's., réduit à sept, savoir, les archevêques de Mayence, de Trêves et de Cologne; les ducs du Palatinat, de Brandebourg et de Saxe, et le roi de Bohême. La Buile d'or, donnée par Charles IV en 1356* confirma ces sept électeurs dans le droit de choisir l'empereur ; cependant la Bohême fut plus tard privée du droit d'élection, ainsi que le Palatinat, qui fut remplacé par la Bavière. Par le traité de Westphalie, en 1648, le Palatinat recouvra ses droits. En 1692, la maison de Brunswick-Lunebourg fut élevée à l'électorat. En 1777, l'électorat de Bavière cessa par l'extinction de la famille régnanteet fut réuni au Palatinat. Cet état de choses subsista, sauf l'addition des électeurs de Bade tt deHesseen 1803, jusqu'à la dissolution de l'empire en 1806. En 1814, on rétablit un instant le système de3 électorats, mais la création de la Confédération germanique les abolit définitivement. Toutefois le prince de Hesse-Cassel continua à porter le titre d'électeur, quoiqu'il n'y eût plus rien à élire. F. Allemagne. Lors de l'organisation de l'empire français, on créa un Grand électeur, chargé de convoquer les collèges électoraux et le Corps législatif. Joseph Bonaparte fut investi de cette dignité.
  • ELECTRE, sœur d'Oreste, le sauva de la fureur d'Ëgislhe après le meurtre d'Agamemnon, leur père,et l'aida à le venger. Ella épousa Pylade, l'ami de' son frère. Eschyle, Sophocle et Euripide chez les- * Grecs, Crébillon et Longepierre chez nous ont mis sur la scène les aventures de cette princesse.
  • ELECTRYON, roi de Mycènes, père d'Alemène et beau-père d'Amphytrion. F. amphitryon. .,.
  • ÉLEE, Elea, Veha, auj. Castel-a-Mare dell(tBrue-' ca, v. d'Italie (Lucanie), sur la mer Tyrrhémenne, à l'embouch. du ruisseau dit Hélès, fut. fondés' par les Phocéens en 536 av. J.-C., s'enrichît par le commerce et la navigation, et donna le jour à deux: philosophes célèbres, Parménide et Zenon d'Ëlée r chefs de l'école dite, éléatique.—V. de l'Asie-Mïneure-(Éolide), à l'embouch. du Calque, en face deLesbos
  • ÉLÉONORE DE GUYENNE, fille et Matière de Guillaume X, dernier duc d'Aquitaine, née en 1122, épousa, à l'âge de 15ans, Louis de France (Louis VII), et lui apporta en dot le duché de Guyenne, avec la Gascogne, la Saintonge et le Poitou. La légèreté de sa conduite et son goût pour les divertissements déplurent bientôt à Louis, La mésintelligence s'étant accrue pendant la 2e croisade, où Éléonore avait suivi son époux (1147), celui-ci obtînt le divorce; du concile de Beaugency (1152)'. Six semaines après, Éléonore épousait Henri Plantagenet, comte d'Anjou et duc de Normandie, depuis roi d'Angleterre sous la-nom de Henri II (1154), et par là faisait passer les riches provinces de l'Aquitaine sous la domination de l'Angleterre. Ce mariage ne fut pas plus heureux que le premier: ÊléonQre, jalouse de plusieurs dames de la cour, fit assassiner l'une d'elles, Rosemonde; en outre, elle jeta le trouble dans la famille royale, et souleva même les enfants contre leur père. Henri,. fatigué de sa conduite,, la fit enfermer dans un couvent (1173) ; elle ne sortit de sa prison qu'à l'avéno-ment de son fils Richard Cceur de Lion en 1.189. Elle fut chargée du gouvernement pendant l'absence de ce dernier, lors de la 3' croisade. Quelque temps-après le retour du roi, elle se retira dans l'abbaye de Fontevrault, où elle mourut en. 1203. C'est elle qui fit rédiger les-rôles d'ÏÏUrOn, curieux monument de la jurisprudence maritime de l'époque.
  • Éléonore de Provence, connue sous le nom de Ste Éléonore, fille de Raymond Bérenger IV, comte de Provence, épousa Henri III, roi d'Angleterre, et devint célèbre par sa piété. Après la mort de son époux (1272), elle se retira dans l'abbaye d'Ambres-bury, où elle mourut en 1292. On la fête le 1" juillet.
  • éléonore de GUZSA.N, dame espagnole, était veuve de don Juan de Velasço, lorsqu'elle inspira le plus violent amour à -Alphonse XI, roi de Castïlle, déjà marié à Constance de Portugal. Elle prit sur le roi le plus grand ascendant et jouit pendant 20 ans de-toute l'autorité d'une reine. Elle donna le jour à deux jumeaux, dont l'un régna depuis sous le nom de Henri de Transtamare. Apres la mort du roi (1350), elle fut arrêtée par les ordres de Constance, et malgré les efforts de ses fils, qui avaient pris les armes pour la sauver, elle fut étranglée à Séville, sous les yeux de cette princesse et du jeune roi son fils, Pierre le Cruel.
  • éléonore tellez, dame portugaise d'une grande beauté, était mariée à un seigneur du pays, don Juan d'Acunha, lorsque Ferdinand, roi de Portugal, en devint éperdument amoureux. Ce prince décida son mari à s en séparer. l'épousa et la proclama reine en 1371, malgré le mécontentement général. Eléonore fit mettre à mort ses ennemis, combla de libéralités ses partisans, eteut même l'impudence d'élever au faîte des honneurs don Juan Andeiro, avec lequel on l'accusait d'avoir un commerce criminel. Après la mort du faible Ferdinand (1383), bien qu'elle eût été nommée régente en l'absence d'enfants mâles, elle ne putse soutenir : son favori fut massacré-dans ses bras par l'infant don Juan, frère du feu roi, . et elle-même fut enfermée par son gendre, don Juan, roi de CastiUe, dans le monastère de Tordesillas, près de Valladolid., où elle mourut en 1405.
  • éléonore de CASTinE, fille de Henri II, roi de Castille, fut mariée en 1375 a Charles III, roi de Navarre. S'étant brouillée avec son époux, elle se retira en Castille, où elle excita quelques séditions contre Henri III, son neveu, qui y régnait. Celui-ci l'assiégea dans le château de Roa où elle avait réuni un parti puissant, la força de se rendre et la renvoya à son époux, 1395. Charles III la reçut avec bonté, et lui confia même la régence pendant un voyage qu'il fit à la cour de France en 1403. Elle mourut'en 1416.
