BARF
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BARF signifie en anglais "Biologically Appropried Raw Food" ce qui veut dire en français "Nourriture crue biologiquement appropriée". La diète BARF est une approche naturelle de l’alimentation du chien. Dans cette optique, le choix des aliments s’appuie sur le respect de la physiologie propre à l'animal. Le chien étant un carnivore, il convient de lui proposer une alimentation de carnivore, à base majoritairement de viande, d'os crus et d’abats. Ce type d'alimentation s'appuie notamment sur l’idée que les choix alimentaires des animaux sauvages sont guidés par leurs besoins biologiques. Dans la nature, les animaux choisissent instinctivement la diète la mieux adaptée à leur métabolisme, choix que les animaux domestiques carnivores n’ont plus la possibilité de faire, tout simplement parce que c'est l'être humain qui subvient à leurs besoins quotidiens. Présentées à la fin de cet article, les diètes Raw Feeding et Whole Feeding se rapprochent encore plus de l'alimentation naturelle des carnivores.
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[modifier] Principe de la diète BARF
La diète BARF est un régime mis au point par le Dr. Ian Billinghurst, un vétérinaire australien. Elle est composée d’os charnus, de fuits et de légumes réduits en purée, d’abats et de suppléments tels que les algues, le yoghourt, diverses huiles, la levure de bière, etc. Le nettoyage des dents est assuré par la mastication des os.
Dans le monde de l’alimentation naturelle, il s’agit de la diète la plus populaire et la documentation sur le sujet est abondante que ce soit sur Internet ou en librairie. La diète BARF ne convient pas pour les chats et les furets, qui sont des carnivores stricts. Elle convient par contre très bien à la majorité des chiens.
Comme tous les régimes naturels, la diète BARF doit être adaptée aux besoins spécifiques du chien, que ce soit en termes de quantités ou en termes de composition. Bien des propriétaires ont pu constater par exemple que la quantité d’os par rapport à la viande était trop élevée. Le bon sens doit toujours primer sur les recommandations officielles.
[modifier] Composition de la diète BARF
[modifier] La viande, les os et les abats
La viande, les abats et les os sont les éléments principaux de la diète BARF. Les os ne doivent jamais être cuits car ils pourraient causer de sérieuses blessures au chien. La viande est riche en protéines qui sont les éléments "bâtisseurs" de l'organisme, essentiels dans la constitution des muscles, de la trame osseuse et des tissus et qui entrent dans la composition de nombreuses enzymes et hormones.
De plus, les protéines animales sont de très bonne valeur nutritionnelle et ont une grande biodisponibilité. Elles apportent tous les acides aminés (constituants des protéines) qui sont indispensables pour permettre la fabrication des propres protéines du chien.
Les viandes et les poissons ont également pour caractéristique d'être une bonne source de fer. Le os sont nécessaires pour l'apport en calcium. Ils sont également indispensables pour la santé dentaire du chien car la mastication élimine très efficacement le tartre.
Le poisson est une excellente source d'acide gras essentiels. On évitera toutefois le saumon du Pacifique qui peut être infecté par une douve porteuse d'un agent infectieux mortel pour les canidés.
[modifier] Les légumes et les fruits
Les légumes et les fruits ne font normalement pas partie de l'alimentation des carnivores mais ils constituent un bon apport en vitamines. Il existe deux théories chez les adeptes de l'alimentation crue. La première est de dire que les carnivores, lorsqu'ils mangent leur proie, mangent également leur estomac qui contient des végétaux digérés. La deuxième théorie part de certaines observations chez le loup. Il semblerait en effet que le loup secoue l'estomac de sa proie avant de le manger, et ce afin d'en extraire les végétaux digérés.
Il convient de réduire les légumes et les fruits en purée afin qu'ils soient plus facilement digérés par le chien. Ils doivent être donnés crus pour la majeure partie d'entre-eux.
[modifier] Le yaourt
Les yaourts contiennent des probiotiques. Les probiotiques sont des bactéries bénéfiques présentes dans la flore intestinale. Leur présence permet notamment de contrer la prolifération des micro-organismes nuisibles qui peuvent, par exemple, provoquer des diarrhées infectieuses. Les probiotiques contribuent également à la digestion des aliments.
[modifier] Le varech
Le varech contient les vitamines A, B1, B3, B5, B6, B9, B12, C et E, ainsi que du zinc, du brome, du calcium, de la choline, du cuivre, de l'iode, du potassium, du sélénium, du sodium et du soufre. Sa forte teneur en iode est excellente pour les glandes et les organes, particulièrement la thyroïde et le foie. Des parts égales de varech et de luzerne (alfalfa), dans l'alimentation du chien fournissent des nutriments bons pour la santé et apparaissent donc comme étant des compléments vitaminiques et minéraux complets.
