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Apple II - Wikipédia

Apple II

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Apple IIc Pascal
Apple IIc Pascal

La famille des Apple II fut la première série de micro-ordinateurs conçue par Apple vers la fin des années 1970 et au début des années 1980. Complètement différents des ordinateurs ultérieurs d'Apple que sont les Macintosh, l'Apple II avait une architecture principalement 8 bits.

L'ancêtre était l'Apple I qui fut une machine construite artisanalement et vendue aux amateurs. Il n'a été jamais produit en quantité, mais fraya le chemin de plusieurs des caractéristiques faisant des Apple II un succès. Le premier ordinateur personnel fabriqué à grande échelle fut l'Apple II. La machine commence sa carrière auprès des utilisateurs à domicile passionnés, mais la sortie du premier tableur, VisiCalc la killer-app (logiciel ouvrant un nouveau domaine essentiel) comme on dira plus tard, permit son entrée dans le monde professionnel et une augmentation très importante de ses ventes, faisant la richesse subite de la société Apple à cette époque.

(Voir la chronologie informatique pour avoir les dates de sortie des modèles de la famille Apple II - l'Apple II de 1977, le II plus, IIe, IIc et IIGS.)

La partie du nom en « II » était successivement écrite en utilisant une multitude de moyens graphique en utilisant des symboles de ponctuation. Ainsi le II et le IIe furent généralement écrits « ] [ » et « ][e », et le IIc s’écrivait « //c », aussi bien sur les manuels que les machines elles-mêmes.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Le premier Apple II

Les premiers ordinateurs Apple II furent vendus à partir de 1298 $ pour la version 4 Ko (et 2638 $ pour la version 48 Ko) avec un microprocesseur MOS Technology 6502 cadencé à 1 MHz, 4 Ko de mémoire vive, un lecteur de cassette, et le langage de programmation integer BASIC dans la mémoire morte qui permettait le jeu Appletrek avec des quadrants de 8 8. Le contrôleur vidéo affichait 24 lignes par 40 colonnes de texte en majuscules seulement sur l'écran, avec une sortie vidéo composite NTSC pour l'affichage sur un moniteur, ou sur une télévision par un modulateur HF. Les utilisateurs pouvaient sauver et charger des programmes et des données sur des cassettes audio. D'autres langages de programmation, jeux, applications et tout autre logiciel étaient disponibles sur cassettes.

Plus tard un lecteur de disquettes 5¼" (13 cm) externe, le Disk II, avec sa carte de contrôleur à brancher dans un des slots de l'ordinateur, a permis un stockage et une récupération des données beaucoup plus commode. L'interface de lecteur de disquettes créée par Steve Wozniak est encore considérée comme une merveille de technologie. La carte contrôleur avait très peu de matériel, se fondant sur des boucles de synchronisation logicielle à la place d'utiliser un codage nécessaire. Le contrôleur a également utilisé une forme d'enregistrement de code en groupe, qui était plus simple et plus facile à mettre en application logiciellement que le MFM, plus commun. Cela a réduit de manière significative le coût général pour les utilisateurs à domicile. Ceci a également aidé les concepteurs de logiciels propriétaires de manière à ce que les médias sur lesquels les applications sont enregistrées soient difficilement copiables en utilisant des tours tels que changer le formatage de bas niveau des secteurs ou même faire un saut à la tête de lecture entre les pistes. Cependant, d'autres groupes ont par la suite vendu des logiciels tels que copy II plus et Locksmith qui contrecarrent de telles restrictions mais obligent pour cela des copies longues, difficiles et peu fiables.

La conception ouverte de Wozniak et les slots d'extensions multiples de l'Apple ont permis à une grande variété de périphériques tiers d'augmenter les possibilités de la machine. Les contrôleurs séries, les contrôleurs d'affichage améliorés, les cartes mémoire, les disques durs et les composants réseau étaient disponibles pour cet ordinateur à cette époque. Il y avait également des cartes d'émulateur, telles que la carte Z80 qui a permis au ordinateurs Apple de basculer sur le processeur Z80 et d'exécuter une multitude de programmes développés sous le système d'exploitation CP/M tel que la base de données dBase II et le programme de traitement de texte WORDSTAR. Il y avait également une carte 6809 avec laquelle on pourrait faire tourner OS-9 Level One. La carte son Mockingboard a considérablement amélioré les possibilités audio de l'Apple II. On verra même par la suite une carte appelée carte accélératrice qui double ou quadruple la vitesse de l'ordinateur.