ELEU                     — 595 —                     ELGI
  • éléonore d'autriche,fille de l'archiduc Philippe d'Autriche et de Jeanne de Castille, et sœur aînée de Charles-Quint, épousa en 1519 Emmanuel le Grand, roi de Portugal, et devint veuve dès 1521. En 1530, d'après une clause du traité de Cambrai, elle fut mariée à François I, et devint ainsi le gage de la ré-conciliation'entre la France et l'Autriche. Le crédit delà duchesse d'Étampes, maîtresse du roi, réduisit celui de la reine à fort peu de chose. Redevenue veuve en 1547, sans avoir eu d'enfants de son second mariage, elle se retira dans les Pays-Bas, puis en Espagne (1556), et y mourut à Talavéra en 1558.
  • ÉLÉONORE D'ESTE. V. TASSE (LE).
  • ÉLÉPHANT (île de 1'), dite aussi Morfil, île de la Sénégambie, dans la riv. de Gambie, à 160 k. de son embouch., a 350 k. de long sur 30 de large. Coton, indigo, tabac. La France y possède le fort Podor.
  • ÉLÉPHANT (Ordre de 1'), ordre danois, institué, dit-on, à la fin du xna siècle, par Canut IV, pour perpétuer le souvenir de la bravoure d'un Croisé danois-qui, dans une bat. contre les Sarrasins, avait tué un éléphant (1189). Il fut renouvelé en H78 par Christian I, et reçut des statuts de Christian V en 1693. La décoration offre l'effigie d'un éléphant portant une tour : cet insigne, en émail blanc, est suspendu à un collier d'or ou à un ruban bleu moiré passé de l'épaule droite au côté gauche. Cet ordre n'est conféré qu'aux princes et aux plus hauts fonctionnaires; il n'admet que des Luthériens.
  • éléphant blanc, objet de culte au Siam. V. éléphant au Dict. univ. des Sciences.
  • ELEPHANTA, Gharipoura.es Hindous, île de l'Inde anglaise (Bombay), dans le golfe de Bombay et à 9 kil. E. de cette ville, fut nommée Elephanta par les Portugais à cause d'un énorme éléphant en pierre qu'ils y trouvèrent en débarquant. Elle a 9 kil. de tour. Superbe temple creusé dans le roc, renfermant une Trimourti colossale.
  • ÉLÉPHANTINE (île), Djesiret-el-Sag des Arabes (c-à-d. ile des fleurs), île du Nil, dans la Hte-Ëgypte, vis-à-vis d'Assouan (Syène), et à 6 k. au-dessous des cataractes, est une de ces lies riantes qu'on a nommées les jardins du tropique. Jadis célèbre par ses monuments religieux, Elépnantine avait naguère encore 2 beaux temples qui remontaient au temps d'A-ménophis III (vers 1690 av. J.-C.) : ils ont été démolis pour la construction des casernes d'Assouan. On y a trouvé un nilomètre et une coudée égyptienne. Magnifiques carrières de granit.
  • ÉLEUSINIES-, fêtes de Cérès et de Proserpine célébrées à Eleusis. Y. ci-après.
  • ELEUSIS, auj. Lefsina, bourg de l'Attique, sur le golfe Saronique, à 17 kil. N. O. d'Athènes, entre le Pirée et Mégare, est célèbre par le culte de Cérès : c'était comme le sanctuaire de la religion pélasgique, qui s'y était réfugiée après la défaite des Pélasges par les Ioniens. On y admirait le temple de Cérès, construit par Périclès. Le culte de la déesse dont on attribue l'origine àTriptolème ou à Ërechthée, y reçut d'Eumolpe la forme de mystères : on n'y était admis que par initiation. Au culte de Cérès, on joignait ceux de Korê (la fille), c-à.-d. de Proserpine, et de Triptolème. Ce culte avait d'intimes rapports avec le culte oabirique : il n'en différait que par les noms propres et par quelques attributs secondaires prêtés aux dieux. L'intendance des cérémonies était le privilège exclusif d'une famille d'Athènes, les Eumolpides. Les Ëleusiniesse célébraient tous les ans; elles duraient 9 jours, et consistaient en purifications, en processions ou théories (qui retraçaient les courses de Cérès à' là recner-che de sa fille" et les aventures de Triptolème), en courses aux flambeaux, enjeux. L'initiation-aux mystères se composait de deux degrés: au 1" on devenait myste ; au V on était éphore ou ëpopte, c-à-d. voyant. Les cérémonies pratiquées devant les mystes se nommaient petits mystères ; et celles auxquelles participaient les époptes seuls, grands mystères. Onsuppose que l'explication des mythes par les phénomènes de la nature, surtout par ceux de la végétation et d'e;l'agriculture, et l'enseignement de hautes vérités morales, telles que l'unité de- Dieu, l'immortalité- de l'âme, les récompenses etlespunitionsd'une autre vie, faisaient le fond de ces mystères. On doit à MM. Ste-Croix, Lobeck.Guigniaut etCh. Lenormant de savantes recherches sur les Mystères d'Eleusis. — Suivant Pausanias, Ogygès serait le fondateur d'Eleusis. Lors des guerres médigues, les Eleusiniens se retirèrent dans l'Ile de Salamine avec les Athéniens. L'an 429-av. J.-C. Arehidamus, roi de Sparte, qui ravageait l'Attique, pilla Eleusis; 25 ans après, les Trente tyrans', chassés d'Athènes par fhrasybule, se- réfugièrent 3 Eleusis et massacrèrent une-partie des habitants. Vers la fin du ive siècle de notre ëre%Théodoseabolit le culte de Cérès. Peu après, les bandes d'AIaric détruisirent le temple de la déesse.. Sur son emplacement s'éleva le monastère de Daphné, qu'on visite encore.
  • ÉLEUTHÈRE (S.), pape, élu en 177, gouverna l'Ëglise sous les règnes de Marc-Aurële et de Commode, combattit les erreurs de Vatentin, envoya des missionnaires dans la Grande-Bretagne, et mourut en 192. On l'honore le 26 mai. — Un draere, compagnon de S. Denys et de S. Rustique, a également porté le nom d'Êleutbère. Il subit le martyre avec ses compagnons. On le fête'avec eux le 9- oct. 0a place communément le martyre de ce saint en- 372, sous Valérien; quelquefois, sous Maximien-H'eroulë.
