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- CRABBE (George),
écrivain anglais, né en 1754 dans le Suffolk, mort en 1832, obtint par le crédit de Burke et de lord Rutland plusieurs bénéfices avantageux, et fut en dernier lieu doyen de Trow-hridge. Il se distingua comme prédicateur etcomme poëte. Il publia en 1807 un Recueil de poésies; en 1810, le Village, poëme; en 1812, des Contes en vers, en 1819, les Contes du château; puis l'Histoire naturelle de la vallée de Belvoir, en prose. f'n trouve dans ses poésies des descriptions d'une admirable fidélité, mais peu d'invention. On l'a surnommé le Téniers de lapoésie et le Poëtedupauvre. CRACINA, nom latin de l'île de Ré. V. RE.CRACOVIE, Carraiîjnwm en latin, JKroftoo en po-'onais, Krakau en allemand, v. de l'anc Pologne, Mj. à l'Autriche (Galicie), sur la Vistule, à 248 k. S. de Varsovie; 40 000 hab. Elle a trois faubourgs et communique par un pont avec Podgorze. Evêché catholique, tribunal supérieur, université (qui date de 1364), séminaires. Château fort, murailles et fossés, cathédrale où reposent les restes des rois de Pologne; observatoire, 4 bibliothèques, etc. Industrie active, centre du commerce entre les Polognes russe et prussienne, la Galicie et la Hongrie. — fondée, dit-on, dèslevir s. par Cracus. Cracovie fut de 1320 à 1609 la capit. de la Pologne. Lors du 3* partage de la Pologne, 1795, elle échut à l'Autriche; elle fit partie du grand-duché de Varsovie en 1809, devint ville libre en 1810, et enfin en 1815 forma une petite république, sous la protection im-médiate de laRussie, de l'Autixhe et de la Prusse. Ces trois puissances la déclarèrent à jamais neutre : cependant l'Autriche, prenant prétexte d'un mouvement qui y avait éclaté, l'incorpora à ses Etats en 1846. — La République de Cracovie avait pour bornes au N. et à l'E. le roy. actuel de Pologne, au S..laVisi tulo qui la sépare de la Galicie, et à l'O. la Brinica qui la sépare de la Prusse; elle comprenait, outre Cracovie et son territoire, <£sux petites v. (Claratomba ou Mogila ai Krssszowice),et 77 vges, et comptait 114000 hab. Le territoire de la république forme auj. le grand-duché de Cracovie, compris dans la Galicie.CRAGUS, mont, de Lycie, au S. O., très-près de la mer, entre Patere et Telknsse. Cette montagne fut primitivement un volcan. T. CHIMERE.- CRAIG (Jean)
, géomètre, né en Ecosse vers 1650, fut un des'premiers à introduire en Angleterre le calcul différentiel de Leibnitz (1685). Appliquant le calcul à l'appréciation des témoignages, il prétendait que la force des preuves sur lesquelles repose le Christianisme va toujours diminuant et se réduira à zéro au bout de_3150 env. La dissertation où il soutint ce système .est intitulée : Theologiai christiania principia mathematica, Londres, 1699. Elle a été réfutée en 1755 par J. Daniel Titius. CRAIOVA, v. de Valachie, à 189 k. O.de Bucha-rest; 9000h. Tribun.,école centrale. Commerce actif.- CRAMAIL (Adrien de MONTLUC-MONTESQUIOU, comte de)
, prince de Chabanais, petit-fils du célèbre Montluc,né en 1568, m. en 1646,fut sous Louis XIII l'un des plus écervelés parmi les galants de cour qu'on appelait les Intrépides. Impliqué dans uns conspiration contre le cardinal de Richelieu, il resta 12 ans enfermé à la Bastille (1630-1642). Il s'occupait de littérature,.?! a publié sous le pseudonyme de Devaux dos Caros : Les jeux de l'Inconnu, 1630; la Comédie des Proverbes, 1639; les Nouveaux et illustres Proverbes historiques, 1665. - CRAMER (J. André)
, minéralogiste allemand,né en 1710 à Quedlinbourg en Saxe, mort en 1777, a fait faire de grands pas à la métallurgie. On a de lui-: Elementa artis docimastic&,l&yde, 173?, trad. par de Villiers, 1755; Principes de métallurgie, 1774. - CRAMER (J. André)
, littérateur, né en 1723 près d'Annaberg en Saxe, mort en 1788, suivit la carrière ecclésiastique et devint chapelain de la cour à Copenhague, puis professeur de théologie àl'université de cette ville, et enfin à Kiel. Orateur et historien, il est surtout estimé comme poète bjviqW, on. admire ses Odes à David, à Luther, à Êêlanchthon, et sa trad. des Psaumes. — Son fils,Ch. Fréd., né à Kiel en 1748, mort en 1808, exerça l'état d'imprimeur à Paris, puisse livra à la littérature. Il a trad. en français plusieurs ouvrages de Klopstock, de Schiller, et a fait un dictionnaire allemand-français - CRAMER (Ch. Gottlob)
, fécond romancier, né en 1758 en Saxe, mort en 1817, a publié plus de 40 romans. Les meilleurs sont Èrasmus Schleiclwr et le Pauvre Georges, trad. par A. Duval, 18Q1. - CRAMER (J. J.),
pianiste et compositeur, né en 1771 à Manheim. m. en 1860, eut pour premier maître son père, habile violoniste établi à Londres, reçut ensuite à Vienne dés leçons de démenti pour le piano, se perfectionna par l'étude approfondie des œuvres de Bach, de Hsendel, de Hydn; se fit admirer partout pour la merveilleuse souplesse, la pureté et l'élégante simplicité de son jeu, et créa une grande école à laquelle on peut rapporter Kalkbren-ner, Moschelès, Berlini, Chopin, etc. On a de lui des sonates, des rondos, des concertos, et 84 Etudes, qui sont restées classiques. - CRAMOISY (Sébastien)
, imprimeur, né à Paris en 1585', mort en 1669, fut le premier directeur de l'imprimerie royale du Louvre (1640) ; cette direction resta dans la famille jusqu'en 1701. On estime ses éd. de S. Jean Chrysostôme, 1624, 6 v. ln-f., de Nicéphore Calliste, 1630, 2 v. in-f. ; des Bistorix Francorum scriptores (àe Duchesne), 1636, 6 v. in-f. - CRANACH (Lucou Lucas de)
, peintre et graveur allemand, néàCranach, prèsdeBamberg, en 1472, mort en 1553, travailla pendant 60 ans pour les électeurs de Saxe, et fut très-lié avec Luther. Il excellait dans le portrait : on remarque, entre autres, ceux de Luther, de l'électeur Frédéric le Magnanime (au Louvre). Quoique d'un mérite émin'ent, il est inférieur à Albert Durer et à quelques autres de ses contemporains.
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CRANAÎÎS, roi fabuleux d'Athènes, qu'on fait régner de 1594 à 1585 av. J.-C., succéda à Cécrops. C'est sous son règne que Neptune et Minerve se disputèrent l'honneur de nommer Athènes. Sa fille Atthis ?jpousa Amphictyon et laissa son nom à l'Attique.- CRANMER (Thomas)
, archevêque de Cantorbéry, né en 1489 dans le comté de Nottingham. N'étant encore que professeur de théologie à Cambridge, il écrivit en 1530pour appuyer le divorce de Henri VIII avec Catherine d'Aragon, et fut envoyé par le roi à Rome pour solliciter la dissolution de son mariage. Nommé à son retour archevêque de Cantorbéry, il prononça lui-même le divorce que le pape avait refusé, et confirma l'union de Henri avec A. de Bou-len (1532). Il s'éleva violemment contre la primauté du pape , contribua puissamment à introduire le schisme en Angleterre, fit adopter, sous Edouard VI, une nouvelle liturgie, et se maria. A l'avènement de la reine Marie, il fut arrêté comme hérétique : il ab-jura, dans l'espérance de sauver sa vie, puis il se rétracta lorsqu'il vit qu'il n'avait rien à espérer. Il mourut sur le bûcher en 1556. CRANON, v. de Thessalie (Pélasgiotide), à l'E. de Pharsale,-sur les frontières de la Magnésie. Les Athéniens y furent battus par Antipater et Cratère, l'an 322 av. J.-C.CRANSAC, bourg du dép. de l'Aveyron, à 35 kil. N. E. de Villefranche; 600 hab. Houille; eaux minérales ferrugineuses acidulés froides. Station du du chemin de fer du Midi.- CRANTOR
, philosophe académicien, natif de Soles enCilicie, flonssait vers 306 av. J.-C. Il fut disciple de Xénocrate et de Polémon, et enseigna assez fidèlement le système de Platon, qu'altéra après lui la nouvelle Académie. 11 s'occupa surtout de morale. Il reste de lui quelques fragments, recueillis par F. Kayser,Leips., 1841. Bleek a écrit sa Vie, Leyde, 1837. CRAON, Credonensisvicus,ch.-l. dec (Mayenne), à 20 kil. N. O. de Château-Gonthier; 3813 hab. Lainages; grains, lin, fil. Patrie de Volney. Ane seigneurie, qui adonné son nom aux seigneurs de Craon.- CRAON
, anc famille de France, connue dès le xi* siècle. Le plus fameux de ses membres est Pierre de Craon, qui, en 1384, accompagna le duc d'Anjou dans son expédition contre le royaume de Naples, et qui se fit chasser de la cour de Charles VI pour ses intrigues et ses débauches. S'imaginant que cette disgrâce était due aux conseils du connétable de Clisson, P. de Craon tenta de l'assassiner (1392) : il fut en punition de ce crime dépouillé de tous ses biens. Son fils périt à la bataille d'Azincourt en 1415. Le dernier représentant de cette maison gouverna quelque temps la Bourgogne sous Louis XI, après la mort de Charles le Téméraire. — A l'extinction de cette famille, la maison de Beauvau prit le titre de Craon parce qu'un de ses membres avait épousé l'héritière du nom. CRAONNE, ch.-l. de cant. (Aisne), à 17kil. S. E. de Laon; 900 hab. Napoléon y battit les alliés les 6 et 7 mars 1814. Vins assez estimés.- CRAPEI.ET (Ch.)
