1970 au Québec
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Cette page concerne des événements d'actualité qui se sont produits durant l'année 1970 du calendrier grégorien dans la province de Québec. Voir aussi 1970 au Canada et dans le monde.
Sommaire |
[modifier] Événements
[modifier] Janvier
- 16-17 janvier - Le congrès à la chefferie du Parti libéral se déroule au Colisée de Québec. Robert Bourassa recueille 843 votes, Claude Wagner 455 et Pierre Laporte 213. Claude Wagner refuse de se rallier au vainqueur[1].
- 21 janvier - Pierre Bourgault annonce sa candidature péquiste dans le comté de Mercier où il fera la lutte à Robert Bourassa.
[modifier] Février
- 6 février - Lancement officiel de Loto-Québec à l'occasion du Carnaval de Québec[2].
- 9 février - Lucien Saulnier devient le premier président de la Communauté urbaine de Montréal.
[modifier] Mars
- 12 mars - Jean-Jacques Bertrand annonce des élections générales pour le 29 avril.
- 22 mars - Camil Samson est choisi chef du Ralliement créditiste malgré l'appui de Réal Caouette à Yvon Dupuis[4].
[modifier] Avril
- 3 avril - Robert Bourassa promet 100,000 emplois avant la fin de son premier mandat.
- 27 avril - Les médias annoncent que 9 camions de la Brinks remplis de valeurs mobilières et gardés par 30 policiers armés ont quitté le siège social de la Trust Royal pour Toronto. C'est le coup de la Brinks, dont le but est de faire peur aux électeurs pour ne pas qu'ils votent PQ[5].
- 29 avril - Le PLQ remporte l'élection avec 45% du vote et 71 des 108 comtés. Le PQ, avec 23% du vote, n'obtient que 7 comtés. L'Union nationale subit la débandade: 17% du vote, mais les 17 comtés lui donnent l'opposition officielle. Le Ralliement créditiste, avec 11% des votes, obtient 11 comtés[6].
[modifier] Mai
- 5 mai - René Lévesque annonce qu'il conserve la présidence du PQ. Il confie à Camille Laurin le rôle de chef du parti en Chambre et à Robert Burns celui de leader.
- 12 mai - Montréal est retenue comme site des Jeux Olympiques de 1976[7].
- 12 mai - Le gouvernement Bourassa est assermenté: Robert Bourassa conserve le poste de ministre des Finances. Ses principaux ministres sont Pierre Laporte (Travail et Immigration), Claude Castonguay (Santé et Famille et Bien-être), Jérôme Choquette (Justice et Institutions financières), Gérard D. Lévesque (Affaires intergouvernementales) et Guy Saint-Pierre (Éducation)[8].
- 15 mai - Jean Drapeau promet des Jeux sans déficit.
[modifier] Juin
- 18 juin - Dans son discours du budget, Bourassa annonce des dépenses de $3,677 milliards et des revenus de $3,479 milliards pour 1970-1971[9].
- 24 juin - Une bombe explose contre un mur du quartier général du ministère de la Défense à l'occasion de la Saint-Jean. Un fonctionnaire fédéral y perd la vie.
- 25 juin - Claude Castonguay dépose son projet de loi 8 sur l'assurance-maladie.
[modifier] Juillet
- 3 juillet - Les médecins spécialistes se prononcent contre le projet de loi 8 et refusent de signer une entente avec le gouvernement[10].
- 16 juillet - La loi 21, permettant d'acquérir les terrains pour l'aménagement du parc Forillon, en Gaspésie est votée.
[modifier] Août
- 28 août - Yvon Charbonneau est élu président de la CEQ.
[modifier] Septembre
- 9 septembre - Guy Saint-Pierre annonce la création du premier Cégep anglophone, le Cégep John-Abbott[11].
- 30 septembre - Raymond Garneau devient ministre des Finances[12].
[modifier] Octobre
- 5 octobre - Le diplomate James Richard Cross est enlevé par des membres de la cellule Libération du FLQ. C'est le début de la crise d'octobre[13].
- 7 octobre - L'une des demandes du FLQ est acceptée, soit la diffusion de leur Manifeste à la radio et à la télévision[14].
- 8 octobre - Les médecins spécialistes, toujours en désaccord avec la loi 8, votent pour la grève générale.
- 10 octobre - Jérôme Choquette refuse les autres exigences du FLQ. Une demie-heure après cette annonce, la cellule Chénier enlève Pierre Laporte en face de sa résidence[15].
- 11 octobre - Le gouvernement Bourassa établit ses quartiers à l'Hôtel Queen Elizabeth de Montréal. Le premier ministre se dit prêt à négocier avec le FLQ.
- 13 octobre - Interview Just watch me de Pierre Trudeau avec des journalistes anglophones.
- 14 octobre - Une quinzaine de personnalités dont René Lévesque, Claude Ryan, Marcel Pepin, Louis Laberge, Yvon Charbonneau et Alfred Rouleau signent un manifeste appuyant de véritables négociations avec le FLQ. Le soir, des étudiants se réunissent à l'UQAM et appuient les revendications des terroristes[16].
