Discuter:Bardo Thödol
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As tu reçu l'enseignement du sage gourou (maître) initié au mystère du bardo ? Si tu l'as reçu, rappelle-le a ta mémoire et ne t'en laisse pas distraire par d'autres pensées. Si c'est le maître spirituel du mourant ou du mort qui l'assiste lui-même, il dit : Je t'ai transmis l'enseignement profond que j'ai moi-même reçu de mon maître, par lui, de la longue lignée des gourous initiés. Rappelle-le à ta mémoire et ne t'en laisse point distraire par d'autres pensées. Ensuite : Conserve fermement ton esprit lucide. Si tu souffres, ne t'absorbe pas dans la sensation de la souffrance. Si tu éprouves un reposant engourdissement d'esprit, Si tu te sens enfoncer dans une calme obscurité, un apaisant oubli, Ne t'y abandonne pas. Demeure alerte. Les consciences qui ont été connues comme étant X... (ici, le récitant dit le nom du mourant), tendent à se disperser. Retiens-les unies par la force de l'Yid kyi namparshéspa. Tes consciences se séparent de ton corps vont entrer dans le Bardo. Fais appel à ton énergie pour les voir en franchir le seuil en ta pleine connaissance. La clarté fulgurante de la Lumière sans couleur et vide, va, avec une rapidité plus grande que l'éclair, t'apparaître et t'envelopper, Que l'effroi ne te fasse point reculer et perdre conscience. Plonge-toi dans cette lumière. Rejetant toute croyance en un ego, tout attachement à ton illusoire personnalité. Dissous son Non-être dans l'Etre et soit libéré. Peu nombreux sont ceux qui n'ayant pas été capables d'atteindre à la Libération au cours de leur vie l'atteignent à ce moment si fugitif qu'il peut être dit sans durée. les autres, par l'effet de l'effroi ressenti comme un choc mortel, perdent connaissance. Au moment où le mourant expire, le lama l'assiste. Il poursuit ensuite ou (s'il a été appelé auprès d'un mort, il commence sa récitation ci) : Un tel - nom du défunt - tu te réveilles comme d'un sommeil. Sache que tu as abandonné le corps que tu as animé Regarde-le : il gît inerte N'éprouve pas de regret N'éprouve pas d'attachement pour lui Ne t'attarde pas auprès de ceux qui ont été tes parents et tes amis Ne t'entête pas à leur parler Ta voix est insonore; ils ne t'entendent pas Ne t'attarde pas à parcourir tes champs, à comtempler les objets qui t'ont appartenu Tu n'as plus le pouvoir de les mouvoir et de les emporter Tu les as quittés Ils t'ont quitté Ne recherche pas à renouer des liens avec eux Détache-toi. Sache que tu as fais un rêve meublé de formes sans consistance. Puisque tu n'as pas pu saisir la Libération au moment où la Lumière Réalité t'a enveloppé tu continueras à rêver des rêves agréables ou des rêves pénibles. Au cours de ceux-ci des occasions te seront offertes d'atteindre la connaissance. Sois vigilant, sois alerte. Maintenant comprends-le : Chacune des connaissances assemblées qui ont formé ta personne par le fait de tes organes physiques dont la matière va se dissoudre, poursuivra une activité particulière jusqu'à ce que ce soit épuisée l'énergie engendrée par ses actes passés qui la maintenait active. C'est par le fait de cette activité passée de ton corps matériel et de ton mental qu'apparaissent les visions qui t'entourent. Parce que par tes yeux t'es venue la conscience de formes et de couleurs, tu vois des formes et des couleurs, Parce que par tes oreilles t'es venue la conscience des sons, tu entends des sons, Parce que par ton nez t'es venue la conscience d'odeurs, tu sens des odeurs, Parce que par ta langue t'es venue la conscience des saveurs, tu goûtes des saveurs, Parce que par ton corps t'es venue la conscience des sensations provenant de touchers, tu éprouves des sensations de contact, Parce que ton esprit a confectionné des idées dérivées