Tony Oursler
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Tony Oursler, né en 1957 à New York (où il vit et travaille) est un artiste américain.
Il suit les cours du California Institute of Arts où il travaille principalement la vidéo et l’installation. Il exploitera d’ailleurs jusqu’aujourd’hui l’outil vidéo et surtout celui de la projection qu’il utilisera notamment avec des images de corps ou fragments de corps sur des sphères suspendues, ou des poupées posées sur le sol. Supprimant ainsi certaines propriétés de la projection comme celle du cadre, il nous transporte dans des univers spectraux posant la question de l’humain et du non humain et tentant de reproduire les émotions de l’homme face à la monstruosité ou à l’inanimé.
[modifier] Les douze œuvres de son exposition Dispositifs
- The Watching, 1992
- System for Dramatic Feedback, 1994
- 5 Architectural Blocks, 1994-1996
- Switch, 1996
- Eyes, 1996
- Fantastic Prayers, 1999
- Jinxed, 2000
- Junkspace, 2004
- Window project, 2005
- 3 Architectural Models, 2005
- Multicolored MPD, 2005
- Climax, 2005
Tony Oursler a véritablement changé le champ et la définition des « installations » vidéos dans l’art vidéo. En effet, il a plutôt fait appel à une forme de théâtralisation . Il utilise différents médiums comme la vidéo, les films, la photographie, les objets, la sculpture, l’informatique, le web, mais également des bandes sonores et musicales travaillées. Dans l’univers d’Oursler, rien ne peut échapper au visible. Le bruit et la lumière font partie intégrante des dispositifs. L’image est omniprésente dans l’exposition. Sa projection constitue l’œuvre. Le spectateur est placé devant l’hégémonie de l’œil et du visuel. L’image constitue l’avenir de l’art, et permet par certains moyens de transmettre des messages.
A travers le temps, la thématique développée par Tony Ourlser demeure le corps humain mis à mal par le monde contemporain. Pour la signifier, il a réduit ce corps, l‘a fragmenté, désintégré en faisant de la poupée la figure centrale, et significative de son art. Des poupées de chiffon, au visage vidéo, qui se perdent en logorrhées infinies et révèlent ainsi l’invasion du monde réel par l’image. En convoquant toutes sortes de médias, il immerge le spectateur dans des environnements qui offrent une simulation du vivant. Mais contrairement à l’imagerie fonctionnelle dans laquelle l’homme contemporain baigne, les multiples acteurs virtuels d’Oursler délivre un message, tout en en entravant le sens, pour écrire une parabole de l’incommunication. L’idée qui préside à l’exposition est celle d’une déambulation dans un brouhahas audiovisuel, un univers entre architecture et art, dispositif et vidéo.