[modifier] L'alfalfa (luzerne)
La luzerne contient les vitamines A, B1, B6, B12, C, D, E, K ET U, ainsi que du bêta carotène, de la niacine, de l'acide pantothénique, de la biotine, de l'acide folique, du calcium, du phosphore, du potassium, du magnésium, du fer, du zinc, du cuivre, des protéines, des acides aminés, des oligoéléments et des fibres. L'aflalfa réduit les dommages liés à la radiothérapie, a une action antibactérienne contre les salmonelles et a contient une protéine connue pour ses propriétés anti-tumorales. Il est employé pour détoxifier le corps et pour traiter les hémorragies, le diabète, les ulcères et l'arthrite. Utilisez la feuille et la tige de luzerne sous forme de poudre ou liquide. N'employez pas les graines de luzerne car elles contiennent une toxine naturelle. Attention, l'alfalfa est toxique pour les chats.
[modifier] Les œufs
L'œuf possède un certain nombre de caractéristiques nutritionnelles : Il apporte des protéines, notamment l'ovalbumine, parfaitement équilibrées en acides aminés essentiels. Les nutritionnistes considèrent d'ailleurs cette protéine comme "la protéine de référence". L'oeuf contient des lipides (10,5 %), concentrés dans le jaune et renferme une part non négligeable de cholestérol (228 mg pour un œuf de 60 g). Il constitue, en outre, une source importante de phosphore et de fer. Le jaune fournit également des vitamines liposolubles A et D. Le jaune de l'œuf est également riche en vitamine B8 ou Biotine.
La coquille de l'œuf est une source importante de calcium. Elle doit donc être donnée au chien avec le reste de l'œuf.
[modifier] Les oméga 3 et les oméga 6
Les chiens, comme les autres animaux, ont un besoin de certains acides gras polyinsaturés. Les acides gras essentiels ne peuvent être synthétisés. Il convient dès lors qu'ils soient présents dans l'alimentation du chien. Ces acides gras stimulent la croissance et aident à la guérison de la dermatite caractéristique des chiens alimentés avec un régime très pauvre en graisses ou un régime dans lequel la graisse est complètement saturée[1].
[modifier] Quantités et proportions
[modifier] Quantités
On compte comme base de départ une quantité journalière totale équivalent à 2 à 3 % du poids du chien. Pour les chiots en croissance, on compte autour de 6% du poids du chiot. Dr. vét. Jan Billinghurst part même d'un dosage de 10% ce qui s'avère être un peu généreux
[modifier] Proportions
Les proportions sont les suivantes :
- 30% d'os crus
- 30% de viande crue
- 10% d'abats dont la moitié de foie
- 15% de légumes dont deux tiers de légumes verts feuillus
- 5% de fruits
- 10% de suppléments (oeufs, yaourt, cottage cheese, luzerne, etc.)
Ces quantités doivent toujours être adaptées en fonction du chien.
[modifier] La diète Raw Feeding
La diète Raw Feeding est un régime à base de viande crue, d’os et d’abats. Ce régime est conseillé notamment par le Dr. Tom Lonsdale, vétérinaire australien. Le but de ce régime est de reconstituer, le plus fidèlement possible, une proie entière à partir de différents morceaux de viande. Les quantités suggérées sont de 5 à 10 % d’abats, 10 à 15 % d’os comestibles et de 80 à 85 % de viande (muscle). Les morceaux de viande et les os doivent être les plus gros possibles afin de reconstituer la forme d’une proie entière. Les os porteurs des mammifères herbivores sont cependant à proscrire. Les seuls suppléments indiqués dans le régime Raw Feeding sont les œufs et, de temps en temps, les restes de table. Le poisson peut éventuellement être remplacé par de l’huile de poisson.
Avec le régime Raw Feeding, une bonne santé buccale est assurée. Grâce à la grande quantité de viande, chaque repas est facilement assimilé et l’on évite ainsi les impactions intestinales dues à une trop grande quantité d’os. Le temps de préparation est moins long qu’avec la diète BARF puisqu’il n’y a pas de légumes ni de fruits à réduire en purée, ni de suppléments à ajouter. Ce régime fait souvent peur aux débutants qui n’osent pas donner de gros ou qui ont peur que cette diète ne soit pas équilibrée. C’est pourquoi ils commencent généralement avec la diète BARF décrite plus haut.
[modifier] La diète Whole Feeding
La diète Whole Feeding consiste à donner des proies entières, comme par exemple, des volailles non plumées et non vidées, ou des proies partiellement reconstituées, quand il s'agit de grands animaux. Ce mode d'alimentation ne repose pas sur un rythme régulier. À une période où la nourriture sera donnée en quantité supérieure aux besoins de l'animal succèdera une période de jeûne. Un rythme qui se rapproche de celui de l'animal sauvage qui chasse pour se nourrir, faisant bombance quand il attrape une proie et jeunant quand la chasse n'a pas été fructueuse.
En donnant des proies entières les proportions os, viande, abats sont naturellement respectées.
Les régimes de type Raw Feeding et Whole Feeding sont particulièrement bien adaptés aux carnivores stricts que sont les chats et les furets.
Tout comme il n'y a pas de chien unique il n'y a pas de régime unique.
Quelque soit la méthode choisie les proportions, quantités, ingrédients sont donnés comme base pour l'élaboration de la diète mais doivent être adaptés aux besoins spécifiques de son animal.
[modifier] Notes et références
- ↑ (Hansen et al., 1948, 1954; Hansen and Wiese, 1951; Wiese et al., 1965, 1966)