Stratégies reproductives chez les macaques
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Sommaire |
[modifier] Introduction
Les stratégies d'histoire de vie sont l'ensemble des solutions évolutives à la disposition des individus d'une espèce pour assurer leur survie à court terme (croissance, entretien du corps) et à long terme (reproduction). Ces différentes solutions, nommées traits d'histoire de vie, sont caractérisées par les diverses quantité de temps, d'énergie et de ressources consacrées respectivement aux trois pôles de la survie : la croissance, l'entretien du corps et la reproduction. Par exemple, si l'on utilise tout son temps, son énergie et ses ressources à se reproduire, la stratégie est alors de promouvoir un fort potentiel de reproduction, mais ceci aura des conséquences sur la croissance qui sera faible ou nulle et l'état du corps qui ne sera pas entretenu et deviendra faible ou malade.
Les stratégies reproductives, qui comprennent aussi les efforts de recherche du partenaire sexuel et d'élevage des jeunes, sont l'une des composantes des stratégies d'histoire de vie. Les stratégies reproductives d'un individu sont les périodes de la vie comprises entre le début de la reproduction et la cessation de celle-ci. Chez les macaques, comme chez presque tous les mammifères, les deux sexes poursuivent des stratégies différentes caractérisées par deux distinctions majeures.
- Premièrement, au sein de l'espèce, les femelles maturent plus rapidement que les mâles, un processus connu sous le nom de bimaturisme sexuel.
- Deuxièmement, le succès reproductif des femelles consiste à réussir à élever des descendants tandis que chez les mâles il consiste simplement à produire des descendants.
[modifier] Début de la reproduction
La cascade de stimuli neurobiologiques déclenchant la maturation reproductive est la même chez les mâles et les femelles macaques. Des pics d'hormone gonadostimulante (GnRH) produisent de fortes élévations du taux de polypeptides (hormone lutéinisante LH et hormone folliculo-stimulante FSH) qui engendrent une production de stéroïdes sexuels (œstrogènes ou testostérone) par les gonades. Ces stéroïdes sexuels, à leur tour, stimulent la production (chez les mâles) ou l'expulsion (chez les femelles) de gamètes, c'est le début de la gamétogenèse.
Quand il est pleinement fonctionnel, le follicule situé au sein de l'ovaire va expulser un œuf. En outre, cet événement est peu fréquent au cours de la vie d'une femelle macaque car l'essentiel de sa vie d'adulte est passée soit en gestation soit en allaitement.
Chez les mâles, la spermatogenèse débute à la puberté et les testicules produisent du sperme durant tout le restant de la vie.
Chez les mâles, le premier signe d'accomplissement du potentiel reproductif est la descente testiculaire, tandis que chez les femelles macaques, il s'agit du rougissement de la peau sexuelle située dans la zone ano-génitale (ou périnéale), qui parfois subit aussi un gonflement.
[modifier] Maturation reproductive des mâles
La durée plus longue de la phase de maturation reproductive des mâles, comparée à celle des femelles, permet à ceux-ci non seulement d'accroître leur taille corporelle, mais leur permet également d'acquérir les aptitudes sociales régulant le succès reproductif. En moyenne, l'intervalle entre l'apparition de la capacité reproductive et l'achèvement complet de la masse corporelle adulte nécessite chez les mâles macaques de 4 à 6 années. Pendant cette longue période adolescente, les mâles macaques émigrent de leur groupe natal et soit rejoignent directement un nouveau groupe, soit mènent une existence solitaire, avec une intégration dans les groupes possiblement facilitée par des interactions sociales ou agressives avec des femelles. Par exemple, les sollicitations des femelles vis-à-vis des mâles extérieurs au groupe pendant la saison de reproduction précèdent parfois leur immigration dans le groupe, bien que ce processus nécessite généralement plusieurs semaines à plusieurs mois. Les mâles macaques peuvent demeurer dans la même troupe ou changer de troupe tout au long de leur vie. Les facteurs régulant la durée de maintien dans une troupe ne sont pas encore clairement élucidés. Un alongement de la durée de maintien dans un groupe est couplé à une baisse du succès d'appariement chez le macaque rhésus et le macaque japonais. Le choix du partenaire par les femelles et le nombre de femelles sexuellement réceptives pourrait influencer la durée de maintien des mâles dans le groupe. La dispersion des mâles présente vraisemblablement des coûts sur certains traits d'histoire de vie, notamment en termes d'élévation du risque de succomber de prédation, des suites de blessures ou de maladies. Mais ces coûts sont, semble-t-il, compensés par l'avantage lié au choix des femelles qui donnent préférence aux nouveaux arrivants.
Le processus d'intégration dans un nouveau groupe varie aussi bien au sein de la même espèce que d'une espèce à l'autre ches les macaques. Chez le macaque de Taïwan, le mâle alpha tente de limiter le flot des nouveaux arrivants à la périphérie de la troupe, alors que chez le macaque rhésus, les mâles pénètrent dans le nouveau groupe au plus bas échelon de la hiérarchie de dominance.
[modifier] Maturation reproductive des femelles
[modifier] Maintien de la reproduction
[modifier] Effort reproductif des mâles
[modifier] Effort reproductif des femelles
[modifier] Cessation de la reproduction
[modifier] Sénescence reproductive des mâles macaques
[modifier] Sénescence reproductive des femelles macaques
[modifier] Conclusion
[modifier] Articles connexes
[modifier] références
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