  • éleuthère (S.), évêque de Tournai, fut un des premiers qui apportèrent les lumières de la foi- dans la Gaule Belgique. Dix ans avant le baptême de Clo-vis, il convertit un grand nombre de Barbares. Il subit le martyre en 532. On le fête le- 20 février.
  • ÉLEUTHÉRBES, nom donné par les Grecs aux- fêtes de la Liberté (Eleutheria en grec) ; elles furent instituées après la bat. de Platée (479 av. J.-C), pour conserver le souvenir de cette victoire qui avait assuré l'indépendance du pays. On les célébrait tous les ans, le 9 de Mémactérion, dans la plaine de-Platée.
  • ELEUTHERIUS, en lat. Liber, surnom de Bacchus.
  • ÉLEUTHÉRO-LACONS, c-à-d. laçons libres, peuplade de la Laconie, sur la côte S. O. Ils furent appelés ainsi parce qu'ils furent affranchis par Auguste de la domination de Sparte. Leur pays, qui renfermait les villes de Gythium et de Leuctrum, est auj. occupé par les llainotes.
  • ELEUTHS, peuple asiatique-. T. kalmouks.
  • ELFES, génies subalternes, dans la mythologie Scandinave, n'étaient que des personnifications de forces de la nature. On distinguait les Elfes de lumière, génies bienfaisants, et les Elfes de ténèbres, génies malfaisants. Les Elfes, dont s'est emparée la féerie du moyen âge, se confondent avec les Sylphes.
  • ELFUIDA. V. EDGABn et Edouard h.
  • ELFSBORG (gouvt d'), une des divisions de la Go-thie, en Suède, au S. de la Suède propre: 240 kil. sur 105; 220 000 h.; ch.-l., Wenersborg.
  • ELGIN, v. et port d'Ecosse, ch.-l. du comté d'El-gin, à 190 kil. N. d'Edimbourg, sur la Lossie, à 8 k. de son emb. dans la mer du Nord; 5000 hab. Jadis évêché. Ruines de la cathédrale et d?un grand château qui appartenait autrefois à la famille des Bruce. — Le comté, dit aussi comté de ilurray, est situé entre ceux de Banff, d'Inverness, deNairn, et la mer; il se compose de deux parties distinctes séparées par une enclave du comté d'Inverness; 38000 hab.
ÉL1E                     — 596 —                    ELIS
  • ELGIN (Thomas bruce, lord), diplomate et antiquaire, néenÉeosse, en 1766mort en 1842, futambas-sadeur près des Pays-Bas (1792), puis à Constantinople (1799), puis voyageapendant6 ansdans toute la Grèce pour son propre compte, recueillant Une foule de marbres, de vases, de statues, de médailles et de camées, et fit connaître les résultats de ses recherches dans un mémorandum publiéàLondresen 1811. Ses précieuses collections, connues sous le nom de Marbres d'Elgin, furent achetées en 1816parlegouvt anglais et déposées au British muséum. On y remarque, entre autres, l'épitaphe des Athéniens morts à Potidée, des statues et des bas-reliefs tirés du Par-thénon et du temple d'Ëgine.
  • ÉLIACIM, roi deJuda. V. joachim.
  • ELIAS LEVITA, docteur juif, critique et grammairien, né en Italie en 1472, enseigna l'hébreu à Padoue, à Rome et à Venise, et mourut dans cette dernière ville en 1549. Ses ouvrages, écrits en hébreu, sont encore estimés. Le plus remarquable est la Massore, examen critique du texte sacré de l'Écriture, Venise, 1538: il y expose, sur les points voyelles, une doctrine nouvelle, qui a donné lieu à de vives disputes parmi les hébraïsants. Ses autres ouvrages sont : un Commentaire sur la Grammaire de Moïse Kimchi, grammairien du xirs., 1508; Explication des mots irréguliers du, texte sacré, 1516; les Chapitres d'Elias, ou Traité des lettres servîtes, 1529, tous trois traduits et publiés en latin par Munster.
  • ËLIDE, Elis, Elea, contrée du Péloponèse, àl'O., sur la mer Ionienne, entre l'Achaïe et la Messénie, comprenait plusieurs petits États qui se gouvernaient par eux-mêmes, entre autres Pise, Elis, Pylos, la Triphylie. L'Alphée, le Pénée, le Ladon, étaient les rivières les plus remarquables de l'Élide. Olympie, si célèbre par ses jeux, et Élis, qui donna son nom à l'ËHde, en étaient les deux villes les plus importantes. Ce pays fournissait des athlètes renommés et des chevaux estimés. — Selon la Fable, l'Élide avait reçu son nom d'Êlée, fils de Neptune. Elle eut d'abord des rois, parmi lesquels on connaît Épéus, qui fit donner aux habitants le nom d'Épéens, et Augias, fameux par ses étables, La royauté y fut abolie au vjii* s. av. J.-C. Ce pays fut depuis gouverné par un sénat de 90 membres et par deux, puis dix hellano-diques, chargés de la direction des jeux. — L'Élide ne joue qu'un rôle secondaire dans l'histoire de la Grèce. La possession d'Olympie, où se rendaient tous les peuples de l'Asie pour assister à des fêtes et à des jeux qui faisaient partie de la religion commune, lui donna le privilège ^l'être regardée comme un territoire sacré, et de rester neutre dans les guerres intestines qui désolèrent le reste de la Grèce. L'Élide forme auj. avec l'Achaïe une des dix nomarchies du royaume de Grèce; elle a pourch.-l. Pyrgos.
  • ELIE, prophète juif, né à Thesbé, dans le pays de Galaad, prophétisait au temps d'Achab, roi d'Is-raSl, et de Jézabel son épouse, vers 900 av. J.-C. Il chercha à lesdétournerduculte des faux dieux, et leur prédit en punition de leur idolâtrie une sécheresse de trois ans. Voulant ramener le roi par un prodige, il offrit un sacrifice au vrai Dieu en même temps que les faux prophètes en offraient un de leur côté àBaal : le feu céleste vint aussitôt consumer ses victimes, tandis que celles offertes aux idoles, restaient intactes; le peuple, témoin de ce miracle, égorgea >s>us les faux prophètes. Poursuivi par Achab après l. ^ événement, Kliese réfugia dans le désert d'Ho-rei., où il fut nourri miraculeusement. Après le meurtre de Nahoth, il prédit à Achab une fin cruelle: après la mort de ce prince impie, il sacra Jéhu roi d'Is-raSL Enfin il choisit pour son propre successeur Elisée, nuquel il donna son manteau de prophète. Il fut enlevé au ciel vers RKO av. J.-C. Pendant sa fuite, Êlie avait ressuscité le fils d'une veuve de Sarepta qui lui avait donné asile. Les événements de sa vie sont racontés dans le III" livre des Hoit.
