EICHUORN (J. Godefroi), théologien et historien, né en 1752, à Dœrenzimmern (Hohenloe), m. à Gœt-tingue en 1827, fut successivement professeur de littérature orientale à Iéna (1775), conseiller d'État à Weimar (1783), professeur de philosophie à Gœttingue (1788); fut nommé directeur de la Société des sciences de Gœttingueen 1813, enfin conseillerprivé du roy. de Hanovre en 1819. Parmi ses nombreux ouvrages nous citerons : De antiquis historié/! Ara-bum monumentis, 1775; Histoire du commerce des Indes orientales avant Mahomet, 1775; Introduction à l'Ancien Testament, 1780-83; — au Nouveau Testament, 1804-14; Bibliothèque de littérature bibli-que, 1787-1801, 10 vol. in-8; Hist. de la littérature depuis son origine jusqu'à nos jours, 1805-10, inachevé; llist. des trois derniers siècles, 1817-18; Hist. des Guelfes, 1817; Hist. universelle, 1818-20.— Son fils,Fréd. Charles, né en 1781 à Iéna, mort on 1854, occupa successivement des chaires de droit allemand dans les universités de Francfort-sur-l'O-der, de Berlin, de Gœttingue, et fut en 1838 appelé par le roi de Prusse au conseil d'État. Il se consacra surtout à l'étude de l'histoire politique : son ouvrage le plus important est l'Hisl. du droit public et des législations de l'Allemagne, Berlin, 1808-18.
EICHMANN, naturaliste. V. dryander.
EICHSFELD, anc contrée d'Allemagne, située dans la partie N. O. de la Thuringe, entre les électorals de Hesse et de Hanovre, se divisait en Haut et Bas-Eichsl'eld, et avait pour places principales Hei-ligenstadt (dans le Haut-Eichsfekl) et Duderstadt (dans le Bas-Eichsfeld). Cet État appartenait aux électeurs de Mayence, qui en ri80, à la chute de Henri XII, dit le Lion, duc de Bavière, s'emparèrent de Heiligenstadt, et en 1334 acquirent le Bas-Eichs-feld par engagement L'Eichsfeld fut en 1803 donné à la Prusse, en 1807 au royaume de Westphalie, dans lequel il forma presque tout le dép. du Harz, et rendu en 1814 à la Prusse, sauf quelques fractions qui furent comprises dans le Hanovre. Il fait auj. partie de la prov. prussienne de Westphalie.
E1CIIST/13DT, Dryopolis en latin moderne, v. de Bavière (cercle de la Regen), à 62 k. S. O. de Ratis-honne; 7(100 h. Évêché fondé en 741 par lioniface. Musée, biblioth., hôtel de ville construit en 1444, etc. ûr.ips, siamoises ; brasseries.—L'évêché formait jadis un Etat immédiat de l'Empire. Le roi de Bavière acquit cet Etat en !H05àlapaixdePresbourg. En 1817,ill'é-rigea en principauté en faveur d'Eugène de Beauhar-nais, son gendre. Cette pté a 35 k. sur 30, et 46 300 h.
EIDER. V. EYDER.
EIDOUS (M. Ant.), littérateur, né à Marseille vers 172u. mort à la fin du xvin" siècle, a trad. de l'anglais : le Dictionnaire universel de médecine de James (avec Diderot et Toussaint), 1746, 6 vol. in-fol.; larWori'e des sentiments Moraux, de Smith, 17,64; l'Agriculture deMortimer,. 1765; les Voyages crClsie, de Bell d'Antermoni, 1766; les œuvres philosophiques d'Hutcheson, etc. Il était plus laborieux qu'exact et élégant. .
EIDSVOLD, v. de Norvège (bailliage d'Agger-huus), à 38 kil. N. de Christiania, sur le Vermen; 4000 h. Chemin de fer pour Christiania, ouvert en 1854. Les députés norvégiens y rédigèrent en'1814 une constitution qui, sauf quelques modifications, est encore auj. en vigueur.
EIFEL, chaîne de mont, delà Prov. Rhénane, s'étend entre la Moselle, le. Rhin et la RoSr, sur une longueur de 90 kil. L'Eifel est peu élevé, maisjl est remarquable par ses épaisses forêts, par ses volcans éteints et ses sources minérales. Ce pays dépendait autrefois de l'archevêque de Trêves.