, imprimeur à Paris, 1762-1809, s'est fait un nom par la beauté et la correction de ses éditions, par l'élégance et la pureté de ses caractères. On lui doit des éditions fort estimées de La Fontaine, de Télémaque (1796), de Boileau (1798), les Oiseaux dorés d'Audibert, etc. — Son fils, George Adrien, 1789-1842, a marché sur ses traces, et en outre a marqué comme littérateur. Il traduisit en vers les Noces de. Thétis et Pelée de Catulle (1809), fit connaître à la France les recherches bibliographiques de Dibdin, et publia lui-même d'intéressantes Études sur la typographie, ainsi qu'une histoire Des progrès de l'Imprimerie en France et en Italie au xvr siècle (1836). CRAPONNE, ch.-I. de cant. (H.-Loire), à 39 kil. N. duPuy; 1300 hab. Dentelles et draperies.- CRAPONNE (canal de)
, dans le dép. des Bouches-du-Rhône, joint le Rhône à la Durance en partant d'Arles, et par un embranchement communique avec l'étang de Berre en formant une île au-dessous de Salon. Il doit son nom à l'ingénieur Craponne. - CRAPONNE (Adam de)
, gentilhomme provençal et habile ingénieur, né en 1519 à Salon, fit en 1557 et 1558 le canal qui porte son nom. Des envieux le firent empoisonner a Nantes, en 1559. - CRASSUS (L. Licinius)
, célèbre orateur romain, né vers l'an 150 av. J.-C, fut l'un des plus éloquents et des plus habiles jurisconsultes de Rome au rapport de Cicéron, qui le met en scène dans son dialogue De Orotore. 11 fut consul l'an 96 av. J.-C._ CRASSUS (M. Licinius), triumvir, célèbre par ses richesses, acquises en grande partie aux dépens des victimes des proscriptions de Sylla. Préteur en 71 av. J.-C, il mit fin par une, victoire décisive à la guerre de Spartacus. Il fut nommé consul l'année ' suivante, et se distingua par ses largesses au peuple. L'an 60, il forma, avec Pompée et César, le 1" triumvirat. Il se fit nommer gouverneur de Syrie et charger de la guerre contre les Parthes. La campagne s'ouvrit heureusement: Babylone et Séleu-cie allaient se rendre à lui; mais ayant laissé àl'en-nemi le temps de réunir ses forces, Crassus fut battu complètement à Carrhes par Suréna, général d'Orode, roi des Parthes, l'an 53 av. J.-C. Trente mille Romains restèrent sur le champ de bataille, et Crassus lui-même, qui s'était rendu dans la tente de Suréna pour traiter, fut mis à mort par les ordres de ce général. Plutarque a écrit sa fie. - CRATÈRE
, lieutenant et ami d'Alexandre, sut conserver la faveur de ce prince malgré sa franchise. Après la mort du conquérant, il partagea la direction des affaires d'Occident et eut le commandement de la Macédoine et de l'Epire; il seconda, à la bat. de Cranon (322), Antipater, dont il avait épousé la fille, contribua à la ruine de Perdiccas, et fut tué l'an 321 dans une bat. contre Eumène. - CRATËS
, philosophe cynique , disciple de Dio-géne, était Thébain et florissait environ 324 ans av. J.-C. ; il eut pour disciple Zenon, fondateur de l'école stoïcienne. Pour mieux suivre les préceptes de Diogène, Cratès avait vendu tous sesniens, et en avait distribué le prix à ses compatriotes. Ce philosophe était contrefait et malpropre; il inspira cependant une telle estime à Hipparchie , riche et belle Athénienne, qu'elle l'épousa, malgré ses propres représentations. Il nous reste sous son nom uelques lettres apocryphes (dans*la collection es Fpistolx cynicx). On ne les connaissait que par une traduction latine, lorsque M. Boissonade en a publié le texte en 1827 (dans la Notice des manuscrits de la Bibliothèque Royale, t. XI). CRATI, Crathis, riv. d'Italie (Calabre Citérieure), sort des montagnes de la Sila. reçoit le Bussento à Cosenza, et tombe dans le golfe de Tarente, à 20 kil. N. O.de Rossano.- CRATINUS
, un des poètes les plus estimés de l'anc comédie, né à Athènes vers l'an 525av. J.-C, mort à 95 ans, est loué par Horace et Quintilien. Il poussa jusqu'à l'excès la hardiesse de ses attaques. On lui attribue l'invention du drame satirique. Il reste de lui quelques fragments réunis par Runkel, Leips., 1827, et par Meinecke, 1839. - CRATIPPE
, péripatéticien, né à Mitylène, enseigna d'abord la philosophie dans cette ville, alla ensuite à Athènes, et eut pour disciples le fils de Cicéron et Brutus. Pompée alla le voir après la bat. de Pharsale, et reçut de lui des consolations. Il a écrit sur la Divination etl;'Interprétation des Songes. CRATO, v. murée du Portugal (Alentéjo), à 22 k N. O'. de Portalègre; 3000 hab. C'était la résidence du grand prieur de l'ordre de Malte.CRATO (prieur de). V. ANTOINE.CRAU (La), du celtique craigh, amas de pierres, lapidei Campi, vaste plaine toute couverte de cailloux, dans le dép. des Bouches-du-Rhône, entre le Rhône et l'étang de Berre. Elle a 980 kil. carrés de
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superficie, et est traversée parle caaaldeCraponne, qui l'a rendue en partie à l'agriculture. Les anciens attribuèrent l'origine de la Crau à une grêle de pierres que Jupiter lança un jour sur un antagoniste d'Hercule que ce. héros ne pouvait vaincre. On suppose que c'était une anse de la Méditerranée, d'où la mer s est retirée.
CRAVANT, bourg du dép. de l'Yonne, à 15 kil. S. E. d'Auxerre; 1000 h. Les Anglais unis aux Bourguignons y défirent les Français en 1423.CRAVEN (lady). Y. ANSPACH (margravine d').- CRAYER (Gaspard de)
, peintre flamand, né à Anvers en 1585, mort en 1669 à Gand. Parmises tableaux on cite Ste-Catherine enlevée au ciel (à Gand) ; la Résurrection de J.-C; la Vierge intercédant pour les infirmes; le Centenier aux pieds de J.-C.
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- CRÉBILLON (Prosper JOLYOT de)
, poète tragique, né à Dijon en 1674. mort en 1762. à 88 ans, était fils du greffier en chef de la chambre des comptes de Dijon. Il fut placé à Paris chez un procureur pour apprendre la chicane; mais son patron, appréciant son talent, fut le premier à l'engager à travailler pour le théâtre. Il donna successivement Idoménée (1705), Atrée (1707), Electre (1709), Bhadamiste (1711), qui le placèrent auprès de nos grands maîtres, puis Xerxès{Yt\k),Sémiramis (1717), Pyrrhus (\1%&), qui eurent moins de succès. Après cette dernière pièce, il resta 22 ans sans rien produire : on attribue ce long silence au peu d'encouragement qu'E obtenait du gouvernement. Cependant en 1749 il rentra dans la carrière, à 72 ans, et donna Catilina, l'une de ses meilleures pièces. Il fit jouer sa dernière tragédie, le Triumvirat, en 1755, à 81 ans. Crébillon a surtout visé à exciter la terreur; il a même poussé le terrible jusqu'à l'horrible et à l'atroce. Ce poète était d'un caractère fier, incapable de s'abaisser à courtiser les grands. Il avait d'ailleurs des habitudes cyniques et peu engageantes : aussi resta-t-il la plus grande partie de sa vie dans un état voisin de la misère. Pendant longtemps, il n'eut pour vivre qu'une place de censeur de la police. Vers l'âge de 60 ans, Mme de Pompadour lui fit obtenir une pension de 1000 fr. et une place à la Bibliothèque royale. Il fut reçu à l'Académie en 1731, et prononça son discours en vers. Voltaire fut jaloux des succès de Crébillon, et, pour montrer sa supériorité, il refit plusieurs des sujets que son rival avait traités, entre autres Sémiramis et Catilina, qu'il intitula Rome sauvée. Les œuvres de Crébillon ont été imprimées à l'Imprimerie Royale en 1750, 2 vol. in-4. On en a donné depuis une foule d'éditions. Les meilleures sont celles de P. Didot, 1812, 3 v. in-8, et de Re-nouard, 1818, 2 v. in-8.
