Achille Baraguey d'Hilliers
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Achille Baraguey d'Hilliers (1870) | |
Naissance : | 6 septembre 1795 Paris |
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Décès : | 6 juin 1878 (à ans) Amélie-les-Bains |
Origine : | France |
Grade : | Maréchal de France |
Achille, comte Baraguey d'Hilliers, maréchal de France, né à Paris le 6 septembre 1795, mort le 6 juin 1878 à Amélie-les-Bains.
Il est le fils du général sénateur du premier Empire Louis Baraguey d'Hilliers, qui fut chef d'état-major de Custine, commanda la force armée contre les insurgés du faubourg Saint-Antoine, et se distingua, depuis, dans toutes les grandes batailles de l'Empire.
Il fut éduqué au Prytanée National Militaire, suite à cela il s'engagea dans l'armée française. Il prit part à la Campagne de Russie en 1812. En 1813, il servit d'aide-de-camp du maréchal Marmont à la bataille de Leipzig, où il perdit sa main gauche. Promu capitaine en 1815, il participa à la Bataille de Quatre-Bras. Il servit également sous la Restauration et sous la Monarchie de Juillet.En 1823, il participa à la campagne destinée à restaurer les Bourbons sur le trône d'Espagne, oùi demeura jusqu'en 1825.
Il se distingua en Algérie, où il fut nommé colonel après la capture d'Alger, en 1830. En 1834, il fut nommé vice-gouverneur de l'école de Saint-Cyr. Il eut à réprimer, en cette qualité, un complot républicain qui avait pris naissance dans l'école, à l'instigation du citoyen Guinard. En 1836, il est fait général de brigade, et nommé gouverneur de Saint-Cyr.
Il prend part aux combats de l'occupation d'Afrique, où il n'est pas toujours couronné de succès. Il est tout de même promu au grade de général de division, le 6 août 1843, et nommé commandant de Constantine. Retiré des listes de l'armée en 1844, il est réintégré en 1847 et nommé Inspecteur-général de l'infanterie.
A l'époque de la révolution de février, il commandait la place de Besançon, et, en cette qualité, il s'opposa énergiquement à l'invasion de la République rouge en la personne des commissaires de M. Ledru-Rollin. Les Francs-Comtois le nommèrent plus tard représentant du peuple à l'Assemblée nationale, et ensuite député du Doubs à la Constituante et à l'Assemblée législative. Il siégea à droite. Il est grand officier de la Légion d'honneur.
Le prince Louis Bonaparte, président de la République, l'envoya à Rome en 1851, en qualité de général en chef de l'armée d'occupation et d'ambassadeur extraordinaire. C'était à lui qu'était réservé l'honneur de réinstaller à Rome le souverain Pontife, que les révolutionnaires avaient chassé. Il remplaça en 1851 le général Changarnier comme commandant de l'armée de Paris. Il eut un rôle dans le coup d'État du 2 décembre 1851.
En 1853, Baraguey d'Hilliers fut envoyé à Constantinople, en tant qu'ambassadeur extraordinaire, mais fut rappelé un an plus tard en 1854. Pendant la guerre de Crimée, il reçut le commandement du corps expéditionnaire de la mer Baltique. Après la capture de Bomarsund, en 1854, Baraguey d'Hilliers reçut le bâton de maréchal de France et fait sénateur. Enfin, il contribua à la victoire de Solférino. Après la guerre, on lui confia le commandement du 5e Corps à Tours.
Devenu Gouverneur de Paris en 1870, sa franchise le rendit impopulaire aux yeux de l'Impératrice Eugénie et de Charles Cousin-Montauban, comte de Palikao. Aussi le 12 août, il fut remplacé par Trochu. À la fin de la guerre franco-prussienne, Adolphe Thiers le nomma président d'une commission d'enquête chargée de déterminer les causes de la défaite française. Il mourut en 1878 à Amélie-les-Bains.
[modifier] Anecdote
Sa sévérité légendaire, lors de son passage comme commandant de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, a valu la création d'un prix par les élèves, le Baraguey, décerné chaque année au cadre le moins apprécié.
[modifier] Voir aussi
- Ernest de Rambaud
[modifier] Sources
- « Achille Baraguey d'Hilliers », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
- « Achille Baraguey d'Hilliers », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail édition](Wikisource)