Scénographie
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La scénographie (du grec σκηνη scène et γραφειν écrire) désigne aujourd'hui l'art d'agencer un espace scénique, grâce à la coordination des moyens techniques et artistiques.
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[modifier] Définition
Le terme ne s'applique pas qu'au théâtre mais à tous les arts de la scène, l'opéra, le cirque, la danse, etc.
La scénographie d'un spectacle comprend les traditionnels décors, toiles peintes et accessoires, mais aussi l'éclairage (qui peut modifier l'espace et même parfois se substituer aux décors), la conception même des mouvements de scène et de la « mise en espace » (la recherche du scénographe est alors parfois proche de celle du dramaturge) et tout ce qui construit l'esthétique d'un spectacle.
La notion de « mise en espace » a été inventée par Lucien Attoun (voir lien). En 1970, Jean Vilar fait appel à lui pour faire entendre la voix des auteurs contemporains au Festival d'Avignon. C'est avec "Le Gueuloir" qu'il invente la notion de "mise en espace", dont on sait combien, depuis, elle a fait école.
La scénographie « d'équipement » comprend la conception architecturale de l'espace scénique et de l'espace public ainsi que la définition des équipements « scénotechniques » (disposition du public, du cadre de scène, des rideaux éventuels, etc.).
[modifier] L'espace scénique avant le XXème siècle
[modifier] Le théâtre grec antique
Les grecs n’utilisaient pas de scénographie complexe, l’édifice, ou le théâtre dans lequel ils jouaient dictait l’espace et le jeu des comédiens.
Le chœur s’agitait au centre sur l’orchestra et les comédiens prenaient place derrière eux sur le proskenion. Un grand mur, la skéné où se trouvaient généralement 3 portes s’élevait derrière le proskenion.
Cette scénographie servait toutes les pièces qui étaient jouées à l’époque. On parle donc ici d’un théâtre de texte qui ne demandait pas beaucoup de machinerie et où les acteurs ne bougent pas beaucoup à cause de leurs costumes trop imposant.
[modifier] Les romains et la renaissance
Le théâtre romain était très proche de l’édifice grec, cependant, celui-ci était complètement fermé et contenait beaucoup plus d’ornement sur le mur de fond.
De cette époque on connaît surtout les travaux de Vitruve, notamment le Ve livre du De Architectura. L'ouvrage sera redécouvert à la Renaissance et inspirera les travaux de Nicola Sabbattini (Pratica di fabricar scene e machine ne' teatri, Ravenne, 1638).
[modifier] La perspective illusionniste Italienne
Dans la deuxième moitié de XIXe siècle et depuis la Renaissance, c’est le théâtre à l’italienne qui règne, celui-ci s’impose par ses toiles de fond extrêmement chargées. On fait alors appel à des peintres, plutôt qu’à des scénographes pour concevoir le lieu.
Ces peintres cherchent à créer une illusion dans l’œil du spectateur et à reproduire un lieu avec fidélité.
Dans ce genre d'ambiance, la toile ne sert que de décoration, on est loin de l'expresionnisme dans le lieu ou de la contribution de la scénographie pour le jeu de l'acteur.
[modifier] Les grandes révolutions
[modifier] Le Naturalisme
La scénographie dans le Naturalisme porte très bien son nom, le but du scénographe consiste à reproduire le plus fidèlement la réalité sur scène, le quatrième mur prend alors toute sa signification.
On voudra alors reproduire des maisons entières sur scène, on inclura aussi des meubles qui donnent l’illusion du vrai. Les acteurs peuvent jouer de dos pour créer aussi l’illusion d’un endroit clos. Le spectateur devient alors un voyeur face à la représentation.
On ne peut pas, par contre, pousser le naturalisme plus loin car son objectif est la reproduction de la réalité sur scène, inclure des éléments expressionnistes reviendrait à détruire l’effet voulu. Le seul travail qui peut être poussé plus loin est celui souci du détail dans l’ameublement, les costumes ou les faux finis.
[modifier] Des naturalistes
- André Antoine (1858-1943) Metteur en scène
- Constantin Stanislavski (1863-1938) Metteur en scène
- Émile Zola (1840-1902) Auteur
[modifier] Espaces rythmiques et vision d’ensemble
Le Suisse Adolphe Appia vient, avec l’Anglais Edward Gordon Craig, mettre fin aux imitations de la réalité, le premier en créant des espaces rythmiques adaptés au jeu de l’acteur et l’autre en voulant créer un ensemble harmonieux avec les différents éléments du spectacle.
Bien sur, le travail de l’un s’adapte et complète celui de l’autre.
Ce qui marque une véritable révolution scénographique c’est l’acteur. Le comédien devient la priorité absolue, on tentera de créer des espaces qui pourront mettre son corps et son jeu en valeur. Ceci sera possible, entre autres, en faisant l’intégration de différents niveaux dans l’espace scénique et d’une approche plus symbolique de l’œuvre.
[modifier] Scénographes près d’Appia et Craig
- Josef Svoboda
[modifier] Expressionnisme dans le décor
Section à compléter
[modifier] Anti-expressionnisme et théâtre politique
Section à compléter
[modifier] Le Bauhaus
Section à compléter
[modifier] Scénographes reconnus et réformateurs de l'espace scénique
[modifier] Ouvrages de référence sur l'histoire ou l'art de la scénographie
- Georges Banu, Yannis Kokkos, Le Scénographe et le héron. Le temps du théâtre /Actes Sud, 2004.
- Denis Bablet, Les révolutions scéniques du XX siècle. Paris, Ed. Société Internationale d’art, 1975.
- Adolphe Appia, L'oeuvre d'art vivant.
- Edward Gordon Craig, De l'art du théâtre.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
- Évocation de la contribution de Lucien Attoun pour sa notion de « mise en espace » lors de la remise des insignes de Commandeur dans l'Ordre des Arts et des Lettres