de ces consciences, des idées te viennent, Sache qu'il ne s'agit là que d'hallucinations. Aucun objet qui s'offrent à toi n'est réel. Ils sont les produits des activités de tes consciences passées. Ne t'en effraie pas. Ne t'y attache pas. Contemple-les avec indifférence, sans aversion et sans désir. Si les pensées et les actes de charités, de patience, l'effort dans la poursuite du bien, la tranquillité d'esprit ont prédominé dans ta vie passée. Si au moment de ta mort tu as formulé des voeux de compassion pour le bonheur des êtres et si tes aspirations se sont portés vers les Bouddhas et les Bodhisatvas, désirant t'approcher d'eux et t'unir à leur action bénéfique, alors Bouddhas et Bodhisatvas t'apparaitront rayonnant dans une atmosphere bleu clair infiniment lumineuse. Malgré sa douceur, son étrangeté et sa puissance pénétrante, ils t'affraieront peut-être, malgré tes pensées et tes activités vertueuses, tu n'es pas suffisament assimilié à la puissance des Bouddhas et Bodhisatvas. Ne cède pas à l'effroi que tu peux éprouver, Ne te détourne pas. Ne cherche pas à fuir. Comtemple avec sérénité la vision qui s'offre à toi. Calme ta crainte. Ne cède pas au désir. Confie-toi à celui qui illumine (Vairochana) A l'immortel Dodji sémspa. Par la vertu de leur essence, la Libération peut te venir en ce moment. Mais ton activité mentale et matérielle s'est aussi manifestée par des pensée de haine, de jalousie, des actes de mauvais vouloir, de méchanceté causant de la douleur aux êtres. Tu as nourri le désir des plaisirs bestiaux de la luxure, tu t'y es adonné, tu t'es détourné de la Connaissance, tu t'es complu dans la torpeur et l'ignorance. Voici que les consciences actives en ces domaines t'entourent. Tu ne les reconnaient pas sous les formes auquelles elles t'apparaissent et que toi-même leur prête, et ta terreur est sans borne. Voici les formes des déités irités et des gardiens des seuils, Leurs satellites les entourent en troupes tumultueuses. Ils ont des formes animales tels qu'il n'en existe pas dans le monde que tu as quitté. Entourés de rayons de lumières multicolores ils se drèssent menaçants devant toi te barrant le passage. Des sons étranges produisants l'effroi se font entendre. Des clameurs s'élèvent. Des voix vocifèrent : Frappe ! Frappe ! Tue ! Tue ! C'est ainsi que tu les entends rendu sourd par tes activités stupides aux véritées libératrices qui te sont clamées. Ne cède pas à l'effroi qui s'empare de toi. Résiste à la confusion qui trouble ton esprit. Rien de ce que tu vois n'as de réalité. Tu contemples le contenu de ton esprit plein de pensées contradictoires. Les déités aux formes terrifiantes qui t'apparaissent : Shindjé shédpo, Tamdrin, Nampargyalwa, Dutsikyilwa, Et les Dakînis aux faces irritées portant l'aiguillon, le lasso, la chaîne et la clochette, Tournent en rond autour de toi. Ne les crains point. Ne cherche pas à fuir. Ces figures effrayantes sont l'aspect opposés des faces bénignes des Bouddhas et des Bodhisatvas que tu as précédemment comtemplés.
"Textes Tibétains inédits" publié en 1952 traduits et présentés par Alexandra David Neel Paris, La Colombe
[modifier] réincarnation ?
La réincarnation suppose une âme, le bouddhisme professe anatman... Bout d'eau 2 janvier 2006 à 18:40 (CET)
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- Ça c'est une question intéressante, je me suis toujours demandé pourquoi les bouddhistes se retrouvaient si régulièrement associés aux rites funéraires en Chine s'ils ne croyaient pas à la survie de l'individualité... Mais peut-être les bouddhismes chinois et tibétains ne sont-ils pas du bouddhisme :)? (Matsumoto : The doctrine of tathagata-garbha is not buddhist dans la série "Le mahayana est-il bouddhiste?")Miuki 23 janvier 2006 à 17:12 (CET)