Thermes de Chassenon
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Les thermes de Chassenon encore nommés thermes de Longeas à Chassenon en Charente Limousine (département de la Charente) au bord de la via Agrippa, sont parmi les mieux conservés du monde romain. Ils font partie de la ville antique de Cassinomagus, au sein d'un ensemble monumental, un vaste sanctuaire qui occupait environ 25 hectares. Ce sont des thermes doubles, à fonction hygiénique et à fonction curative construits sur deux niveaux et presque 1,5 ha.
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[modifier] Histoire
Ces thermes romains ont été construits à la fin du Ier siècle, et réaménagés à plusieurs reprises. Ainsi les parties centrale et orientale datent des années 120 et la reconstruction des latrines ainsi que nombre de décors datent du tout début du IIIe siècle
Un incendie, que l'on pense accidentel [réf. nécessaire], cause leur destruction à la fin du IIIe siècle. Le site aurait ensuite servi de carrière au IVe siècle puis aurait été réoccupé comme village au VIe siècle.
Les thermes de Chassenon sont classés monument historique. Ils sont la propriété du département de la Charente. De nouvelles fouilles ont eu lieu de 1958 à 1988, puis ont repris en 1995. Elles ont permis de situer un grand temple et deux petits temples, le temple octogonal de Montélu, un théâtre-amphithéâtre, un aqueduc principal et d'approfondir la connaissance des thermes.
Ces thermes doubles monumentaux, sont maintenant visitables du 1° avril au 15 novembre ou sur rendez-vous[1].
[modifier] Les bâtiments
[modifier] Plan d’ensemble
Les thermes, d'après les dernières prospections géophysiques, couvrent une surface carrée de 120m de coté dont seuls 2/3 sont actuellement dégagés. L'accès en était possible directement depuis le Via Agrippa en arrivant à Cassinomagus.
[modifier] Le rez-de-chaussée
Il est constitué de pièces techniques, des salles voûtées qui servent de soutènement aux thermes, construits sur un terrain en pente. Les voutes sont maçonnées au mortier.
Il était réservé au personnel qui entrait par la vaste galerie Nord-Est (160 à 180m²) qui servait à entreposer les bûches. De là il accédait à la cour Nord d'où l'on surveillait les égouts et les latrines. Par un passage voûté l'on arrivait à la première cour de chauffe puis à plusieurs foyers, aux six salles cendriers et ensuite à la seconde cour de chauffe.
Les chaudières en bronze étaient alimentées par du bois local[2].
[modifier] L’étage
C'est le lieu des parcours des baigneurs et des curistes. Il présente l'architecture symétrique des thermes doubles impériaux, avec dédoublement des palestres, des gymnases, des frigidaria et des salles chauffées et avec un parcours du centre vers la périphérie.
L'accès principal monumental est à l'Est.
[modifier] Circuit balnéaire des baigneurs
C'est le circuit Nord, avec circuit court pour les sportifs par passage dans le grand gymnase au plancher de chêne, puis en petite salle de nettoyage et d'onction pour ensuite soit rejoindre les autres au tepidarium d'entrée, salle tiède de 230 m² située au centre des thermes, soit passer directement au frigidarium.
Les non-sportifs traversaient le gymnase pour entrer dans une petite salle chaude, passer au tepidarium d'entrée, puis à l'étuve sèche, ensuite à l'étuve humide, au tepidarium de sortie et rejoindre le frigidarium. Ils pouvaient alors nager dans un petit bassin ou dans la grande piscine extérieure.
[modifier] Circuit balnéaire des curistes
C'est le circuit sud qui s'effectuait en tournant vers la gauche avec aussi passage par la petite salle chaude, le tepidarium d'entrée, puis les piscines d'eau chaudes d'1,25m de profondeur et ensuite passaient dans le frigidarium des curistes et éventuellement dans leur piscine couverte.
L'analyse de l'eau ne montre pas de propriété thermale ou curative, mais l'existence de deux piscines chaudes et de nombreux ex-voto prouve qu'il s'agissait d'un centre de soins.
[modifier] Autres constructions
Les thermes sont encadrées par deux galeries de 50m de long, au plancher en frêne.
A l'extérieur se trouvaient une piscine et un palestre servant de solariumpour chacun des circuits, celui des curistes et celui des baigneurs.
[modifier] Décor et matériau
Les sols des piscines sont en calcaire, de nombreuses salles ont des planchers.
Les matériaux de construction sont des pierres calcaires et des pierres impactiques assemblées au mortier. Ces pierres impactiques, d'une grande variété de couleur et de texture, qui se taillent avec facilité et possèdent des qualités de résistance à la température et au gel ont été créées par le choc d'impact météoritique ayant formé l'astroblème de Rochechouart-Chassenon.
[modifier] Circuit de l'eau
Ces thermes nécessitaient au moins 629 m3 d'eau dans l'ensemble du circuit pour fonctionner[3],[4].
L'aqueduc principal amenait l'eau au site, mais c'est l'aqueduc secondaire qui l'acheminait jusqu'à l'entrée des thermes. Ensuite des canalisations en plomb assuraient l'approvisionnement des bassins froids et des chaudières.
L'évacuation des eaux usées se faisait par trois circuits distincts, un circuit périphérique qui collectait les eaux pluviales ( toitures et ruissellement), un circuit souterrain qui recevait les eaux usées provenant de la vidange des bassins et un égout de sortie de nettoyage des latrines effectué à partir des circuits précédents envoyés dans les latrines par un système de vannes.
[modifier] Notes et références de l'article
- ↑ Voyage au coeur du temps, la Charente archéologique, publication du conseil général, 2007
- ↑ Les dossiers d'Archéologia n°323, Pierre Aupert et David Hourcade, Les thermes doubles de Chassenon, p18
- ↑ historique des fouilles
- ↑ Les dossiers d'Archéologia n°323, les thermes en gaule romaine
[modifier] Bibliographie
- Les dossiers d'Archéologia n°323, les thermes en gaule romaine.