[modifier] La famille se développe

L'Apple II a été remplacé par l'Apple II plus, qui incluait le langage de programmation BASIC Applesoft, signé Microsoft. Il possédait 48 Ko de mémoire, extensible à 64 Ko via une carte de langage, et ajoutait l'utilisation d'une arithmétique à virgule flottante dans la ROM (précédemment disponible comme mise à jour). Il sacrifiait ainsi la rapidité d'exécution des calculs sur les nombres entiers, mais en contrepartie, permettait aux utilisateurs de basculer rapidement entre les langages BASIC entier et virgule flottante. Tout programme en mémoire non enregistré était alors effacé. L'ajout de la carte de langage permettait également l'utilisation de compilateurs Pascal et Fortran 77 d'UCSD, sortis pour Apple à ce moment-là. La version européenne (fabriquée en Irlande) s'est nommée Apple II europlus.

Celui-ci fut suivi de l'Apple IIe, une version à coût réduit, qui utilisait de nouvelles puces pour diminuer le nombre total de composants. Il affichait enfin les lettres majuscules et minuscules et avait 64 Ko de RAM extensible à 128 Ko. Le IIe pouvait également afficher du texte de plus haute résolution (80 colonnes) avec une carte additionnelle 80 colonnes. Le IIe était probablement l'Apple le plus populaire de la série II et a été largement considéré comme le cheval de bataille de la série.

À peu près en même temps, un ordinateur appelé Apple III a été produit. Celui-ci était destiné aux hommes d'affaires et n'a jamais percé sur le marché, essentiellement pour des raisons de fiabilité (il avait été conçu pour fonctionner sans ventilateur afin de ne pas créer de nuisances sonores, mais les bombages et débombages thermiques de cartes finissaient par nuire à la qualité des contacts). Steve Wozniak a été cité disant que l'Apple III eut un taux d'échec de 100%.

Apple IIc
Apple IIc

Apple produisit plus tard son premier Apple II portatif appelé Apple IIc (c pour compact). Il utilisait le processeur 65C02 (mise à jour du 6502) et comportait des contrôleurs intégrés pour des périphériques communs tels que les unités de disques, les modems, etc., qui précédemment exigeaient des cartes additionnelles. Cependant, en raison de sa compacité, l'Apple IIc était limité dans ses extensions. Le nom de code de l'Apple IIc était « Lolly » dans certains documents internes d'avant sa sortie. Peu de temps après avoir sorti l'Apple IIc, Apple présenta l'Enhanced Apple IIe, qui utilisait le processeur 65C02. Une version finale du IIe connue sous le nom de Platinum Apple IIe a été présentée plus tard. Elle ajoutait un clavier numérique et avait une couleur de boîtier différente des autres versions du IIe.

Le membre suivant (et le plus puissant) de la famille était l'Apple IIGS (Graphic / Sound), sorti en 1986. Le IIGS comportait un processeur 65C816 à 2,8 MHz avec des registres 16 bits et 24-bit d'adressage, un processeur sonore Ensoniq, plus de mémoire, de meilleures couleurs, plus de périphériques (avec un contrôleur permutable entre les modèles de cartes pour IIe et IIc) dont certains compatibles avec ceux du Macintosh (clavier, souris, adaptateur réseau Localtalk) et GS/OS, un système d'exploitation dérivé de Mac OS. La société Applied Engineering a développée plusieurs cartes d'extension pour la gamme Apple II dont la PC Transporter, permettant d'ajouter un PC XT (processeur V30, RAM de 768 Ko, mode graphique CGA) sous le capot.

Le dernier Apple II fut l'Apple IIc plus, présenté en 1988. Il avait a peu près la même taille que le IIc, mais le lecteur de disquette 5¼ fut remplacé par un 3½, l'alimentation était intégrée dans l'ordinateur (avec le IIc, la majeure partie de l'alimentation était dans un bloc externe), et un accélérateur intégré à 4 MHz (licence de Zip Technologies). Ce dernier faisait du IIc plus l'Apple II officiel le plus rapide (d'autres modèles de cartes accélératrices excédaient fréquemment cette vitesse ; le IIe et le IIc pouvaient être cadencé à 10 MHz avec la carte accélératrice de RocketChip, et le ZipGS ou la Transwarp pouvait cadencer le IIGS à 12 MHz ou plus).

