Vautour
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nom normalisé ambigu : plusieurs taxons distincts. |
Vautour |
Vautour nubien (Torgos tracheliotus) |
Taxons concernés |
Plusieurs espèces des familles
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Un vautour est un oiseau rapace diurne présent sur presque tous les continents. C'est un animal nécrophage qui se nourrit principalement de carcasses d'animaux et à ce titre, occupe une niche écologique essentielle à la bonne santé de tous les autres animaux, ainsi qu'à celle de l'homme.
Sommaire |
[modifier] Zoologie
[modifier] Familles et espèces
Les vautours ne forment pas un taxon monophylétique. Leurs ressemblances relèvent plus d'un phénomène de convergence évolutive que d'une proche parenté. On les retrouve dans deux ordres distincts :
- dans l'Ancien Monde, celui des accipitriformes, famille des accipitridés, qui comprend non seulement des vautours mais aussi, entre autres, les aigles, les busards, les gypaètes et les éperviers
- dans le nouveau Nouveau Monde, celui des falconiformes, famille des cathartidés, qui comprend les condors, les urubus et les sarcoramphes (ou « vautour pape »).
[modifier] Différentes espèces
- Vautour fauve
- Vautour percnoptère ou Percnoptère d'Egypte
- Vautour oricou
- Vautour moine
- Vautour charognard
[modifier] Anatomie
L'une des principales caractéristiques anatomiques des vautours est leur tête dépourvue de plumes. On attribue souvent un rôle adaptatif à ce caractère, car leur mode d'alimentation contraint leur tête à être très souvent recouverte de sang, endroit particulièrement difficile à nettoyer. Ils ont également souvent un long cou. Ils repèrent les carcasses principalement grâce à leur vue perçante. Certains observateurs leur prêtent un sens de l'odorat développé, fait rare chez les rapaces en particulier et chez les oiseaux en général.
[modifier] Reproduction
Les vautours pondent un seul œuf par saison de reproduction, ce qui rend leur population d'autant plus vulnérable.
[modifier] Alimentation
Les vautours se nourrissent de carcasses d'animaux morts.
Ils chassent en volant haut dans le ciel pour repérer les animaux morts ou proches de la mort. Une grosse proie telle qu'une vache ou un dromadaire est souvent partagée par plusieurs oiseaux.
Ces habitudes alimentaires amènent les vautours à participer activement à l'élimination naturelle et rapide des cadavres de gros animaux, aussi bien des animaux sauvages dans les régions peu habitées par l'homme que des animaux d'élevage, tels que des moutons ou des vaches.
[modifier] Problème sanitaire en Inde dû à la diminution du nombre de vautours
En Inde, les vautours[1] sont décimés par une insuffisance rénale chronique. Elle est causée par l'ingestion de chairs de cadavre de bétail qui contiennent des traces résiduelles de diclofénac[2], un médicament de la classe des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Trois espèces de vautour ont pratiquement disparu, les autres étant protégées par leurs répartitions plus importantes.
Cela a des conséquences sanitaires néfastes : les charognes sont sources d'épidémies, humaines ou animales. Les autres charognards (canidés ou milan) sont insuffisants ou en contact trop étroit avec l'homme (dans ce dernier cas, ces charognards deviennent eux-mêmes propagateurs de la maladie).
[modifier] Symbolisme et réputation
[modifier] Religion
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Le vautour était l'objet d'un culte dans la Mythologie égyptienne. Ils jouaient aussi un rôle dans le zoroastrisme. Dans le parsisme, on donne les morts en pâture aux vautours au lieu de les enterrer ou de les brûler.
[modifier] Réputation
En Occident, on attribue aux vautours, comme à beaucoup de charognards, une mauvaise réputation. Ils sont associés non seulement à la mort mais aussi à l'attente gourmande et morbide que leur proie meure.
Ainsi, un vautour désigne un homme qui sait attendre que sa victime soit affaiblie et sans défense avant pour la piller. Dans certaines œuvres de fiction telles que Lucky Luke, les vautours planent au-dessus des personnages en difficulté dans le désert ou tiennent compagnie au croque-mort de la ville.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- (fr)Yves Thonnerieux, « Inquiétudes pour les vautours. » sur oiseau.net
[modifier] Notes et références
- ↑ (en) R Cuthbert, RE Green, S Ranade, S Saravanan, DJ Pain, V Prakash, AA Cunningham, « Rapid population declines of Egyptian vulture (Neophron percnopterus) and red-headed vulture (Sarcogyps calvus) in India », dans Animal Conservation, 2006, 9 (3), p. 349–354 [résumé] [texte intégral]
- ↑ (fr)Néphrologie Les reins de vautour ne tolèrent pas le diclofénac