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Revin - Wikipédia

Revin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Revin
Carte de localisation de Revin
Pays France France
Région Champagne-Ardenne
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Canton Revin
(Chef-lieu)
Code Insee 08363
Code postal 08500
Maire
Mandat en cours
Philippe Vuilque
2008-2015
Intercommunalité sans
Latitude
Longitude
49° 56′ 00″ Nord
         4° 38′ 00″ Est
/ 49.9333333333, 4.63333333333
Altitude m (mini) – m (maxi)
Superficie 38,42 km²
Population sans
doubles comptes
8 963 hab.
(1999)
Densité 233 hab./km²

Revin est une commune française, située dans le département des Ardennes et la région Champagne-Ardenne.

Ses habitants sont appelés les Revinois.

Population totale (2006) 8 089 hab.

Sommaire

[modifier] Géographie

Plan de situation des quartiers de Revin.
Plan de situation des quartiers de Revin.

4e ville des Ardennes Revin s'inscrit, dans la Vallée de la Meuse. Si son bâti ancien la rattache à la pointe de Givet, son caractère industriel la rattache au "du Pays du Labeur" qui court de Nouzonville à Laifour. Au fond d'une vallée creusé dans le massif schisteux ardennais, Revin est au cœur des méandres de la Meuse. Elle est située au confluent de cette dernière et de la Faux.

La ville est le point de jonction de deux routes départementales:

  • la RD 988 qui, depuis Cliron, conduit à Givet,
  • la RD 1 qui, venant de Rocroi traverse la commune en direction de Monthermé.

La commune s'est étendue, en plusieurs périodes, sur trois méandres de la Meuse en six quartiers:

  • le centre ancien,
  • la Campagne,
  • le quartier de la Bouverie,
  • le quartier de Sartnizon,
  • le quartier des Bois Bryas,
  • le quartier d'Orzy.

[modifier] Histoire

Revin, vue dans l'axe du centre ancien
Revin, vue dans l'axe du centre ancien

[modifier] Revin, une ancienne terre franche

Les traces de Revin dans les écrits datant de l'Antiquité sont rares. Cependant, il est fait référence à une bourgade nommée Ravinium (dû à l'enclavement de la ville dans un ravin) dans des textes latins. À la fin de l'antiquité, il est mentionné la présence d'une abbaye qui fut ravagée par les Vikings qui descendaient le cours de la Meuse. Après la fondation de l'Abbaye de Prüm par la reine Bertrade en 760, Pépin le Bref fit la donation à cette jeune communauté d'un ensemble de terres dont celles correspondant, aujourd'hui, aux communes de Revin, Fumay et Fépin. Aussi, afin de le représenter sur place, le Seigneur Abbé désignera, pour le représenter et protéger ses terres, un Avoué dont la charge se transmettra par héritage ou par vente. La place et le rôle grandissant de l'Avoué conduira à la signature de règlement d'avouerie lesquels, fixant les droits des deux Seigneurs, nous informent également de la vie quotidienne des habitants lesquels se voient également octroyer le statut de bourgeois. Ce statut particulier et ce mode de gestion sera une des fondements sur lesquels s'appuieront le Royaume de France et les Pays-Bas dans le contrôle des zones frontalières de chacun des deux États. Cette lutte s'achèvera par le rattachement de ces bourgs à la France lors de la signature du Traité des Limites de 1769.

[modifier] Revin, du bourg sylvicole à la ville industrielle

Revin, le quartier industriel de la Bouverie
Revin, le quartier industriel de la Bouverie

A l'origine, Revin vit essentiellement de la sylviculture dont les productions sont acheminées par le fleuve. On relève également plusieurs forges le long de la vallée de la Faux et des ruisseaux du lieu-dit de la Petite Commune, voisin de la commune de Laifour dont l'origine remonte au XVIIe siècle.
En 1840, l'aménagement des routes départementales, notamment l'actuelle RD988, routes s'accompagne de la construction des deux ponts situés, le premier entre la Bouverie et le centre ancien, le second vers les Bois Bryas. L'aménagement de la voie ferrée de Charleville à Givet, la construction de la gare ferroviaire dans le quartier de la Bouverie, inaugurée en 1862, sont les catalyseurs de l'essor économique de la ville, qui se concentre au départ sur ce secteur de la commune. A la veille de la Grande Guerre, on dénombre 21 usines dans la commune. 3000 ouvriers y travaillent. Citons, pêle-mêle: Martin, Faure, la fonderie E. Hénon, les établissements Mauguière fils et Béroudiaux, Lebeau et Cie, etc.. Celles-ci, après les 4 années de guerre, et de l'occupation allemande, sont à l'origine d'une importante poussée démographique. Aussi, c'est entre les deux guerres que voient le jour les cités Faure à Sartnizon. La Seconde Guerre Mondiale stoppera toute activité et restera marquée par la tragédie des Manises où 106 résistants trouveront la mort « dans d’atroces circonstances lors de l’extermination du Maquis des Manises ». Les Trente Glorieuses voient l'activité de Revin et sa démographie s'accroître. C'est la construction de logements à la Campagne, des HLM d'Orzy et des Bois Bryas, cité à l'origine des établissements Porcher. La crise de la sidérurgie frappera la ville et la région de plein fouet, entraînant une érosion continue de son nombre d'habitants. Aujourd'hui, la ville, par le développement d'activités nouvelles, comme l'animation touristique, une activité culturelle autour de la salle Jean Vilar et son tissu associatif, parie sur son avenir. Au plan industriel, les sociétés Ardam-Electrolux et Porcher-Sanifrance restent les principaux employeurs locaux.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2008 2015 Philippe Vuilque PS député
1994 2008 Bernard Dahout PS Professeur
1977 1994 Gérard Istace PS député
1945 1970 Camille Titeux PS député
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
11244 12156 11607 10465 9371 8963 8089
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Animation