Son fils,Claude-Prosper, 1707-1777, est auteur de plusieurs romans légers et même graveleux. Malgré la licence qui règne dans ses écrits, il eut desmœurs honnêtes ; il habitaitavec son père et vivait dans la meilleure intelligence avec lui. Les plus connus de ses romans sont : Lettres de la marquise de ***, 1732; Tansaï et Néadarné, 1734, qui le fit enfermer à la Bastille à cause de certaines allusions; les Égarements du cœur et de l'esprit, 1736; le Sopha, 1745; Lettres athéniennes, 1771.CRÉCY, ch.-I. de c (Somme), sur la Maie, à 16 k. N. d'Abbeville; 1650 h. Près de là Edouard III battit Philippe VI en 1346 : il dut surtout la victoire à l'emploi du canon.—Ch.-l. de c (Seine-et-Marne), sur le Grand-Morin, à 12 kil. S. de Meaux; 1100 hab. Jadis flanqué de tours, dont on voit des vestiges.CRECY-SUR-SERRE, ch.-l. de c. (Aisne), à 16kil. N. de Laon; 2052 hab. Ce bourg obtint dès J.I80 une charte de commune.CREDITON, v. d'Angleterre (Devon), à 11 k.'S. E. d'Exeter; 6000 h. Importante sous les Saxons. Ane évêché, auj. transporté à Exeter.- CREECH (Thomas),
écrivain anglais, néàBland-ford (Dorsetshire) en 1659, mort en 1700. Amoureux d'une demoiselle qui ne répondait point à ses vœux, il se pendit de désespoir. On a de lui plusieurs trad. d'ouvrages latins et grecs : celle de Lucrèce en vers anglais, Oxford, 1682, in-8, est la plus estimée. Il a aussi donné une bonne édition de ce poète, Londres, 1694, in-8.
CREEES, peuple de l'Amérique. V. CRIICS.
CREIL, cb.-l. de c. (Oise), sur l'Oise, à 11 kil. N. E. de Senlis, et à 51 kil. de Paris; 3626 hab. Grande manufacture de faïence fine. Station du chemin de fer du Nord, avec embranchement sur St-Quentin et Beauvais. Aux env., pierres de taille. Ane château où fut enfermé Charles VI.- CRELUUS (Jean)
, unitaire, disciple de Socin, né en 1590, près de Nuremberg, mort en 1633, fut pasteur à Cracovie et y répandit sa doctrine. Ses principaux ouvrages sont : Se uno Deo, 1631 ; Tindicix pro religionis libertate, 1637, trad. par.Nâigeon sous ce titre , De la Tolérance (1769). —Son fils, Christophe, et son petit-fils, Samuel, furent aussi de zélés unitaires : on a de es dernier Fides primorum Christianorum, 1697. CREME ou CREHA, Forum Diuguntorum? v. de Lombardie (Lodi), sur le Serio, à 40 kil. S. E. de Milan; 9000 hab. Ëvèché. Quelques édifices remar-uables, cathédrale, palais épiscopal, etc. Soieries, entelles, toiles, chapeauxj filatures de lîn. Confitures renommées. Aux environs, lin magnifique. — Fondée en 570 par des fugitifs que la cruauté d'Al-boin, roi des Lombards, avait éloignés de leurs demeures; prise en 1160pâr Frédéric Barberousse et en 1796parles Français, le lendemain de la pri se de Lod i.CREMERA, auj. la Valea, ruisseau d'Etrurie, tombait dans le Tibre après avoir passé à Veîes. C'est sur ses bords que les 306 Fabiens périrent en combattant l'armée des Etrusques, 477 avant J.-C.CREMIEU, Cnmiacum, ch.-l. de c (Isère), à 24 kil. N. O. de la Tour-du-Pin; 200O h. Restes d'un château où résidaient les Dauphins du Viennois. Près de là est la célèbre grotte de la Balme. — EDIT de Crémieu. V. ËMT. -CRÉMONE, Cremona, v. de Lombardie, ch.-l. de délégation, à 65 k. S. E. de Milan, sur le Pô ; 30 000 h. Evêché, collège, gymnase. La v. a 10 k. de tour; belle cathédrale et quelques églises remarquables, grande tour, plusieurs palais. Draps, étoffes de soie et de coton, chapeaux; fabrique de cordes musicales et de violons. Patrie d'Amati, de Guarneri, de Stradivarius et de Malpighi.— Crémone fut bâtie par les Gaulois, et reçut une colonie romaine l'an 191 av. J.-C. Octave partagea le territoire de cette ville entre les vétérans de ses armées pour la punir d'avoir embrassé le parti d'Antoine. C'est aux env. que se livra la fameuse bataille de Bédriac, en 69. Ensanglantée au XII" s. par les querelles des Guelfes et des Gibelins, elle fut depuis réunie au duché de Milan. Elle fut prise en 1702 par les Impériaux, qui y firent prisonnier le maréchal de Yilleroi. Les Français la prirent en 1696 et 1800; elle devint le ch.-l. du dép. du Haut-Pô. Elle fut en 1814 rendue à l'Autriche, qui la perdit en 1859 avec toute la Lombardie, — La délégation, entre celles de Brescia au N. et le duché de Parme au S., compte 185 000 hab.- CREMONINI (César)
, né à Cento, dans les Etats de l'Eglise, en 1550, enseigna la philosophie pendant 30 ans à Ferrare et à Padoue et mourut en 1631. Il professait les doctrines d'Aristote, d'Alexandre d'Aphrodisée et surtout d'Averrhoès, et prétendait que l'on ne peut par la seule raison démontrer l'immortalité de l'âme; ce qui le fit accuser de matérialisme et d'athéisme. Ses principaux ouvragés sont : Biatyposis naturalis AristoteÊcee philosophiœ; De anima; De Sensibus et facultate appetitiva. CREMUTIUS CORBUS. V. CORBUS.CRÉNIDES, nom primitif de la v. de Philippes.- CRÉON
, prince thébain, fils de Ménécée et frère de Jocaste, s'empara deux fois du trône de Thèbes : la 1" après la mort de Laïus, la %« après celle d'É-téocle et de Polynice, et régna en tyran. Antigone ayant, malgré sa défense, enseveli son frère Poly-
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nice, il la fit enterrer vive. Peu après, il fut tué par Thésée, qui lui avait déclaré la guerre pour avoir refusé de rendre les derniers devoirs aux guerriers morts devant Thèbes, vers S 250 av. J.-C. — Un autre Créon, fils de Sisyphe, fut roi de Corinîhe et père de Creuse, qu'épousa Jason. V. CREUSE.
CKÉOK, ch.-l. de caat. (Sironde), à 21 kil. S. E. de Bordeaux; SfiO hab.- CRÉPIN et CKÉP1NIEB (SS.). Ces deux frères vinrent de Rome annoncer le Christianisme dans les Gaules, et s'arrêtèrent à Soissons, où ils exercèrent le métier de cordonnier. Le préfet, n'ayant pu ébranler leur foi, leur fit trancher la tête vers l'an 287. La cathédrale de Soissons fut mise sous leur invocation. S. Crépin est le patron des cordonniers. On le fête le 25 oct.
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RÊPY, v. de France. T. CRESPY. - CRÉQUI (maison de)
, anc maison de France, originaire de l'Artois, tirait son nom du petit vge de Créqui près de Fruges (Pas-de-Calais). Elle remonte au ix" s. et s'est divisée en plusieurs branches, qui ont fourni plusieurs personnages distingués. La branche aînée,dite des sires de Créqui, se fondit en 1543 avec la maison de Blanchefort, d'où sont sortis les ducs de Créqui et les princes de Poix. - CREQUI (Jacques de)
, dit de Heilly, connu sous le nom de maréchal de Guyenne, commanda l'armée de Jean sans Peur, duc de Bourgogne , contre les Liégeois révoltés (1408); fut nommé en 1413 lieutenant général en Guyenne; s'opposa d'abord avec succès aux efforts des Anglais, mais fut fait prisonnier à Bordeaux. S'étant échappé des mains de l'ennemi, il assista à la bataille d'Azincourt (1415), fut pris de nouveau et mis à mort. - CREQUI (Charles de)
, prince de Poix, gouverneur du Da'uphiné, pair et maréchal de France, défit les troupes d'Espagne au combat du Tésin en 1636, et Ait tué devant le fortde Brème (Piémsnt), en 1638, à 60 ans. Il avait épousé successivement les deux filles du duc de Lesdiguières, Madeleine et Françoise de Bonne.— Son fils aîné, Ch. de Créqui, était ambassadeur à Rome en 1662; il y fut insulté par la garde corse du pape Alexandre VU qui tira sur son hôtel et blessa ses gens. Louis XIV exigea que le gouverneur de Rome, neveu du pape, vint en personne lui faire des excuses pour cette insulte et qu'une pyramide fût élevée à Rome en souvenir de la réparation.—Son 2e fils,François, duc de Lesdiguières, fut aussi maréchal, servit avec gloire sous Louis XIV en Flandre, en Alsace et en Lorraine, de 1667 à 1678, fut battu a Consarbruck en 1675, mais obtint plusieurs avantages dans les campagnes de , 1677 et 1678 et prit Luxembourg en 1684. — Le fils de ce dernier, François, périt à Luzzara, en 1702. - CREQUI (Renée Caroline de FROULAY, marquise de)
, femme célèbre par son esprit, née en 1714, morte en 1803, avait épousé en 1737 le marquis de Créqui, lieutenant général, qu'elle perdit dès 1741. Ses salons furent longtemps, et sous les régimes les plus différents, le rendez-vous de la bonne société : c'est ce qui a donné l'idée de publier, sous le titre de Souvenirs de la marquise de Cregui (1834-1836, 9 vol. in—8), des mémoires qui n'ont aucune authenticité : ils sont l'œuvre de M. de Courchant. Ed. Fournier a publié en 1856 de véritables Lettres de la marquise. - CRESCENCE
, Crescentius,patrice romain, voulut, vers la fin du x« s., rétablir la république à Rome. Elu consul et mis à la tête du gouvernement par le peuple en 972, il combattit plusieurs papes, emprisonna et fit étrangler Benoît VI, chassa de Rome Jean XVI et Grégoire V. L'empereur Othon III,venu d'Allemagne au secours de Grégoire V, enferma Cres-cence dans le château St-Ange, où il fut bientôt forcé de capituler. Dès qu'Othon fut maître de sa personne, il le fit massacrer, malgré la capitulation. Stéphanie, femme de Crescence, vengea sa mort en faisant périr Othon par le poison (1002). - CRESCENTINI (Girolamo)
