Renaud Donnedieu de Vabres
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Renaud Donnedieu de Vabres | |
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Parlementaire français | |
Naissance | 13 mars 1954 |
Décès | |
Mandat | Député 1997-2004 |
Début du mandat | |
Fin du mandat | {{{fin du mandat}}} |
Circonscription | Première circonscription d'Indre-et-Loire |
Groupe parlementaire | RPR (1997-2002) UMP (2002-2004) |
Ve république |
Renaud Donnedieu de Vabres (parfois abrégé en RDDV), né le 13 mars 1954 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un homme politique français affilié à l'UMP. Il a été ministre de la culture et de la communication de 2004 à 2007.
Sommaire |
[modifier] Biographie
[modifier] Origines et formation
Issu d'une famille protestante de bonne bourgeoisie, fils de Jacques Donnedieu de Vabres, maître des requêtes au Conseil d’État, ancien Secrétaire général du Gouvernement, et petit-fils d' Henri Donnedieu de Vabres, magistrat français, juge au procès de Nuremberg, il est originaire de Nîmes et des Cévennes gardoises.
Licencié ès sciences économiques, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, diplômé en administration publique de l’École nationale d'administration (promotion Voltaire, aux côtés de Dominique de Villepin, François Hollande et Ségolène Royal), il intègre le corps préfectoral comme sous-préfet, puis directeur de cabinet du préfet d’Indre-et-Loire. Il devient successivement secrétaire général pour l’administration de la police de la région Centre (1980-1981), secrétaire général de la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence (1981-1982) et sous-préfet de l'arrondissement de Château-Thierry (1982-1985).
[modifier] Carrière politique
[modifier] Les débuts
Il débute sa carrière politique dans l’ombre de François Léotard, en tant que chargé de mission auprès de celui-ci au ministère de la Culture (1987-1988), puis comme directeur de cabinet au Parti républicain, dont il intègre en 1990 le bureau politique, puis en devient délégué général de 1995 à 1997.
D'avril 1993 à janvier 1995, il est chargé de mission auprès de François Léotard, ministre d'État, ministre de la Défense. À ce titre il a participé à la négociation d'un important contrat signé le 19 novembre 1994 par une société dépendant du ministère, la Sofresa avec l'Arabie saoudite portant sur la vente par la France de deux frégates antiaériennes (« Opération Sawari 2 »). D'un montant de 19 milliards de francs, ce contrat aurait généré d'importantes commissions remises en cause après l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République.
[modifier] De l'UDF à l'UMP
Au début de 1995, Renaud Donnedieu de Vabres intègre l'équipe de campagne d'Édouard Balladur, puis devient directeur de cabinet à l’UDF (1996-1998). Conseiller régional du Centre (1986-2001), président du groupe UDF et rapporteur général du Budget et du Plan (1986-1993), il est élu député dans la 1re circonscription d'Indre-et-Loire en 1997. En 1998, il accueille des participants tourangeaux de la principale manifestation anti-PACS organisée par Christine Boutin, durant laquelle sont proférés des propos homophobes. Act-Up le menace publiquement mais anonymement de outing, son homosexualité étant révélé plus tard par Guy Birenbaum en 2003 dans [1] et Les Inrockuptibles en 2004[2].
Candidat de la droite aux élections municipales de Tours en mars 2001, il est battu par le maire socialiste sortant, Jean Germain. Il prend ses distances avec le président de l’UDF François Bayrou lors de la campagne présidentielle de 2002, et soutient Jacques Chirac, participant avec Philippe Douste-Blazy à l'UMP. Il est réélu député le 16 juin 2002.
Il devient secrétaire général adjoint de l’UMP en 2002, puis porte-parole en 2003.
[modifier] Gouvernement Raffarin
Nommé le 7 mai 2002 ministre délégué aux Affaires européennes du gouvernement Jean-Pierre Raffarin (1), il n'est pas reconduit le 16 juin suivant dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin (2) en raison de sa mise en examen dans l’affaire du financement du Parti républicain, en qualité de directeur de cabinet de François Léotard, président du Parti républicain en 1996. Dans cette affaire, il est condamné le 16 février 2004 pour blanchiment d'argent au versement, pour avoir participé, sur instruction du président du Parti républicain, à l'opération d'utilisation des fonds spéciaux de Matignon pour l'acquisition par le Parti républicain de son siège social[3],[4]. Sans autre peine qu'une amende de 15 000 euros, il bénéficie 3 ans après le paiement de celle-ci d'une réhabilitation.
[modifier] Ministère de la Culture et de la Communication
Il est nommé, l'année suivante, ministre de la Culture et de la communication dans le gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3), poste auquel il est reconduit le 3 juin 2005, dans le gouvernement de Dominique de Villepin.
Il hérite alors de son prédécesseur, Jean-Jacques Aillagon, le dossier sulfureux du régime d'assurance chômage des intermittents du spectacle. Il affirme d'un côté partager l'avis des syndicats majoritaires concernant une période annuelle de calcul des droits d'accès à ce statut, mais refuse d'intervenir directement dans le débat considérant que toute initiative parlementaire dans ce dossier nuirait aux négociations entre les partenaires sociaux. Il créé un Fonds permanent de professionnalisation pour les exclus du statut, et appuie la signature par les syndicats d'un nouveau protocole en décembre 2006, sans pour autant que la question soit définitivement réglé.
