The Pillow Book
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The Pillow Book est un film franco-britannique de Peter Greenaway sorti en 1996.
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[modifier] Synopsis
Nagiko fête ses quatre ans et pour célébrer sa naissance son père, calligraphe célèbre, trace sur son visage un vœu d'anniversaire. Alors que cette journée tire à sa fin, la fillette entrevoit par l'interstice des panneaux de papier une relation homosexuelle et peut-être intéressée entre son père et son éditeur.
Bien des années plus tard, Nagiko entreprend à son tour d'écrire. Après un mariage raté, un incendie, elle se lance à la poursuite de l'amant-calligraphe idéal qui usera de son corps tout entier en lieu et place de papier. Après bien des échecs, elle rencontre finalement Jérôme, un traducteur d'origine anglaise. Il la convainc d'être le pinceau plutôt que le papier.
Découvrant que l'éditeur de son amant anglais est le même qui exigeait autrefois des relations sexuelles à son père, elle décide de venger cet affront et envoie treize livres écrits à même la peau du corps de treize hommes.
Malheureusement, ce chantage tournera mal pour ses trois protagonistes. Le projet fonctionne trop bien. Les deux amants deviennent jaloux. Nagiko, de l'éditeur, et Jérôme, parce qu'elle écrit sur le corps d'autres hommes. Jérome met en scène un faux suicide qui aboutit pour de bon à sa mort. La jeune femme pleure la mort de son amant et écrit un poème érotique sur son corps avant de l'enterrer. L'éditeur exhume le corps de Jérome et fait de sa peau un précieux livre de chevet.
[modifier] Fiche technique
- Réalisation : Peter Greenaway
- Scénario : Peter Greenaway inspiré librement par les carnets de chevet de Sei Shônagon
- Coproduction :
- Canal+, France;
- Channel Four, G.B;
- Pays-Bas
- Directeur de la photographie :Sacha Vierny
- Date de sortie : 1996
- Durée : 126 minutes
- Genre : fantaisie metaphysique et japonaise
[modifier] Distribution
- Vivian Wu : Nagiko
- Yoshi Oida : L'éditeur
- Ken Ogata : le père
- Hideko Yoshida : la servante
- Ewan McGregor : Jérome
- Judy Ongg : la mère
- Ken Mitsuishi : le mari
- Yutaka Honda : Hoki
- Barbara Lott : la mère de Jérome
- Miwako Kawai : Nagiko jeune
- Kentaro Matsuo : Calligraphe
- Nguyen Duc Nhan : Calligraphe
- Augusto Aristotle : Calligraphe
- Roger To Thanh Hien : Calligraphe
- Chris Bearne : Calligraphe
- Ronald Guttman : Calligraphe
- Yûko Nozawa : Modèle
- Kiyomi Nomura : Modèle
- Midori Hatsuda : Modèle
- Miwa Hayashi : Modèle
- Arnita Swanson : Edele
- Elisabeth Ferrier : Babe, modèle
- Fabienne De Marco : Fabi, modèle
[modifier] Commentaires
Greenaway met en place dans le film un questionnement et une étude poussée sur le corps, sur son action médiatrice entre les êtres humains, mais également entre les signes et leur transmission.
Également lieu de la mémoire, le corps permet un voyage dans le temps, un retour dans le passé plus ou moins lointain, mais dans un désordre propre aux paradoxes qu'il renferme dans ses recoins les plus sombres. Cette histoire explore les liens qui unissent depuis des millénaires l'écriture et la sexualité, à travers une lecture fantasmatique de l'Orient par l'Occident.
À travers l'écriture des idéogrammes, véritable art graphique, c'est un combat des diverses pulsions qui animent les personnages qui se jouent à l'écran. Brûlés ou effacés par la pluie, les signes demeurent éphémères rappelant ainsi le besoin constant d'oubli de la mémoire. Le lien intrinsèque entre le corps et la littérature demeure, pour sa part, inscrit à jamais dans la chair des personnages, soit dans les pages du livre humain de Jérôme, soit dans la peau finalement tatouée de Nagiko.