, célèbre soprano, né près d'Urbin en 1769, mort à Naples en 1846, débuta à Rome en 1788, chanta ensuite à Padoue, a Venise, à Milan, à Vienne et à. .Lisbonne, et excita un tel enthousiasme qu'on le surnomma YOrphée italien. Il excellait surtout dans les opéras de Giulio Sabino, de Romeo e Giulietta, de Sémiramide. Napoléon l'attira en France : à la suite d'une représentation de Roméo et Juliette; où Crescentini avait arraché des larmes à tout l'auditoire, il le nomma chevalier de la Couronne de fer. En 1812, il fut appelé à Naples comme professeur de chant. - CRESCIMBENI (J. Marie)
, littérateur, né à Mace-rata (Aneône) en 1663, mort en 1728, fonda en 1690 l'académie dite des Arcades (ou plutôt des Arcadiens), qui avait pour but de ramener le bon goût et le naturel. Les membres de cet académie prenaient des noms tirés de la mythologie ou de l'histoire grecque : Crescimbeni prit celui i'Alphésibée. Il fut aimé de Clément XI et de Benoît XII, qui lui accordèrent des bénéfices lucratifs. On a de lui un volume de poésies, 1695, et un grand nombre d'ouvrages en prose, dont les plus estim es sont une Histoire de la poésie vulgaire, 1698, complétée depuis par ses Commentaires, et une Histoire des Arcades, 1708-27. CRESPHONTE, roi de Messénie, est avec Aris-todème et Temenus, un des Héraclides qui envahirent le Péloponèse (1190). 7. MEROPE.- CRESPI
, nom de plusieurs peintres célèbres de Milan et de Bologne.B. Crespi, dit le Cérano,' du lieu de sa naissance, né en 1557, mort en 1633, s'attacha au cardinal Fréd. Borromée et dirigea l'Académie de Milan. Ses tableaux les plus remarquables sont: le Baptême de S. Augustin; S. Charles et S. Ambroise; le Rosaire.— Daniel, son parent, né en 1590, à Milan, mort en 1630, de la peste, a laissé une Déposition de Croix, une Lapidation de S. Etienne et la Vie de S. Bruno, à la Chartreuse de Milan.— Joseph, dit l'Espagnol, à cause du costume qu'il avait adopté, né à Bologne en 1665, mort en 1747. Benoit XIV le nomma son peintre, et lui conféra le titre de comte palatin. On voit au musée de Paris son tableau de la Maîtresse d'école. On admire aussi de lui le Massacre des Innocents etles Sept I Sacrements. Ce peintre, original et facétieux, mêlait des scènes comiques aux sujets les plus sérieux. CRESPY-EN-LAONNAIS, v. jadis forte du dép. de l'Aisne, sur l'Aisne, à 9 kil. N. O. deLaon; 1150 h. Un traité y fut conclu en 1544 entre François I et Charles-Quint : les deux souverains faisaient alliance contre les Turcs; François I renonçait à ses prétentions sur l'Aragon, sur Naples, le comté de Flandre, l'Artois, etc.; Charles-Quint renonçait au duché de Bourgogne et à ses dépendances. De plus, le duc d'Orléans, 2e fils de François I, devait épouser la fille de l'empereur ou la 2e fille de Ferdinand, roi des Romains, et recevoir en dot la Franche-Comté ou le duché de Milan.CRESPY-EN-VALOIS, ch.-l. de cant. (Oise), à 23 kil. E. de Senlis; 2580 h. Tissus de coton, grosse toile, fil commun, dit fil de Crespy. Autrefois, place forte et capit. du Valois.CREST, Crista, ch.-l. de c (Drôme), à 39 k. O. de Die, sur la Drôme; 4983 hab. Lainages, étoffes de soie, de coton, filatures, tanneries. Commerce de truffes. Place forte au temps des Albigeois, démantelée en 1627. Crest a encore une tour qui servait de prison d'État. Cette place fut assiégée par Simon de Montfort dans la guerre des Albigeois.CREST (la BERGÈRE nE). V. BERGÈRE.- CRESTIN (Guill. DUBOIS, dit)
, poète du xvr3 s., fut trésorier de la Ste-Chapelle à Vincennes, puis chantre de la Ste-Chapelle de Paris. On a de lui des chants royaux, loués par ses contemporains (Paris, 1527),et des Chrora'guesewi>er.s,composéessurl'invi-tionde François I (mss. à la Bibliothèque impériale). - CRÉSUS
, "dernier roi de Lydie, de la race des Mermnades. célèbre par ses richesses, monta sur le trône vers l'an 559 av. J.-C. et partagea son règne
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entre les plaisirs, la guerre et les arts. Il conquit la Pamphylie, la Mysie et la Phrygie jusqu'à l'Halys. Sa cour, à Sardes, était le rendez-vous des philosophes et des gens de lettres : Solon étant venu l'y visiter, Crésus lui montra avec orgueil ses trésors, ses palais, croyant éblouir le philosophe et vantant son bonheur; mais Solon so contenta de lui dire : « N'appelons personne heureux avant sa mort. » En effet,Crésus ne jouit pas longtemps de son bonheur: s'étant allié aux Assyriens contre Cyrus, il fut battu à la bataille de Thymbrée,puis assiégé dans Sardes; bientôt même la ville fut prise d'assaut (548), et Crésus fait prisonnier. Il fut conduit devant Cyrus, qui fit élever un bûcher pour l'y brûler. Alors, reconnaissant la vérité de ce que Solon lui avait dit, il s'écria : « O Solon, Solon ! » Cette parole, remarquée par Cyrus, lui sauva la vie : car, dès qu'il eut expliqué au vainqueur ce qui le faisait parler ainsi, Cyrus, frappé de l'instabilité des choses humaines, le fit retirer du bûcher. Il le garda auprès de lui et l'honora même de sa confiance.
CRÈTE, Creta, auj. Candie, grande île de la Méditerranée, située vis-à-visde l'ouverture de la mer Ég_ée, et traversée par le 35e degré lat. N. Elle passait jadispour avoir cent villes : les principales étaient Cnosse, Cydon, Gortyne, etc. On y remarquait le mont Ida et le labyrinthe. Les habitants étaient de race mixte et se composaient d'indigènes, de Phéniciens et de Grecs, parmi lesquels les Doriens dominaient. Ils étaient haniles archers. Dès le xiv° siècle av. J.-C., cette île fut une grande puissance maritime. La Crète est encore célèbre par ses lois, que l'on attribuait à son roi Minos et dont celles de Lycur-gue ne furent qu'une imitation. Primitivement, cette île fut gouvernée par des rois, au nembre desquels on compte Minos et Idoménée qui vivait au temps de la guerre de Troie. A une époque incertaine, elle s'érigea en république et confia le gouvernement de l'Etat à un sénat et à dix magistrats annuels. Cette république ne joua qu'un rôle peu marquant dans l'histoirede la Grèce. Ayant donné refuge aux pirates de Cilicie, elle fut attaquée par les Romains et fut soumise, l'an 66 av. J.-C, parQ. Metel-lus.G. PerrotadonnèuneBt. surl'île de Crète (1867)CRETEIL, vge dudép. delaSeineI sur la Marne, à 11 kil. S. E. de Paris; 1800 hab. Pierres de taille.CREULLY, ch.-I. de cant. (Calvados), sur la Seule, à 16 kil. N. O. de Caen; 1100 hab. Dentelle, voiles, moulins, château gothique.CREUS ( cap ), Aphrodisium promohtorium, puis Crucis prom., cap de Catalogne, au N. E. de Roses, forme l'extrémité orientale des Pyrénées. On y voyait un temple de Vénus (en grec Aphrodite).CREUSE, Crosa, riv., de France arrose les dép. de la Creuse et de l'Indre, passe à Felletin, Aubusson, Argenton, Leblanc, reçoit la Gartempe et se jette dans la Vienne après uii cours de 260 kil.CREUSE (dép. de la), entre ceux de l'Indre, du Cher, de la Corrèze, delaHte-Vienne, de l'Allier et du Puy-de-Dôme; 5322 kil. carr.; 270055 hab.; ch.-l., Guéret. Il est arrosé par la Creuse et la Gartempe. Il est formé de la ci-devant Hte-Marche et de quelques parties du Berry et du Limousin. Houille, granit, pierres de taille fines, terre à potier, mica, agarfo ycuramadcu. etc. Sources minérales à Ëvaux. Étangs poissonneux. Sol maigre : seigle, sarrasin, etc., mais peu de blé; pommes de terre, fruits, légumes; point de vignes. Beaucoup de moutons, chèvres, porcs, abeilles; on tire beaucoup de sangsues des étangs de la Souterraine. Usines à fer, tapis, papier, tanneries; émigration annuelle d'ouvriers pour le bâtiment. — Ce dép. a 4 arr. (Guéret, Bourganeuf, Boussao, Aubusson). 25 cant. et 269 communes. Il appartient à la 21" division militaire, et dépend de la cour impériale et du diocèse de Limoges.CREUSE, fille de Priam et 1" femme d'Enée, fut mère d'Ascagne. Elle se perdit en fuyant avec son mari pendant le sac de Troie.—Fille de Créon, roi de Corinthe, épousa Jason après qu'il eut répudié Médée. La magicienne, pour se venger de Créûse, lui envoya, comme présent de noce, une boîte fatale d'où sortit, lorsqu'on l'ouvrit, une flamme qui la dévora, avec toute sa famille.CREUTZNACH. v. des Etats prussiens (prov. Rhénane), sur la Nahe, à 30 kil. S. O. de Mayencev 7100 hab. Fabriques de tabac, savon, sucre de betteraves; tanneries, .etc. Prise par les Français en 1644. — Aux eny., salines qui rendent par an 250 000 kilogr. de sel : elles appartiennent au grand-duc de Hesse-Darmstadt. Eaux thermales iodurées, connues dès 1478 et recommandées comme résolutives.- CREUZÉ DE LESSER (Aug.)
