Rue de Varenne
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Rue de Varenne
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Arrondissement(s) | VIIe arrondissement |
Quartier(s) | Invalides |
Début | Rue de la Chaise |
Fin | Boulevard des Invalides |
Longueur | 930 mètres |
Création | 8 janvier 1850 |
Ancien(s) nom(s) | Rue du Plessis ; rue de Garenne |
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La rue de Varenne est une rue de Paris située dans le VIIe arrondissement. Longue de 930 mètres, elle commence rue de la Chaise et se termine boulevard des Invalides.
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[modifier] Histoire
Avant 1850, seule la portion comprise entre la rue du Bac et le boulevard des Invalides était dénommée rue de Varenne tandis que la portion entre les rues du Bac et de la Chaise s'appelait rue de la Planche. La rue de la Planche fut réunie à la rue de Varenne par décret du 8 janvier 1850.
Ouverte au commencement du XVIIe siècle, la rue de Varenne s'est appelée successivement rue du Plessis, rue de la Garenne ou rue de la Varenne. La rue de la Planche avait reçu ce nom en 1640.
[modifier] Bâtiments remarquables
La rue de Varenne est l'une des plus riches en hôtels particuliers du XVIIIe siècle. La plupart ont été gravés dans les recueils de Mariette ou de Blondel.
- n° 45 : Hôtel de Jaucourt : Construit en 1777 par Jacques-Denis Antoine pour Élisabeth de La Châtre. Celle-ci épousa en secondes noces le comte Louis Pierre de Jaucourt, qui a donné son nom à l'hôtel.
- n°s 47-49 : Hôtel de Boisgelin (dit aussi Hôtel de La Rochefoucauld-Doudeauville).
- n° 48 (anciennement n° 6) : La comtesse de Ségur et son mari, Eugène de Ségur, y ont habité après leur mariage en 1819.
- n° 50 (autre entrée au n° 73 rue de Grenelle) : Hôtel de Galliffet.
- n° 54 : La navigatrice Virginie Hériot a vécu dans cet immeuble.
- n° 56 : Hôtel Gouffier de Thoix : Hôtel construit entre 1719 et 1727 par un nommé Baudoin pour Henriette de Penancoët de Kéroual sur un terrain acquis par elle en 1719. Son mari, Thimoléon François Louis Gouffier, marquis de Thoix, a laissé son nom à l'hôtel. La marquise de Thoix était la sœur de Louise Renée de Penancoët de Keroual, duchesse de Portsmouth, maîtresse de Charles II d'Angleterre. Son petit-fils vendit l'immeuble en 1768 à Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière, beau-frère de Philibert Orry et ex-chancelier du roi Stanislas Leszczyński. À sa mort en 1783, l'hôtel passa à son fils puis fut saisi sous la Révolution française comme bien d'émigré. Après être passé en de nombreuses mains au XIXe siècle, l'hôtel abrite aujourd'hui des services du Premier ministre. Ensemble de boiseries rocailles de premier ordre dans les salons du rez-de-chaussée. La salle à manger est ornée d'une fontaine et d'un poêle en terre cuite d'un magnifique style rocaille.
- n° 57 : Hôtel Matignon.
- n° 58 : Hôtel de Montalivet (dit aussi Hôtel de Feuquières ou d'Orrouer).
- n° 60 : Hôtel du Prat dit aussi de Tingry : Construit (ou agrandi ?) par Pierre Boscry, assisté pour la décoration par Nicolas Pineau (1732-1750).
- n° 61 : Ancien Hôtel de Mazarin (dit auparavant Hôtel d'Étampes) : Il s'agissait d'un des plus importants hôtels de la rue de Varenne, construit en 1703 par Jean Courtonne, remanié et décoré en 1729 par Germain Boffrand et Claude III Audran, transformé en 1736 par Jean-Baptiste Leroux et Nicolas Pineau pour la duchesse de Mazarin. L'hôtel a été amputé d'une moitié lors du percement de la rue Vaneau en 1826 et l'architecte Jean-Joseph Rougevin a reconstruit un bâtiment sur rue, d'ailleurs intéressant.