Le projet de loi dit DADVSI (Droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information), qu'il défend devant le parlement en décembre 2005 et au printemps 2006, est le deuxième gros dossier de son passage rue de Valois. Présenté en décembre 2005, ce projet a fait face à de lourdes attaques. Dépassant les clivages droite/gauche, des associations relayées par certains députés, dénoncent la forte pénalisation du piratage, l'abandon de la copie privée, et l'allégeance du ministre aux maisons de disques.
Cela aboutissant en première lecture à l'adoption d'un amendement en faveur de la licence globale, contre l'avis du gouvernement. Après deux mois de polémique intense, l'examen du texte par les députés a repris en mars 2006. Retirant immédiatement la licence globale, le ministre a réussi après de longs débats à faire adopter la quasi totalité de ses propositions en faveur des DRM et contre les échanges de fichiers protégés par droit d'auteur, considérant qu'il a préservé le droit à la copie privée et renforcé le principe de l'interopérabilité, ce que plusieurs associations infirment.
Troisième grand dossier traité par le Ministre : la location du Louvre à Abu Dhabi, décidée par le Président de la République et qu'il a soutenu sans faille malgré les nombreuses oppositions à ce projet au sein de la communauté des conservateurs et des historiens de l'art.
Comme ministre de la communication, il s'est chargé aussi de la mise sur pied de France 24 et du déploiement de la télévision numérique terrestre.
Il a enfin défendu le budget ministériel, négociant en particulier auprès de Dominique de Villepin, un plan d'urgence pour la restauration des monuments historiques, et une dotation annuelle de 70 millions d'euros.[5]
[modifier] Après la rue de Valois
Lors des élections législatives de juin 2007 il se représente dans la première circonscription d'Indre-et-Loire mais est battu au second tour par Jean-Patrick Gille (PS) qui obtint 51,07% des suffrages exprimés.
Le 12 décembre, il est nommé ambassadeur, chargé de la dimension culturelle de la présidence française de l'Union européenne[6].
Investi par l'UMP pour reprendre la mairie à la gauche lors des élections municipales de 2008 à Tours[7], il est a nouveau battu par Jean Germain le 16 mars avec 37,94% des suffrages. Prenant acte de ses multiples échecs, il décide qu'il ne briguera plus aucun mandat sur Tours
[modifier] Synthèse des fonctions politiques
[modifier] Postes à responsabilités
- 1986 - 1993 : président du Groupe UDF et rapporteur général du Budget et du Plan
- délégué général et membre du bureau politique du Parti républicain; délégué national de la nouvelle UDF
- secrétaire général adjoint chargé de l'organisation du débat interne et de l'animation de l'UMP (2002-2004); porte-parole de l'UMP (2003-2004
[modifier] Fonctions électives locales
- Conseil régional
- 17/03/1986 - 22/03/1992 : conseiller régional du Centre
- 23/03/1992 - 15/03/1998 : vice-président du Conseil régional du Centre
- 16/03/1998 - 13/04/2001 : conseiller régional du Centre
- Conseil municipal
- mars 2001 - en cours : conseiller municipal de Tours, Indre-et-Loire
[modifier] Fonctions parlementaires
- À l'Assemblée Nationale
- 01/06/1997 - 07/06/2002 : député UDF de la 1re circonscription d'Indre-et-Loire
- 16/06/2002 - 31/03/2004 : député (UMP) d'Indre-et-Loire
[modifier] Fonctions ministérielles
- 07/05/2002 - 16/06/2002 : ministre délégué aux Affaires européennes auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie du gouvernement Jean-Pierre Raffarin (1)
- 31/03/2004 – 30/05/2005 : ministre de la Culture et de la communication du Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3)
- 3/06/2005 - 15/05/2007 : ministre de la Culture et de la communication du gouvernement Dominique de Villepin
[modifier] Affiliations
- Membre du conseil d'administration de l'Institut de relations internationales et stratégiques
- En tant que ministre de la culture et de la communication, administrateur de l'Institut des villes
- Lié à la Fondation Franco-Américaine
Précédé par | Renaud Donnedieu de Vabres | Suivi par | ||
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Jean-Jacques Aillagon |
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Christine Albanel |
[modifier] Notes
- ↑ Nos délits d'initiés, mes soupçons de citoyen, Guy Birenbaum, Stock
- ↑ « Ministre de la Culture : Donnedieu. Méprisant et insultant », Les Inrockuptibles, 7 au 13 avril 2004
- ↑ RTL.fr -> PROCES FONDO: Donnedieu de Vabres et Léotard condamnés
- ↑ Arrêt de la Cour de cassation du 12 juin 2002
- ↑ Renaud Donnedieu de Vabres et la société de l'information, Emmanuel de Roux, Le Monde, 17 mai 2007
- ↑ Renaud Donnedieu de Vabres nommé ambassadeur chargé de la culture, AP, latribune.fr, 12 décembre 2007
- ↑ Candidats investits ou soutenus par l'UMP