Suzanne Césaire
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Suzanne Césaire, née Suzanne Roussi, le 11 août 1915 au lieu dit Poterie à Trois-Ilets en Martinique et décédée le 16 mai 1966 dans les Yvelines, était une écrivaine française et l'épouse d'Aimé Césaire.
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[modifier] Repères biographiques
Fille d'une institutrice, Flore Roussi (née William) et d'un employé d'usine sucrière, Benoït Roussi, Suzanne est étudiante à l'École normale supérieure à Paris, en 1936, quand elle rencontre Aimé Césaire. Ils se marient le 10 juillet 1937. Ils auront six enfants. En 1938, à la fin de ses études, elle retourne en Martinique et enseigne au Lycée Schœlcher à Fort-de-France.
Co-fondatrice, en 1941, avec son mari et René Ménil de la revue Tropiques. En rétention administrative en Martinique, avant d'être autorisé à rejoindre les États-Unis, André Breton découvre cette revue et prend aussitôt contact avec leurs fondateurs et se lie d'amitié (avril-juillet 1941). Suzanne Césaire : « Loin de contredire, ou d'atténuer, ou de dériver notre sentiment révolutionnaire de la vie, le surréalisme l'épaule. Il alimente en nous une force impatiente, entretenant sans fin l'armée massive des négations. »[1]
En 1945, les Césaire s'installent au Petit-Clamart dans les Hauts-de-Seine, puis retournent en Martinique en 1949. Aimé Césaire démissionne alors du Parti communiste français. En 1955, Suzanne Césaire écrit une pièce de théâtre Aurore de la liberté et revient en France où elle enseigne en tant que professeur de Lettres au collège Étienne, à Sèvres, puis au lycée technique de la même commune. Elle se sépare d'Aimé Césaire en avril 1963. Elle meurt d'un cancer du cerveau.
[modifier] Bibliographie
- Articles parus dans la revue Tropiques
- « Léo Frobénius et le problème des civilisations », avril 1941
- « Alain et l'esthétique », juillet 1941
- « André Breton, poète », octobre 1941
- « Misère d'une poésie », janvier 1942
- « Malaise d'une civilisation », avril 1942
- « 1943 : le surréalisme et nous », octobre 1943
- « Le Grand camouflage », 1945
- « Aurore de la liberté », 1955, pièce de théâtre, adaptation libre de la nouvelle « Youma » de Lafcadio Hearn (texte perdu).
[modifier] Source bibliographique
- Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, pages 74 et suivantes.
[modifier] Notes et références
- ↑ « 1943 : le surréalisme et nous », dans Tropiques n° 8-9, octobre 1943. Intégralement reproduit dans Colvile, p. 77-79