  • elie de bkaumont (J. B. Jacq.), avocat au parlement de Paris, né en 1732 à Carentan, mort à Paris en 1786, s'est acquis une réputation européenne par ses Mémoires judiciaires et ses Facturas : il y
  • fait preuve à la fois de logique, d'imagination et d'esprit, et sait tirer d'une cause tous les moyens qu'elle peut fournir. Le_ plus connu est le Mémoire iour les Calas, qu'il publia à Paris en 1762.—Le célèbre géologue Armand eue de beaumont, né en 1798, membre de l'Institut, auteur de la théurie des soulèvements, appartient a la même famille.
  • ÉLIEN, Claudius jEliams, écrivain du m? siècle, né à Préneste, vivait I Rome sous Héliogabale et Alexandre-Sévère, et enseignait la rhétorique à Rome. Quoique né en Italie, il écrivit en grec. On a de lui trois ouvrages: DeNatura animalîum, en 17 livres, traité plein de fables,' maïs aussi de faits curieux; Historix variœ, en 14 livres, compilation faite sansjugement, mais précieuse par les morceaux d'auteurs anciens qu'elle nous a conservés, ejt renfermant des faits curieux ; Epistolx ruslicx. Ils ont été publiés ensemble par Conrad Gessner, Zurich, 1556, in-fol., gr.-lat., et reproduits dans la Bibliolh. grecque de Didot, 1858. Le Traité des animaux a été publié à part par Gronovius, Londres, 1644; par "Schneider, Leipsick, 1784; parFr. Jacobs, Iéna, 1831, et trad. en français par Ajasson de Gransagne, Paris, 1832; les Histoires ont èlè publiées par Pérjzonius, 1701; Gronovius, 1731; par Cqray, 1805; 'et trad. par Formey 1745, et par Dacier, 1772 et 1827.
  • Un autre Êlien, qui vivait sous Adrien, est auteur d'une Tactique, dont la meilleure édition parut sous le titre de Cl. JSliatii et Leonis imperatorisTactiea, gr.-lat., cum notis Sixli ArceriietJ.Meursii,Leyâe, 1613, in-4, et qui a été trad. en français par Bou-chaud de Bussy, 1757.
  • ÉLIEZER, c-à-d. en_hébreu Dieu aide, serviteur d'Abraham, alla en Mésopotamie demander pour Isaac la main de Rébecca, et amena la jeune épouse. Les Musulmans lui attribuent la fondation de Damas.
  • EL1MBEUIUS, v. de Gaule, auj. Auch.
  • ÉLIS, la principale v. de l'anc. Élide, auN. O., près du Pénée. Patrie de Pyirhon et de Phédon. On en voit les ruines entre Paléopolis et Kalivia.,
  • eus (École d'), école de philosophes grecs qui eut pour chefs Phédon, le disciple et l'ami de Socrate, et Ménédème d'Êrétrie. Cette écolo conserva assez fidèlement les doctrines de Socrate, combattit les vaines subtilités de l'école de Mégare et plaça le vrai bien dans la force du caractère.
  • ELIS A, élise, premier nom de Didon.
  • élisa, sœur de Napoléon et grande duchesse de Toscane. V. Bonaparte et baciocchi (Élisa).
  • ELISABETH (Ste), cousine delà Vierge et épouse du prêtre Zacharie, devint, après une longue stérilité, mère de S. Jean-Baptiste, le précurseur du Messie.
  • Elisabeth de honorie (Ste), fille du roi de Hongrie André II, née en 1207, morte en 1231, épousa à 14 ans Louis IV, landgrave de Thuringe, et se distingua sur le trône par l'exercice de toutes les vertus. Veuve dès 1227, elle se vit privée de la régence par Henri Raspon, son beau-frère, et se retira chez l'évêque de Bara.berg, son oncle, refusant les offres des barons de Thuringe, qui voulaient la replacer sur le trône. Elle passa le reste de ses jours dans un couvent de Marbourg, se livrant aux plus grandes austérités et soignant de ses mains les malades. On l'hon. le 19 nov. M. de Montalembert a écrit son Hùtoire, 1836. — Sa nièce, nommée aussi Elisabeth, fille de Pierre III d'Aragon, née en 1271, m.en 1336, épousa le roi de Portugal Denis, et se retira après la mort de ce prince dans un couvent de, Clansses qu'elle avait fondé à Colmbre. Elle mérita également d'être canonisée : on l'Jion. le 8 juillet.
  • Elisabeth, fille de Wladislas Lokietek, roi de Pologne, épousa en 1319 Charobert, roi de Hongrie. Après la mort de son frère Casimir, roi de. Pologne, elle gouverna pendant dix ans ce pays au nom de son fils aîné, Louis, roi de Hoi grie et de 'Pologne; mais les Polonais, mécontents de son administration, la forcèrent de se retirer, en 1380. On lui attribue la le parfum dit Eau de la reine de Hongrie.
ÉLIS                     — 597 —                     ÉLIS
  • Elisabeth de Bosnie, fille d'Etienne, roi de Bosnie, épousa Louis le Grand, roi de Hongrie et de Pologne. A la mort du roi, 1382, elle prit la régence et la tutelle de sa fille Marie. Elle fut détrônée et jetée en prison avec sa fille par Charles de Durazzo, roi de Naples. Après ..e meurtre de cet usurpateur, 1386, elle ressaisit la couronne, maisellefut, la même année, renversée par Giornard, gouverneur de Croatie. oartisan dé Durazzo, qui la fit noyer.