, littérateur, né à Paris en 1771, d'une famille de Châtellerault, mort en 1839, fut, sous l'Empire et la Restauration, préfet de la Charente et de l'Hérault. Il a écrit un grand nombre d'ouvrages, dont les principaux sont : trois poèmes héroïques,"Àmadis, Roland, et les Chevaliers de la Taoleronde, 1813; des poèmes lyriques intitulés : Odèides; les Aventures du Ctdou reçue/.. de Romanceros espagnols; des opéras-comiques, dont les plus connus sont M. Des Chalumeaux (1806) et le Nouveau seigneur du village (1813), des comédies, la Revanche et le Secret du ménage; les Annales d'une famille pendant 1800 ans, 1834. - CREUZER (Fréd.)
, un des savants les plus distingués de l'Allemagne, né à Marbourg en 1771, m. en 1858, fut nommé professeur de philologie et d'histoire ancienne à Heidelberg (1854-58). Il publia à Leipsick de 1810 à 1812, en allemand, la Symbolique el la Mythologie des peuples anciens ; cet ouvrage, que M. Guignîaut a traduit en le refondant, rendit son nom célèbre par toute l'Europe, mais i! souleva en Allemagne une vive polémique. On lui doit en outre un grand nombre de travaux éminents sur l'histoire et l'archéologie : De V Art historique ches les Grecs (1802), Dionysus, de rerûm bacchi-canmque originibus (1808), Études sur les antiquités romaines (1824),De l'histoireet de l'archéologie romaines (1836), ainsi que plusieurs éditions d'auteurs anciens, entre autres une édition magnifique de Plotin, imprimée à Oxford en 1835, 3 vol. in-4, dont malheureusement la correction n'égale pas la beauté. Il fit paraître en 1848 son autobiographie sous le titre de Vie d'un vieux professeur. Fr. Creu-zer était membre de presque toutes les sociétés savantes et associé de l'Institut de France. M. Gui-gniaut a lu son Éloge à l'Acad. des Inscriptions. CREUZER, compositeur. V. KREUTZER.CREUZOT (LE), v. du dép. de Saône-ét-Loire,. à 1 kil. S. E. de Monicenis; 14500 hab. Il doit son existence à la création d'une vaste usiné fondée en 1777 et qui contient des hauts fourneaux, une fonderie de canons, des forges pour la construction de machines, des fabriques de cuivre laminé et de tôle, etc., et une vaste cristallerie, dont les produits rivalisent avec ceux ae Bohême. Aux environs se trouve une mine de houille. Un ch. de fer fait communiquer le Creuzot avec le Canal du Centre. Voyez l'art. SCHNEIDER (Supplément).CREVANT. V. CRAVANT.CRÈVECOEUR, ch.-l. de cant. (Oise), a 40 kil. N. O. de Ciermonf, 2310 hab. Serges, alépines, etc. Commerce de cidre, laine, grains, chevaux. — Il y a encore plusieurs autres villes de ce nom, notamment dans les dép. du Calvados et du Mord: cette dernière, située à 10 kil. S. de Cambray, et que l'on croit être la même que Vincy, a donné son nom aux seigneurs de Crèvecœur. ""- CRÈVECOEUR (Phil. de)
, servit d'abord Charles le Téméraire, passa après sa mort au service de Louis XI (1477), auquel il livra Arras, Hesdin et Boulogne, perdit la bataille de Guinegate (1479), mais conquit plusieurs places en Flandre, notam--ment St-Omer et Térouannè, fut fait maréchal en 1492, et signa la même année la paix d'Ëtaples avec l'Angleterre. Il mourut en 1494.
CRIL — 477 — CRIS
CREVELT, v. murée de Prusse (prov. Rhénane), sur le Rhin, à 17 kil. N. O.de Dusseldorf; 30000 h. Jolie ville. Industrie active : bleu de Prusse et produits chimiques; horlogerie; instruments de musique; manufactures de soieries et lainages. Beaux jardins dans la banlieue. Le duc de Brunswick vainquit à Crevelt en 1758 les Français commandés par le comte de Clermont.- CREVIER (J. B. Louis),
historien, né à Paris en 1693, mort en 1765, était fils d'un ouvrier imprimeur. Il fut l'élève de Rollin, et devint professeur de rhétorique au collège de Beauvais. Il termina l'Histoire romaine de Rollin (il est l'auteur des vol. VIII à XVI), et la fit suivre d'une Hisl. des empereurs romains jusqu'à Constantin, 1750, 6 vol. in-4. On lui doit aussi une Histoire de l'Université de Paris; une bonne édition de Tite-Live; une Rhétorique française estimée, et des Remarques sur le Traité des études de Rollin. Comme historien, cet auteur est exact et a plus d'ordre que Rollin, mais il lui est inférieur sous le rapport du style; il est sec et lourd. - CRICHTON (Jacques)
, gentilhomme écossais, né vers 1560, dans le comté de Perth, d'une famille alliée à celle des Stuarts, excellait dans tous les exercices de l'esprit et du corps, ce qui le fit surnommer l'Admirable. Il vint à Paris à 20 ans et tint au collège de Navarre une séance publique où il répondit à quiconque voulut disputer avec lui, en vers ou en prose, en 12 langues différentes (hébreu, arabe, grec, latin, espagnol, français, etc.), sur quelque science que ce fût. Le lendemain il parut dans un tournoi qui se donnait au Louvre, et y emporta la bague quinze fois de suite. Il visita l'Italie et résida à Mantoue, où il devint gouverneur de Vincent de Gonzague; celui-ci le tua, dit-on, par méprise, d'un coup d'épée, un jour de carnaval (1583). On a de Crichton : Judicium de philosophia; Refu-tatio malhematica; Errores Aristotelis; Controver-sia oraloria ; Arma an Utterx prœstent ? et quelques vers latins, qui ne justifient pas sa réputation.
[modifier] CRI
CRIKS, Creeks en anglais, peuple indigène de l'Amérique du Nord, jadis très-puissant, et qui encore au), forme une confédération fort nombreuse. Ils habitent des villes et des villages dans les vallées fertiles qui séparent l'État d'Alabama de celui de Géorgie, et se divisent en deux branches principales : 1° les Criks supérieurs ou proprement dits, qui occupent le Haut-Alabama; ils sont assez avancés en civilisation et ont des écoles ; 2" les Criks inférieurs ou Séminoles, qui vivent dans les plaines traversées par le Flint; ils sont beaucoup moins civilisés que les précédents. Les Criks soutinrent de 1835 à 1839 une guerre sanglante contre les États-Unis.- CRILLON
, en latin Crèdulio ou Crillonium, vge du dép. de Vaucluse, à 11 kil. N. E. de Carpentras; 550 hab.— Au xiir siècle Crillon appartenait à des sires d'Astouaud ; ceux-ci le vendirent en 1456 à L. de Berton, aïeul du célèbre Crillon et issu de l'illustre famille des Balbes de Cbieri en Piémont, qui était venu s'établir en France; les descendants de L. de Berton portèrent depuis le nom de Crillon. La seigneurie fut érigée en duché en 1725. — II ne faut pas confondre ce duché avec un second duché de Crillon érigé au xviue siècle en faveur de François Félix de Crillon, issu d'une branche cadette de' la même famille. V. ci-après François Félix DE CRILLON. - CRILLON (Louis DES BALBES'DE BERTON de)
, l'un des plus grands capitaines du xvr siècle, originaire de Piémont, né en 1541 à Murs en Provence, mort à Avignon en 1615, se distingua par sa valeur sous Henri II, François II, Charles IX, Henri III et Henri IV, alla combattre à Lépante sous don Juan d'Autriche (1571), accompagna en Pologne le due d'Anjou (Henri III), le défendit plus tard contre la Ligue, mais repoussa la proposition d'assassinerH. de Guise. Henri IV ne l'appelait que le brave Crillon. On connaît le billet qu'il lui écrivit du champ de bataille d'Arqués, où Crillon n'avait pu se trouver : « Pends-toi, brave Crillon! nous avons combattu à Arques, et tu n'y étais pas. » II est le premier qui ait été nommé colonel général de l'infanterie française. - CRILLON-MAHON (Louis, duc de)
, né en Î718, se distingua dans la guerre de Sept ans; puis, se plaignant d'un passe-droit, il quitta le service de la France pour celui de l'Espagne, devint commandant général des armées espagnoles pendant le3 hostilités de 1780 entre l'Angleterre et l'Espagne, reprit sur les Anglais Mahon et l'île Minorque, et fut en récompense créé duc de Mahon. Il m. à Madrid en 1796. Il a laissé des Mémoires, Paris, 1791. - CRILLON (François Félix, duc de)
