Rio Xingu
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Le rio Xingu est un fleuve du Brésil, affluent du cours inférieur de l'Amazone. Il mesure 2260 km et traverse les États du Mato Grosso et du Pará.
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[modifier] Histoire et description physique
Ce fleuve était peu connu jusqu'à son exploration par Karl von den Steinnen en 1884-1887. Parti de Cuiabá, il parcourut d'abord 380 km avant d'atteindre le rio Tamitataoba, 55 mètres de large, issu d'un lac de 40 km de diamètre. Ensuite, l'explorateur descendit ce fleuve jusqu'au rio Romero qui, par l'ouest, reçoit le rio Kuliseu dont les eaux viennent de la Serra do Roncador. Ces trois fleuves, en se réunissant, forment le Xingu, qui descend ensuite vers le nord, jusqu'à l'Amazone.
Après 120 kilomètres de navigation tranquille, le voyageur frappe une succession de rapides pendant plus de 640 kilomètres. À 170 kilomètres de son embouchure, le fleuve fait une courbure à l'est puis trouve son chemin à travers une barrière rocheuse. Ensuite, il descend sur un plan incliné pendant 5 kilomètres, la grande cataracte d'Itamaraca. Celle-ci aboutit alors à un saut final appelé la chute d'Itamaraca.
Près de son embouchure, le fleuve devient un immense lac dont les eaux finissent par se mélanger à ceux de l'Amazone à travers un labyrinthe de canaux naturels.
Les rios alimentant le Xingu au sud découlent du cerrado (la savane tropicale) mais, plus on monte vers le nord, plus le paysage devient forestier. La grande savane herbeuse laisse alors la place à la grande forêt amazonienne.
[modifier] La population et ses problèmes
Le Xingu couvre une aire de 53,000 km², habité par 14,000 peuples autochtones appartenant à 9 groupes distincts. En 1961, le Parc national de Xingu a été fondé afin de protéger 14 différentes tribus vivant dans la région du Haut-Xingu. La population y était estimée en 1997 à 1200 personnes réparties dans 30 villages et divisées en 17 nations. Parmi elles, on peut nommer les Kayapos (556), les Kalapalos (311), les Kamazuras (326) et les Kayabis (603).
Originellement, le parc devait être de 120,000 km², mais les pressions venues des milieux agricoles l'ont fait diminuer. Son secteur est administré par le Funai (base nationale indienne) mais sous la surveillance du ministère brésilien de la Justice.
Le parc n'est pas resté intact longtemps. Le gouvernement y a en effet fait construire une route qui le coupe en deux et qui augmente ainsi les contacts extérieurs avec les autochtones. Cette route a facilité l'introduction de marchandises non traditionnelles et, pire encore, la diffusion de la maladie (dont la malaria).
Aujourd'hui, le parc est un oasis culturel et biologique menacé par les ranchs qui l'entourent. L'écosystème est en danger. Les éleveurs déclenchent intentionnellement des incendies afin d'étendre leurs productions. Ils ont également commencé à polluer l'eau des fleuves alimentant le Xingu.
[modifier] Les barrages
Les régions au nord du parc sont également menacées par les activités des entreprises aux priorités mercantiles. Durant les années 1980, la compagnie électrique Electronorte a voulu construire un complexe de six barrages sur le Xingu et son tributaire, le rio Iriri. En 1989, une mobilisation internationale menée par les Indiens de la région a arrêté le projet.
Electronorte n'a pas dit son dernier mot. Elle a ensuite envisagé la construction d'un nouveau barrage, appelé Belo Monte, situé le long de la grande courbure. Les communautés indigènes du coin, voyant leur survie menacée, ont protesté. Des études ont aussi repris concernant le barrage de Barbaquarra, qui inonderait à l'année plus de 3860 km² de forêt tropicale. Tous ces barrages affecteraient directement le Parc national de Xingu et d'autres réserves de cette région d'Amazonie.
[modifier] Sources
- Encyclopaedia Britannica
- Sites web divers sur le Parc national de Xingu