  • Elisabeth woodville, fille de Richard Woodville, créé depuis lord Rivers, était dame d'honneur de Marguerite d'Anjou. Elle fut d'abord mariée à sir John Gray de Groby, partisan de la maison de Lancastre, qui fut tué à la 2° bataille de St-Albans, en 1461. Elisabeth alla redemander les biens de son époux à Edouard IV, qui venait, en plaçant la couronne sur sa tête, de faire triompher le parti d'York : elle plut au roi, qui l'épousa, 1464. Ce mariage, désapprouvé par Warwick, prolongea la guerre civile. Elisabeth eut d'Edouard deux fils; mais après la mort de leur père (1483), ils furent inhumainement arrachés des bras de leur mère et mis à mort par l'ordre du duc de Glocester (Richard III). La malheureuse Elisabeth fut accusée plus tard de conspirer contre le roi Henri VII, et renfermée en 1486 au couvent de Bardmonsey, où elle mourut deux ans après.
  • Elisabeth d'Angleterre, fille d'Edouard IV et d'Elisabeth Woodville, née en 1466, était le dernier rejeton de la maison d'York. Elle épousa en 1486 le roi Henri VII, de la maison de Lancastre. Ce mariage, qui avait pour but d'éteindre les haines des deux familles rivales, en confondant leurs droits, fut accueilli avec joie par l'Angleterre; mais Elisabeth, malgré ses vertus, ne put se concilier l'affection de Henri qui, jaloux des marques d'affection que le peuple lui prodiguait, ne voyait en elle qu'une rivale. Elle mourut en 1502, abreuvée de chagrins.
  • Elisabeth, reine d'Angleterre, fille de Henri VIU et d'Anne Boulen, née en 1533. Son père l'avait d'abord déclarée illégitime et incapable de régner; mais il révoqua cet arrêt par son testament, et Elisabeth fut reconnue sans contestation à la mort de Marie, sa sœur, en 1658. Vivant jusque-là dans une profonde retraite, elle s'était livrée avec ardeur à l'étude et avait acquis des connaissances au-dessus de son sexe: elle parlait et écrivait, non-seulement le français et l'italien, mais aussi le latin et le grec. A peine montée sur le trône, elle s'empressa de rétablir la religion protestante, que Marie avait proscrite : elle organisa l'Eglise anglicane, parle billdes 39 articles, 1562, et se constitua chef de cette église. Elle fit fleurir l'agriculture, le commerce, la marine, les lettres, et porta l'économie dans les finances; mais elle souilla son règne par son acharnement contre le Catholicisme et par sa conduite barbare envers la reine d'Ecosse, Marie Stuart. Irritée contre cette princesse, qui avait eu, il est vrai, l'imprudence de prendre le titre de reine d'Angleterre, mais dont le plus grand tort était d'être catholique et de l'emporter sur elle en beauté, elle excita des troubles dans ses Etats, l'attira en Angleterre où elle la retint prisonnière, l'impliqua dans une accusation d'attentat contre sa personne et la fit enfin décapiter (1587). Philippe II, roi d'Espagne, qui avait inutilement sollicité la main d'Elisabeth, arma contre l'Angleterre, sous le prétexte de venger cette mort, et équipa à cet effet une flotte formidable, l'invincible armada; mais cette flotte fut en peu de temps détruite par la tempête et par les efforts de Drake et des autres marins anglais (1588). Elisabeth envoya ensuite des secours à Henri IV, occupé ,à conquérir son royaume (1590), réprima les Irlandais que l'Espagne avait soulevés (1600), et soutint plusieursfois les Pays-Bas attaqués par cette puissance. La main de cette princesse fut demandée par plusieurs souverains, et le Parlement la pressa plus d'une l'ois de faire un choix, mais elle ne voulut jamais se marier. Elle eut cependant plusieurs favoris : les plus célèbres sont Dudley', comte de Leicester, et Robert, comte d'Essex. Ce dernier s'étant révolté, elle le fit condamner à mort (1601); mais à peine la sentence était-elle exécutée qu'elle en conçut une vive douleur; elle mourut peu après, en 1603. Elle désigna pour son successeur Jacques, roi d'Ecosse, fils de Marie Stuart. Elisabeth gouverna avec un despotisme presque absolu et convoqua très-rarement le Parlement. Avec quelques-unes des qualités d'un grand roi, cette princesse eut toutes les faiblesses d'une ' femme : coquetterie, vanité, jalousie, fausseté.
  • Elisabeth stuart, fille de Jacques I, roi d'Angleterre, fut mariée en 1613 à l'électeur palatin, Frédéric V, à qui les États de Bohême déférèrent la couronne en 1619. Plus ferme et plus ambitieuse que Frédéric, elle le décida à accepter l'offre périlleuse qui lui était faite. Après la bataille de Prague (1620), qui leur enleva la couronne à tous deux, elle le suivit dans sa fuite et voulut partager tous ses dangers. Elle mourut à Londres en 1632.
  • Elisabeth, princesse palatine, fille de la préc et du roi de Bohème Frédéric V, née eu 1618, annonça de bonne heure un goût prononcé pour les sciences, et reçut à Leyde des leçons de Descartes. La crainte d'être distraite de ses études chéries lui fit refuser la main du roi de Pologne, Wladislas IV. Elle se retira en Allemagne, et y obtint l'abbaye luthérienne d'Her-vorden, où elle mourut en 1680. Descartes, dans la dédicace des Principes, fait un grand éloge de l'intelligence de cette princesse; il lui a adressé plusieurs de ses Lettres sur des sujets de morale.
  • Elisabeth de France, reine d'Espagne, fille de Henri II et de Catherine de Médicis, née en 1545, morte en 1568. Philippe II, roi d'Espagne, l'avait demandée pour son fils don Carlos, mais il l'épousa lui- ¦ même en vertu du traité de Cateau-Cambrésis, 1559. Elle mourut en couches à .23 ans. On prétendit que sa fin prématurée était l'effet d'un crime, qu'aurait inspiré à Philippe sa jalousie contre son propre fils. Le marquis Duprat a écrit sa Vie, Paris, 1859.— Une autre Elisabeth de France, fille de Henri IV et de Marie de Médicis, née en 1602, morte en 1644, fut mariée en 1615 à l'infant d'Espagne (depuis Philippe IV), et fut mère de Marie-Thérèse, qu'épousa Louis XIV. Le duc d'Olivarès la fit écarter des affaires et elle n'obtint quelque influence qu'après la disgrâce de ce ministre, en 1640.—M"0 Elisabeth, sœur de Louis XVI, née en 1764, s'estfait remarquerpar son amour et son dévouementpour son frère : elle ne le quitta point dans les moments les plus périlleux et fut enfermée au Temple avecle reste de la famille royale. Conduite à l'échafaud en 1794, elle subit le supplice avec une admirable résignation. M. de Fort-Rion a publié des Mémoires de Mnie Elisabeth.