, 2e fils dupréc, né en 1748, mort en 1820, fit ériger en duché, sous le nom de Crillon, sa terre de Boufflers en Picardie. II servit en Espagne sous son père, et se distingua à l'expédition de Minorque; fut député aux Etats généraux de 1789 par la noblesse du Beauvaisis, et forma chez lui une société d'amis de la Constitution qui fut le noyau du club des Feuillants. En 1792 il fut emprisonné, mais le 9 thermidor le sauva. En 1815 il fut créé pair de France. - CRILLON-MAHON (Louis Ant. François de Paule, duc de)
, grand d'Espagne, 3e fils du "duc Louis, né en 1775, entra au service de l'Espagne en 1784, combattit en 1794 contre les troupes de la République française, fut fait prisonnier et dut à son nom d'être épargné et rendu à la liberté. Il retourna en Espagne et y fut chargé du gouvernement des provinces vascongades ; mais, après l'abdication de Charles IV, il prêta serment au roi Joseph. Proscrit en 1814, il se réfugia en France, où il mourut en 1832. - C
RIM, dite aussi Staroï-Krim, ano. capit. de la Crimée, à 70 kil. E. de SimTéropol et à 22 kil. N. O. de Caffa, a donné son nom à la Crimée; c'est auj. une misérable bourgade de 600 maisons. CRIMÉE, la Chersonèse Tauriqûe des anc, presqu'île de la Russie d'Europe (Tauride), dans la mer Noire, a pour bornes au N. l'isthme de Pérékop, qui la joint au continent; env. 300 000 hab. Villes principales : Simféropol (ch.l.), Sébastopol, Eupa-toria, Caffa, Iénikaleh, Batchi-Saraï, Karasou-bazar, Kertch. Sol très-fertile; excellents pâturages, où s'élèvent d'immenses troupeaux de chevaux, de bœufs, de moutons. Au midi, coteaux qui produisent des vins estimés.—LaCrimée, qui doit son nom actuelàla v. de Crim, fut habitée primitivement par les Tauri, d'où les Grecs l'appelèrent Tauride ou Chersonèse Tauriqûe. Des Milésiens s'y établirent au vu" s. av. J.-C, y fondèrent plusieurs villes, entre autres Pan-ticapée et Théodosie, et formèrent vers 480 av. J.-C. le petit roy. du Bosphore, qui plus tard fut soumis successivement par Mithridate, par les Romains, par les Alains, les Goths, les Huns et par les Hongrois, qui envahirent la Crimée à la fin du rV siècle de notre ère. Justinien les en expulsa au vi° s., maïs en 679 les Khazares la soumirent complètement. Après eux, la Crimée subit la domination des Petchenègues, des Polovtzes, en enfin celle desTartares du Kaptchak, 1237. Sous ceux-ci, les Vénitiens et les Génois y formèrent quelques établissements, entre autres Caffa. En 1475, Mahomet II soumit la Crimée, eîi laissant le gouvernement à un khan tartare. Catherine II l'occupa en 1783, et "e la fit céder par les Turcs en 1791. L'armée anglo-française l'envahit en 1854 et ne s'en retira qu'après la'prise de Sébastopol.CRIMISE, Crimisus, nom commun à deux rivières chez les anciens : la 1", dans le Brutium, est auj. la Lipuda; elle arrosait une ville de Crimisa (auj. lo Ziro); la 2e en Sicile (auj. Fiume di Calata-Beilota), arrosait Ségeste; elle a son emb. sur la côté mérid. Timoléon vainquit les Carthaginois sur ses bords l'an 340 av. J.-C.CRIOU-METOPON, c-à-d. front de bélier, cap de la Chersonèse Tauriqûe, auj. Karadjé-Bouroun.CRIQUETOT-LESNEVAL, ch.-l. de c (Seine-Inf.), à 22 k. N. E. du Havre; 1300 hab.- CRISPUS (Flav. Julius)
, fils de Constantin, fut
CROC —478- ' CROl
créé par lui César en 317, et remporta une victoire navale sur Licinius. Ce jeune prinoa inspira une passion coupable à Fausta, sa belle-mère ; ayant repoussé ses offres, il fut accusé par cette princesse artificieuse d'avoir voulu la séduire. Constantin, trop crédule, le fit périr par le poison, 326.
CRISPA, '.de Phocide, au S. 0. da Delphes, à 4 kil. de la mer dite de Crissa (partie N. du golfe de Corinthe), avait pour port Cirrha. Les Crisséens ayant pillé le temple de Delphes, leur v. fut rasée par ordre des Amphictyons, 594 av. J.-C.- CRITIAS
, le plus célèbre des trente tyrans établis dans Athènes après la prise de cette ville (404 av. J.-C.), était Athénien et avait été exilé de sa patrie. Il commit toutes sortes de cruautés et mit à mort un grand nombre de citoyens pour s'emparer de leurs biens. Thrasybule étant venu, à la tête des exilés, attaquer les trente tyrans, Critias périt dans le combat. Il avait cultivé avec succès l'éloquence et la poésie, et avait suivi quelque temps les leçons de Socrate. Platon a donné le nom de Critias à un de ses dialogues, et a fait figurer ce personnage dans le Timée. Critias était poète : on a de lui quelques fragments, recueillis à Leipsick, 1827, et dans les Poetx elegiaci de Schneidewin, Gœtting., 1839. CRITICISME. V. KANT.- CRITOLAUS
, philosophe péripatéticien. Les Athéniens l'envoyèrent en ambassade à Rome avec Çar-néade et Diogène, 155 av. J.-C. CRITON, disciple et ami de Socrate, offrit à ce hilosophe les moyens de sortir de prison, sans réussir les lui faire accepter, et resta près de lui jusqu'à ses derniers moments. Il mourut vers l'an 380 av. J.-C, après avoir formé plusieurs disciples distingués. Platon a donné le nom de Criton à un dialogue qui a pour sujet le noble refus de Socrate. Ce phdo-sophe avait composé lui-même des dialogues philosophiques qui ne nous sont pas parvenus.CROATIE, Liburnia, région d'Europe, à l'B. N. E. dugolfe de Venise, bornée àl'O. parl'Illyrie, àl'E. par l'Esclavonie et la Bosnie, est habitée par une population slave et est auj. partagée en deux parties, l'une à l'Autriche, l'autre à la Turquie :CROATIE AUTRICHIENNE, entre la Hongrie au N., la Slavonie à l'E., la Bosnie au S., le gouv. d'Illyrie à l'O.; env. 1000000 d'h.; ch.-l., Agram, Elle se divise en Croatie civile, qui fait partie des pays hongrois et qui forme 3 gouvernements (Agram, Kreuz, Warasdin) ; et Croatie militaire ou Banat de Croatie. Pays montagneux; sol peu fertile, sauf au N. et à l'E. ; forêts. Beaucoup de mines et de carrières. Industrie nulle, peu de commerce.CROATIE TURQUE, région de la Turquie d'Europe, comprise dans l'eyalet de Bosnie, au N.- de l'Herzégovine, entre la Verbasz et l'Unna, forme l'extrémité occid. de l'empire ottoman, et a pour villes principales Gradisca, Dubicza, Novi, Unnacz, etc.
La Croatie est formée de la partie de l'Illyrie à laquelle les Romains donnèrent les noms de Liburnie, puis de Corbavie. De 625 à 641 elle se constitua en roy. indépendant: mais elle fut obligée de reconnaître la suprématie de Charlemagne au vnr* siècle ; elle se mit sous la protection des empereurs grecs au ixc, et finit par être conquise en grande partie par les Hongrois, de 1091 à 1102. Depuis ce temps la Croatie n'a point cessé d'être comprise dans le roy. de Hongrie : c'est à ce titre qu'elle passa sous la domination de l'Autriche. Une partie seulement fut conquise par les Turcs et resta sous la domination ottomane. Les Français ont possédé la Croatie autrichienne de 1809 à 1815. — Les Croates sont partie catholiques romains, partie Grecs orthodoxes. Ils font d'excellents soldats. A l'époque de la guerre de Trente ans, on appelait Croates des troupes de cavalerie légère analogues aux hussards. Dans la guerre de Sept ans, on donna le même nom à des corps francs d'infanterie légère.
CROCIATONUM, v. de Gaule, chez les Unelli, est auj. Valognes ou Turqueville.—Crociatorwrum portes serait Èarneville.CROCODILOPOLIS, v. d'Egypte, la même qu'Ar-sinoé d'Heptanomide, auj. Medinet-el-Fayoum. — Autre v. d'Egypte, la même qu'Athribis, auj. Athrib.- C
ROCQ, Ch.-\de c. (Creuse), à 19 kil. S. E. d'Au-busson; 500 hab. Jadis fortifié. On prétend que ce village donna son nom aux Croquants, paysans du Périgord et du Quercy, qui s'insurgèrent en 1592 : c'est à Crocq: qu'aurait commencé le mouvement. CROIA, Erïbœa, v. forte de Turquie (Roumélie), dansl'anc Albanie, à 68 kil. S. E. de Scutari, sur une colline. Env. 6000 hab. Patrie de Scahderbeg.- CROISADES.