L'Apple Macintosh éclipsa les ventes de l'Apple II autour de 1986. Apple continua à vendre et soutenir le IIGS jusqu'en 1992-1993, en grande partie à cause de son utilisation dans les écoles. Elle supporta le IIe jusqu'en 1996. Ceci était dû notamment aux nombreux systèmes de jeux vidéo qui utilisaient la même puce que le IIe, comme par exemple la NES. Les tests des jeux conçus pour cette puce étaient bien meilleurs sur un IIe que sur un PC ou un Mac.

En 1987, soit trois ans après le lancement de la famille des Macintosh, la famille Apple II représentait encore pour Apple plus de la moitié de ses bénéfices.

L'Apple II terminera sa longue vie, embarqué dans la gamme Macintosh LC qui accueille un slot permettant d'insérer une carte d'émulation Apple II.

[modifier] La vie après la mort

De nos jours, même un PC tournant sous Microsoft Windows peut émuler les modèles importants de l'Apple II avec un émulateur tel qu'AppleWin en copiant les disques par une liaison série. Cependant les émulateurs ne peuvent pas exécuter des logiciel provenant de médias protégés contre la copie à moins d'utiliser « cracks », ou d'enlever les restrictions de copie du logiciel. De nombreuses images disque de logiciel Apple II sont disponibles librement sur Internet. Il y a un actuellement un mouvement pour convaincre les propriétaires de copyright de logiciels Apple II pour autoriser officiellement la distribution libre sans restriction de leur logiciels.

Un hommage peu commun à l'Apple II est un « hack » de XScreenSaver nommé « bsod ». L'économiseur d'écran bsod reproduit l'aspect des écrans d'ordinateur de différents systèmes d'exploitation lors d'un plantage (y compris l'écran bleu de la mort de Windows, d'après lequel il est nommé). Dans le cas de l'Apple II, le screensaver émule réellement l'affichage utilisé, ainsi l'écran semblera se contracter pendant que les blocs des textes s'allument et s'éteignent. Naturellement, l'économiseur d'écran fait un peu plus que montrer un écran déformé d'une manière intéressante.

[modifier] L'impact sur l'industrie

Il est difficile d'estimer l'impact colossal que la famille des ordinateurs Apple II eut sur le monde des affaires et particulièrement sur l'industrie technologique. L'Apple II fut le premier ordinateur que la plupart des gens aient jamais vu: abordable pour des familles de classe moyenne, de petite taille et bénéficiant pour la première fois de logiciels utiles et utilisables par tous, il fut donc le premier ordinateur à se démocratiser. Cette popularité a permis l'émergence des marchés de jeux vidéos sur ordinateur et de logiciels éducatifs; et un boom sur le marché des traitements de texte, de l'impression par ordinateur, et des applications business comme VisiCalc, premier tableur. VisiCalc a, à lui seul, permis la vente de très nombreux Apple II à des profesionnels. D'autre part, le succès sur le marché à domicile a inspiré la création d'autres ordinateurs personnels peu coûteux tels le VIC-20 (1980) et le commodore 64 (1982), qui grâce à leur faible cout, ont permis l'introduction d'ordinateurs dans plusieurs millions de foyers (entament malheureusement ainsi les parts de marché d'Apple).

Le succès de l'Apple II a également amené IBM à créer l'IBM PC, qui fut alors acheté par des cadres moyens de toutes branches d'activité pour utiliser tableurs et traitements de textes (d'abord importés des versions d'Apple II, ils inspirèrent plus tard la création de nouvelles applications).

L'une des leçons que les premiers Apple II nous ont permis de tirer, fut l'importance d'une architecture ouverte. Les slots d'extensions qui permettaient à n'importe quelle carte de prendre le contrôle du bus, ont permis le démarrage d'une industrie indépendante de fabrication de cartes. Une grande quantité de produits fut ainsi élaborée, et les utilisateurs eurent liberté de créer des systèmes finalement plus puissants et plus utiles (à coût inférieur) que tout ce qu'aurait alors pu produire Apple, s'il avait préféré un système propriétaire. Par la suite, Apple ne parvint pas à doter ses premiers modèles de Macintosh d'une telle architecture ouverte, ce qui fut un handicap majeur pour leur popularisation. Sorti à la même époque, l'IBM PC bénéficia quant à lui d'une architecture ouverte, qui contribua largement à son grand succès, bien que, IBM ne parvenant pas à prévenir la création de clones, il se vit finalement éclipsé par des concurrents tels que Dell, Compaq/Hewlett-Packard, et Gateway.