ELLÎ!.                     — 598 —                 ELOI
  • Elisabeth farnêse, nièce du dernier duc de Farnèse, épousa en 1714, à 22 ans, le roi d'Espagne Philippe V, peu après la mort de sa 1" femme, prit un grand ascendant sur ce prince, fit exiler la princesse des Ursins, et donna toute sa confiance à Alberoni, à qui elle devait la couronne. Après la mort du dernier des Farnèse, elle réussit à faire donner successivement à ses deux fils, don Carlos et don Philippe (V. ces noms), les duchés de Parme et de Plaisance. Elle mourut en 1766, 20 ans après Philippe. . élisabeth-petrowna, impératrice de Russie, fille de Pierre le Grand et de Catherine, née en 1709, monta sur le trône en 1741, par l'effet d'une révolu; tion qui en fit descendre le jeune czar Iwan, et qui fut en partie conduite par le comte de Lestocq. Les partisans d'I wan furent, les uns exilés, les autres enfermes dans des cachots; mais aucun ne fut privé de la vie; Elisabeth voulait que sous son règne nul de ses sujets ne fût puni de mort : aussi les Russes lui ont-ils donné le surnom de Clémente. Elle repoussa les Suédois et les contraignit, par le traité d'Abo, en 1743, à lui céder la Finlande. Elle déjoua à la même époque une conspiration tramée par le marquis de Botta, seigneur hongrois, et le lieutenant Lapoukin. dans le but de rétablir Iwan. En 1756, dans la Guerre de Sept ans, elle se déclara pour l'Autriche contre le grand Frédéric : après quelques combats., peu décisifs, ses troupes, sous la conduite de Soltikov, remportèrent sur Frédéric une mémorable victoire à Kunersdorf, en 1759. Elisabeth mourut en 1762, laissant la couronne à Pierre III, son neveu. On reproche à cette impératrice une vie des plus licencieuses.: afin de se livrer plus librement à-ses passions, elle ne voulut jamais faire choix d'un époux; elle eut pour favori et pour principal ministre Bestu-chef, qu'elle finit par disgracier. Du resta, elle protégea les lettres : elle fonda l'Académie des beaux-arts de St-Pétersbourg et l'université de Moscou.
  • élisabeth-charlotte de Bavière, femme dexïfon-sieur, frère de Louis XiV. Y. chablotte-élisabeth. ELISÉE, prophète juif, quitta la charrue poursuivre Êlie, et reçut de lui, avec son manteau sacré, l'esprit prophétique et le don des miracles. II rendit saines les eaux de la fontaine de Jéricho, qui étaient malfaisantes, maudit des enfants de Béthel qui l'insultaient, et qui furent aussitôt dévorés par des ourses, prédit à Joram et à Josaphat, qui se voyaient sur le point de périr de soif avec leur armée au milieu des déserts, qu'ils allaient trouver de l'eau en abondance et qu'ils battraient les Moabites ; fit cesser la stérilité d'une femme de Sunam, ressuscita quelques années aprèsle fils que cette femme avait perdu, guérit Nahaman de la lèpre, frappa d'aveuglement les soldats de Ben-Adad, et prédit au roi Joas, assiégé dans Samarie, qu'il triompherait des Syriens. 11 mourut à Samarie vers l'an 835 av. J.-C.
  • Elisée ou eghiché, écrivain .arraénienidu v° siècle, mort en 480, était aumônier et secrétaire,du général Vartan.prince'desMamigonieas. On lui doit une Histoire des Vartaniens, ou il raconte les luttes soutenues de son temps par les Arméniens et les Géorgiens contre les Perses pour la défense delà religion chrétienne (de 439 à 463). Cet ouvrage., publié à Con-stantinople en 1764, a été traduit en français par Garabed Kabaragy, mékhitariste, Paris, 1844.
  • élisée (J. Franc, copel, dit le P.), prédicateur célèbre, né àBesançon en 1726, mort en 1783, prit l'habit des Carmes en 1745, et fut chargé pendant plusieurs années de l'instruction des novices. Envoyé à Paris en 1751, ce prêtre, inconnu jusque-là, eut le bonheur d'Être entendu par Diderot, qui, frappé de son mérite, le préconisa avec chaleur; bientôt il se vit appelé devant les assemblées les plus brillantes, et fut chargé de prêcher devant lacour. Ses,serroo»s et ses panégyriques ont été publiés avec une notice sur sa vie par le P. Césaire, son cousin, Paris. 1784-1786, 4 vol. in-12. Ses morceaux les plus estimés sont les sermons Sur la fausseté de la probité sans la religion; Sur la vie religieuse; Sur les ^afflictions ; Sur la mort; et les Oraisons funèbres <du grand Condé, de Stanislas I, roi de Pologne^ et du Dauphin , père de Louis XVI, On y loue la méthode et la pureté du style, maison y trouve peu d'élévation et de mouvement.»
  • ELIZOND0, bourg d'Espagne (Navarre), sur la r. g. fla la Bidassoa, à 32 k. N. de Pampelune., est le ch.-l. de la sallée de Bastaxu Les Carlistes y furent battus parles Christinosle 27 sept. 1834. EIXENBOGEN. V, .elnbooen, ELLESMEttE, v. d'Angleterre (Shrop), à 24 k. N. O. .de Shrewsbury.} 7000 hab. Canal navigable. Titre de baronnie: lord Egerton, avant d'être créé comte de Bridgewatar, était baron d'Ellesmere.
  • EXEEWOIJ, chanteur, né à Rennes en illS-,mort en 1842,, était fils d'un chirurgien. Il débuta à la salle Favart en 1790, entra en 1801 au théâtre .Fey-deau comme .sociétaire,, joua les ténor, créa.plusieurs rôles importants et obtint, par son excellent jeu et par les avantages de sa personne, autantgue par son chant, une suite non interrompue de succès. Iliéus-sissajt surtout dans Mehard Cœur de lion., le Prisonnier., le Calife de Bagdad, Adolphe £i Clara, Joseph, etc. Il se retira dès 1813 et se rivca depuis à l'agriculture.
  • ELLIOTT (G. Aug.), général anglais, d'une anc. famille de l'Ecosse, né vers 1718, mort en 1790, s'est illustré par sa belle défense de Gibraltar contre les Français et les Espagnols alliés (1782) : elle lui valut les titres de lord Heatfield et de baron de Gibraltar.