- n° 62 : Hôtel construit, comme le n° 58, en 1738 par Pierre Boscry pour la marquise de Feuquières.
- n° 69 : Hôtel de Clermont (dit également Hôtel de Chaulnes et Hôtel d'Orsay) : Entre 1708 et 1714, Jeanne Thérèse Pélagie d'Albert de Luynes, veuve de Louis de Guilhem de Castelnau de Clermont, marquis de Saissac, fait construire un hôtel par Jean-Baptiste Alexandre Le Blond avec l'aide du sculpteur François Dumont. Le duc de Chaulnes le fait transformer en 1759 par Charles Axel Guillaumot. De nouvelles transformations sont exécutées en 1768 pour Pierre Gaspard Marie Grimod d'Orsay par Pierre Convers, Jean Augustin Renard et Charles Joaquim Benard[1]. Mais l'hôtel actuel est, pour l'essentiel, une reconstruction réalisée par Jacques Just Barbet de Jouy, qui le racheta au Marquis Carl Costa de Beauregard en 1836, qui a fait ouvrir la rue portant son nom, par la comtesse Duchâtel, propriétaire en 1838, et par le fils de cette dernière, le comte Tanneguy Duchâtel (1838-1907), sous le Second Empire. L'hôtel, affecté au Secrétariat général du gouvernement, abrite le ministère chargé des Relations avec le Parlement et la direction du développement des médias (service du Premier ministre).
- n° 72 : Hôtel de Castries : Datant de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle, l'hôtel a été profondément transformé pour le duc de Castries entre 1843 et 1863 par Joseph-Antoine Froelicher et François Clément Joseph Parent.
- n° 73 : Hôtel de Broglie : Hôtel bâti en 1752 pour les ducs de Broglie par Pierre Mouret et remanié après 1782 par Jean-Baptiste Louis Élisabeth Le Boursier pour le maréchal de Broglie. Restauré vers 1970 par Jacques Robine, c'est aujourd'hui la résidence parisienne d'Hassanal Bolkiah, sultan de Brunei. La splendeur du bâtiment est insoupçonnable de la rue. Il se développe sur onze travées et deux niveaux, couverts par un toit en terrasse dissimulé par une balustrade.
- n° 78 : Hôtel de Villeroy (en fond de parcelle) : Hôtel construit entre 1713 et 1724 par François Debias-Aubry pour le baron Antoine Hogguer à l'intention de sa maîtresse Charlotte Desmares. Transformé pour Louis François Anne de Neufville de Villeroy, duc de Villeroy, qui lui a laissé son nom par Jean-Baptiste Leroux, avec une participation possible de Nicolas Pineau. Très remanié au XIXe siècle. On mentionne une intervention d'Étienne-Louis Boullée qui n'est pas discernable. C'est aujourd'hui l'hôtel du ministre de l'Agriculture.
- n°s 78-80 : Le bâtiment sur rue a été construit entre 1881 et 1889 par les architectes Emmanuel Brune puis Abel Chancel et Georges Lambert pour abriter les services du ministère de l'Agriculture. La construction est d'une qualité remarquable.
- n°s 75 à 79 : Hôtel Biron (dit également Hôtel Peyrenc de Moras) : V. Musée Rodin.
[modifier] Bâtiments détruits
Le percement du boulevard Raspail a entraîné la destruction de plusieurs vieilles maisons de la rue de Varenne, notamment une maison où ont vécu l'écrivain Rémy de Gourmont et sa maîtresse Berthe de Courrière.
- n°s 26-28 : Emplacement d'un hôtel particulier qui a notamment appartenu (avant 1881) au politicien Daniel Wilson, gendre de Jules Grévy, qui l'avait hérité de son père.
- n° 51 : Hôtel de Maisons (détruit).
- n° 59 : Hôtel de La Tour-Maubourg (détruit au moment du percement de la rue Vaneau).
- n° 63 : Hôtel de Rohan-Chabot, construit par Jean-Baptiste Leroux vers 1736. Détruit en 1888 pour créer la cité Vaneau.
[modifier] Références
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes
- ↑ Michel Gallet (Les architectes parisiens du XVIIIe siècle) mentionne également une intervention de Jean-François-Thérèse Chalgrin.