- 15 octobre - L'Assemblée nationale adopte une loi spéciale obligeant les médecins spécialistes à rentrer au travail.
- 15 octobre - 3000 personnes se réunissent au Centre Paul-Sauvé pour écouter Robert Lemieux (l'avocat des felquistes), Pierre Vallières, Charles Gagnon et Michel Chartrand.
- 16 octobre - Invoquant un état d'"insurrection appréhendée", Ottawa décrète pendant la nuit la vieille loi des Mesures de Guerre, permettant d'effectuer des arrestations sans mandat. En même temps, l'armée canadienne occupe le Québec. Les 8000 hommes envoyés sont surtout concentrés dans la région de Montréal mais, à Québec, des militaires s'installent également sur la colline parlementaire. 450 arrestations sont effectuées. Parmi elles, se trouvent celles de Gérald Godin, Pauline Julien, Gaston Miron, Michel Chartrand, Robert Lemieux, Pierre Vallières et Charles Gagnon. À Ottawa, Jean Marchand déclare que le FLQ serait en possession de 2000 livres de dynamite, ce qui lui suffirait, selon lui, à faire sauter le centre-ville de Montréal[17].
- 17 octobre - Pierre Laporte est assassiné par la cellule felquiste qui l'avait enlevé. Son corps est retrouvé près de la base militaire de Saint-Hubert dans la voiture qui avait servie à son enlèvement.
- 21 octobre - Robert Bourassa annonce que le nouveau pont de Québec portera le nom de pont Pierre-Laporte.
- 25 octobre - Jean Drapeau est réélu maire par une majorité écrasante de 92%. Pendant la campagne électorale, il avait déclaré que le FRAP, le parti adverse, avait des affiliations avec le FLQ.
- 29 octobre - Jean Cournoyer, devenu libéral, remplace Pierre Laporte au ministère du Travail et de l'Immigration.
[modifier] Novembre
- 1er novembre - Entrée en vigueur de l'assurance-maladie.
- 6 novembre - Bernard Lortie, soupçonné d'avoir participé à l'enlèvement de Pierre Laporte, est arrêté dans un logement de Montréal.
- 7 novembre - Inauguration du pont Pierre-Laporte[18].
- 10 novembre - La session reprend son cours. Le projet de loi 45 sur la Protection du Consommateur est déposé.
- 11 novembre - Les médecins spécialistes signent finalement une entente avec Québec.
- 24 novembre - Dépôt du projet de loi créant un Conseil du Trésor.
[modifier] Décembre
- 3 décembre - Les ravisseurs de James Cross sont cernés dans une résidence de Montréal-Nord. Ils consentent à le libérer contre un sauf-conduit pour Cuba[19].
- 16 décembre - Dépôt de la loi brisant le caractère immuable des 17 circonscriptions protégées par la Loi de 1867.
- 28 décembre - Francis Simard, Paul et Jacques Rose, terrés depuis un mois dans un chalet à Saint-Luc, se rendent aux policiers. C'est la fin de la crise d'octobre[20].
[modifier] Naissances
- 9 janvier - Lara Fabian (chanteuse)
- 23 février - Marie-Josée Croze (actrice)
- 3 mai - Marie-Soleil Tougas (actrice)
- 19 mai - Mario Dumont (politicien)
- 5 juin - Martin Gélinas (joueur de hockey)
- 23 juin - Martin Deschamps (chanteur)
- 27 juillet - Patrick Labbé (acteur)
- 28 juillet - Isabelle Brasseur (patineuse artistique)
- 1er septembre - Mitsou (chanteuse et animatrice)
[modifier] Décès
- 2 mars - Marc-Aurèle Fortin (peintre)
- 7 octobre - Alphonse-Marie Parent (prêtre et enseignant)
- 17 octobre - Pierre Laporte
[modifier] Liens internes
[modifier] Sources et références
- ↑ Louis La Rochelle. En flagrant délit de pouvoir. Boréal. 1982. p. 130
- ↑ Le Soleil, 6 février 1970
- ↑ Le Devoir, 4 mars 1970
- ↑ En flagrant délit de pouvoir, p. 133
- ↑ Louis Fournier. FLQ. Québec-Amérique. 1982. p. 255
- ↑ Élection générale québécoise de 1970 (article wikipédien)
- ↑ En flagrant délit de pouvoir, p. 142
- ↑ Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ Le Devoir, 18 juin 1970
- ↑ Le Devoir, 3 juillet 1970
- ↑ En flagrant délit de pouvoir, p. 145
- ↑ Chronologie parlementaire sur le site de l'Assemblée nationale
- ↑ FLQ, p. 295
- ↑ Idem, p. 305
- ↑ Idem, p. 316
- ↑ Idem, p. 329
- ↑ Idem, p. 351
- ↑ En flagrant délit de pouvoir, p. 155
- ↑ FLQ, p. 367
- ↑ Idem, p. 370