  • elliot (Ebenezer), dit le Forgeur âe STieffielà, poète anglais, né en 1,781 àlîai-sbro près de'Shef-field, mort en 1849, était fils d'un ouvrier fondeur et fut lui-même forgeur et marchand de fer. Il fit son éducation tout seul et attira d'abord l'attention par ses vers contre les lois des céréales (Cbm-law rhymes), qui purent contribuer à faire rapporter ces lois impopulaires. Ses Poésies ont été publ. àÉdim-bourg, en 1840, et à Londres, en 1850, aveî sa fie par J. Watkins, son gendre. ..,¦ _.
  • ELUS (John), naturaliste-anglais, membre de la Société royale de Londres, agent du gouVt. anglais dans la Floride occid., mort en 1776, entretint cpr-respondance avec Linné, Solander et Fothergill. Ses principaux ouvrages sont : Histoire naturelle des combines, trad. en français, La Haye, 1756; Hist. des zoophytes, publ. par Banks et Solander, Londres, 1786. Ce savant a établi que les coraux ne sont pas des végétaux, mais qu'ils sont la demeure de polypes. Il fit aussi connaître les moyens de conserver longtemps aux plantes leurs facultés germmatives.
  • ELLORE, v. -du Déean. Y. -elora.
  • ELLWANGEN, v. du.roy. de "Wurtemberg, ch.-L du cercle de l'Iaxt, sur l'Iaxt, & 64 kil. N..d'Ulm; 3500 hab. Il y avait été créé en 1812 une université qui fut réunie en 1817 à celle deTubingua. jSllwan-gen doit son origine à une abbaye fondée au vm* s., et qui ftit érigée en 1559 en un prieuré, dont le titulaire était prince de Tempire. Elle fut réunie au Wurtemberg en 1802.
  • ELMACIN, historien arabe, connu en Orient sous le nom d'ïbn-Amid, né en 1223, mort en 1273, était chrétien et remplissait la charge d'écrivain & la cour des sultans d'Egypte. Où a de lui une "histoire qui commenceàlacréation du monda etfinit à l'an 1118, et qui a été publiée, avec trad. latine, par Erpenius, sous le titre de Historia saracenica, Leyde, 1625. La traduction d'Erpenius, qui ne commence qu'à la naissance de Mahomet, a été elle-même trad. en français par Vattier sous ce titre : Histoire malio-métdne, ou les 49 kalifes du Macïne, Paris, 1657,.
  • ELMINA. Y. ST-GEORGE-DEL-MWA.
  • ELNBOGEN, v. de Bohême, ch.-L de cercle, à 120 k. O. de Prague, sur laî.g.del'Eger; 2500 hab. — Le-cercle, borné à l'O. par la Bavière, auN. nar la Saxe, au S. par le cercle de Pilsen, a 80 le. sur 58, et compte 250000 hab. Nombreuses mines.
  • ELNE, Illiberis, puis Helena, V. de France .(Pyrénées-Orient.), sur le Tech, à 13 k. S. E. de P.erpi* gnan; 2462 h. Elle doit son nom à'ffelena àîàlnèr.e de Constantin, qui la rebâtit. Jadis importante, .elle fut ruinée par les sièges qu'elle a subis en 1285,1474, 1641. L'emp. Constant y rat battu et tué parliagnen-ce, 350. Helena eut dès le vr* s. un évêchô qui fut transféré «n 1602 à Perpignan. Il y fut tenu en 1027 un concile qui fixa les conditions de la trêve de Dieu.
ÊLYM — 599 — EMBE
  • ÉLOI (S.), Migius, né à Cadillac près de Limoges vers 588, mort en 659, fut monétaire de Clataireil, puis trésorier de Dagobert I. Investi de toute la confiance de ce dernier, il remplit les missions les plus importantes et réussit notamment à amener Judicaël, duc des Bretons, à faire sa soumission, 636, Eloi porta l'art de l'orfèvrerie à un degré de perfection extraordinaire pour son temps : les plus remarquables de ses ouvrages étaient les bas-reïiefs du tombeau de S. Germain, évêque de Paris ; un grand nombre de châsses destinées à renfermer des Moques; deux sièges d'or enrichis de pierreries, qu'il exécuta pour Clotaîre II ; on voyait encore plùsieurs de ces ouvrages en 1789. Il contribua aussi pour une grande part à l'érection de plusieurs monuments religieux. Quoique étant encore laïque, il fut élevé en 640 sur le siège de Noyon. Il s'acquitta de ses nouvelles fonctions avec tant de piété qu'il mérita d'être mis au nombre des saints. On le fête le V" décembre. Sa Vie a été écrite par S. Ouen, et trad. par l'abbé Laroque, 1693. Les ouvriers qui se servent du marteau reconnaissent S. Ëloi pour patron.
  • ELORA, v. de l'Inde anglaise, dans le Décan, à 26 kil. N. 0. d'Aurengabad. Ce lieu, habité par les Brahmes, est sacré pour les Hindous : on y voit les chefs-d'œuvre de l'architecture et de la sculpture indiennes, entre autres le temple de Siva et la statue de Bhavani. Ces monuments ont au moins 2500 ans d'antiquité; ils en auraient 7940 suivant les Brahmes.
  • ELPHINSTON (James), grammairien écossais, né à Edimbourg en 1721, mort en 1809, voulut réformer le système orthographique, en faisant écrire comme on prononce : mais ce projet n'eut aucun succès. Il a laissé : Analyse des langues française et anglaise, 1755; Principes raisonnes de la "langue anglaise, 1764, etatrad. le poëme de L. Racine sur la Religion •cl les Épigrammes de Martial, 1782.
  • ELPHINSTONE (John), marin anglais, né en 1720, mort en 1755, sortait d'une anc famille d'Ecosse qui jouit depuis 1509 du titre de pair, et qui a fourni à l'Angleterre plusieurs amiraux. Il passa en 1768 au service de Catherine II, parvint au grade d'amiral de Russie, et se signala contre les Turcs, dont il détruisit la flotte dans la baie de Tchesmé et dans le golfe de Napoli de Romanie. Mal récompensé de ces exploits il revint dans sa patrie. — Y. keith (lord G.).
