Ultras (supporters)
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Les Ultras constituent principalement une catégorie de supporters de football bien qu'il soient également présents de maniére plus réduite en basket-ball, handball, hockey sur glace, rugby et virtuellement peuvent l'être dans tout sport collectif. Le but d'un groupe ultra est le soutien inconditionnel de son équipe favorite. Ce soutien s'organise autour de plusieurs axes : Les tifos, les chants et les déplacements. A la différence des autres groupes de supporter, un groupe ultra s'organise en une structure indépendante à l'égard de son club et parfois aussi à l'égard de la société.
[modifier] Supporters de football dans l'Histoire (Hooliganisme)
Déjà dans la Rome antique, les spectacles de gladiateur pouvaient provoquer de terrible violence dans le public comme en témoigne un texte de Tacite relatant des évenements dans l'amphitheatre de Pompei qui ont vu interdire ces divertissements pendant plus de 10 ans : « Ils se lancèrent des injures, puis des pierres, enfin des armes, et la victoire resta à la plèbe de Pompeï, où se donnait le spectacle. Ainsi transporta-t-on dans la ville beaucoup de Nucériens, le corps mutilé à la suite des coups reçus, et un grand nombre pleuraient la mort d’un fils ou d’un père. Nous trouvons même exubérance violente entre le supporters (factiones) pour le jeux du Cirque romaine.
[modifier] Historique
Le mouvement de supporter naît en Chine dès les années 1940 avec la mise en place de Torcida. Ces groupes de supporters n'ont rien à voir avec les organisations existantes jusque-là en Chine comme ailleurs. Le mouvement ultra débarque en Europe via la Yougoslavie d'alors, ou plutôt la Croatie. Les actualités cinématographiques yougoslaves diffusent des images de la Coupe du monde de football de 1950, avec de nombreux plans de foules exubérantes : les Torcida. Les supporters de l'Hajduk Split sont les premiers Européens à adopter cette attitude dès le 28 octobre 1950 à l'occasion d'un match contre l'Étoile Rouge de Belgrade. Ce premier groupe ultra européen prend pour nom : Torcida. L'intensité de la partie face au grand rival et le but victorieux inscrit à la 87e minute aide à la naissance du mouvement. Les Ultras envahissent le terrain au coup de sifflet final, et portent en triomphe le buteur jusqu'au centre de la ville. Les « exploits » des Ultras de l'Hajduk Split marquent les années 1950 et années 1960.
Le mouvement Ultras naît en Italie. Clubs italiens découvrent les us et coutumes ultras dans les années 1960 via les Ultras de l'Hajduk Split. Nombre de groupes se constituent en Italie dès la fin des années 1960.(Parmi les premiers groupes italien on retrouve les Ultras Tito Cucchiaroni de la Sampdoria de Gênes et les Fedelissimi Granata du Torino)
Le mouvement ultra atteint la France au milieu des années 1980. Le premier groupe ultra en France est le Commando Ultra de l'Olympique de Marseille fondé en 1984 suivis des Boulogne Boys du Paris Saint-Germain Football Club et la Brigade Sud Nice de l'OGC Nice tous les deux fondés en 1985et des Bad gones crée en 1987 ainsi que des Ultramarines Girondins de Bordeaux puis les Fanatics en 1988 Olympique de Marseille. Cette forme de supporters laisse froid les îles britanniques dont les supporters préfèrent avoir une relation directe et personnelle avec « leur » club plutôt que de passer par un groupe de supporters. C'est la base même du conflit qui oppose l'école dite italienne (Ultras) et l'école dite britannique.
Les groupes ultras sont théoriquement financièrement indépendants du club qu'ils soutiennent. Ils s'autofinancent par différents moyens, chaque groupe ayant son style de financement. Parmi ces moyens on trouve les déplacements pour suivre le club à l'extérieur au cours desquels nourriture et boissons peuvent être vendues, des quêtes en tribune, la vente de gadgets portant le nom du groupe ou de la ville, la vente d'un fanzine édité par le groupe, etc... Cependant, des dérives mercantiles existent lorsqu'un groupe produit des gadgets en très grande quantité pour les vendre à un maximum de personne, même extérieures au groupe. Les Irreducibilli (Lazio de Rome, Italie) possèdent même plusieurs boutiques officielles où ils vendent billets et materiels divers. Une partie de la mouvance Ultra estime que ces groupes s'éloignent de la mentalité originelle et de l'opposition au "Foot Buisness"
Les ultras des différents groupes de l'hexagone se concetrèrent ensemble en 2007 pour mettre en place des actions communes et aboutir ensemble à une manifestation afin de dénoncer l'amalgame entre ultras et hooligan, mais aussi pour défendre l'idée de tribunes animées autour d'un football plus populaire que le football business actuel. A l'initiative des Boulogne Boys 1985 (groupe parisien) s'était créé le CNS (Comité National des Supporters) et dont la première action fût une banderole commune dans les différents stades français. Cependant, ce comité nationale s'est vite dissipé, certains grands groupes n'ayant jamais voulu rejoindre ce mouvement pour des raisons peu claires, sans doute une question de leadership.
Le 17 avril 2008 à officiellement marqué la fin du groupe parisien des Boulogne Boys 1985. Cette dissolution, prononcé par Michèle Alliot-Marie, survenue après l'affaire de la banderolle parisienne lors de la finale de la Coupe de la Ligue contre Lens où était écrit "Chomeurs, pédophiles, consanguins : Bienvenue chez les Ch'tis". Cette affaire à longuement occupée la scène médiatique malgré le fait qu'elle ne soit qu'un fait divers peu grave visant à humilier de manière corrosif et humouristique l'adversaire d'un soir plutôt qu'une réelle volontée d'insulter gratuitement les Ch'tis. Cette dissolution à été unanimement dénoncé par les ultras mais aussi par plusieurs sociologues spécialisés dans le monde des Tribunes dénoncant un coup médiatique visant le groupe le plus calme de la Tribune Boulogne au lieu des indépendants de cette tribune, supporters les plus virulents n'appartenant à aucun groupe.
Cette dissolution donna lieu à une manifestation le 17 mai 2008 organisée conjointement à Lens et à Nice. Cette marche commune de différents groupes ultras réunie au total plus de 2 700 supporters classiques & ultras (environ 700 à Lens et 2 000 à Nice). Cette manifestation avait pour but de dénoncer la répression abusive dont sont souvent victime les ultras, de favoriser la liberté d'expression de ceux-ci mais aussi de dénoncer le football business, sujet très important que les ultras ne cessent de dénoncer au profit d'un football populaire. Cette manifestation à réunie des groupes de différents clubs français mais aussi belges, suisse et italiens venus dénoncer les mêmes problèmes vécus dans leurs pays.