Psychanalyse en France
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En France c'est en 1911 que le Dr Morichau-Beauchant, professeur de médecine à Poitiers dans la Gazette des hôpitaux militaires a écrit un premier texte sur la psychanalyse. Pierre Janet, à l'époque très présent dans les universités, a sans doute joué un rôle dans le « freinage » pour la diffusion des oeuvres de Sigmund Freud. Après, en 1913, la traduction d'un de ses textes en français est passé inaperçue, elle avait paru dans un journal italien. En 1914, le premier ouvrage de Angelo Hesnard sur la psychanalyse. Puis en 1920, un commentaire dans la Gazette de Genève sur le même sujet. En 1920 Eugénie Sokolnicka s'installe en France comme psychanalyste. Pendant la Première Guerre mondiale André Breton, médecin interne en neuro-psychiatrie, se passionne pour les idées de Freud qu'il découvre dans les ouvrages des français Emmanuel Régis et Angelo Hesnard[1]. C'est ensuite une pièce de théatre de Henri-René Lenormand qui met en scène les idées psychanalytiques. Les médecins René Allendy, René Laforgue et Eugène Minkowski s'y réfèrent explicitement. Les groupes qui créent la Revue française de psychanalyse et l'Evolution psychiatrique diffusent les idées de Freud, chacun à leur manière. Pendant le deuxième guerre et l'occupation, le travail des analystes devient clandestin (arguments: Freud juif, psychanalyse oeuvre juive, etc.) puis après, reprise avec Maurice Bouvet, Serge Lebovici, Francis Pasche, etc. Jacques Lacan est venu ensuite dans les années 50. Suit la sission, la « peoplelisation » de la psychanalyse (la psychanalysette) qui a trop souvent identifié la psychanalyse aux coups d'éclats de Lacan, aux textes de philosophes et à beaucoup de gens qui n'avaient finalement pas grand chose à voir avec la psychanalyse. Suivent le déclin, la victoire des « consensuels » (DSM, etc.), l'importation des débats américains sur Freud. Vient ensuite la « peoplelisation » de la critique de la psychanalyse en France. Le retour des anciens doctrines du behaviorisme, la médicalisation des troubles psychiques, les neurosciences, les critiques, les insultes (rarement à tonalité antisémite : menteur, escroc, etc.) contre Freud parfois relayées par les médias.
Sommaire |
[modifier] Chronologie
- 1900: parution en langue originale de l'interprétation des rêves de Sigmund Freud
- 1913: René Laforgue découvre l'ouvrage de Freud sur les rêves, il fait sa thèse sur la schizophrénie du point de vue psychanalytique, puis fait une brève analyse avec Eugénie Sokolnicka.
- 1920 : Eugénie Sokolnicka s'installe à Paris comme analyste.
- 1920 : Henri Piéron fonde l'Institut de Psychologie.
- 1924 : Marie Bonaparte découvre l'introduction à la psychanalyse de Freud qui deviendra son analyste en 1925. Elle oeuvrera toute sa vie pour défendre en France la psychanalyse freudienne, pour soutenir l'analyse profane et c'est grâce à elle que Freud pourra sortir de vienne en 1939
- 1926 : Fondation de la Société Psychanalytique de Paris (SPP).
- 1947 : création de la licence de psychologie par Daniel Lagache.
- 1950 : fondation du syndicat national des médecins psychanalystes.
- 1953 : Daniel Lagache et Jacques Lacan fondent la Société Française de Psychanalyse (SFP).
- 1964 : la SFP est dissoute et deux nouveaux groupes apparaissent : d'une part l'Association psychanalytique de France (APF) et d'autre l'École freudienne de Paris, sous la direction de Jacques Lacan.
- 1967 : création de la maîtrise de psychologie (actuel master 1).
- 1969 : fondation de l'Organisation Psychanalytique de Langue Française.
- 1976 : création du DESS (actuel Master 2) de psychologie.
- 1980 : dissolution de l'École freudienne de Paris par Lacan.
- 1981 : mort de Lacan.
- 1990 : un arrêt définit la psychanalyse comme profession libérale non réglementée.
- 1994 : fondation de l'Espace Analytique par Maud Mannoni
- 2004 : article 18 sur les psychothérapies.
[modifier] Psychanalystes français
(Liste indicative ; voir catégorie:Psychanalyste français)
- Didier Anzieu
- Piera Aulagnier
- Marie Bonaparte
- René Diatkine
- Françoise Dolto
- Juliette Favez-Boutonnier
- Pierre Fédida
- André Green
- Jacques Lacan
- Daniel Lagache
- Serge Lebovici
- Evelyne Kestemberg
- Monique Schneider
- Francis Pasche
[modifier] Organisation actuelle
Ce tableau indique les différentes sociétés et écoles de psychanalyse actives :
Groupe | Date de création | Fondateurs | Affiliation | Membres | Site officiel | ||||
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Société Psychanalytique de Paris | 1926 | Collectif | IPA | 1000 | SPP | ||||
Association Psychanalytique de France | 1964 | Sacha Nacht | IPA | 80 | APF | ||||
Organisation Psychanalytique de Langue Française | 1969| Piera Aulagnier | 35 | OPLF | ||||||
Société française de psychologie analytique | 1969 | Collectif | AIPA | 160 | SFPA | ||||
École de la Cause Freudienne | 1981 | Jacques Lacan | AMP | 350 | ECF | ||||
Cercle Freudien | 1981 | Collectif | Cercle Freudien | ||||||
École Lacanienne de Psychanalyse | 1985 | Collectif | 160 | ELP | |||||
Séminaires Psychanalytiques de Paris | 1986 | Juan-David Nasio | Séminaires | ||||||
Espace Analytique | 1994 | Maud Mannoni | EA | ||||||
École Rhône-Alpes d’Etudes Freudiennes | 1994 | ERAEF | |||||||
École de de Psychanalyse des Forums du Champ Lacanien | 1980 | Collectif | EPFCL
ASSOCIATION EUROPEENNE DE PSYCHANALYSE http://www.aepsi.it |
ERAEF | |||||
Fondation Européenne pour la Psychanalyse | 1991 | Claude Dumézil, Gérard Pommier, Moustapha Safouan, Charles Melman | 200 | FONDATION EUROPEENE POUR LA PSYCHANALYSE [1]
[modifier] Annexes[modifier] Bibliographie
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
[modifier] Notes et références
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