Trolleybus
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Le trolleybus est un véhicule de transport en commun de voyageurs.
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[modifier] Technique
Le trolleybus roule sur pneumatiques, comme l’autobus, mais il est propulsé par un moteur électrique, comme le tramway. Il est alimenté par deux lignes de contact aériennes appelées aussi bifilaires. Le système de captage du courant est issu de celui utilisé par les tramways : Le premier tramway électrique était alimenté par un chariot courant sur deux fils aériens, et relié au tramway par un câble flexible. Cette méthode fut nommée troller (du mot anglais trawl, signifiant chalut et du vieux français «troller»= traîner)), ce qui donna le mot trolley. Cette méthode n'était pas entièrement satisfaisante, le chariot ayant trop souvent tendance à dérailler. Puis fut développée la perche terminée par une roulette à gorge dans laquelle venait s’encastrer le fil d’alimentation. C'est ce système qui fut utilisé sur les premiers trolleybus, par la suite, les roulettes disparurent au profit de frotteurs en bronze (qui nécessitaient régulièrement une lubrification des lignes de contact avec de l'huile graphitée) Sur les trolleybus modernes, les têtes de perche en carbone rendent toute lubrification inutile. Le captage du courant s'effectue avec une paire de perches, qui donnent au véhicule une liberté latérale de circulation de plusieurs mètres (environ 4 mètres), lui permettant de s'insérer dans le trafic urbain sans difficulté.
Beaucoup de trolleybus sont équipés d’un moteur thermique auxiliaire, afin de pouvoir se déplacer à vitesse réduite dans des espaces dépourvus de lignes aériennes de contact, par exemple lors de déviations pour travaux ou lors de manœuvres de garage. D'autres sont appelés bi-mode (ancien réseau de Nancy, par exemple) car muni de deux chaînes de traction indépendantes: moteur diesel avec boîte de vitesses, et équipement électrique de trolleybus. Ils peuvent ainsi parcourir des antennes terminales non pourvues de ligne de contact.
[modifier] Avantages et inconvénients
[modifier] Avantages
Mû par un moteur électrique, le trolleybus est silencieux, non polluant et apte à gravir les pentes. Son coût d’exploitation varie en fonction du coût de l’électricité, mais il est généralement plus faible que celui de l’autobus. Suivant la façon dont il a été construit, la durée de vie de sa caisse est égale ou supérieure à celle de l’autobus. La durée de vie des équipements électriques, dont le moteur, est généralement beaucoup plus longue que celle de la caisse. À Lyon, certains moteurs ont ainsi pu être montés successivement sur trois caisses différentes, des années 1930 aux années 1980 !
[modifier] Inconvénients
Le coût d’investissement du trolleybus est plus élevé que celui de l’autobus, d’une part parce qu’il faut construire une ligne aérienne de contact bifilaire (contrairement au tramway, le trolleybus ne peut renvoyer le courant de la phase dans les rails ; il doit donc disposer d'un deuxième fil, le neutre) et d’autre part parce que les véhicules sont plus chers. Les lignes aériennes de contact bifilaires sont parfois perçues comme inesthétiques, notamment au droit des croisements et des bifurcations, où elles forment des « toiles d'araignées ». On reproche également aux trolleybus non équipés d’un moteur thermique auxiliaire de ne pas pouvoir se détourner de leur itinéraire habituel en cas d’accident ou de travaux ; cependant, les trolleybus actuels sont en général équipés de tels moteurs.
[modifier] Réseaux de trolleybus
Voir l’article spécialisé Liste des trolleybus du monde
[modifier] France
Les premiers trolleybus sont apparus au début du XIXe siècle sous le nom d’électrobus. Après ces expériences de courte durée, une nouvelle génération de trolleybus est apparue entre les deux guerres mondiales. La société Vetra créée en 1925, fut le constructeur emblématique de l'immense majorité des trolleybus français jusqu'à 1964 et exporta même une partie de sa production dans de nombreux pays y compris jusqu'au Chili. Le trolleybus a connu un certain succès pendant l’Occupation, puis dans les premières années de l’après-guerre du fait de la pénurie de pétrole.