On donne spécialement ce nom à plusieurs expéditions qui, depuis 1096 jusqu'en 1270, furent entreprises, sous les auspices du Saint-Siège, par différents rois et seigneurs de l'Europe, dans le but de chasser les Infidèles des saints lieux. Tous ceux qui prenaient part à ces expéditions portaient sur leurs vêtements une croix rouge : d'où le nom de Croisés. On compte généralement 8 croisades. La 1" eut lieu de 1096 à 1100, sous le pontificat d'Urbain II : prêchée par Pierre l'Ermite, puis par Urbain lui-même, elle eut pour chefs Godefroy de Bouillon, Eustache et Baudouin, ses frères; Hugues de Vermandois, Robert II, duc de Normandie, BoS-mond, prince de Tarente, Tâncrède, son neveu, et Raymond de Toulouse. Les faits les plus importants de l'expédition sont la bataille de Dorylée (1097), où les Musulmans furent entièrement défaits; la prise deNicée, d'Ëdesse (1097), d'Antioche (1098) et celle de Jérusalem (1099)." Les Croisés formèrent à Jérusalem un roy. chrétien, dont ils déférèrent la couronne à Godefroy de Bouillon; et dans les villes voisines plusieurs principautés, où régnèrent les autres chefs des croisés. — La 2" croisade, de 1147 à 1149, entreprise sous le pontificat d'Eugène III, et prêchée par S. Bernard, eut pour chefs Louis VII, roi de France, et Conrad, empereur d'Allemagne (1147). Ces deux princes n'éprouvèrent que des _revers. Ils étaient cependant sur le point de prendre Damas (1148), lorsque la discorde se mit entre les seigneurs de leurs armées, et les contraignit à revenir en Europe. — La 3" croisade, de 1189 à 1193, fut entreprise sous le pontificat de Clément III, et prêchée par Guillaume, archevêque de Tyr. Il s'agissait de reconquérir Jérusalem, retombée au pouvoir des Infidèles en 1187. Trois souverains partirent avec de nombreuses armées pour la Terre-Sainte-: Philippe-Auguste, roi de France, Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre, et Frédéric-Barberousse, empereur d'Allemagne. Mais le succès ne répondit point à l'espérance générale : l'armée de Frédéric fut presque entièrement détruite en Asie, et lui-même il périt en Cilicie (1190); les deux autres princes s'emparèrent de St-Jean-d'Acre, mais, une fâcheuse rivalité s'étant établie entre eux, Philippe revint bientôt en France (1191), et tout le courage de Richard n'aboutit qu'à obtenir de Saladin une trêve de 3 ans. — La 4° croisade, de 1202 à 1204, prêchée par Foulques de Neuilly sous le pontificat d'Innocent III, fut dirigée par Baudouin IX, comte de Flandre, Villehar-doin, sénéchal de Champagne, Boniface H, marquis de Montferrât, et Henri Dandolo, doge de Venise. L'armée des chrétiens n'alla pas plus loin que Con-stantinople. Elle en chassa d'abord l'usurpateur Alexis l'Ange (1203), et plaça sur le trône Alexis le Jeune; l'année suivante, elle reprit Constantinople sur un nouvel usurpateur, Ducas Murtzuphle, mais cette fois ses chefs se partagèrent l'empire grec : Baudouin eut le titre d'empereur; les Vénitiens s'emparèrent des plus belles stations maritimes.—La 5° croisade, entreprise sous le pontificatd'Honorius III (1217-1221), eut pour chefs Jean de Brienne, roi titulaire de Jérusalem, et André, roi de Hongrie. André fut rappelé dans ses États par la révolte de ses magnats : Jean de Brienne prit Damiette, qu'il fut bientôt forcé de ren-I dre.—La 6° croisade, de 1228 à 1229, fut accomplie
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sous le pontificat de Grégoire IX, par l'empereur Frédéric II. Le sultan Mélédin lui céda Jérusalem sans combat.—Les deux dernières croisades furent entreprises par S. Louis, roi de France : l'une, de 1248 à 1254, sous le pontificat d'Innocent IV ; l'autre, de 1268 à 1270, sous le pontificat de Clément IV. La 1» (7«) fut dirigée contre l'Egypte : le roi de France prit Da-miette, et remporta même un avantage à la Massoure (1250); mais, la peste s'étant mise dans son armée, il fut contraint de reculer devant l'ennemi, et fut lui-même fait prisonnier. Il racheta chèrement sa liberté, passa 4 ans en Palestine, occupé à fortifier quelques places, et revint en France en 1254, après la mort de la reine Blanche, sa mère, qu'il avait instituée régente.—Dansla8ecroisade (1270), S. Louis était accompagné de ses 3 fils et du prince Edouard d'Angleterre; il se dirigea sur Tunis, espérant, disent quelques historiens, convertir le maître de cette v., Mohammed Mostanser; mais, à peine arrivé sous les murs de Tunis, il fut enlevé par une maladie contagieuse. Charles d'Anjou, son frère, qui était venu le rejoindre, se mit à la tête des troupes, remporta quelques avantages et revint en France après avoir forcé Mohammed à payer les frais de la guerre. — Après cette dernière expédition, les colonies chrétiennes qui avaient été établies en Orient par les Croisés ne tardèrent point à être détruites, et la Palestine retomba tout entière sous le joug musulman. — Une foule d'ouvrages ont été publiés sur ces expéditions; l'ouvrage français le plus estimé est celui de Michaud, Paris, 1811-22, 7 vol. in-8., sous le titre ^Histoire des Croisades. Mills, auteur anglais, a présenté un tableau abrégé des Croisades, qui a été trad. par Paul Tiby, 3 vol. in-8, 1825-35. L'Académie des inscriptions publie le Recueil des historiens (originaux) des Croisades. On a étendu le nom de croisades à plusieurs exéditions dirigées contre les hérétiques, et particuièrement à la guerre contre les Albigeois.
CROISIC (LE), ch.-l. de cant. (Loire-Inf.) à 40 kil. O. deSavenay; 2471 h. Jetée d'un kil. de long,phare dit la Tour du Four. École d'hydrographie. Patrie de P. Bouguer. Pêche de sardines.CROISILLES, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais), à 10 kil. S. E. d'Arras; 950 hab.CROISSANT, symbole de l'empire turc , paraît avoir appartenu de toute antiquité à la v. de Byzance. — Sélim III forma un ordre dit du Croissant, destiné aux chrétiens qui auraient rendu des services à l'empire; il avait pour insigne un croissant d'argent. L'amiral anglais Nelson en fut décoré le prernier(1799).- CROIX DE FER (Ordre de la)
, ordre prussien, fondé en 1813 par Fréd.-Guillaume III, a pour insigne une croix en fer fondu, avec le chiffre du roi suspendu à un ruban noir liseré de blanc. CROIX DU sun (Ordre de la). V. CRUZEIRO.CROIX-ROUSSE (LA) ,V. du dép. du Rhône, conti-guê à Lyon, dont elle forme un des faubourgs; 17 934 h. Elle est surtout habitée par les ouvriers.CROMARTY,v. et port d'Écosse,ch.-l. d'un comté de même nom, à 20 kil. N. E. d'Inverness; 3000 h. Construction de petits bâtiments.— Le comté est fort petit et ne compte que 12000 hab. ; il se compose de divers morceaux enclavés dans le comté de Ross.CROMAZIANO (Agatopisto). V. BUONAFEDE.CROMFORD, v. d'Angleterre (Derby), à 20 kil. N. E.de Derby; 1800 h. Filatures. C'est là que fut établie la première mull-jenny d'Arkwright.- CROMWELL (Olivier)
, protecteur d'Angleterre, aé en 1599 dans le comté de Huntingdon, d'une fa-Siille assez distinguée, mort en 1658, entra de bonne heure dans la secte des Puritains, où il puisa l'esprit d'intolérance. Persécuté comme dissident, il allait s'embarquer pour l'Amérique quand un ordre du roi interdit le départ. Député par l'Université de Cambridge au long-parlement (1640), il s'y fit remarquer par ses déclamations contre le papisme et la rovauté. Lorsque la guerre entre le roi et le Parlement s'engagea, Cromwell leva un régiment à ses-frais : il se signala par son habileté et sa bravoure, mais-aussi par ses cruautés. Nommé, peu de temps après, lieutenant général de cavalerie, il décida le succès des combats de Marston-Moor (1644) et de Nasèby (1645), qui amenèrent la ruine du parti royaliste et les infortunes de Charles I. Dès cette époque,Cromwell songea à remplir le premier rôle. Il sut se concilier l'esprit de l'armée; et comme dans le Parlement il se trouvait bien des gens qui semblaient deviner son ambition et s'y opposer, il purgea ce corps, c-à-d. qu'il en chassa à main armée les membres suspects. Avec les hommes sûrs qui y restaient, il fit condamner à mort le malheureux Charles (1649), et proclamer la république. Quatre ans après, il fut reconnu chef de l'Etat sous le nom de protecteur. Depuis ce moment, Cromwell régna en souverain absolu. Du reste, son administration fut des plus prospères : il enleva la Jamaïque aux Espagnols, et abaissa la marine hollandaise; au .dedans il acheva la réduction de l'Irlande et de l'Ecosse; il fit respecter les lois; remplit les tribunaux d'hommes intègres et éclairés, et fit fleurir le commerce. Presque toutes les puissances reconnurent son autorité et recherchèrent son alliance. Cromwell dut ses succès aune profonde hypocrisie, autant qu'à son habile politique, à son courage et à son infatigable activité. L'Histoire de Cromwell a été écrite par Raguenet, 1691, parM.Villemain, 1819, et parM.Guizot, 1854. V. Hugo a fait un drame de Cromwell.— Son fils,Richard Cromwell, fut reconnupour son successeur au protectorat; mais, d'un caractère faible, Une conserva l'autorité que quelques mois. Il abdiqua en 1659, à la suite de quelques troubles et à la nouvelle de l'approche de Charles II, et vécut depuis dans une retraite absolue jusqu'à sa mort, arrivée en 1712. CRONSTADT, v. et port militaire de la Russie (gouvt de St-Pétersbourg), à 27 kil. O. de St-Péters-bourg, sur le golfe de Finlande; 40 000 hab., dont 10000 marins. Place forte; trois ports, dont un marchand; forts,-batteries, arsenaux, beau canal, bassin ; immenses chantiers de construction. Cronstadt est la résidence de l'amirauté russe. — Fondée par Pierre le Grand en 1710. Placée à l'endroit ou le golfe de Finlande n'offre plus qu'un passage fort étroit, elle est le boulevard de Saint-Pétersbourg ; elle est défendue du côté de la mer par un fort nommé Cronschlot. Inondée en 1824; bloquée en 1854 par la flotte anglo-française.KRONSTADT ou BR'ASSOW, v. des Etats autrichiens (Transylvanie), ch.-l. d'un district de même nom, à 170 kil. E. S. E. de Klausenbourg ; 35000 hab. Évê-chés luthérien et catholique, couvents, gymnases. Tanneries. Grand commerce aveclaValachie.- CROQUANTS
, nom sous lequel on désignait autrefois les vilains. On le donne spécialement dans l'histoire aux paysans de la Guyenne qui se révoltèrent sous Henri IV et Louis XIII, et qui furent soumis en 1636 par le duc d'Epernon, Bern. de La Valette. On ne s'accorde pas sur l'origine de ce nom. V. CROCQ. CROSNE (THIROUX DE). V. THIROUX.CROSTOLO, riv. de l'Italie septentr., naît à 22 k. S. de Reggio et tombe dans le Pô, à l'O. et près de Guastalla. Elle avait donné son nom à un dép. du roy. d'Italie, qui avait pour ch.-l. Reggio (1805).CROTONE, auj. Cotrone, v. de la Grande-Grèce, dans le Brutium, sur la mer, près du promontoire Lacinium, était célèbre par la mollesse de sesmœurs. Pythagore eut la gloire de les réformer, et d'y voir ses préceptes mis en pratique. Crotone donna naissance à l'athlète Milon.—Fondée parune colonie achéenne à peu près à la même époque que Rome; ravagée par Pyrrhus, prise par Anmbal, et bientôt après par les Romainsqui y envoyer, une colonie (194av. J.-C).CROTOY (LE),petite v. de la Somme, à 25kil. N. O. d'Abbeville, près de l'emb. de la Somme; 1200 h. Restes d'un château fort où Jeanne d'Arc fut enfermée en Î431.