  • ELSENEUR, Helsingœr en danois, v. et port du Danemark, dans l'île de Seeland, sur le bord occid. du Sund, à 5G k. N. de Copenhague ; 8000 h. Rade sûre, où les vaisseaux qui traversent le Sund viennent s'approvisionner et où ils payaient, jusqu'en 1857, un droit de passage; château fort de Krœn-borg, construit de 1577 à 1585. Elseneur fut érigée en ville en 1425. Prise par les habitants de Lubeck en 1522, elle fut reconquise par Christian II en 1535.
  • EL-SENN, Cœne, v. de la Turquie d'Asie (Aldjé-zireh), à 133 k. S. E. de Mossoul; 8000 h.
  • ELSEVIER. Y. ELZEvra.
  • ELSTER, nom de deux riv. du royaume de Saxe : 1° l'Elster Blanc, qui sort du Voigtland en Bohême, se partage à Zwickau en 2 branches (dont l'une reçoit la Pleiss) et se jette dans la Saale près de Mer-sebourg, après un cours de 210 k. ; c'est en traversant ce fleuve que périt le prince Poniatowski le 18 sept. 1813; —2° l'Elster Noir, qui naît dans la Hte-Lusace, près deCamenz, et se jette dans l'Elbe près d'une petite v. d'Elster, après un cours de 190 k.
  • •ELUSA, auj. Eauze, v. de Gaule (Novempopula-nie), ch.-l. des Ëlusates, entre les Ausci et les So-tiates. Patrie de Rufin.
  • 'ELVAS, Aîba, v. forte de Portugal (Alentéjo), sur une hauteur, près de la Guadiana, à 193 k. E. de Lisbonne; 19000 h. Place forte, citadelle, arsenal, fonderie de canons, fabrique d'armes. Ëvêché, cathédrale. Commerce interlope avec l'Espagne. — Prise par Junot en 1808.
  • ELVEN, ch.-l. de c (Morbihan), à 14t. N. E.-de Vannes; 3467 "h. Ruines d'un beau château duxn" s. Cristaux blancs analogues aux cailloux du Rhin.
  • ELVEND,'haute mont, de Perse, entre l'Iraket le Kourdistan, au S. d'Hamadan. Neiges éternelles.
  • ELY, v. d'Angleterre (Cambridge), à 25 k. N. E. de Cambridge, sur l'Ouse.; 6500 hab.-Evêehé. Cathédrale antique, dont 'la tour, haute de 98™, offre le mélange des styles anglo-normand et anglais.
  • ËLYMAÉDE, Élymaïs, contrée de l'anc Perse, dans la Susiane, était située dans la partie mérid. de cette province, sur les deux rives de iChoaspe. Elle tirait son nom des Elamites, premiers .habitants de la Perse. Elle avait pour ch.-L une ville du même nom, qui fut jadis la résidence de Chodorlahomor, roi -contemporain d'Abraham. .Elymaïs possédait un-ma-..gnifique temple d'Anartis; Antioehus le'Grand vou-
  • lut piller ce temple pour s'acquitter du tribut par lui promis aux Romains, mais les habitants le tuèrent (186). L'Élymaïde répond à peu près au Louristan,
  • ELYMAS, c-à-d. magicien. V. bar-jésu,
  • ELYSÉE, palais impérial, .dit aussi Elysée Bow oon, Elysée Napoléon, situé àPards entre les (Champs-Elysées, l'avenue de Marigny et le faubourg St-Ho-noré. Bâti en 1728 par le comte d'Évreux, acheté depuis pour Mme de Pompadour, il fut acquis .en 1765 par Louis XV, devint à la Révolution propriété nationale, fit partie de la liste.eivile sous Napoléon I et Louis-Philippe, et fut assigné en 1848 comme résidence au Président de la République, Louis-Napoléon, qui l'occupa jusqu'au rétablissement de l'Em-pire(1852), et qui depuisle restaura magnifiquement.
  • ÉLYSÉES (champs), partie des Enfers, où, selon la Fable, séjournaient les âmes vertueuses après la mort. Il y régnait un printemps éternel. Homère dans l'Odyssée (ch. XI) et Virgile-dans VÉnêide (eh. VI) nous en ont laissé des descriptions, qui ont été imitées par Fénelon dans son Télémaque (ch. XIX). Les anciens les plaçaient tantôt au centre de la terre, en leur donnant un soleil et des astres particuliers, tantôt aux antipodes ; quelques-uns dans les îles Fortunées (Canaries), ou dans l'île Leucé à l'embouch. du Danube. Virgile dit que les toes n'y restaient que mille ans, et qu'ensuite elles revenaient sur la terre pour animer d'autres corps___Le nom de Champs^ Élysées a été donné à une promenade de Paris, qui s'étend du jardin des Tuileries àl'Arc-de-Triompne. Cette promenade, plantée en 1765 par 'Marigny, idi* recteur des bâtiments, mérite son nom par les .embellissements de toute.espèce .qu'elle aireçus depuis 100 ans. Elle faisait autrefois partie du domaine de la couronne, elle a été cédée en 1828 Ma v. de Paris.
  • ELZÉAR (S.), de l'illustre maison de Sabran ièn Provence, né en 1285, mort en 1323, vécut dans la continence quoique marié, et dans la pauvreté.quoique fort riche, devint à la mort de son père comte d'Ariano au roy. de Naples, fit l'éducation du jeune Charles, fils du roi de Naples Robert, devint dans la suite chef du conseil de ce prince, et se signala tellement par ses vertus qu'il mérita d'être canonisé, On l'honore, avec Ste Delphine, sa femme, le 27 sept.
  • ELZEVIR ou elsevier, Elseverius, famille célèbre de libraires et d'imprimeurs hollandais, florissait aux xvie et XVIIe s. Les plus connus sont # Louis Elzevir, né à Louvain en 1540, m. en l6if,'qui s'établit à Leyde et commença la réputation de la maison;
  1. -- Bonaventure, son fils, imprimeur à Leyde, de 1618 à 1653, et Abraham, frère .et associé de Bonaventure : c'est à eux que l'on doit les chéfs d'œuvre de typographie qui ont immortalisé le»nom d*Elzevir; leurs éditions, presque toutes dans le petit (format qui a reçu leur nom, brillent surtout par la 'beauté et la netteté .du caractère. — Le dernier imprimeur de cette famille est Daniel, fils de Bonaventure, né en 18117, mort en 1680, qui s'était fixé à Amsterdam. —- M. Brunet a donné une bonne Notice sur les éditions .des Elzevirs. On doit à M. Pieters les Annales de l'imprimerie elzévirienne, Gand, 1853 et 1858.


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