Dans les années 1970, notamment à cause de la fermeture des usines Vetra, il avait presque totalement disparu de France, lorsque, conjointement, les réseaux de Lyon, Grenoble et Saint-Étienne réceptionnèrent vers 1978 un nouveau matériel, l'ER 100 Berliet-CEM-Oerlikon, encore en service à Saint-Étienne aujourd'hui. Le matériel le plus récent à l'époque (NB: en France !) était la petite série de VBH-85 Vetra-Berliet de 1963 de la ligne 6 de Lyon. Selon des avis autorisés, ce sont les très grands VA3-B2 Vetra du réseau de Lyon qui sauvèrent le trolleybus en France, aucun autobus de cette capacité n'étant disponible sur le marché vers 1970 pour les remplacer. La crise du pétrole, intervenue ensuite en 1973, a suscité la mise à l'étude des ER-100, les réseaux de trolleybus étant encore actifs.
Seuls demeuraient alors les réseaux suivants :
- réseau de Grenoble ; bien que modernisé dans les années 1970, le réseau a été supprimé en 1999
- réseau de Lyon, le plus grand réseau de trolleybus de France, voir ci-dessous
- réseau de Limoges
- réseau de Marseille, supprimé en juin 2004
- réseau de Saint-Étienne, voir ci dessous
- réseau de Nancy, voir ci dessous.
- Lyon
Au moment de leur plus grande extension, dans les années 1950, les trolleybus assuraient les lignes suivantes :
- 1 : Saint-Jean - Grange-Blanche
- 2 : Gare de Vaise - Montchat
- 3 : Gare de Vaise - Villeurbanne-Grandclément
- 4 : Perrache - Parc de la Tête d'Or
- 5 : Bellecour (Gasparin) - Trois-Renards - Tassin
- 6 : Guillotière-Jean-Jaurès - Hôpital Croix-Rousse
- 7 : Perrache - Brotteaux - Cusset
- 10 : Bellecour (Place Antonin-Poncet) - Oullins - Saint-Genis
- 11 : Bellecour (Le Viste) - Bon Coin
- 13 : Perrache - Place ou cimetière de la Croix-Rousse
- 18 : Place Sathonay - Gerland
- 19 : Pont Mouton - Ecully
- 20 : Pont Mouton - Saint-Cyr
- 22 : Pont Mouton - Saint-Didier
- 26 : Perrache - Brotteaux
- 29 : Saint-Jean - Sainte-Foy
- 30 : Saint-Jean - La Plaine - Francheville
- 33 : Croix-Rousse - Caluire - Les Marronniers
soit presque la moitié des lignes du réseau urbain, et plus de la moitié du trafic.
En 2008, les trolleybus lyonnais sont présents sur les lignes C1, C3, 4, 6, 11, 13, 18 et 44 (cette dernière étant provisoirement assurée en bus suite à des travaux de voirie).
- Saint-Étienne
- Le réseau stéphanois est connu pour avoir gardé son tramway électrique (l'une des rares villes en France) depuis sa création (1912 pour son électrification). Mais c'est aussi l'un des rares réseaux français à avoir conservé ses lignes de trolley-bus. Historiquement au nombre de 7 (lignes 1,3,5,6,7,8 et 10) il n'en reste aujourd'hui que 2 (ligne 3 et 10). En effet, la ligne 1 a perdu ses trolley (en 1999) suite aux travaux persistant sur son parcours et à la volonté esthétique des maires (Chambon Feugerolles notamment) sur le parcours. La ligne 3 actuelle correspond aux lignes 3 et 5 historiques. La ligne 6 quand à elle a été interrompu avec l'arrivé des Agora L (plus modernes que les anciens trolleys articulés devenus vétustes). Mais cette ligne pourrait dans les prochaines années être à nouveau équipée en trolleys (ligne forte TCSP qui ne peut recevoir un tramway à cause de la pente de son parcours). La ligne 7 a été fusionné avec la ligne 8, puis depuis octobre 2006 (arrivé de la seconde ligne de tramway) avec la ligne 12 sud, perdant ainsi sa liaison gare-centre ville. Enfin la ligne 10 n'est conservé que dans sa partie sud-ouest.