[modifier] Caractéristiques techniques

[modifier] Apple II (juin 1977)

  • processeur : MOS Technology 6502 8 bit à 1 MHz
  • bus système : 1 MHz
  • RAM : 4 Ko, extensible à 64 Ko
  • ROM : 12 Ko
  • affichage : 24x40 caractères. 6 couleur en 280x192, couleur 4 bit en 40x48
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur : cassettes audio
  • slots d'extension : 8 ports propriétaires
  • ports : sortie vidéo composite

[modifier] Apple II+ (juin 1979)

  • processeur : MOS Technology 6502 8 bit à 1 MHz
  • bus système : 1 MHz
  • RAM : 48 Ko, extensible à 64 Ko
  • ROM : 12 Ko
  • affichage : 24x40 caractères. 6 couleurs en 280x192, couleur 4 bit en 40x48
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur : cassettes audio
  • slots d'extension : 8 ports propriétaires
  • ports : sortie vidéo composite

[modifier] Apple IIe (janvier 1983)

  • processeur : MOS Technology 6502 8 bit à 1 MHz
  • bus système : 1 MHz
  • RAM : 64 Ko, extensible à 128 Ko
  • ROM : 16 Ko
  • affichage : 24x40 caractères. couleur 1 bit en 560x192, couleur 4 bit en 140x192
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur : diskette, cassettes audio
  • slots d'extension : 8 ports propriétaires
  • ports : sortie vidéo composite

[modifier] Apple IIc (avril 1984)

  • processeur : MOS Technology 65C02 8 bit à 1.024 MHz
  • bus système : 1,4 MHz
  • RAM : 128 Ko, extensible à 1 Mo
  • ROM : 32 Ko
  • affichage : 24x80 caractères. couleur 4 bit en 40x48, couleur 3 bit en 280x192, couleur 1 bit en 560x192
  • écran : 9" monochrome vert ou orange
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur disquette : 5 ¼" 143 Ko interne
  • slots d'extension : Pas de slot d'extension mais plusieurs ports propriétaires (série, disque, souris, etc.)
  • ports : prise péritel, 2 ports série, port pour lecteur externe, connecteur pour souris, manette ou joystick

[modifier] Apple IIe Enhanced (1984)

  • processeur : MOS Technology 65C02 8 bit à 1 MHz
  • bus système : 1 MHz
  • RAM : 128 Ko
  • ROM : 16 Ko
  • affichage : 24x80 caractères. couleur 1 bit en 560x192, couleur 4 bit en 140x192
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur diskette: 5 ¼" 143 Ko interne
  • slots d'extension : 8 ports propriétaires
  • ports : sortie vidéo composite

[modifier] Apple IIgs (septembre 1986)

  • processeur : Western Design Center 65SC816 16 bit à 2,8 MHz
  • bus système : 2,8 MHz
  • RAM : 256 Ko, extensible à 8 Mo
  • ROM : 128 Ko, extensible à 1 Mo
  • affichage : 24x80 caractères. couleur 2 bit en 640x200, couleur 8 bit en 320x200, palette de 4096 couleurs
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur disquette : 5 ¼" 143 Ko ou 3 ½" 800 Ko externe
  • slots d'extension : 7 ports propriétaires
  • ports : prise péritel, 2 ports série, port pour lecteur externe, 1 port ADB, 1 port manette ou joystick

[modifier] Apple IIc+ (1988)

  • processeur : MOS Technology 65C02 8 bit à 4 MHz
  • bus système : 4 MHz
  • RAM : 128 Ko, extensible à 1 Mo
  • ROM : 32 Ko
  • affichage : 24x80 caractères. couleur 4 bit en 40x48, couleur 3 bit en 260x192, couleur 2 bit en 560x192
  • écran : 9" monochrome vert
  • son : Haut parleur interne
  • lecteur disquette : 3 ½" 800 Ko
  • slots d'extension : 8 ports propriétaires
  • ports : prise péritel, 2 ports série, port pour lecteur externe, connecteur pour souris, manette ou joystick
  • non commercialisé en France (du moins par les circuits officiels)

[modifier] voir aussi

[modifier] Liens externes


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