Vincent Bolloré
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Vincent Bolloré (1er avril 1952, Boulogne-Billancourt), est un industriel et homme d'affaires français président directeur général de Havas, 6e groupe de communication mondial.[1] Fils de Michel Bolloré, il fut marié à Sophie Fossorier (belle-sœur de Gérard Longuet) avec qui il a eu quatre enfants, avant d'épouser Anaïs Jeanneret. Milliardaire classé 843e homme le plus riche du monde selon le magazine Forbes (en 2008), sa fortune est estimée à 1,4 milliard de dollars US[2]. Il dirige le groupe d'investissements familial Bolloré.
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[modifier] Formation
Originaire d'une riche famille bretonne, Vincent Bolloré va au lycée Janson de Sailly, puis effectue une licence de droit à l'Université de Nanterre. Il rentre ensuite chez Rothschild.
[modifier] Affaires
Il s'est d'abord investi dans le fret maritime et les comptoirs de commerce avec l'Afrique*, puis dans l'industrie du papier et des tabacs. Depuis qu'il a racheté la papeterie familiale pour un franc symbolique en 1981, Il est à la tête d'un groupe de 33.000 salariés présents dans le papier, les films plastiques pour condensateurs, l’énergie, les plantations, le transport, la logistique et le fret maritime. En 1994, une OPA rendue obligatoire par une action de concert avec AXA menace la santé financière du groupe. En juillet 2005, Bolloré revend sa compagnie Delmas à l'armateur CMA-CGM.
Ses différentes prises de participation, notamment celle dans le capital de Bouygues et la plus-value dégagée après une lutte de pouvoir au sein du groupe de BTP, lui ont donné un statut d'homme à suivre pour des coups boursiers. Il a investi notamment dans les entreprises Pathé, Vallourec et Rue Impériale, avec à clé de copieuses plus-values[3]
Il développe actuellement le projet d'une voiture électrique, la Blue Car. Son usine de batteries haute performance BatScap est implantée à Quimper en Bretagne, siège historique de l'entreprise familiale et plus récemment à Boucherville près de Montréal au Canada.
[modifier] Médias
En 2005, Vincent Bolloré a obtenu 20% des actions de Havas. Au terme d'une assemblée générale tendue, il parvient à obtenir 4 sièges au conseil d'administration, forçant la démission de son PDG, Alain de Pouzilhac, qu'il remplacera le 12 juillet.
Cette même année, il lance la chaîne de télévision Direct 8, puis les quotidiens gratuits Direct Soir et Matin Plus. Fin 2005, il achète une participation de 25 % dans le capital d'Aegis, société britannique spécialisée dans l'achat d'espaces publicitaires. Au cours de ses quatre tentatives, il ne réussit cependant pas à obtenir de représentation au conseil, en raison d'éventuels « conflits d'intérêts » qu'il pourrait avoir avec Havas[4].
D'après le syndicat CGT, Vincent Bolloré a racheté, "au quinzième de sa valeur", la SFP, "ex-entreprise publique et actuel fleuron de son empire médiatique". Le débat télévisé du second tour de l'élection présidentielle française 2007, entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, a été enregistré dans un studio de la SFP. C'est un choix de neutralité entre TF1 et France 2, qui en sont les principaux réalisateurs[5]. Vincent Bolloré est intervenu ainsi pour empêcher la parution d'un article critiquant la police française dans Matin Plus le 25 mai 2007, article que la pression des journalistes permettra de faire reparaître début juin.[6]
Il siège aujourd'hui (2007) au conseil d'administration de Médiamétrie, organisme chargé de la collecte de l'audience audiovisuelle auprès de français, ce qui en fait le premier représentant à la fois des industriels de la télévision et de la communication au sein de cette structure, depuis sa création.
Il est actionnaire à hauteur de 44% dans le capital de l'Institut CSA, l'un des principaux instituts de sondage français.
[modifier] Liens politiques
Comme de nombreux hommes d'affaires français, Bolloré entretient de nombreuses relations avec le milieu politique, et plus particulièrement avec le parti UMP.
- Il a nommé Michel Roussin, ancien ministre de la Coopération RPR et plusieurs fois mis en examen dans les affaires de financement occulte du RPR, comme responsable « Afrique » du Groupe Bolloré.[7]
- Durant la semaine du 7 mai 2007, le jet privé du groupe Bolloré, un Falcon 900EX (immatriculé F-HBOL), a conduit le nouveau président de la République (élu le dimanche 6 mai 2007), Nicolas Sarkozy avec son épouse de l'époque Cécilia, son fils Louis de 10 ans ainsi que quelques invités, en direction de Malte, pour passer deux jours et demi sur son yacht, le Paloma.
- Nouveau prêt de son jet privé le 25 décembre 2007 toujours pour Nicolas Sarkozy et de sa nouvelle compagne, l'ex-mannequin et chanteuse Carla Bruni pour profiter de quelques jours de vacances en Egypte, à Louxor. Le décollage a eu lieu à partir de l'aéroport du Bourget.[8]
[modifier] Références
- ↑ Exclusif : les invités du Président au dîner du Fouquet's marianne2.fr le 1er novembre 2007
- ↑ (en) Forbes Magazine
- ↑ Bolloré, de la finance aux médias : La Vie Financière - La Vie Financière
- ↑ Kam Patel, Aegis shareholders shun Bollore again, Hemscott, May 25, 2007 (en)
- ↑ Les journalistes soulignent les liens de Bolloré avec l'Etat, via la SFP, Nouvel Observateur, 11 mai 2007
- ↑ Bolloré laisse passer le papier gommé, Libération, 6 juin 2007, page 28.
- ↑ Survie France
- ↑ http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/presse/20071225.OBS1894/sarkozy_est_arrive_a_louxor_avec_carla_bruni.html
[modifier] Bibliographie
- Le métier de patron, de Jean-Louis Servan-Schreiber, Fayard, 1990. 10 portraits : Arnault, De Benedetti, Bolloré, Bouygues, Lagardère, Riboud, Tapie, Trigano.
- Vincent Bolloré : enquête sur un capitaliste au-dessus de tout soupçon. De Nathalie Raulin. Denoël, 2000.
- Portrait de l'homme d'affaires en prédateur. De Catherine Vuillermot et Michel Villette. La Découverte, 2005.
- Tous ego : Havas, moi et les autres, de Jacques Séguéla. Jean-Claude Gawsewitch, 2005. Portraits des patrons de la maison HAVAS.
[modifier] Liens externes
- (en) Vincent Bolloré AXA Talents (www.axa-im-talents.com) (7 septembre 2006)
- (fr) Portrait de Vincent Bolloré en seconde partie de l'émission de Daniel Mermet, "Là-bas si j'y suis", le 11 mai 2007