Albert Simonin
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Albert Simonin | |
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Naissance | 18 avril, 1905 |
Décès | 15 février 1980 |
Activité | romancier |
Nationalité | français |
Genre | roman policier |
Mouvement | Argot |
A influencé | Michel Audiard; Auguste Le Breton; Alphonse Boudard; Frédéric Dard |
Œuvres principales | Touchez pas au grisbi; "Grisbi or not grisbi" (les Tontons flingueurs) |
Séries | "Le Hotu" |
Éditeurs | Série noire |
Récompenses | Prix des Deux-Magots (1957) ; Prix Edgar Allan Poe (1964) pour le scénario de Mélodie en sous-sol |
Albert Simonin (1905-1980) était un scénariste et un écrivain français de romans policiers.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Auteur d'un dictionnaire d'argot publié en 1957, Albert Simonin est connu pour avoir reproduit dans ses romans le parler des voyous avec un grand souci d’exactitude et de précision. Cette caractéristique donne aujourd'hui à son œuvre un air très daté tant il est vrai que cette forme d’expression est soumise à une rapide obsolescence. Toutefois, son grand mérite est d'en avoir légitimé l'usage en littérature et ainsi ouvert la voie à d'autres auteurs, tels Frédéric Dard ou Jean Vautrin, qui useront ensuite de cette liberté avec abondance et grand plaisir.
Fils d’un fleuriste, né à Paris, Albert Simonin quitte l’école communale pour devenir, à 12 ans, calicot, puis successivement électricien, fumiste et négociant en perles. Journaliste à L’Intransigeant, il est chargé de la rubrique sportive. Chauffeur de taxi, il tire de son expérience un reportage romancé, Voilà le Taxi. Revenu au journalisme, il tient à L’intransigeant une chronique quotidienne, le Billet de l’Homme de la Rue et donne à Voilà et à Détective une série de reportages sur la vie secrète de Paris. Après quelques années consacrées à des activités techniques de mise en page au Centre d'Action et de Documentation (officine de propagande antisémite et antimaçonnique financé par les allemands) et entre, grâce à Henri Coston dans le journal collaborationiste, puis à la libération est condamné et purge 5 années. Il publie, en 1953, Touchez pas au Grisbi [1].
Ce premier ouvrage qui est également sa plus grande réussite, Touchez pas au grisbi !, lui apporte la célébrité dès sa parution en 1953. Il s'agit du premier volet d'une trilogie nostalgique consacrée à un truand vieillissant, Max le menteur, qui sera porté au cinéma par Jacques Becker l'année suivante. Cette adaptation cinématographique est un hommage exceptionnel au roman dont elle est tirée, tandis que celles que feront Gilles Grangier du Cave se rebiffe en 1961 et Georges Lautner de Grisbi or not grisbi en 1963 sous le titre les Tontons flingueurs sont en revanche très infidèles. On y retrouve toutefois la trame principale des histoires contées par Albert Simonin et la truculence de la langue verte sous la plume de Michel Audiard, ces deux romans noirs étant transformés en comédies truffées des fameuses répliques du dialoguiste au style très personnel.
En 1973, Albert Simonin écrit sa seconde trilogie (Le Hotu, Le Hotu s'affranchit, Hotu soit qui mal y pense) qu'il situe dans les années vingt afin de se démarquer de la production du moment. Dans son dernier roman l'Élégant, également publié en 1973, un prisonnier libéré après dix ans de prison redécouvre avec tristesse un Paris qu'il ne reconnaît plus. Il se consacre ensuite à l'écriture d'une autobiographie, Confessions d'un enfant de la Chapelle (1977), où il décrit son quartier miséreux du début de siècle, les mœurs prolo, les fortifs,les petits trafics, ses premières amours, son entrée (pénible !) dans le monde du travail, digne du roman de Céline "Mort à crédit"
Le dictionnaire dont Albert Simonin est l'auteur, Littré de l'argot - dictionnaire d'usage (1957) a été publié de nouveau en 1968 sous le titre le Petit Simonin illustré par l'exemple accompagné d'un lexique argot-français.
Il décède en février 1980.
[modifier] Notes
- ↑ Encyclopédie du monde actuel (EDMA), Lausanne 1967
[modifier] Bibliographie
- Romans
- 1953 : Touchez pas au grisbi ! ; préface de Pierre Mac Orlan ; Prix des Deux-Magots 1953 ; adapté au cinéma par Jacques Becker en 1954 (voir Touchez pas au grisbi)
- 1954 : Le cave se rebiffe ; porté à l'écran par Gilles Grangier en 1961
- 1955 : Grisbi or not grisbi ; porté à l'écran par Georges Lautner en 1963 sous le titre les Tontons flingueurs
- 1958 : Une balle dans le canon
- 1960 : Du mouron pour les petits oiseaux
- 1973 : Le Hotu ; chronique de la vie d'un demi-sel, première époque
- 1973 : Le Hotu s'affranchit ; chronique de la vie d'un demi-sel, deuxième époque
- 1973 : Hotu soit qui mal y pense ; chronique de la vie d'un demi-sel, troisième et dernière époque
- 1973 : l'Élégant
- 1977 : Confessions d'un enfant de la Chapelle
- Essais
- 1957 : Littré de l'argot - dictionnaire d'usage ; réédité en 1968 sous le titre le Petit Simonin illustré par l'exemple
- 1966 : Lettre ouverte aux voyous (Albin Michel)
- 1967 : Le savoir vivre chez les truands (Hachette)
[modifier] Activités cinématographiques
Également homme de cinéma, scénariste, dialoguiste, dans la bande à Audiard, Gabin, Lautner, Belmondo, Auguste Le Breton, Frédéric Dard ...
On lui doit entre autre les scénarios de :
- 1953 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, avec Jean Gabin, Jeanne Moreau...
- 1957 : Le Feu aux poudres d'Henri Decoin
- 1961 : Le cave se rebiffe de Gilles Grangier, dialogues de Michel Audiard, avec Jean Gabin, Maurice Biraud...
- 1962 : Du mouron pour les petits oiseaux de Marcel Carné avec Paul Meurisse
- 1962 : Mélodie en sous-sol de Henri Verneuil, avec Jean Gabin et Alain Delon
- 1962 : Le Gentleman d'Epsom de Gilles Grangier
- 1963 : Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, avec Lino Ventura, Bernard Blier...
- 1963 : Les Barbouzes de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, avec Lino Ventura, Francis Blanche...
- 1964 : Une souris chez les hommes (ou Un Drôle de caid) de Jacques Poitrenaud
- 1965 : La métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre scénario co-écrit avec Michel Audiard d'après le roman d'Alphonse Boudard, avec Lino Ventura
- 1965 : Les Bons Vivants (ou Un Grand Seigneur) de Gilles Grangier et Georges Lautner.
- 1967 : Le Pacha de Georges Lautner, dialogues de Michel Audiard, avec Jean Gabin