CROZ — 480 — CTES
- CROUSAZ (Pierre de)
, né à Lausanne en 16G3, m. en 1750, d'une famille protestante, d'abord pasteur et professeur de philosophie à Lausanne, enseigna depuis 1724 les mathématiques à Groningue, et fut gouverneur du prince Frédéric de Hesse-Cassel. On a de lui: Logique, Amst. ,1712; Traité du Beau, 11 \b; Examen du Pyrrhonisme, \ViZ;\Traitéde l'es-wit humain, 1741. Partisan de Descartes, il combattit Bayle, Leibnitz et Wolf. - CROY ou CHOUY (maison de)
, anc et illustre maison , que l'on fait descendre d'André III, roi de Hongrie (1290-1301), a pris son nom du village de Croy (Somme), au'Henri IV érigea en duché, l'an 1598, en faveur de Charles de Croy, duc d'Aerschoot. Cette famille figure depuis 500 ans dans l'histoire : elle a fourni deux cardinaux, l'un, archevêque de Tolède (1517), l'autre, archevêque de Rouen, 1823-1844; cinq évêques, un maréchal de France, plusieurs maréchaux ue l'empire d'Allemagne, un grand nombre de généraux, d'ambassadeurs, de ministres, et 28 chevaliers de la ïoison-d'Or. Klle se divise en deux branches qui s'attribuent pour chefs les deux fils d'André III : l'aînée, établie en Dauphiné, est dite de Croy-Chanel, et la cadette, établie en Picardie, est dite de Croy-Solre. Cette dernière s'est subdivisée en plusieurs branches : l°les sires de Croy-et-de-Renty, éteints en 1612; 2° les marquis d'Havre, éteints en 1700; 3° les comtes de Rœux, éteints en 1585; 4° les princes de Croy et du St-Empire, éteints en 1702 en la personne de Charles-Eugène, généralissime des armées russes, mort en Livonie prisonnier de Charles XII; 5° les princes de Chimay, éteints en 1521; 6" les princes de Solre et de Mœurs, devenus branche ainée en 1767, par l'extinction des précédents; 1° les ducs d'Havré-et-de-Croy, connus surtout dans ces derniers temps et qui se sont éteints de nos jours. On conteste aux Croy-Chanel leur descendance. - CROY-SOLRE (Emmanuel, prince de)
, né en 1718, maréchal de France, gouverneur général de la Picardie, mort en 1787, employa une partie de sa fortune à la restauration du port de Dunkerque et des fortifications de Calais, et laissa son nom à la Tour de Croy près de Calais. Il a publié : Mémoires sur le passage par le Nord, 1782. - CROY (Aug. Phil. Louis Emmanuel, duc de)
, prince de l'empire et grand d'Espagne, né en 1765, mort en 1822, émigra, obtint, en échange des biens qu'il avait perdus, la seigneurie de Dûlmen en Westpha-lie, rentra en France en 1814et fut nommé pair. CROY (Guillaume de), seigneur de Chièvres, précepteur de Charles-Quint. V. CHIEVRES.CROYA, v. d'Albanie. V. CROIA.CROYDON, v. d'Angleterre (Surrey), à 16 kil. S. de Londres, à 33 kil. N. E. de Guildford. sur le canal de ce nom; 16 500 hab. Ecole militaire. Ancien palais des archevêques de Cantorbéry, où l'on a depuis établi une fabrique d'impressions sur calicots. Papeterie, blanchisserie de coton.CROYLAND ou CROWLAND, v. d'Angleterre (Lincoln), à 12 kil. N. E. de Péterborough; 2716 hab. Ruines d'une célèbre abbaye, fondée vers 664. On connaît sous le nom de "Chronique de Croyland une histoire de l'abbaye, précieuse pour les temps écoulés du vm° au XII° siècle.- CROZAT (Antoine)
, marquis du Châtel, riche financier, obtint en 1712 le privilège du commerce de la Louisiane et fit de grands établissements dans cette colonie. C'est pour sa fille que l'abbé Le François rédigea la géographie élémentaire connue sous le nom de Géographie de Crosat.— Crozat (Joseph Antoine), fils dupréc, amateur éclairé, forma une riche collection de tableaux, dessins et pierres gravées. Il publia en 1729 un recueil de gravures représentant les tableaux de sa collection, avec une notice sur les peintres. Cette publication lut continuée (1740) par Basan et Mariette. CROZAT (canal de). V. ST-QUENTIN (canal de).CROZON, ch.-l. de cant- (Finistère), à 17 kil. S. de Brest; 840 hab. Monuments druidiques, grottos curieuses dans le voisinage.- CRUIKSHANK (Guillaume)
, anatomiste, né à Edimbourg en 1746, mort à Londres en 1800, fut l'élève de W. Hunter. On a de lui ï'Ânatomie des vaisseaux absorbants, Londres, 1786, trad. par Pe-tit-Radel, 1787, l'ouvrage le plus exact sur ce sujet, Cruikshank fut aussi savant physicien et chimiste. CRUSCA (Académie DELLA). V. ACADEMIE.- CRUS1US (Martin)
, savant helléniste, né en 1526 à Bamberg, mort en 1607, enseigna la morale et le grec àTubingue, et fut un des premiers à introduire en Allemagne l'étude de lalangue grecque. On lui doit entre autres publications : Grammatica grseca mm latina eongruens. Baie, 1563; Poetarum grœcorum libriduo, eum vers, lat., 1567; Turco-Grwcix li-bri VIII, 1584; Annales suevici, 1594; des commentaires sur Démosthène, sur Homère, etc. - CRUSIUS (Christian Aug.),
professeur de philoso-" phie et de théologie à Leipsick, né en 1712, mort en 1775, disciple de Rudiger et adversaire de "Wolff, a écrit entre autres ouvrages : Esquisses des vérités essentielles de laraison, Leipsick, 1745; une Logique , 1747 , et un traité de Philosophie morale , 1767, qui a joui d'une grande autorité : il y donne pour base à la morale la volonté arbitraire de Dieu. Il appuyait égalementla certitude sur la véracité divine. - CRUSSOL (famille de)
, anc maison du Languedoc, portait d'abord le nom de Bastel, et prit au xir* s. celui de Crussol, d'une baronnie située dans le Vivarais, près de Valence. Elle s'est divisée en plusieurs branches: 1° les barons de Crussol, depuis ducs d'Uzès, parmi lesquels on remarque: Jacquesde Crussol, duc d'Uzès, mort en 1584, maréchal de France; il combattit d'abord parmi les Protestants, défendit Montpellier et prit Nîmes j puis, ayant été fait prisonnier à Moncontour, il rentra dans le parti catholique et commanda l'armée royale en Languedoc; François Charles, comte d'Uzès, qui se distingua à Fleurûs, à Steinkerque, à Nerwinde, fut gouverneur d'OIéron et de Landrecies, et mourut en 1736; — 2° les marquis de Crussol et de Montau-sier; — 3° les marquis de Florensac; — 4° les comtes d'Amboise et d'Aubijoux, etc. " CRUSTUMERIUM, auj. Mareigliano Tecchio, v de Latium, à 20 kil. N. E. de Rome, sur l'Allia.- CRUZEDRO (Ordre du)
, ordre ciéé au Brésil en 1822 par l'empereur Pedro I, a pour insigne une croix à rayons, entourée de feuilles de cacaotier et de caféier, et surmontée de la couronne d'or du Brésil ; au milieu on lit : Bene merentium proemium. Le raban est bleu de cieL CRUZY-LE-CHATED, ch.-l. de cant. (Yonne), à 18 kil. E. de Tonnerre; 1250 hab. Verreries, truffes.