Bataille de Dreux
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Bataille de Dreux | |
Informations générales | |
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Date | 19 décembre 1562 |
Lieu | Dreux |
Issue | Victoire catholique |
Belligérants | |
Catholiques | Huguenots |
Commandants | |
Anne de Montmorency François de Guise Jacques de Saint-André |
Louis de Condé Gaspard de Coligny |
Forces en présence | |
16 000 hommes 22 canons |
8000 fantassins et 5000 cavaliers[1] |
Pertes | |
— | — |
Guerres de Religion | |
Première guerre de religion (1562–1563) Vergt - Rouen - Dreux - Orléans Deuxième guerre de religion (1567–1568) Troisième guerre de Religion (1568-1570) Quatrième guerre de religion (1572–1573) Cinquième guerre de religion (1574–1576) Sixième guerre de religion (1576–1577) Septième guerre de religion (1579–1580) Huitième guerre de religion (1585–1598) |
Le 19 décembre 1562, la campagne sud de la ville de Dreux est le théâtre du premier choc important des guerres de religion entre les troupes protestantes du prince de Condé et de l'amiral de Coligny et l’armée catholique et royale dirigée par le « triumvirat » composé du connétable de Montmorency, du duc de Guise et de Jacques d'Albon de Saint-André, ancien favori d'Henri II, maréchal de France et premier gentilhomme de la chambre.
Sommaire |
[modifier] Contexte
Après une escalade de tensions et de provocations de part et d’autres, la première guerre de religion est provoquée par le massacre de Vassy, en mars 1562. Une prise d’armes des huguenots a lieu immédiatement, et ils se rendent maîtres de nombreuses villes. Cependant, les protestants du sud ne peuvent rallier ceux du nord (prise de Poitiers et de Bourges par le connétable de Saint-André, défaite de Duras à Vergt et Targon). Condé décide alors de faire appel à l’étranger, et obtient l’aide de l’Angleterre. Il recrute des mercenaires allemands.
[modifier] Campagne
A la mi-novembre 1562, l'armée protestante mène plusieurs attaques sur les faubourgs parisiens mais ne peut assiéger la capitale faute d'effectifs suffisants. A la mi-décembre, devant la menace d'une contre-attaque de l'armée royale, Condé et Coligny lèvent le camp. Ils pensent un temps se replier au sud et attaquer Chartres, mais les impératifs logistiques les poussent à remonter sur Le Havre, en Normandie, où se trouve le fond anglais destiné à payer les mercenaires allemands[2]. Faute de moyen, l'armée protestante est en effet victime de désertion et d’indiscipline.
L’armée royale qui la poursuit depuis Paris, essentiellement composée de nobles français et bretons, est renforcée de mercenaires allemands et suisses et des troupes envoyées par le roi d’Espagne. Les deux armées se rencontrent au sud-est de Dreux.
[modifier] Déroulement
La bataille est une suite de charges et de contre-charges, l’avantage étant constamment renversé. La capture de Montmorency au début de la bataille et la déroute de ses troupes font croire à la victoire des protestants.
L'aile droite de l'armée royale profite alors de l'avancée des protestants pour les attaquer sur leur aile gauche, ce qui permet de renverser la situation. Le prince de Condé est capturé et le maréchal de Saint-André tué.
[modifier] Conséquences
À l’issue de cet affrontement particulièrement sanglant qui laisse plus de 8 000 victimes sur le terrain, les catholiques l’emportent sur les protestants. La bataille permet à l'armée royale de mettre le siège devant Orléans.
A long terme, c’est surtout Catherine de Médicis qui tire profit de la bataille : le « triumvirat » est rompu, avec la mort de Jacques d'Albon de Saint-André et la captivité de Montmorency. L’assassinat du duc de Guise au siège d’Orléans, le 24 février 1563, achève de la délivrer des principaux chefs de guerre. Elle signe l’édit de pacification d’Amboise le 19 mars, qui autorise le culte réformé essentiellement aux nobles.[3]
[modifier] Notes
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 235
- ↑ James Wood, The king's army : warfare, soldiers, and society during the wars of religion in France, 1562-1576, New York, Cambridge University Press, 1996. p. 185. La décision est prise le 16 décembre, dans le petit village d'Ablis. Condé et Coligny étaient alors en désaccord sur la stratégie à suivre
- ↑ Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980, (ISBN 27274207858), p 236-237