E1MBECK, v. du Hanovre (Hildesheim), à 31 k. N.de Gœttingue, cli.-l. delà principauté de Gruben-hagen; 5000 hab. Gymnase, écoles élémentaires.
EIMEO, une des îles de l'archipel de la Société, près et à l'O. de Taïti, a 15 kil. sur 9. Découverte par Quiros en 1606.
EINSIEDELN OU NOTRE-DAME-BES-ERMITES, JStemitarum Cœnobium ou Èremus Deiparx Yirginis, v. de Suisse (Schwitz), sur l'Alp, à 13 kil. N.-E. de Schwitz; 2500 hab. Haras renommé. Ane abbaye de Bénédictins, fondée en 9j6, érigée en abbaye, prin-cière en 1274 II s'y trouve une image de la Vierge qui attire de nombreux pèlerins le 11 septembre de chaque année; on y fait un grand commerce de chapelets et autres objets de dévotion. Patrie de Para-celse ; Zwingle fut curé de cette ville. Les Français s'en sont emparés en 1798.
EISENACH, v. du grand-duché de Saxe-V/eimar, jadis ch.-l. de principauté, auj. oh.-l. de cercle, sur la Nesse, à 72 kil. O. de Weimar; 10000 hab. Tissus divers, tapis de pied, teintureries, etc. Ane château des princes d'Eisenach, qui fut la résidence de la duchesse d'Orléans après 1848. Patrie de Séb.Bach. Aux dfiv.. château de Wartbourg, qui servit de retraite à Luther en 1521.—La principauté d'Eisenach, anc État souverain, faisait partie de la Thuringe. Elle passa en 1440 sous la domination de la Saxe et fut réunie au duché de Saxe-Weimar en 1741,
EISENARTZ, v. des États autrichiens (Styrie), à 33 kil. N. O. de Brûck; 1500 hab. Mines de fer, exploitées depuis plus de 1000 ans; direction des tomes.
EISENBERG, v. du duché de Saxe-Altenbourg, ch.-l. de bailliage, à 34 kil. O. d'Altenbourg; 5000 h. Anc résidence ducale. Fabriques de porcelaines.
E1SENBURG (comitat d'), comitat de la Basse-Hongrie, dans le cerele.au delà du Danube u entre les comitats d'Œdenbourg, de Veszprim, de Szala, l'archiduché d'Autriche et la Styrie; 126 k. sur 84; 280000 hab. 11 a pour ch.-l. Stein-am-Anger, bien qu'il tire son nom d'un bourg d'Eisenburg. Fer, marbre, soufre, vitriol, alun, sources minérales.
EISE.YSGUMID (Jean Gaspard), mathématicien, associé de l'Académie des sciences de Paris, né à Strasbourg en 1656, mort en 1712, a laissé : Diatribe de figura telluris ellipticosphssroide, Srasb., 1691 : cet écrit a donné naissance à une vive dispute sur le prétendu allongement de la terre vers les pôles ; Introductio ad tabulas manuales logarithmicas J. Kepleri et J.Bartschii,niXS; De ponderibus et mensuris Romanarum, Grécorum, Uebrworum, nec non de ralore pecunùe veCeris, 1708, ouvrage estimé.
KlSENSTADT, v. murée de Hongrie (cercle au delà du Danube), dans le comitat d'Œdenbourg, sur la Leitha, à 20 kil. N. O. d'Œdenbourg; 5000 hab. Cette v. appartient, ainsi que son territoire, aux princes d'Esterhazy, qui y ont un beau château, construit en 1683, avec un parc immense.
EISGliUB, v. de Moravie, à 49 kil. S. E. de BrUnn, 2000 hab Beau château des princes de Liûhteastem, où sont de magnifiques orangeries,
ELBE — 593 — ELDO
EISLEBEN, Islebia, v. des États prussiens (Saxe), sur la Bose, à 35 k. N. O. de Merseburg; 8000 hab. Salpêtre, potasse, fonderie de cuivre. Patrie de Luther • on y voit la maison où il naquit et mourut.