Rafael Correa
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Élu(e) le | 26 novembre 2006 | |
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Prédécesseur | Alfredo Palacio | |
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Biographie | ||
Nom de naissance | Rafael Vicente Correa Delgado | |
Naissance | 6 avril 1963 | |
Guayaquil (Équateur) | ||
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Nationalité | équatorienne | |
Conjoint | Anne Malherbe | |
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Profession | Économiste | |
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Président de la République d'Équateur |
Rafael Correa Delgado est un économiste et homme politique équatorien, né le 6 avril 1963 à Guayaquil, la plus grande ville équatorienne. Le 26 novembre 2006, il remporte l'élection présidentielle et est investi officiellement dans cette fonction le 15 janvier 2007.
Sommaire |
[modifier] Biographie
Il effectue des études d'économie à l’Université catholique de Santiago de Guayaquil avant d'obtenir une bourse pour les poursuivre à l'Université catholique de Louvain (Belgique) puis à l’université de l'Illinois (États-Unis d'Amérique).
De 1993 à 2005, il enseigne les sciences économiques au sein des universités de Guayaquil et de Quito.
Il devient le conseiller économique du vice-président Alfredo Palacio. Lorsque le président Lucio Gutiérrez est destitué en 2005, Palacio devient président et Correa ministre de l’Économie et des Finances (en octobre 2005). Correa renonce à cette fonction quatre mois plus tard en raison de différents politiques avec le président Palacio.
Durant cette brève période, il promeut une politique de gauche, opposée aux propositions de la banque mondiale et du FMI.
Il est marié à la Belge Anne Malherbe et a trois enfants.
[modifier] Élections législatives et présidentielle de 2006
Correa est le candidat d'une alliance de différents courants de partis de gauche, l'Alianza País à l'élection présidentielle de 2006.
Il se définit comme humaniste et chrétien de gauche. Partisan d’une politique souverainiste et d’intégration régionale, il est opposé à la dollarisation et au Traité de libre-échange (TLC) avec les États-Unis et soutient une plus grande participation de l’État en ce qui concerne l’exploitation du pétrole et la gestion des ressources pétrolières, ainsi qu’une renégociation de la dette externe.
Au début du mois d'août 2006 il annonce le choix de Lenín Moreno comme colistier et candidat à la Vice-présidence. Correa refuse cependant de présenter des candidats aux élections législatives, estimant le parlement discrédité par la "partitocratie" et annonce son intention, en cas de succès, de promulguer une nouvelle Constitution.
Arrivé en deuxième position avec 22,84 % des votes au premier tour de l'élection, le 15 octobre, il affronte le magnat de la banane Álvaro Noboa au second tour le 26 novembre 2006. Obtenant le soutien des principales formations de gauche et des organisations indigènes (CONAIE), il est élu avec une confortable avance (56,8 %). Il déclare alors que « grâce à Dieu, nous avons gagné » et « qu'après des années de politique de fermeture socio économique, ils n'ont pas pu nous enlever notre espoir ».
[modifier] Critiques
Durant la campagne électorale, certains analystes l’assimilent au courant latino-américain de la gauche nationaliste et populiste personnifiée par le Vénézuélien Hugo Chávez et le Bolivien Evo Morales. Cette identification est mise en avant par certains autres candidats des partis traditionnels. Bien que l’on puisse déceler une similitude dans la volonté d’indépendance politique vis-à-vis des États-Unis d'Amérique, et une volonté de rapprochement régional, on ne peut cependant établir de comparaisons évidentes entre Rafael Correa et Hugo Chávez, ni au niveau des personnalités, ni à celui des déclarations. Chavez n’a par ailleurs pas manifesté de soutien clair au candidat. Le directeur de thèse de Correa, le professeur Baer de l'université de l'Illinois, suggère que Rafael Correa n'est pas hostile à l'économie de marché et anticipe, en cas d'élection, une attitude plus proche de celle du président brésilien Lula que d'Hugo Chávez.[1]
[modifier] Présidence de l'Équateur
Conformément à sa promesse électorale, Correa annonce lors de son investiture[2] la tenue d'un référendum le 18 mars 2007 dans le but d'autoriser la création d'une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution. L'objectif de cette nouvelle constitution serait de limiter le rôle des partis politiques.[3]
Correa a par ailleurs annoncé sa volonté de renégocier la dette équatorienne qui s'élève à 10 milliards d'euros, de renégocier les contrats de la sociéte énergétique PetroEcuador avec les partenaires étrangers.[4] Correa a par ailleurs annoncé la diminution par deux de son salaire ainsi que la diminution des salaires des hauts fonctionnaires équatoriens.[5]
[modifier] Engagement écologiste
À l'assemblée générale des Nations-Unies de septembre 2007, Correa s'est engagé « à ne pas exploiter 920 millions de barils de pétrole afin d'éviter l'émission de près de 111 millions de tonnes de carbone dues à la combustion de matières fossiles.» Il a noté cependant que cette décision impliquera « une diminution de l'ordre de 720 millions de dollars en termes d'investissements étrangers, ce qui ne manquera pas d'affecter fortement l'économie équatorienne.»[6] (L'Équateur est un petit producteur de pétrole mais ses réserves sont relativement importantes, environ 5 milliards de barils).[réf. nécessaire]
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes
- ↑ (en) lire l'opinion du professeur Baer
- ↑ (es) Discurso de Posesión del Presidente de la República, Econ. Rafael Correa
- ↑ L'Amérique latine confirme son virage à gauche avec l'investiture du Président Correa en Equateur, Euronews, 16 janvier 2007
- ↑ Rafael Correa : nouveau président de l'Equateur, Xinhua, 16 janvier 2007
- ↑ Le président Correa réduit son salaire de moitié, Romandie News, 16 janvier 2007
- ↑ L'ONU appelée non seulement à réaliser mais aussi à dépasser les Objectifs du Millénaire, Centre de nouvelles de l'ONU, 27 septembre 2007.