[modifier] Festivals et manifestations locales

Plusieurs festivals animent la commune chaque année:

  • Fête du Pain (Pentecôte)
  • Festival de la Contrebande
  • Rendez-vous de l'Image
  • Fête de la Nature (juillet)
  • la braderie,
  • brocante.(juillet)

la semaine bien-être

[modifier] La maison du dialogue social

Ce site abrite le siège de plusieurs associations, dont le Foyer des Jeunes et l'AREL (Association Revinoise d'Education et de Loisirs).

[modifier] Culture

[modifier] Édifices et monuments civils

monument aux fuisillés des Manises
monument aux fuisillés des Manises

Le parc Rocheteau, et sa maison de maître, sont des anciennes propriétés de la famille Faure. Le site abrite aujourd'hui les archives municipales, une galerie d'art contemporain ouverte tout l'année, les mercredi, samedi et dimanche, proposant un cycle d'exposition régulier et le Foyer des Anciens

La maison espagnole, inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, est une des construction les plus emblématiques de la commune. Il s'agit d'une maison à colombages, vraisemblablement construite au XVIe siècle et propriété d'un marchand. « Quant à l'origine de son appellation, il s'agit sans doute du souvenir de l'occupation espagnole que subit Revin dont la neutralité a été maintes fois violée tant par les troupes du Royaume de France que par celles de l'Empire. » La Maison espagnole accueille l'Office de Tourisme de Revin ainsi qu'un espace muséographique consacré à la métallurgie revinoise. L'espace propose également, durant la période estivale, des expositions temporaires.

la salle Jean Vilar, d'une capacité de 400 places, a été inaugurée en 1985. Cette salle, située en limite du centre ancien et du quartier de la Campagne, accueille une programmation de spectacles tout au long de l'année (à consulter sur le site officiel de la ville de Revin), des compagnies en résidence ainsi que des expositions temporaires.

Le 13 juin 1944, les SS exécutèrent dans la forêt du Malgré Tout, 105 résistants, dont 73 revinois. Sur la route dite du Malgré Tout, qui conduit à Haut-Buttés, fut inauguré, le 27 juin 1948 un imposant monument commémoratif, réalisé par le sculpteur Henri Louis.

L'ancienne école Jean Macé qui jouxte l'église et la cour des couvents.

[modifier] Edifices religieux

[modifier] l'église paroissiale Notre Dame

A l'origine, l'église Notre Dame faisait partie des différents édifices d'un couvent de Dominicains. Son origine remonte au XVIIe siècle quand, en 1642, plusieurs religieuses vinrent fonder une maison de l'ordre sur l'autorisation de Claire-Eugénie d'Aremberg, Princesse de Chimay, et seigneur du lieu. De mauvaises relations avec les habitants provoquèrent leur départ et, en 1649, Philippe, Prince de Chimay, les fit remplacer par des moines Dominicains venant de Valenciennes. Outre l'église, reconstruite en 1706, le couvent comprenait également un collège, fondé en 1774. La communauté fut dissoute à la Révolution française. En 1791, l'ancienne chapelle des Dominicains devint la nouvelle église paroissiale du bourg, l'édifice faisant fonction jusqu'alors étant devenu trop vétuste. Les anciennes dépendances des moines furent transformées en école publique. Un important incendie, en 1886, détruisit une grande partie de l'ancien couvent et de l'église, qui fut en partie reconstruite. Dans une niche de la façade de l'édifice, on peut observer une Vierge en fonte, don de la famille Faure. Celle-ci fut restaurée au début des années 2000 par le sculpteur Hervé Tonglet. L'édifice, ainsi qu'une partie de son mobilier, sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.

[modifier] Enseignement supérieur et recherche

Lycée Jean Moulin (LEGT et LP)

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Pour aller plus loin

[modifier] Bibliographie régionale

  • Ardouin Dumazet, Voyage en France, 2e série : Haute Picardie, Champagne rémoise, Ardennes, Berger Levrault, 1899.
  • Jean Hubert, Département des Ardennes, dictionnaire historique et géographique, Editions Res Universis, 1991. Réédition de 1855.
  • Firmin Lentacker, La frontière franco-belge, étude géographique des effets d’une frontière internationale sur la vie de relations, Imprimerie Morel et Gorduant, Lille, 1974
  • François Lorent, Notre-Dame de Revin dans Ardenne Wallonne n°105. 2e trimestre 2006 (ISSN 03995178)
  • Albert Meyrac, Géographie Illustrée des Ardennes, Edouard Jolly Editeur, Charleville, 1899.
  • Léon Voisin, Les Ardoisières de l'Ardenne, éditions Terres Ardennaises, Charleville-Mézières, 1987 (ISBN 2905339063).

[modifier] liens Internet


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