- Nancy
- Un réseau de trolleybus a été créé à Nancy en 1982 (il n'y en avait jamais eu dans cette ville), actif jusqu'en 1998. Une de ses lignes a été transformée au début des années 2000 en tram sur pneus, également appelé Transport sur voie réservée (TVR). Suite à des déboires concernant le renouvellement du parc, les autres lignes de trolleybus sont provisoirement inutilisées : le matériel alors utilisé (articulé PER 180 bi-mode) a été réformé prématurément, en raison d'un manque de fiabilité, et le nouveau matériel de fabrication italienne, , ne fonctionne pas, ses perches étant trop courtes pour l'utilisation sur le réseau Stan, par suite d'un problème d'homologation entre Nancy et le constructeur italien. La solution est actuellement différée en raison du projet de nouvelles lignes de tram (hybride comme la première, ou autre type). Le retour du trolleybus standard est prévu sur la ligne 121 qui relie la Gare Centrale de Nancy au quartier Beauregard; et sur les lignes 2 et 3 de TCSP, qui seront probablement dotées de trolleybus articulés (peut être à guidage optique) d'ici 2010. Un projet de tram-train est également à l'étude.
- Limoges
Le réseau de trolleybus a été créé à Limoges à partir de 1943 en supprimant progressivement les lignes de tramway existantes jusqu'en 1951. La ville a toujours depuis été fidèle à la traction électrique et les lignes ont été agrandies au court du temps. Les trolleys sont très appréciés ici pour leur silence, leur absence de pollution et leur comportement dans les rues en pentes.
- On compte actuellement 32,5 km de lignes électrifiées soit 130 km de cables. La tension du réseau est de 600V courant continu.
- Les 5 lignes de trolleybus représentent environ 53% des personnes transportées et le tiers des kilomètres parcourus sur le réseau.
- Au 1er janvier 2008, le parc est composé de 15 trolleybus Cristalis ETB12 (101 à 115) et de 22 trolleybus Renault ER100H (419 à 440).
Les lignes desservies par trolleybus sont :
- 1 : Route de Lyon - Porte de Louyat par trolleybus Cristalis
- 2 : Pierre Curie - La Bastide
- 4 : Montjovis - Georges Pompidou par trolleybus Cristalis
- 5 : Jean Gagnant - Plaisance/La Cornue (prolongement en 2001 jusqu'à Plaisance/Roussillon et en 2004 jusqu'à La Cornue)
- 6 : La Bastide 2 - Maréchal Juin (réelectrification et allongement de la ligne aux deux extrémités en 1996)
L'année 2009 verra le prolongement de la partie sud de la ligne 4 pour desservir la plaine St Lazare et la nouvelle clinique.
[modifier] Suisse
La Suisse est le pays qui possède le plus grand nombre de villes à exploiter des trolleybus en Europe occidentale. À l'heure actuelle, treize villes helvétiques exploitent ce mode de transport écologique, à savoir : Genève (6 lignes), Lausanne (10 lignes), Vevey-Montreux (1 ligne), Fribourg (3 lignes), Neuchâtel (4 lignes), La Chaux-de-Fonds (3 lignes), Bienne (2 lignes), Berne (5 lignes), Lucerne (7 lignes), Zurich (6 lignes), Winterthour (4 lignes), Saint-Gall (3 lignes) et Schaffhouse (1 ligne).
Des lignes existaient à Lugano, Thoune et Altstätten.
Le premier trolleybus à perches rigides (dit Trolleybus moderne) a été conçu en 1932 pour la ville de Lausanne (à relever qu'un des trois véhicules mis en service cette année-là roule encore aujourd'hui à Lausanne, au sein de l'association Rétrobus). Depuis, les autres villes ont été fascinées par ce moyen de transport. (Voir aussi l'article Liste des trolleybus du monde.)
[modifier] Autres pays
Le trolleybus reste un moyen de transport répandu dans les pays issus de l’ex-Union soviétique mais également en Chine et en Corée du Nord.
[modifier] Galerie d'images
[modifier] Article connexes
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Les trolleybus français sur le site de l'AMTUIR
- STCL, site officiel
- Trans-Com.net
- Les trolleybus de Toulon
- La société Vétra
- Retrobus
- Présentation sur les trolleybus en France
- Trolleybus & trams de Belgique et d'ailleurs
- Trolleybuses in Europe