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Jacques Callot, né à Nancy vers le milieu de l'année 1592 et mort dans la même ville le 28 mars 1635 est artiste Lorrain, à la fois peintre, dessinateur mais surtout graveur.
[modifier] Enfance et apprentissage
Il est le second fils de Jean Callot, héraut du duc de Lorraine et de Renée Brunehaut, fille du chirurgien de la reine Catherine du Danemark. Jacques Callot est donc issu d'une famille bourgeoise, possédant également un titre de noblesse, acheté en 1594 par Claude Callot, son grand-père.
Le 16 janvier 1607, Jacques Callot est placé comme apprenti par sa famille chez un orfèvre. C'est l'occasion pour le jeune Jacques de réaliser l'une de ses premières gravures : un portrait au burin de Charles III, probable chef d'œuvre de son apprentissage.
En 1609 : départ pour l'Italie, avec le consentement probable de la famille. Il séjournera à Rome, en tant qu'apprenti pour Thomassin. Ensuite il bosse pour Tempesta avec qui il part pour Florence vers la fin de 1611 pour les funérailles de Marguerite d'Autriche. Il y fait ses débuts à l'eau-forte. Il étudiera ensuite sous la houlette de Giulio Parigi, ingénieur à la cour. En juin 1614, il exécute un portrait au burin de François de Médicis, ce qui lui permettra de devenir pensionnaire des Médicis en octobre 1614. Il commencera une monumentale "vie de ferdinand de médécis", constituée de 16 grands cuivres copiant des œuvres d'autres artistes. Cette série devait comporter X pièces à l'origine mais finalement l'ouvrage ne fut même pas édité.
Georges Sadoul, Jacques Callot, miroir de son temps, Gallimard, 1969 (réimpr. 1990), 403 p. (ISBN 2-07-10625-X)
La passion de Callot pour le dessin est très précoce. On rapporte qu'à l'âge de douze ans il dessinait tout ce que lui inspiraient les rues de Nancy : soldats, pèlerins, montreurs d'ours… Entraîné vers les arts par une passion que sa famille contrariait, il s'échappa, pour la satisfaire, de la maison paternelle, après quatre ans d'apprentissage chez un orfèvre, Callot arrive à Rome en 1609, ayant voyagé à pied, notamment avec des bohémiens croisés en Suisse. Il se forma à Rome sous Jules Parigi et Philippe Thomassin. Il s'initie à la gravure dans l'atelier de Philippe Thomassin, éditeur et graveur, et découvre l'eau-forte avec Tempesta. En 1612 il travaille chez Giulio Parigi à Florence et devient dans cette ville un artiste à la mode, en illustrant notamment toutes les fêtes de la cour des Médicis. En 1617 il découvre chez un orfèvre un vernis dur et très résistant à l'attaque de l'acide qui modifiera considérablement sa manière de travailler (selon certaines sources c'est chez un luthier qu'il fera cette découverte). En 1621, à la mort du grand-duc Cosme II de Médicis, il rentre en Lorraine et diffuse des séries de gravures sur ses souvenirs d'Italie.
De 1627 à 1629 il séjourne aux Pays-Bas, puis de 1629 à 1631 se rend à Paris où Louis XIII tente de l'attacher à son service pour une pension de 1000 écus. Patriote (le duché de Lorraine est alors assiégée par les troupes de Richelieu), il refuse. Après la prise de Nancy, sa patrie, par Louis XIII (1633), il refusa de consacrer par son burin le souvenir de cette conquête. Plus tard, alors qu'il s'apprête à quitter la Lorraine pour emmener sa famille en Italie, il tombe malade et décède.
À l'instar d'un Rembrandt — qui fut un grand collectionneur des estampes de Callot — ou d'un Goya, Jacques Callot a eu une influence considérable sur l'histoire de l'estampe. Ses sujets, notamment ses scènes de guerres (Les misères de la guerre), sont un témoignage très vivant de la cruauté de l'époque.
Les gravures de Jacques Callot ont été éditées et diffusées par Israël Henriet (1590-1661) et Israël Silvestre (1621-1691).
Son œuvre contient près de 1600 pièces : les plus remarquables sont les Foires, les Hideux, les Supplices, les Misères de la guerre, les deux Tentations de S. Antoine, les Gueux contrefaits; on lui doit aussi plusieurs batailles, le siège de Bréda, le siège de La Rochelle. Callot s'est acquis une réputation populaire par le talent avec lequel il a traité les sujets grotesques et a caricaturé les vices et les ridicules de l'humanité. On doit à Édouard Meaume des Recherches sur la vie et les œuvres de Callot, Nancy, 1854 et 1860.
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[[Catégorie:Peintre français|Callot, Jacques]] [[Catégorie:Graveur|Callot, Jacques]] [[Catégorie:Naissance en 1592|Callot, Jacques]] [[Catégorie:Décès en 1635|Callot, Jacques]] [[Catégorie:Personnalité lorraine|Callot, Jacques]]